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lieux communs (et autres fadaises)
8 février 2008

ba-baïe

Voilà, on y est presque ...
le sac est bouclé (qu'est-ce que j'ai oublié ?)
ce blog devrait en principe rester muet quelques temps, mais si vous passez par là entre temps, vous aurez tjs de la lecture, puisque je vous ai mis un lien chaque jour, vers une page que j'aime bien ("S'amuser en s'instruisant, s'instruire en s'amusant...)
C'est-y-pas gentil, hein de penser à vous comme ça ???

8 février 2008

pour chanter joyeusement...

c'est

6 février 2008

progressivement

MONTAIGNE
d'après "Les essais" de Montaigne
Mise en scène de Thierry Roisin

Finalement, c'est bien d'aller voir un spectacle en traînant des pieds. Un spectacle dont on craint le pire Rendez-vous compte : "Les essais" de Montaigne, mis en scène avec un acteur, des musiciens, et des manipulateurs. Ca auarit pu sentir son Lagarde et Michard tout pourri poussiéreux, d'autant plus que ma dernière expérience théâtrale en ce lieu avait été d'assez terrifique mémoire. ("Je suis la merde de la bouse de la vache de Georges..."). En plus il s'est mis à pleuvoir quand je suis arrivé à Besac, et les embouteillages étaient monstrueux (toutes les rues étaient engorgées) et j'avais soif, et je ne suis pas arrivé avec ma demi-heure d'avance habituelle, ce qui fait que j'étais assis plus haut que d'hab', et le Directeur de la salle est venu annoncer que compte-tenu des conditions de circulations fort pittoresques aujourd'hui (ce furent ses mots) on allait attendre un peu les malheureux retardataires coincés dans les embouteillages... Je craignais donc le pire.
Et fut le meilleur qui advint.
Deux musiciens donc, qui viennent s'installer à cour et jardin, flûte, clarinette, et un grand machin (saxo ? je suis assez inculte... Me tape pas, Zvezdo...) Puis un très beau et très intense noir, avec la musique qui naît, et, lorsque la lumière vient, un monsieur en costume qui essaie d'avancer sur un tapis roulant à contresens. Des montants en bois, de chaque côté de la scène, et c'est tout. C'est uniquement sur ce tapis que ça va se jouer, parfois dans le bon sens et parfois en sens contraire, par le tapis que les choses vont arriver (serait-ce là un théâtre d'objets ?) pendant que l'acteur dit / joue des extraits des Essais de Montaigne, justement. (je n'avais jamais ouvert -ni eu l'envie d'ouvrir- ce bouquin. Quelle erreur! J'ignorais qu'il avait écrit des choses si belles, si fortes, si vraies, si drôles, si touchantes, si ... intelligentes.)
Voilà, c'est le mot : Intelligence. Ce spectacle respire l'intelligence. On se  délecte d'intellect, on savoure ces choses qui sont dites (la vie en général, les enfants, l'homme et la femme, La Boétie, la zigounette, le costume, la conquête de l'amérique du sud, la mort...) avec même parfois des listes et des énumérations que n'auraient renié ni mon copain GB ni mon ami Georges (Perec). On est touché par la beauté des images. Par la simplicité et la force. Un seul acteur, donc, et quatre manipulateurs (il faut bien ça, pour installer et désinstaller tout le bazar qui va défiler sur ce fameux tapis roulant pendant une petite heure et demie)
Un régal.
Et je vais lire les Essais.
(dans l'avion, hihihi!)

5 février 2008

prêt-à-partir

Vouiiiiiiiiiiiiii... Ca se rapproche ! Dans quelques jours (oui, quelques!) je serai sur les traces de notre valeureux présidentissime Rikiki Premier ! Flight to India ! Mais pas vraiment en voyage diplomatique. Plutôt en excursion, plus joyeuse, et surtout plus longue! Quinze jours en Inde, donc, en voyage organisé par mon amie Christine (qui avait été tellement enthousiasmée par son voyage de l'an passé qu'elle a absolument voulu nous y emmener!)
Donc c'est le temps du bouclage de valise (enfin, pas vraiment encore, vous me connaissez, je ne peux pas le faire avant le tout dernier moment, c'est ainsi!) . Pliage et dépilage de z'habits. Faire des tas. s'organiser. Passeport avec le visa, billet d'avion (escale à Helsinki) billet de train, chargeur pour les piles de l'appareil photo, prises multiples (on sera 8!), ceinture à billets, barres céréalières, guides bleus, trousse de secours, sandales à scratch (qu'on va porter avec des chaussettes, si si!) petite laine pour le soir (25° le jour et 5° le matin!) maillot de bain, lunettes de soleil, et combien de téchouirtes ? et combien de calbutes ? ah et ne pas oublier le carnet et le p'tit feutre ! Et quel bouquin prendre ?
Faire une liste, oui, faire une liste pour ne rien oublier...

3 février 2008

micro41

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Je bats de l'aile. Nous battons de l'aile.

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"après dissipation des brumes matinales"

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Les affaires courantes. Et les affaires marchantes ?

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Corps sain, soit. Pour l'esprit, je demande à voir.

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Un bébé coccinelle entre les touches du clavier. En janvier ?

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Désormais, le matin, j'adore me recoucher.

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Mon ami Philou vient de passer au numérique.

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Le troisième, le deuxième, le unzième.

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Le sel "de pauvre" sale plus que le sel "normal".

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Quel était ce mot, déjà ? Ah oui : désaffecté.

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1 février 2008

trou de serrure

NO COUNTRY FOR OLD MEN
de Joel & Ethan Coen

(impossible à chaque fois de se rappeler du titre exact)
Il y a pas mal de trous de serrure dans le dernier film des Coen Brothers. Au sens propre. A cause de l'arme utilisée par le méchant (impressionnant Javier Bardem) à tout bout de champ. Ca se présente comme une bonbonne (d'oxygène ?) à laquelle est raccordé un tuyau auquel est fixé un embout, qui, lorsqu'on l'appuie sur quelque chose et qu'on met les gaz, fait schklonk! et laisse un joli rond parfait, béant, en envoyant valser au loin la partie centrale de ce contre quoi on l'a appuyé, qu'elle soit serrure, justement, ou bien toute autre partie bien moins résistante a priori du corps humain.
Et des trous et des béances, justement, il en existe aussi pas mal dans ce même film. Et c'est peut-être ce qui  fait sa force, d'ailleurs. Un point de départ assez classicos : un chasseur tombe par hasard sur une fusillade qui a mal tourné et sur un gros paquet de billets dans une mallette. Un tueur à gages surhumainement inhumain est à ses trousses et veut récupérer le magot. Et c'est tout ? Oui, à peu près. Ah oui, il y a aussi un vieux shérif buriné presque à la retraite (Tommy Lee Jones), personnage touchant qui serait un peu le pendant masculin, question sympathie, de la fliquesse enceinte de Fargo (Frances Mc Dormand) qui, je ne sais pas exactement pourquoi, reste toujours extrêmement chère à mon coeur.
Bon, c'est quand même un polar, à la base, mais, certains spectateurs le trouveront frustrant. Pour l'amateur moyen de polars. Les frères C. s'amusent à nous déposséder des morceaux de bravoure qu'on était en droit d'attendre (l'affrontement dantesque et ultime entre  les deux adversaires qui se sont pourchassés pendant tout le film, par exemple) se privant (et nous aussi) des "scènes à faire" et autres passages obligés. Régulièrement, ils trouent leur récit (schklonk!) d'un vide soudain, une incertitude quant à l'issue d'une scène qui tourne  court (et vous fait vous demander Alors ça s'est fait ou pas ? ) dans un délicieux vertige, tandis qu'on passe à la suite. Et qu'on obtient alors la réponse. Ou pas.
Car on est chez Coen, et le schéma basique est quelque peu gauchi, tordu, dévoyé. Le chasseur du début n'est pas n'importe qui. C'est vraiment un chasseur solitaire, un traqueur, un pur et dur. Même pas mal . Presque aussi retors et plein de ressources que  son poursuivant (Bardeminator ? Dans le registre "même pas mal " bis, on a rarement vu aussi... endurant !). Et le fameux shérif, (qui met un certain temps pour apparaître, d'ailleurs) suit ça d'assez loin, avec une certaine désinvolture (nonchalance ?), et un intérêt relatif (ça l'amuse plus de vanner son adjoint un peu peu gentiment benêt), jusqu'à une certaine scène, qui finira d'ailleurs par un des "trous noirs" ou "appel d'air' susnommés... (Alors, hein, qu'est-ce qu'il a fait ? Mais qu'est-ce qu'il a fait ?)
Ca a l'air sérieux premier degré, mais finalement on ne sait plus trop. A cause de la coiffure playmobil de Javier Bardem, à cause de l'ironie du sort, à cause de personnages (le chasseur, le tueur, le flic, le cow-boy) et de décors (le désert, le motel, la frontière mexicaine) dont l'archétype est tellement poussé jusqu'au paroxysme qu'on pourrait prendre ça pour de l'ironie ou du hmmième degré. C'est peut-être juste de la fidélité au texte de Cormac Mc Carthy. Du respect au pied de la lettre. (Je ne l'ai pas lu, je ne peux donc rien en dire !)
En tout cas j'adore ça. D'un bout à l'autre. On est pris en otage - consentant - pendant  deux heures, bouche bée, jusqu'à ce que les frangins malicieux (c'est vrai qu'ils sont joueurs) nous retirent presque la carpette sous les pieds. La dernière partie du film (je vais peut-être finir par lire le roman!) est barrée, pourrait-on dire, marche en crabe, presque parle d'autre chose, pourrait-on croire, mais on est toujours aussi fasciné. Le personnage n'y comprend rien (ou ne veut rien y comprendre), nous raconte ses rêves, pendant qu'un autre rachète une chemise, avant de s'en aller...  on en aurait voulu un peu plus, encore. C'est vrai que c'est presque aussi beau que Fargo (la neige en moins) et tout aussi noir et rouge (je vous préviens, ça dégomme sec, et  même c'est la première fois que, dans un film, un mec se fait blesser par un coup de serrure !)
Et j'ai pensé, pendant le film, à plusieurs reprises, voila du cinéma  beau, intelligent, et américain. Ce qui n'est pas si fréquent. Un grand Coen.

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