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lieux communs (et autres fadaises)
12 novembre 2006

à vue de nez

Yes, c'était trop beau, l'embellie s'achève, et voilà que ça repart doucement, oui, le goût et l'odeur ont comme qui dirait refait leurs petites valises, et ils s'en sont partis sur la grand route, avec leurs petites pattes d'oiseau, et comme dans les films, ils deviennent de plus en plus petits, et continuent de me faire des signes d'adieu, tiens au ralenti c'est encore plus joli, avec un petit sourire comme un peu triste qui dirait bon ben à la prochaine fois, hein ? jusqu'à n'être plus que des points, et disparaître complètement.

Ca repart comme c'est revenu : sans raison raisonnable, juste comme ça on ne sait pas pourquoi, et c'est ça qui est énervant. C'était revenu par bribes, un fragment d'odeur par-ci, un autre par-là, puis, comme un puzzle qui se reconstitue, les morceaux qui se rassemblent, et voilà qu'on sent tout, et tout le temps, et c'est merveilleux, des odeurs générales  (dehors, la ville, les arbres, les gens, l'appart') au plus petites (la bouteille d'eau au thé vert, le pain, le savon, etc...) Et pour les goûts des choses, c'est pareil, et c'est encore mieux.

Et ça repart pareil : paradoxalement d'abord les grandes odeurs, qu'on ne sent plus en continu, mais en pointillés, oui non oui non au début pour finir par oui nooooooooooon oui et chaque fois qu'on ressent on réalise, que justement avant on ne sentait pas (mais on se dit -fol espoir- peut-être que ça ne sentait rien du toût c'est pour ça mais on sait qu'on se leurre...) Le goût semble s'attarder un peu plus longtemps (mais peut-être encore une fois est-ce juste une illusion, parce qu'on se souvient de la saveur de chaque chose, et du plaisir qu'on a eu à l'avoir retrouvée pendant... un mois ?) mais bon on sent bien (!) que ça se réduit que ça se rapetisse que ça se rétrécit comme peau de chagrin et que bientôt, pfuit! il n'y aura plus rien, et ça fait quand même -quand même!- un peu ronchonner, oui!
Pourquoi tant de haine, hein ?

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(Ce soir-là, j'avais tout reniflé tout senti tout goûté tout apprécié)

11 novembre 2006

le thé aux larmes

Hulul prit la bouilloire dans le buffet.
"Ce soir, dit-il, je vais faire du thé aux larmes." Il posa la bouilloire sur ses genoux. "Là, dit-il, je vais commencer."
Il était assis, bien tranquille. Il se mit à penser à des choses tristes.
"Des chaises aux pieds cassés" dit-il. Ses yeux commencèrent à se mouiller. "Et des chansons qu'on ne peut pas chanter, ajouta-t-il, parce qu'on a complètement oublié les paroles." D'autres larmes encore tombèrent dans la bouilloire.
"Et aussi, dit Hulul, des livres qu'on ne peut plus lire parce que plusieurs pages ont été déchirées."
"Et des pendules arrêtées, continua-t-il, parce que personne n'est là pour les remonter." Hulul pleurait et de grosses larmes tombaient dans la bouilloire.
"Et le matin, disait-il en sanglotant, personne ne comprend pourquoi tout le monde continue à dormir."
"Et, poursuivait-il, la purée de pommes de terres restée sur une assiette parce que personne n'a envie de la manger. Et les crayons trop courts pour écrire."
Hulul pensait encore à beaucoup d'autres choses tristes, et n'arrêtait pas de pleurer.
Bientôt, la bouilloire fut remplie de larmes jusqu'au bord.
", dit Hulul, ça suffit! "
Il s'arrêta de gémir, et mit la boulloire à chauffer sur le poêle pour préparer son thé. Il se sentait heureux en remplissant sa tasse.
"Il a un goût un peu salé, reconnut-il, mais le thé aux larmes est toujours agréable !"

(Arnold Lobel)

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(encore mieux qu'un temps de Toussaint : un temps d'Armistice!)

11 novembre 2006

régressif

(chronique émiettée)

*Manger un petit pot à l'artichaut, tiédi au micro-onde (tiens avant je trouvais ça meilleur, il me semble que ça sentait encore plus l'artichaut...) auquel on rajoute juste un peu de sel.

*Manger une crème-dessert "arôme biscuit" (là c'est vraiment quelque chose qui relève de la prime enfance, de l'acte de téter, de la satisfaction  d'ingérer un contenu sucré et maternel -de la bouillie guigoz ou de la phosphatine-... ce contaste entre la structure de la crème et le goût qui la vient parapher, oui, ça sent vraiment le petit-beurre, le gâteau, le biscuit, le quatre-heures)

*J'ai arrêté le lait concentré sucré depuis longtemps, allez savoir pourquoi (peut-être que j'en ai trop abusé quand j'étais plus jeune ? avant il y avait toujours un tube dans le frigi, à demi-pressé enroulé)

*Je ne répugne pas, par contre à la petite cuillère dans le pot de nutella (ou le doigt, c'est encore mieux) pour vérifier que c'est toujours véritablement un goût parfait (même si, comme m'a dit hier mon amie Catherine c'est du mauvais (cholestérol) à l'état pur...)

*Et le rocher praliné que je mange, quasi-clandestinement, quand je me relève la nuit (hmmm le bloc de praliné qui te fond sur la langue et vient t'illuminer les papilles) les yeux pas trop ouverts pour ne pas trop me réveiller

*Et le reste de pâte à gâteau au fond du saladier, qu'on débarbouille du bout de l'index

*Et les rognures de pâte sablée ou de pâte à beignets de mon père que je gobais crues

*Du bout du doigt, aussi, la crème de marrons vanillée et le beurre de cacahuètes chunky (celui avec les morceaux)

*A la petite cuillère, sans hésiter, la confiture ; j'ai un faible pour l'abricot, le coing, la mûre (attention, j'ai bien dit confiture, pas gelée)

*Le riz au lait, bien entendu, est l'outsider, le king, l'inimitable (on ne guérit jamais du riz au lait de son enfance) le graal la référence qu'on cherchera toujours désespérément

*Je ne suis pas très caramel, ni pâte d'amande, ni fruits confits

*Ah le gout des Batna, vous vous souvenez ?

*Oui oui je sais avec tout ça je devrais peser au moins cent-cinquante kilos...

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8 novembre 2006

dormir debout ?

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7 novembre 2006

ministère (et boule de gomme)

JARDINS EN AUTOMNE
d'Otar Iosseliani

Comme promis, donc, j'y reviens. J'y étais allé, je le redis, en traînant un peu la patte. Le précédent film du Monsieur m'avait passablement ennuyé, agacé, je ne sais plus en tout cas j'étais sorti déçu. Là, pourtant, même si les données restent grosse modo les mêmes, voilà que j'en suis sorti ravi. Pourquoi donc ? Mystère

L'histoire : un ministre, doté d'une épouse frivole, apprend qu'il est révoqué. Il quitte donc les lieux, sa femme le quitte aussi, il va voir sa mère, ses maîtresses, il boit des canons, se saoule avec ses potes (ce film fait du proséthylisme!) Son appart est squatté par des blacks, son successeur leur envoie un huissier. Il va un peu sous les ponts (...) Il fait un peu de roller, le poirier aussi, de temps en temps pour se détendre. A la fin, il rencontre celui qui lui a succédé, et vient à son tour d'être limogé. Il y a aussi un guépard, un toucan, des sangliers, une statue d'Aphrodite (?), des popes à lunettes noires en vélo, un cafetier collectionneur de figurines automates, un pope débraillé qui danse, un fabricant de cerceuils diplomate...

Ce cinéma-là est un cinéma à part (à part entière aussi d'ailleurs). Un univers comme rafistolé, fait de bouts de ficelle (et de marabouts aussi, à l'occasion), de bric-à-brac, de bribes d'histoires, de morceaux de personnages. Un petit côté Gaston Chaissac, tiens, pour l'aspect (en apparence) naïf, candide, simple(t) , pour les trognes aussi, un peu de guingois des fois, remarquables tout le temps, et pour l'aspect de l'ensemble un peu récupération papiers collés, ou, comment, à partir d'un matériau pluôt fruste, réussir à mettre sur pied une représentation aussi personnelle que néanmoins élaborée.

Ce cinéma-là est à côté. Un cinéma sans obligations, sans séduction formatée assistée par ordinateur, il ne vous demande rien, et pourtant, généreux, il donne tout. il existe parfaitement sans vous, en-dehors de vous, tel un petit iceberg : ce qui est sur l'écran c'est juste l'apparence, la partie émergée, ce que Iosseliani veut bien nous montrer. Comme ces images qu'on pourrait voler en passant, à la volée, quand on se promène un peu au hasard, le long des maisons et des volets entrouverts où l'on entrevoit des bribes de vies des gens, chacun avec sa/leurs petite(s) histoire(s) entrecroisée(s).

Ce cinéma-là est terrien, terrestre, humain, mais dans le même temps rêveur, tête-en-l'air, lunaire (on ne peut pas s'empêcher d'évoquer Tati) , oui, à contrepied du tout-venant, pronant l'humanité comme valeur de base, pour parer soudain ce ministre geai (quoiqu'on en ait connu -et c'est souvent- des plus grisâtres, des plus tristos, des plus méchants) des plumes du paon de l'hédonisme, du je prends mon temps, du ah la belle vie, du prenons notre plaisir où il se trouve, du pour moi la vie va commencer... Gentiment, tendrement anar, entre Le droit à la paresse et Le fantôme de la liberté.

Séduisant, sans conteste. Aussi surprenant, drôle, décalé (je n'aime pas trop ce mot) que le personnage de la mère du ministre, incarnée par un Michel Piccoli en grande forme (et grande jupe aussi), seul acteur re/connu  (avec Iosseliani lui-même, dans un rôle de peintre qui ne suce pas que de la glace) au sein d'une distribution aussi cabossée que mémorable ; bref, tout simplement, tout ça fait un bien fou, encore mieux qu'un ouikinde de thalasso : on sort de là dénoué, décontracturé, léger... heureux, quoi!

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l'avis de zvezdo

5 novembre 2006

november

Petit vacillement del corazon dimanche soir cinq heures (dix-sept heures un peu plus...) et il fait nuit. Et froid aussi et demain matin la rentrée oui un soudain petit pincement alors j'ai programmé la maquina pour enregistrer Babelle heureuse de Montalvo et suis parti un peu plus tard courageusement dans la nuit froide pour aller au cinéma. En traînant un peu des pieds mais bon (en ce moment j'hésite beaucoup). Dans la salle je connaissais presque tout le monde (on était une dizaine) petit bonheur de sourire. Le film ? j'ai bien fait. C'était Jardins en automne d'Iosseliani. Ca m'a fait du bien. J'y reviens...

5 novembre 2006

oui

PRETE MOI TA MAIN
d'Eric Lartigau

Délicieux! Une petite gourmandise sucrée pour finir les vacances en douceur (smiley qui éclate en sanglots). Alors, au fait, vous voyez bien que je ne vais pas voir que des films moldaves en noir et blanc et sans sous-titres, à trois copies/France, hein ? L'autre soir, la grande salle du bôôô cinéma, elle  était pratiquement pleine...

Ce qu'on appelle une comédie romantique.  Et le film remplit parfaitement son double rôle : on rit souvent (comique de situations, de dialogues, de personnages...) sans que ça soit jamais ni trop lourd ni trop gras, tout en sachant parfaitement depuis le début comment tout ça va (bien) finir. Chabat chabate à la perfection, entre Gazon maudit et La science des rêves, Charlotte Gainsbourg est mimi délicieuse et tout et tout avec ses jambes de faon (c'est Paul Guimard qui l'écrivait, il y a longtemps, à propos de Françoise Hardy) et son sourire craquant, Bernadette Lafont nous la joue à donf Super Mamy (serait-elle notre nouvelle Denise Grey ? non non ne me frappez pas, je plaisantais...), pour une heure et demie de film "du vendredi soir" comme on les aime (oui oui ça fait du bien de rire et sourire, et même -oui oui à la fin je l'avoue j'ai fait mon midinet grave- de verser sa petite larme, quand la Pretty Charlotte roule enfin à Chabatounet le patin  maison qu'on attendait depuis un certain temps) légère, facile, facilement oubliable certes aussi peut-être, mais vraiment impeccable...
Les critiques qui disent que Charlotte est -enfin- à contre-emploi exagèrent un peu me semble-t-il. C'est pas parce qu'on l'entend prononcer des phrases comme "Je vais faire caca" ou "faut que j'aille me faire raser la chatte" qu'elle a soudain viré Mathilde S. ou Clara M., rassurez-vous. C'est toujours la même jolie voisine que dans le film de Gondry. Elle est, ma foi, toujours aussi gracieuse et émouvante. Et même si l'idylle avec Chabat (et son gros pif) est vaguement improbable, et bien on accepte, on joue le jeu, on  marche (ou on fait semblant de marcher) et on est content à la fin!
Voilà, tout est bien qui...

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5 novembre 2006

t-time

T comme tribal
T comme transe
T comme tellurique
T comme testostérone
T comme très très fort...

T comme Tambours du Bronx, vus en concert ici-même (enfin, juste à côté)
Quatorze bidons en demi-cercle pour dix-sept gaillards en noir (ils se relaient!), un clavier en hauteur, au centre, pour les zinzineries ambiantes électroniques, deux "percussionnistes" de part et d'autre, pour donner le rythme, c'est assez pour générer deux heures (ou presque) d'un show qui séduit autant les oreilles que les yeux.
L'objet à priori n'offre pourtant que peu de possibilités sonores (le boum boum quand on frappe sur le bidon et le tchik tchik quand on frappe les "baguettes" -il s'agirait plutôt, d'ailleurs, de rondelles de manches de pioche-) Mais ici c'est l'union qui fait la force. La maestria de ces mastards tient à leur extrême coordination pour canaliser cette folle énergie, à l'ensemble stupéfiant qu'ils ont dans cette chorégraphie primale, ce rituel barbare. Ces mecs cognent sur leurs bidons avec une force communicative, créant ce rythme, cette pulsion, qui vous poussent à sauter sur place, comme possédé, avec le coeur qui tape et les tripes qui vibrent. C'est très... physique. Dès la fin du premier morceau, il y en a deux qui tombent la chemise, et l'apparition des torses nus va rendre encore plus intense ce processus viril. A la fin, ils sont quasiment tous torse-poil (quelques-uns seulement (des frileux ? des timides ?) ont gardé pourtant le haut jusqu'au bout. J'ai d'abord regretté de ne pas avoir pris l'appareil-photo, devant tous ces torses, ces bras, ces poils, ces muscles, ces tatouages, cette sueur, exposés, donnés, offerts. Et puis me suis dit que c'était mieux, que j'aurais perdu quelque chose, à vouloir capturer l'image de ces gaillards plutôt qu'à vivre pleinement l'événement au présent.
Avec les copines, on faisait nos commentaires, comparaisons, chacun(e) précisant ses choix dans cette extraordinaire biodiversité virile. Cent pour cent mâle, comme a dit Isa à leur entrée sur scène. Encore plus impressionnant du fait qu'on était vraiment tout près, (ils se relaient aussi dans le rôle de "chanteur" (éructeur, performer serait plus juste, tant, là encore, la performance est physique et tient plutôt de Roger Daltrey que de Jack Lantier) et qu'on pouvait donc vraiment bien les détailler ; en tendant les bras, on aurait presque pu les toucher.

Une soirée, donc... parfaite : un spectacle extraordinaire, des ami(e)s qu'on aime pour partager ça... Bon il est deux heures du mat (arghhh bientôt trois) je vais aller me coucher, la tête pleine encore du fracas métallique, mais juste se dire encore que ça valait la peine.

(photos from the ouaibe)

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3 novembre 2006

à paris

UN CAMION EN REPARATION
d'Arnaud Simon
ETOILE VIOLETTE
d'Axelle Ropert
(MK2 Beaubourg)

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J'avais envie de voir le premier, pour cette phrase lue dans le dossier de presse "Je voudrais être un camion en réparation, au moins, on s'occupe de toi...". Une rencontre estivale entre deux mecs, un jeune et un un peu plus âgé.Un peu plus de quarante minutes, une histoire comme la vie. Ni plus ni moins, Eugène et Pierre, l'étudiant et le jardinier, je t'aime moi non plus, et les vacances finissent. Très bien.
Je n'ai pas aimé le deuxième, l'histoire d'un tailleur qui va a des cours du soir de littérature, où l'on rejoue la vie de Jean-Jacques Rousseau. Rien à en sauver. C'est comme la veste que rapporte à Simon une de ses clientes : "le tissu est bon marché, c'est monté n'importe comment et cousu (de fil blanc) en dépit du bon sens".Quarante et quelques minutes qui durent des plombes. Dur dur! (n'en déplaise à mon ami hervé)

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MALA NOCHE
de Gus Van Sant
(MK2 Beaubourg)
Vu le même après-midi (et dans la même salle), puisqu'il ne passe plus que dans quelques malheureuses salles. Le premier film de Gus Van Sant (1985), invisible chez nous. Il y a quelque chose de fascinant dans ce noir et blanc très noir (l'image est souvent comme consumée tellement elle est sombre) au débraillé un peu punk un peu arty entre le no future et le je t'aime moi non plus. Un pédé tombe amoureux d'un jeune latino. Road-movie sans road, love story sans vraiment de love. Une pépite. ("incandescente" diraient les Cahiais ou Téléramuche) Paradoxalement, peut-être le film le plus sincère de notre ami GusGus. J'ai adoré le générique de fin (filmé en couleurs, genre on rigole et on fait les cons pour notre pote qui filme. Un régal)

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NE LE DIS A PERSONNE
de Guillaume Canet
(MK2 Gambetta)
La taille au-dessus. D'un polar à hyper-rebondissements d'Harlan Coben, Guillaume Canet a tiré un film avec une distribution plus de monde au balcon tu meurs : Cluzet (quel bonheur de le retrouver à chaque fois cet homme) en tête, dans la peau d'un homme qui voit soudain réapparaître par l'intermédiaire d'une webcam sa femme, dont il porte le deuil depuis huit ans, assassinée par un sérial killer au bord d'un lac. La police rouvre le dossier, de nouveaux éléments semblant impliquer sa culpabilité (au mari).
S'engage alors une course-poursuite contre la montre (l'action du film est très resserrée dans le temps, une fois le flash-back initial de huit ans -qui n'apparaît pas dans le roman- terminé), où s'agitent beaucoup de gens (flics plus ou moins malins, petits malfrats plus ou moins sympathiques, gros méchants, sérial-killer, avocate, procureur... pas chien, le réalisateur, s'il a choisi d'apparaître aussi aussi en tant qu'acteur, n'a pas pris le personnage le plus joli joli) , où le coeur du spectateur moyen fait des montagnes russes, et où notre ami François prouve qu'il est à l'aise dans les rôles physiques.
Comme toujours chez Coben, ça coup-de-théâtre à chaque chapitre, le film rebondit donc un peu dans tous les sens (il y a même le rebondissement ultime de la dernière seconde, qui devient ici de l'avant-dernière seconde, pour cause de happy-end, mais ne vous inquiétez pas, tout sera expliqué à la fin (même s'il faut vous y reprendre à deux fois pour être bien sûr...)
C'est plutôt compliqué à remonter, d'ailleurs la scène qui permet au "coupable" d'expliciter tout est un peu laborieuse : "alors truc est venu voir machin mais le bidule était dans la poche de chose qu'il avait enterré pour faire croire que trucmuche s'était servi de machintruc parce que c'était bidulemachin qui avait frappé georgette... " (vous suivez ?)
Mais bon, n'en déplaise au Zinrockchounets (qui trouvent ça raté raté) moi je dis qu'il ne faut pas hésiter à prendre son plaisir où il se trouve, et là, vraiment, rien à dire, il y en a, du plaisir :  François Cluzet, Marie-Josée Croze, André Dussollier, Nathalie Baye, François Berléand, Kristin Scott-Thomas, Jean Rochefort, Jalil Lespert, Olivier Marchal, Gilles Lellouche (mhh... soupir) vous allez quand même réussir à trouver chaussure à votre pied, non ? Ils sont tous per-fect! Dites-le à tout le monde! (hihi)

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