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lieux communs (et autres fadaises)
15 janvier 2013

les misères de lisbonne

LES LIGNES DE WELLINGTON
de Valeria Sarmiento

J'en sors, encore décoiffé par le souffle de l'Histoire er le vent des boulets. C'est que ça ne rigole pas, au Portugal, au début du XIXème, quand les troupes françaises (commandées par Masséna) projettent de l''envahir (le Portugal, justement) tandis que les troupes anglaises, commandées par Wellington, aidées des autochtones,s'y opposent. Wellington, qui a donné son nom aux fortifications du même nom (qui donnent  au film son titre) mais également à une délicieuse recette de boeuf en croûte (d'ailleurs donnée dans le film, et que j'essaierais bien).
Wellington c'est John Malkovich, et Masséna c'est Melvin Poupaud, mais on verra aussi passer en coup de vent Piccoli, Deneuve, Huppert, Mastroianni - Clara - (juste pour le plaisir, dirait-on) dans cette histoire de guerre et d'amour(s), de stratégies et de mystifications, de coups-fourrés et d'altercations, de bottes secrètes et de révélations, où s'entrecroisent, en plus des "famous people" les destins d'un certain nombre de "petites gens" (bien plus intéressants à suivre d'ailleurs, parce que peut-être, justement moins esquissés).
Le fait que les portugais parlent parfois anglais, et réciproquement, ne facilite pas forcément la compréhension du spectateur lambda, (que je me plais à représenter), qui doit donc sans cesse être attentif ("bon, çui-là, il est vraiment copain avec çui-là d'autre, ou bien il fait juste semblant ?) des généraux plein de morgue, des fantassins pleins de bravoure, des belles dames au coeur d'artichaut, des amants vénaux et/ou  peu scrupuleux, des religieuses au grand coeur, des blessés à la tête, des dames nobles qui deviennent folles, des femmes qui recherchent follement leur défunt mari... on se laisse avec délices embobiner par ce grand tourbillon narratif aussi voluptueusement coloré que précisément reconstitué (comme ces amateurs qui peignent avec la plus grande minutie - et le plus fin des pinceaux - chacun des petits soldats de plomb qu'ils vont installer au coeur de la bataille de leur salle de jeux.
Bref, du bruit, de la fureur, de la passion, de la mort, des mystères (on n'est pas très loin de Lisbonne, hihihi), tout ce qu'on aime, quoi...
Valeria Sarmiento est la compagne de Raul Ruiz, à qui le film est dédié, et dont on apprend en début de générique qu'il a participé à sa préparation. On y sentirait presque sa respiration. Tout à son honneur, et tout pour notre bonheur.
Splendide.

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(ouahhh pas moins de trois affiches pour le film! je ne résiste pas au plaisir de vous les mettre toutes!)

14 janvier 2013

de ci de là... 2

On continue avec la lecture... (2013 serait-elle l'année du relisage ?)
Parmi les emplettes récentes (livres neufs!) je viens de lire en même temps (en alternance, donc)

bernheim

La dame écrit peu, des petits bouquins, et j'en ai tout lu. j'aime énormément, y compris ses coquetteries stylistiques. Toujours des histoires d'amour (un homme, une femme). Sauf là. Il s'agit d'un récit où son père, très diminué par la maladie, lui demande de l'aider à en finir. Le Tout s'est bien passé du  titre est un des derniers mots du titre, quand la dame lui téléphone de Suisse pour lui confimer le décès de son père.
De a jusqu'à z, de la première hospitalisation jusqu'à la mort de son père, Emmanuèle Bernheim tient une chronique juste et sincère (où l'on pourrait trouver justifiée et "normale"  la façon qu'elle a de tirer à la ligne.) Un bouquin objectif et émouvant, un enchaînement de faits, d'actions, de souvenirs, où, tout de même, on se rend compte qu'on ne vit pas exactement dans le même monde (on feuillette et commente  le catalogue de la vente St Laurent-Berger, lorsqu'on a besoin d'une caméra, on l'emprunte à Alain Cavalier, et, si on a besoin d'un avocat on fait appel à  Georges Kiejman). Comme chaque fois qu'il est question du père (et de la mort du père) j'ai eu les larmes aux yeux à la fin.

 

la liste

Celui-là, je l'ai commandé avec un autre 10/18, Les nouvelles enquêtes du Juge Ti, juste pour recevoir en cadeau le coffret de 50 cartes postales offert par l'éditeur pour l'achat de 2 volumes de la collection. un bouquin qui sent le cadeau de Noël ou d'anniversaire (d'abord parce qu'il est beaucoup plus solidement relié que la majorité des autres volumes du même éditeur, avec une grosse couverture en carton épais, ensuite par cq'il s'agit d'une liste de prénoms, classés par ordre alphabétique (de Alain à Zoltan), auxquels sont consacrées à chaque fois quelques pages, en général eux et demie, en général aussi drôles et vachardes. C'est inégal mais c'est plaisant(quelques pages confinent au sublime). Un objet idéal pour la lecture fractionnée (sur la table de nuit, donc, ou bien aux toilettes, ou, éventuellement dans le sac, pour lire dans les transports en commun, ou, comme je l'ai vu hier soir, au théâtre, en attendant le début du spectacle).

12 janvier 2013

la mort d'alina ringhis

AU-DELA DES COLLINES
de Christian Mungiu

Celui-là, il fallait être précis pour ne pas le manquer : un seul soir dans le bôô cinéma! (avec une autre séance le même jour à 13h45, que seuls les oisifs ou les retraités pouvaient s'offrir). Alors ? Pfiouhhh! Aussi impeccable qu'implacable. Profondément et incontestablement roumain. (j'adore le cinéma roumain, je crois l'avoir déjà dit à maintes reprises, mais je persiste et signe. pourtant la lecture du résumé ne me donnait que moyennement -et c'est un euphémisme- envie d'y aller : fait divers (d'hiver, aussi), couvent, exorcisme, pope, bonnes soeurs...)
Un film grand format (dans tous les sens du terme : dans la salle 1 j'vais l'impression de devoir bouger la tête pour balayer l'écran dans toute sa largeur), qui commence au grand air (sur un quai de gare) et se termine dans un espace confiné et irrespirable (une bagnole de flics, avec un flic qui fume) et se déroule, entre les deux, principalement dans un couvent (on a droit à quelques "échappées", qui dans un hôpital, qui dans un commissariat, qui dans la maison d'une famille d'accueil, tout cela procédant bien évidemment au caractère inéluctablement asphyxiant (et tout aussi anxiogène) du film.
Christian Mungiu ne nous avait déjà pas fait rigoler avec 4 mois, 3 semaines et 2 jours (qui parlait aussi, tiens, d'une jeune fille -qui voulait se faire avorter - et d'une de ses copines). Ici les copines en question sont encore plus proches puisqu'elles sont (ou ont été) amantes, et que l'une (la blonde) vient d'allemagne rendre visite à sa copine (la brune) dans le couvent où elle est religieuse (avec l'espoir de la sortir de là et de s'enfuir avec elle.)
Mais rien ne se passe, évidemment, comme elles l'auraient voulu, ni comme chacune l'aurait souhaité (car il apparaît assez vite que ça ne concorde pas.)
L'aspect bondieuseries du sujet m'inquiétait assez, je l'ai dit, et les premières scènes dans le couvent sont effectivement - et à juste titre -  pénibles, mais le regard de Mungiu biaise assez vite tout ça, d'abord en l'inscrivant dans un réalisme "pragmatique" (cette fameuse réalité roumaine, les pieds dans la gadoue, que ces réalisateurs que j'aime (Mungiu, Puiu, Porumboiu,Crisan, Nesmecu, Muntean, sans oublier leur ancêtre commun, le tonton Pintilié) traitent avec autant de sobriété que de lucidité, et où le pessimisme du constat se nuance toujours de cet imperceptible sourire qui retrousse les commissures, pas très loin du rictus, d'ailleurs. J'adore ce ton, ce "on est dans la merde mais bon on assume...". Mungiu a; de plus, une façon bluffante de retranscrire cette affaire somme toute tristement ordinaire (ordinairement triste ?) en aérant ses cadres, en soignant la composition, en peaufinant la lumière, bref en organisant cette matière première grisâtre en représentation superbement cinématographique.
Mais la belle image ne fait pas tout (même si ça aide, dans certains cas, à sacrément faire passer la pilule) car la finesse du propos est au diapason. L'acuité du regard. Sur les rapports entre les gens, où les motifs des actes ne sont jamais vraiment les boss (l'une rentre au couvent peut-être pour nier sa passion, et l'autre y entre pour venir chercher sa copine), sur ce qu'on nomme amour, ou foi, ou respect, ou liberté.
Mais sans jamais tomber dans le manifeste théorique. Il ne s'agit ici que de faits, que du corps, que des sensations physiques (le froid, la faim, la fièvre), que du quotidien "rustique" (pas de chauffage, pas d'électricité, pas d'ambulance, pas de place à l'hôpital, "pas de ça chez nous"), une chose entraînant l'autre, dans un processus inéluctable. Avec des scènes et des plans d'une beauté à couper le souffle (une scène d'hystérie féminine collective hallucinante, notamment, mais également des plans de neige -la neige est toujours cinématographiquement impeccable, non ?- et une dernière scène extraordinaire, où l'on revient de plain-pied dans la trivialité la plus banale, magistralement.)
Bref, un grand film roumain (encore un de plus!)


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(c'est rigolo, dans le dossier des affiches , celle-ci est venue se ranger entre celle de Reality et celle de Like someone in love... Impeccable, non ?)

7 janvier 2013

last days

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6 janvier 2013

des fois j'ai envie de

pleurnicher pour que quelqu'un me plaigne
ronchonner pour que quelqu'un me calme
me cacher pour que quelqu'un me retrouve
m'endormir pour que quelqu'un me réveille
m'inquiéter pour que quelqu'un me rassure
me tromper pour que quelqu'un me corrige

pleurnicher pour que quelqu'un me calme
ronchonner pour que quelqu'un me retrouve
me cacher pour que quelqu'un me réveille
m'endormir pour que quelqu'un me rassure
m'inquiéter pour que quelqu'un me corrige
me tromper pour que quelqu'un me plaigne

pleurnicher pour que quelqu'un me retrouve
ronchonner pour que quelqu'un me réveille
me cacher pour que quelqu'un me rassure
m'endormir pour que quelqu'un me corrige
m'inquiéter pour que quelqu'un me plaigne
me tromper pour que quelqu'un me calme

pleurnicher pour que quelqu'un me réveille
ronchonner pour que quelqu'un me rassure
me cacher pour que quelqu'un me corrige
m'endormir pour que quelqu'un me plaigne
m'inquiéter pour que quelqu'un me calme
me tromper pour que quelqu'un me retrouve

pleurnicher pour que quelqu'un me rassure
ronchonner pour que quelqu'un me corrige
me cacher pour que quelqu'un me plaigne
m'endormir pour que quelqu'un me calme
m'inquiéter pour que quelqu'un me retrouve
me tromper pour que quelqu'un me réveille

pleurnicher pour que quelqu'un me corrige
ronchonner pour que quelqu'un me plaigne
me cacher pour que quelqu'un me calme
m'endormir pour que quelqu'un me retrouve
m'inquiéter pour que quelqu'un me réveille
me tromper pour que quelqu'un me rassure

(...)

5 janvier 2013

de ci de là

eh oui, comme le cinéma est en ce moment un peu en berne (mais bon, ça devrait reprendre bientôt!) je compense en... lisant (activité qui m'est chère mais que j'ai tendance à délaisser tellement "en temps normal", j'ai de plus en plus de mal à le faire (à part aux toilettes, et le soir avant de dormir, mais là en général c'est deux pages maxi et j'ai les yeux qui se ferment (j'allais écrire "qui tombent") et bon alors j'éteins)

après 14, de Jean Echenoz, chroniquouillé ici, j'ai lu

la liseuse

prêté depuis l'été dernier par Catherine D., que j'ai trouvé extrêmement plaisant (c'est rigolo, par'ce que ma voisine en a reçu une en cadeau de son mari) au début, et peut-être un tout petit peu moins ensuite, mais c'est dans l'ensemble vraiment délicieux (et oulipien de surcroit). Ca se lit facilement, c'est drôle, on apprend des choses sur le métier d'éditeur, on cherche quelles contraintes supplémentaires l'auteur a pu y glisser (j'ai trouvé un vers de rimbaud qui m'a incité à creuser, mais non, rien d'autre du genre ne m'a sauté aux yeux).
Après j'ai (enfin) attaqué

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que j'avais acquis depuis quelques mois grâce à un chèque-cadeau gylois, et qui, comme dit Pépin, "se lit très vite". Agréablement Jorn Riel nous refait le coup des racontars, mais à propos de sa vraie vies à lui (donc sans nos copains arctiques habituels dont on est quand même un peu orphelins depuis Le naufrage de la Vesle Mari). C'est plaisant, même si vite digéré. Dommage que Gaïa change encore de format et ait abandonné le papier saumon qui rendait ses livres immédiatement reconnaissables aux étals des soldeurs.
Pour lire dans le train (et le soir à Paris), j'avais choisi d'emporter

fuckamerica

acheté à la librairie locale (du temps où il y en avait encore une), mais posé ensuite sur une étagère et laissé là. Je l'ai acheté parce que c'est plein de gros mots, ça parle des juifs, de la guerre, de "l'accueil" américain, d'un mec qui écrit un livre intitulé LE BRANLEUR, que c'est un joyeux bordel, même si le ton du livre change soudainement dans la deuxième partie, et ça donne vraiment envie de lire les deux autres parties annoncés de la trilogie ("le nazi et le barbier" et "nuit"). Fort, acide, couillu.
Celui-là tout juste terminé (pendant le voyage de retour), à peine arrivé à la maison, j'ai enchaîné avec un des trois bouquins acheté à paris chez gibertmuche:

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parce que, m'étant un peu renseigné sur le réalisateur de Rengaine, j'ai appris qu'il avait aussi écrit deux bouquins, et les critiques avaient l'air zélogieuses. J'avais commandé le premier sur le ouaibe, et voilà que je trouvais l'autre en rayon. Une écriture originale, "rigolote", entre jeune, enfantine, poète et je ne sais pas quoi... Un mec prend le rer pour aller à son rdv hebdo chez son psy... Et puis ça devient un peu laborieux (ou bien j'étais mal luné). ça m'est donc tombé des mains. Tant pis!
Heureusement, en fouinant, (et en changeant tout à fait de registre) je suis tombé sur

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un premier bouquin (en réalité c'est d'abord du suivant dont j'ai entendu parler, N'ouvre pas les yeux, mais étant logique, j'ai préféré lire le premier avant, d'autant plus qu'il ne coûtait pas cher sur priceminsiter le ouaibe) que j'ai entamé avec circonspection (les premiers chapitres sont piano piano) mais qui, après, monte en puissance (on se retrouve dans un Dickson-Carr, avec machins inexplicables) et vous fait flipper pour ne plus vous lâcher jusqu'à la fin. Un beau polar d'énigme, avec en plus (et tout autant) le portrait d'un enquêteur qu'on aura plaisir a retrouver dans le deuxième. Brillant!
Je l'ai fini hier soir (dans un certain état de tension), et, pour m'aérer la tête, j'ai continué de lire

l'homme de ses rêves
que j'avais commencé un petit peu auparavant et dont je dégustais nouvelle après nouvelle (le deuxième des trois livres trouvés d'occase à paris); difficile d'être objectif, j'ai une véritable passion pour John Cheever, et j'ai lu tout ce qui a été traduit de lui en français (j'avais même un instant envisagé d'acheter ce qui ne l'avait pas encore été...) Ce sont ses toutes premières nouvelles. Je le lis dans l'ordre, et, même si les deux premières semblent presque schématiques, des esquisses, par leur brièveté, le débit augmente ensuite, et on reconnaît le Cheever qu'on aime. Splendide.
Quand je l'aurai fini, je me longerai avec délices dans

menteurs-amoureux

encore un écrivain que j'affectionne (découvert avec l'admirable La fenêtre panoramique -roman- et le non moins superbe Onze histoires de solitude -nouvelles-), et que j'ai eu le bonheur de trouver d'occase à paris (c'est le troisième et dernier de la liste). Il n'y en avait qu'un dans ce cas, je l'ai pris sans hésiter, et je crois bien que c'est la première fois que je trouve chez Gibertmuche exactement le livre que j'y cherchais, et d'occase - bon c'est pas donné, mais ne soyons pas chien... -

4 janvier 2013

l'institut

(festival de cinéma ?) nous sommes assis dans une pièce (sur des chaises) et nous assistons à plusieurs projections de films consécutives. une vient de se terminer, et la suivante va bientôt commencer, on s'installe sur les chaises, face à un tableau noir sur lequel les films sont projetés. je suis assez loin, au cinquième ou sixième rang,, et je réalise que devant moi, au premier rang, vient de s'installer une femme assez grande, avec une assez grosse caméra, je m'en inquiète (je ne vais pas bien voir) et on me répond que oui oui, elle vient filmer (le film, donc!). Je change de place, Dominique aussi, on trouve une place au premier rang, sur la gauche, je réalise que je suis pas très loin de (?, un mec que j'aime bien), on change encore une fois de place, avec toutes les chaises qui se déplacent et qui font du bruit, ça fait du désordre, et je m'arrange pour m'asseoir juste à côté de (?), -en fait nous sommes assis ensemble à un "double pupitre" d'école - je me dis que, peut-être, dans le noir, avec ce film qui va durer longtemps...
(peut-être avant ?) nous sommes en Inde (voyage en groupe) et nous allons visiter un "Institut" (bâtiment immense, qui relie deux rues, portes imposantes, avec un garde qui nous fait entrer, et nous explique qu'il faut remplir et signer une feuille chacun à l'entrée (et à la sortie, comme je l'apprendrai par la suite), chacun doit remplir et signer une feuille personnelle.
Nous sommes installés comme pour un banquet, rangée de tables parallèles recouvertes de nappes en papier blanc, exactement dans la même disposition que pour la scène précédente, sauf que il y a des gens des deux côtés des tables et que, derrière, il y a un mec, derrière un comptoir, qui entreprend de distribuer à chacun un peu de pâtisserie dans une assiette. Il sert chacun, successivement, dans l'ordre, et je comprend qu'il "fait ce qu'il peut", peut-être avec des restes (personne ne semble avoir la même chose dans son assiette). J'attend que mon tour arrive (je dois être quatrième), mais étrangement,me voilà debout et j'ai changé de côté de la table, je vois que la fillette à côté de moi a dans son assiette une grosse crêpe (fourrée au chocolat ?) et je réalise que mon assiette, à côté d'elle,  est restée vide (j'ai raté mon tour ?)
Je fais le clown et m'éloigne un peu, je suis dehors, dans la rue, en Inde, donc, et arrive un gamin qui baragouine en me demandant quelque chose (j'ai dans la main un kinder bueno, et je me dis que c'est pour moi, que je ne vais rien lui donner) je m'éloigne, puis je culpabilise, je reviens sur mes pas pour le lui donner, il y a à présents deux gamins, qui tendent la main en baragouinant, le temps que je partage la barre chocolatée, il y en a de nouveaux qui apparaissent, comme une génération spontanée, ils sont quatre, puis, cinq, puis... je fractionne au fur et à mesure ma barre chocolatée en morceaux de plus en plus petits...
(toujours à l'Institut), je suis dans une pièce, en contrebas d'un genre de mezzanine chargée de livres au fond de laquelle se trouve une porte qui ouvre sur un couloir où je reconnais Marcel, -je vois juste sa tête - en grande discussion (je me demande d'abord ce qu'il fait là, puis je dis un truc comme "bah, c'est normal, ne t'insuiète pas, tu es en train de rêver..." qui me fait sourire, tandis que Malou m'aide à me hisser sur cette fameuse mezzanine, au milieu des bouquins.
Je me retrouve à l'extérieur, dans la rue derrière l'Institut, et je dois faire en sorte d'y rentrer à nouveau... C'est facile, je vais faire le tour (je sais qu'il s'ouvre sur deux rues) pour retrouver l'entrée principale. Dans la rue, je vois des gens, et quelques scènes pittoresques qui me font regretter de ne pas avoir pris mon appareil-photo. il y a notamment un mec, un travailleur, qui s'est carrément allongé dans la rue, sur la chaussée,  pour faire la sieste, les mains derrière la tête comme s'il était sur la plage, au pied de ce qui semble être un énorme bulldozer (il y a quelque chose de suspendu au-dessus de lui, qui pourrait être une guirlande de bal de 14 juillet). J'ai fini de longer la rue transversale, et j'arrive donc dans la rue où se trouve l'entrée principale de l'Institut. Catastrophe! il y a des engins et des camions partout, ils sont en train de refaire le revêtement de la chaussée, et, en Inde, ils ne font pas comme en France : tout le monde continue d'aller et venir, comme si de rien n'était, pendant que les ouvriers font couler le goudron (qui n'a pas l'air bouillant, même si ça m'inquiète un peu quand même...) directement sur la chaussée (et le trottoir, d'ailleurs) puis le nivellent, égalisent la surface, comme ça, à la bonne franquette. J'essaye de ne pas marcher dedans, je fais des tours et des détours pour réaliser que, finalement, ils n'ont pas goudronné la portion de trottoir devant l'Institut, qui, par comparaison, apparaît très blanche . (Pendant toute cette partie je n'arrête pas de me répéter que j'ai perdu le fameux papier que j'ai signé le matin (ou n'est-ce pas plutôt celui que je devais signer le soir en sortant ?))
J'arrive devant le portail de l'Institut, devant moi un homme a sonné, une femme en sari vient lui ouvrir, le fait entrer en souriant. Elle referme la porte (qui est vitrée) et me fait comprendre, à travers la vitre, en montrant un bouton, qu'elle doit attendre, pour me l'ouvrir à nouveau, que le mécanisme (électrique) ait fini son cycle et se déclenche. Ca y est, elle me fait entrer, toujours en souriant.
C'est bientôt l'heure de partir, il faut se préparer. (On se change ?) Je suis en sous-vêtements, je passe dans une pièce rougeâtre avec une zone surélevée, arrive Françoise S. qui vient prendre sa douche (c'est la zone surélevée), je crie en disant que non non je ne veux pas être mouillé, et elle me répond en rigolant "ah oui, toi t'es en midi" (alors que, me dis-je, elle doit être "en matin" puisqu'elle va se doucher).
Une pièce avec plein de gens assis, notamment le "chef du groupe", à qui je redemande si c'est vraiment important, ce fameux papier à signer pour sortir, parce que je pense l'avoir perdu, et il me dit que oui oui c'est super important, et il sort de la pièce pour aller m'en chercher un. Entre-temps, je trouve sur la table une pochette plastique avec mon prénom et mon nom écrits dessus. je crie au chef de revenir, que ce n'est pas la peine, que j'ai trouvé ma feuille, mais il est déjà parti... Il ya une faute dans mon nom de famille, un t au bout (ce qui arrive assez souvent dans la réalité) et j'entreprends donc de le gratter pour l'enlever (sur la pochette plastique, ça doit être facile) mais au lieu de ça ça fait un genre de tâche grisâtre qui semble s'étaler au fur et à mesure que je frotte... Il y a peut-être, assise derrière,Françoise Hardy qui manifeste son agacement en soupirant.

(ouf! 45 minutes pour retranscrire ce qui doit à peine représenter une ou deux minutes de cette fin de rêve)

2 janvier 2013

zoreilles

cette année, on a beaucoup beaucoup écouté...

A CHILDREN'S TALE (Robert)
ALL OR NOTHING (Au Revoir Simone)
ANOTHER LIKELY (Au Revoir Simone)
APPRIVOISER LES AVIONS (Avec Pas d'Casque)
C'EST DANS L'AIR (Mylène Farmer)
CINEMA (Jeanne Balibar)
COMME UN BRUIT (Kat Onoma)
DANS LA MAISON (Final et générique, de Philippe Rombi)
ENGLAND (The National)
ENTREZ DANS LE RÊVE (Indochine)
FAMILY DINGO (Kat Onoma)
FERNANDE (Brassens not dead)
FERTIG (Goran Bregovic)
FIX YOU (Coldplay)
GOOD MORNING (Dandy Warhols)
IL PLEUT BERGERE (Robert)
IMPARDONNABLES (Thème générique Max Richter)
I'VE BEEN WAITIN FOR TOMORROW (The The)
JE ME TAIS (Serge Teyssot-Gay)
JE NE PEUX VIVRE SANS TOI (du film Les Bien Aimés, Alex Beaupain)
JE SUIS BIEN (Juliette Gréco)
KISS ME FOREVER (Julien Doré)
LA BERLUE (Françoise Hardy)
LA NUIT AMERICAINE (Lescop)
LALALA (Julie Delpy)
LAMENTATION (The White Birch, from Oslo, 31 août)
L'INSIGNE HONNEUR (Benjamin Biolay)
MAGIC (Kat Onoma)
MARCEL ET ROGER (Nino Ferrer)
MARIONS LES ROSES (Malicorne)
MÊME TES CHAUSSURES VONT PLUS VITE QUE TOI (générique de Camille redouble, par Gaétan Roussel)
MIDNIGHT THE STARS AND YOU (from Shining)
MISSING SHADOW BLUES (kat Onoma)
MONKEY ME (Mylène Farmer)
NE REGRETTE RIEN (Benjamin Biolay, feat Orelsan)
NOBODY KNOWS (The Feelies)
NORMANDIA (Françoise Hardy)
PINOCCHIO (chanson du film de Comencini)
REALITY SHOW (Kat Onoma)
RENDEZ-VOUS DANS UNE AUTRE VIE (Françoise Hardy)
ON THE RADIO (Jay Jay Johansen)
SEER BELIEVER (The White Birch)
TON DIABLE (Jeanne Balibar)
VIDEO CHUCK (Kat Onoma)
ZOUM ZOUM ZOUM (Dalida)

(c'est ce que j'aurais pu mettre si j'avais fait deux disques...)

1 janvier 2013

mélancolie actuelle ?

non, Tristesse contemporaine! (suivez le lien)

TRISTESSE CONTEMPORAINE

Merci à Emma et Régis de nous avoir fait découvrir ce groupe, lors d'une soirée, par ailleurs délicieuse et paisible, de St-Sylvestre gyloise (on a mangé, on a bu, on a joué, on a rigolé, on a échangé des petits cadeaux, on a parlé, et on s'est fait des bisous à minuit passé en se souhaitant le meilleur à venir)
du coup, bien que chez moi à 3h, je n'ai pas pu me coucher avant 4, tellement j'avais envie de réécouter l'album du groupe en question, qu'Emma avait eu l'excellente idée de glisser sur la clé qu'elle me rendait, en allant traîner un peu sur le ouaibe histoire de voir s'il était possible de glaner un peu quelque chose d'autre sur eux...
(auparavant ce fut du bonheur de rentrer à Vesoul sur une route quasi complètement vide, en écoutant et re les chansons que j'aime dans la voiture, oui, le plaisir simple, pas de neige, pas de froid, personne, nuit paisible, première de l'année nouvelle, et j'ai d'ailleurs terminé devant chez moi en écoutant dans la voiture, phares et moteur coupés, la première moitié de Ne regrette rien, - Biolay et Orelsan - les larmes aux yeux)
Du coup, couché à 4h, (très mal dormi) jusqu'à 8h30, levé alors, puis recouché à 9h30 jusqu'à... 13h30 (le syndrome de la nuit blanche, le temps passe bizarrement à la fois très vite très lentement, l'estomac un peu chamboulé, on ne sait pas si on a faim ou pas, on se fait un petit bouillon aux vermicelles, on ne sait pas si on est un peu réveillé ou presqu'endormi... hmmm on traîne j'aime cet état presque comateux)
après c'est le canapé, l'ordi, la cuisine, l'escalier, les images, le courrier, les nouvelles, la mémoire
on pense aux gens qu'on aime,
oui c'est le premier janvier...

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