(fin de rêve du 03/10)
je dois tourner un film, juste avec mon appareil-photo
dans un premier temps, c'est plutôt simple il s'agit d'un travelling arrière dans un appartement, qui commence devant un lit, recule jusqu'à la porte de la chambre, puis emprunte successivement toutes les pièces de l'appartement jusqu'à la sortie (la porte d'entrée donc) pour finir dans la rue
mais c'est devenu beaucoup plus compliqué : je suis à présent dans un bâtiment immense, de la taille d'un gymnase au moins (une église ?) et le film doit à présent débuter sur un lit dans lequel est couchée Christine (quasiment un lit à baldaquin), qui portera un masque de grenouille, et je lui suggère que, pour qu'on ne voit pas la tête de grenouille tout de suite, on la découvre, à la première image, de dos, sa tête posée sur l'oreiller, et qu'on ne voit donc que l'élastique du masque de grenouille, en travers de ses cheveux noirs
il y a énormément de figurants à présent, le hangar est rempli de gens qui vont être dans le film et sont censés disparaître au fur et à mesure que je recule, ne laissant que les accessoires avec lesquels ils étaient occupés (jouets, téléphones, etc.) sur le sol, juste des traces de leur présence, abandonnées
le film doit toujours se dérouler de la même manière, un travelling arrière partant du lit dans lequel dort Christine, et reculant, cette fois, en ligne droite, le long de la travée centrale, jusqu'à l'extérieur
c'est un peu compliqué de gérer ces centaines de personnes en même temps, qu'au début je ne vois pas puisqu'elles sont toutes dans mon dos et disparaissent juste avant que j'arrive à leur hauteur
je vais essayer de tourner une première fois, mais cette fois le lit est placé en hauteur, sur une scène, et je suis dans la fosse (dans la salle) en contrebas, il faut donc que je cadre attentivement (avec mon petit appareil photo pour éviter les problèmes de parallaxe
ça a l'air d'être un projet en même temps ambitieux, et intéressant, puisque un des mecs (de la FOL ?) me dit que, pour la prochaine fois, ils mettront à ma disposition un appareil bien plus prestigieux, un gros réflex numérique de marque, qu'ils doivent récupérer prochainement, lors d'un prochain voyage à (?)
mais pour l'instant je dois commencer à filmer, entretemps j'ai dû sortir et je remonte donc à présent la travée centrale, et je vois tous les gens qui y sont installés, des enfants avec des costumes d'animaux noirs et blancs (des petits zèbres ? des pandas ? des ratons-laveurs ?) , des un peu plus grands, jeunes ados, à qui j'explique que les objets abandonnés sur le sol doivent témoigner d'une fuite précipitée, ne pas être trop "rangés", des adultes aussi (je ne connais personne dans cette foule impressionnante) je suis ému et content en remontant le long de ces travées remplies de monde, je leur dis que je les trouve tous beaux
au moment de recommencer à tourner, j'entend la voix de Pépin au loin, et je réalise que tout ce travelling arrière filmé n'est que le prologue de la pièce de théâtre qu'on va jouer, et que la première scène doit donc s'enchaîner, commençant dans l'obscurité
il y a de plus en plus de monde dans cette église le bruit des conversations augmente, l'agitation aussi
à ce moment montent sur scène deux ou trois blacks (avec des accessoires : un genre de vieux lit en fer, rouillé, et démonté) qui commencent à exposer leur condition de réfugiés, je parle avec celui qui a l'air d'être le chef, je l'écoute parler, je fais semblant de m'intéresser mais en réalité je ne pense qu'à une chose, je voudrais qu'il descende de scène pour que je puisse commencer à filmer..., je le prends d'ailleurs par le bras, doucement et fermement, et l'invite à descendre, ce qu'il fait sans protester
je recommence : à la première tentative, le rideau du lit s'ouvre, il est vide : Christine est partie fumer
deuxième tentative : tiens cette fois c'est moi qui fume, j'ai un mégot dans la main gauche et une cigarette allumée dans la droite, j'écrase le mégot sur scène, dans un angle, côté cour -je suis juste à la hauteur- mais j'ai laissé tomber la cigarette allumée sur scène, je dois la ramasser, mais dans le noir ça n'est pas facile, il faut rallumer les lumières pour que je la retrouve
il va falloir que tout le monde retrouve son calme et retourne à sa place pour que je puisse commencer à filmer
je porte un peu la voix et propose qu'on compte ensemble jusqu'à 10, calmement, et qu'à 10 chacun soit à sa place et en silence, ou plutôt, non, c'est mieux de décompter de 10 à 0, tiens, en faisant des genres de mouvements coordonnés des mains au-dessus de la tête, et tout le monde commence à compter : 10... 9... 8... en regagnant sa place
(à 5, je me réveille, et je suis tellement enchanté de ce rêve que je voudrais qu'il reprenne, et continue, pour voir ce fameux tournage, et donc, à demi-réveillé, je continue de décompter, pourque tous les gens soient calmes, installés, et que le film reprenne -et que le rêve continue, mais bon c'est compliqué, parce que j'ai trop envie de faire pipi et je sais que je n'arriverai pas à me rendormir dans ces conditions, et je finis donc par me lever, mais jje suis véritablement enthousiasmé par ce rêve...)