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lieux communs (et autres fadaises)
30 mai 2009

vraiment les jetons

JUSQU'EN ENFER
de Sam Raimi

Horreur, épouvante, fantastique, j'ai toujours un peu de mal avec les étiquettes et les sous-genres. Comme m'a dit le caissier du bôô cinéma "Ca fout vraiment la trouille...". Et je confirme. Film de trouille donc. Quelques vingt-cinq ans après son premier Evil Dead, Sam Raimi récidive dans le genre qui fit sa renommée. Mais avec des moyens infiniments plus conséquents (plus besoin de casser la tirelire!). Finis les travellings en mobylette (si si!) mais on garde toujours la même énergie et le même esprit.
Le film est une forme de retour aux sources, d'hommage affectueux aux basiques des films de trouille (on pourrait dire que ça commence comme L'exorciste et que ça finit comme Carrie, avec un chouïa de Poltergeist, et même (mais je suis un vieux nostalgique) un (double) clin d'oeil aux Tourneur brothers (Maurice et Jacques, celui de La main du diable et celui de Night of the Demon...)
Autant dire, que comme un gamin, on se régale, parce qu'on a en même temps le trouillomètre à zéro et le sentiment délicieux que c'est pour de semblant... Un démon, une sorcière, une malédiction, un liseur dans les lignes de la main, un fiancé incrédule, une médium, sont les principaux personnages qui gravitent autour de la personnage principale, une jeune banquière arrogante et ambitieuse, qui, va, tant pis pour elle, prendre une mauvaise décision concernant un prolongement de prêt (quand on voit celle qui vient la solliciter, on se dit, que, nous, on n'aurait jamais refusé mais bon bien fait pour elle, hein)...
Le film, très premier degré (on y prête, par exemple, sans sourciller un bouquin d'aide aux sacrifices animaliers, et l'existence de démons vengeurs y est aussi banale et anodine que celle de n'importe quel banquier cravaté) progresse par bons et par saccades, dans un récit aux péripéties très comics, à la violence très cartoon et aux effets spéciaux très beurk. Exorcisme, cauchemars hallucinations, spiritisme, cimetière, il ne manque pas un clou de cercueil à la rutilante panoplie du bouh fais-moi peur! fraîchement dépoussiérée et astiquée jusqu'à en être étincelante. Le réalisateur en utilise consciencieusement (comme un sale gamin qui ferait une bonne farce) toutes les ficelles, et ne se prive d'aucun effet pour nous faire sicaner, haleter, sursauter, détourner les yeux, retourner l'estomac, avoir le coeur qui manque de se décrocher (voire la mâchoire dans certains cas extrêmes), bref, on en a pour ses sous de spectateur de film de trouille. En plus, ça ne s'arrête pratiquement pas, on a à peine le temps de reprendre son souffle que, hop! c'est parti pour la scène suivante, dans un... diabolique crescendo jusqu'à la toute fin,  où le titre prendra (enfin) tout son sens!

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27 mai 2009

micro62

*

ma clé s'est cassée dans la serrure de la porte d'entrée de mon appartement, heureusement en position ouverte, la veille du "long week-end de l'ascension"

*

"... des églises et des hlm
que fait-il le dieu qu'ils aiment
qui vit dans l'espace ?"

*

un jeune homme torse-nu accoudé à la fenêtre au-dessus de la boulangerie
(il fait lourd)

*

Les aléas de la circulation routière et ceux de la programmation radiophonique font que le rythme des dépassements en saute-mouton d'un groupe de motards coïncide quasi-exactement avec celui d'une valse assez joyeuse sur france-mu

*

"Même moi, je ne sais pas ce que je te demande..."
(d'un metteur en scène)

*

"Si tu veux danser, c'est tout de suite. Après, on s'en va..."
(d'un mari grincheux)

*

il a fait abominablement chaud

*

"On joue à vous attraper...
Si on vous attrape, c'est qu'on serait amoureuses de vous"

(les filles aux garçons, à la récréation)

*

Je m'attache

*

où il serait question de coquelicots le long des voies ferrées,
et de l'effet qu'ils produisent...

*

26 mai 2009

qui c'est sam ?

La semaine dernière nous sommes allés au concert "entre copines"... (enfin, y avait trois filles et moi) , "entre copines", donc, et qui plus est "d'un certain âge..." (bon je suis le plus vieux mais elles ne me suivent pas de très loin! Je voulais juste dire qu'on porte assez beau et propre, et qu'il n'y avait avec nous aucun djeun loqueteux et/ou drogué...
C'était à 60 bornes d'ici, et, bref, après avoir vu ce qui nous intéressait (Démago, et, accessoirement Aldebert qui remplaçait La Grande Sophie, décommandée à la dernière minute) et avoir tenté quelques morceaux de ce qui nous intéressait moins (un groupe aux éclairages blancs très violents et frontaux et à la saturation speed un peu insupportable) nous avons résolu de repartir (il était tôt, quand même, juste dans les eaux de minuit dirais-je), à pied donc, dans un premier temps, pour récupérer notre véhicule que nous avions plus tôt  garé dans une ruelle adjacente mais, hélas (ceci s'avèrera décisif) sans issue.
Chemin faisant (tout en devisant) nous croisons, à l'entrée de ladite rue, une escouade importante des forces de l'ordre, avec forces baudriers fluo le précisant en grosses lettres,talkie-walkies, lumières clignotantes et autres joyeusetés,  mais discutant plutôt badinement (bon, ils ne jouaient pas aux cartes mais presque... et s'il y avait eu des marguerites, je pense qu'ils en auraient tressé des couronnes, tellement l'ambiance était bon enfant), inactifs pour l'instant, (et que nous saluons d'ailleurs fort civilement ? peut-être que je brode...)
Nous voici à notre véhicule, où nous nous entassons, et force est de faire demi-tour pour repartir, puisque cette voie est -dommage!- sans issue. Nous revenons donc sur nos pas, mais de façon motorisée cette fois-ci, et arrivant au stop du bout de la rue, y retrouvons le même aréopage de pandores, l'un d'eux nous faisant fort civilement signe de nous arrêter, de baisser la vitre et de présenter les papiers du véhicule, ce à quoi nous obtempérons sans problème... Mais voilà soudain qu'un co-religionnaire, embusqué derrière le précédent, tend benoitement un machin plastique en  priant notre conductrice de bien vouloir souffler s'il vous plaît.
A ce stade de l'histoire, il nous faut préciser que ladite conductrice (qui doit faire 40 kgs toute mouillée) s'était engagée à "faire le Sam", et à nous ramener à bon port, dans un état d'alcoolémie à zéro raisonnable, et n'avait donc bu, depuis 18h "que" 3 bières (la dernière ayant été absorbée deux heures avant ce qui commençait à prendre dans le cerveau des passagers en apparence impassibles mais pourtant furieusement nerveux (nerveusement impassibles, dirons-nous) le nom d'"incident".
En effet, le monsieur en bleu récupère le truc après soufflage, l'examine à la lampe de poche, grimace un peu, demande à la conductrice ce qu'elle a bu, ("deux bières..." lui ment-elle avec un pauvre sourire apitoyant), montre l'objet à son collègue, flottement..., tout deux vont voir la dizaines d'autres un peu plus loin, ça discute ferme, ça se gratte le crâne sous les képis, ça argue, ça tergiverse... jusqu'à ce que revienne près du véhicule (où nos quatre passagers ont conservé l'immobilité de statues de glaces (même s'ils en ont pas moins l'esprit ravagé de répliques cinglantes) au calme olympien) le fonctionnaire initial, qui semble très embêté que non seulement l'alcootest de la driveuse soit limite limite, mais surtout, comme il vient de l'apprendre sur son permis, qu'elle réside assez loin du lieu de cet inopiné contrôle et surtout qu'elle doive y repartir...
Il a vraiment l'air embêté, vraiment vraiment,  jusqu'à ce que notre Sam propose, au grand soulagement de tous, qu'une des passagères (non non ce n'est pas moi) qui n'a bu que du thé glacé peut parfaitement conduire à sa place, ce qui semble susciter une immédiate et totale approbation des deux parties. Des portières sont ouvertes, des ceintures sont bouclées, des places sont échangées, et, après une ultime vérification gendarmesque avec soufflage ad hoc (le thé glacé est-il décelable à l'éthylotest ? la réponse est niet)  nous pouvons enfin reprendre la route vers notre lointaine et bucolique destination, devant tout un tas de keufs soulagés, attendris, souriants et presque complices (ça devait quand même les faire suer d'avoir à verbaliser le premier véhicule quittant le lieu du concert, et surtout empli de papi et de mamies en plus!) qui nous ont même gentiment fait la circulation. Comme quoi, vous voyez, des "gentils", oui, oui, ça arrive... (peut-être qu'à l'heure qu'il est ils ont été virés, d'ailleurs, pour sentimentalisme déplacé, non verbalisation de limite-limite ou que sais je quel autre motif idiot...)

25 mai 2009

my name is bond, edward bond...

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(d'un week-end-théâtre)

24 mai 2009

apéritif "champêtre" chez dominique...

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(sous les cerises il y avait des fraises des bois (si, si!) ...
et on a accompagné tout ça d'un petit guignolet-citron...)

21 mai 2009

la télé d'évelyne

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(ça m'a rappelé une séquence de Duane Michals, intitulée je crois "Le paradis retrouvé...")

21 mai 2009

thé froid

UN MARIAGE DE RÊVE
de Stephan Elliott

Autant le dire tout de suite, une déception... Bon d'accord c'était en VF, le public était clairsemé, j'étais un peu fatigué, je pensais un peu à autre chose... (mais ça veut dire aussi que le film en question n'a pas été en mesure de me donner envie de m'y intéresser plus que ça.) Après quelques jours, ne m'en reste(nt ?)  plus (ou presque) que le personnage joué par Colin Firth (ça fait longtemps que je l'aime bien, et je trouve qu'en vieillissant il prend une épaisseur plutôt agréable, et quand il est mal rasé, ça l'est encore plus, agréable...) et le rouge à lèvres de Jessica Biel (bon, qui elle aussi n'est pas mal du tout non plus...)  un rouge vraiment très rouge et donne envie de l'embrasser (mais my god qu'est-ce qui me prend ?)
British vs american, belle-mère vs belle-fille, tradition vs modernité, asphyxie vs respiration, cheval vs moto, panties vs sans-culotte,  on pourrait continuer longtemps la liste... Le film n'est pas tout à fait la "comédie pétillante" que nous vend la bande-annonce, (on rit un peu, les deux seuls vrais "gags" y figurent déjà!), reste une chose un peu tiède (la VF y est sans doute un peu pour quelque chose) avec pourtant un intéressant fléchissement vers autre chose dans l'avant-dernière partie. Et un agréable (re)bondissement final.
C'est très écrit (certaines répliques sont assassines) mais bon c'est très (trop) sage,  on reste sur sa faim. Je dirais juste que le générique de début est plutôt réussi (et donne tout à fait le ton) et que Kristin Scott-Thomas a déjà été mieux employée (me semble-t-il...)

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20 mai 2009

escargot (de jardin)

COUNTRY TEACHER
de Bohdan Slama

Il est des films qui vous laissent songeur, qui vous désarçonnent, qui vous désarment. Des films qu'on ne peut pas vraiment critiquer, et des films en même temps qu'on ne peut pas ne pas critiquer (ceci n'est pas une coquille). Une drôle d'impression en sortant, donc. Et l'envie de tenter de clarifier ses idées.
Voici donc une histoire qui, si elle est ancrée dans une  ruralité contemporaine (et tchèque), est tout sauf bucolique. Avec, en guise de structure, une mécanique à la Tchékhov : A aime B qui aime C qui aime D etc.
Soient donc une fermière et son jeune fils, dans la cambrousse, et un jeune prof, venu de la capitale,  qui débarque dans cette même tchèque cambrousse (sans raison apparente mais on comprendra assez vite pourquoi) : la fermère craque pour le prof, qui craque pour son fils, qui lui craque pour sa copine, qui craque pour l'ex du prof venu pour tenter de ranimer la flamme d'un amour prématurément éteint... Chacun est aimé et aime, mais pas (par) la même personne. D'ou complication(s) diverses.
Ca ressemble à la vie, me direz-vous. Oui, oui, d'autant plus que le film est délibérément ancré dans une réalité réaliste, sans concession à la joliesse, et en rajouterait même dans le détail naturaliste qui tue : auréoles de transpiration, murges villageoises, rock tchèque, vomi épongé à la serpillère, mise à bas de vache et j'en passe... Poussant la justesse et le souci de vérité jusqu'au bout de chacun des interprètes (les acteurs sont tous excellents, avec une mention spéciale pour la fermière...)
Il est ici question de sentiments qui circulent (on "aime", on désire, on veut toucher, on veut coucher, on n'aime plus, on est blessé, on est sollicité, on résiste, on s'abandonne...) entre les différents protagonistes, tout ça culminant dans une scène très forte, "la" scène, le noeud de l'histoire (si je peux me permettre) où le prof, ayant ramené le djeun' bourré chez lui (ils sont tombés à l'eau tous les deux) l'a douché l'a séché l'a couché (enfin plutôt l'a regardé faire), et se relève soudain au milieu de la nuit (il dort par terre alors que l'autre est dans son lit), pour pense-t-il, seulement remonter sa couette car il s'est découvert, mais reste ensuite, penché sur le lit vers le dormeur, fasciné, dans un long-plan séquence au suspense quasi-hitchcockien (à un moment je vous jure, j'avais caché mes yeux derrière ma main tellement c'était stressant) : Touchera ? Touchera pas ?
Il va toucher, bien sûr, et ce sera la cata, et le début d'une réaction en chaîne qui va constituer toute la deuxième partie du film, partie qui n'est pas  hélas la plus juste du film (parce que bon, eh oh faut pas pousser, après tout, il n'a tout de même fait que lui toucher un peu la zigounette, au jeunôt...), et m'a moins convaincu (ou ému, ou touché, comme vous voudrez) pas parce qu'elle n'est pas crédible (justement si, après tout, c'est bien ça le drame) mais qu'elle devient justement plus convenue dans ses rebondissements (du film dit "d'amour malheureux", fut-il tchèque (off ?) et / ou gay ...)
Le prof / la fermière / le fils / la copine / l'ex, le réalisateur bat ses cartes, les redistribue, puis les rebat, et les redistribue encore, jusqu'à un happy-end pour le moins problématique et maladroitement happy...Le prof était prêt à repartir, finalement il reste :
(scène avec le directeur)
- Notre école à besoin de vous...
- Vous êtes sûrs que mon homosexualité ne vous dérange pas ?
- (riant un peu jaune, après un échange de regards embarrassés avec sa femme) Euh non non, de nos jours tout est admis!
(Ca c'était pour la partie administration. Pour la partie famille, rien de tel qu'un bon vêlage difficile, (avec besoin de six mains pour aiderà tirer le p'tit veau récalcitrant hors du giron maternel) pour resserrer des liens distendus voire brisés, et provoquer d'affectueuses et souriantes embrassades (la mère aimante, le fils prodigue et l'amant repenti ?)
Et youp la boum ?
Je suis sorti un peu flottant,ne sachant trop de quel côté pencher. Et puis, je me suis dit que le réalisateur a eu le courage de faire un film honnête (au bon sens du terme) et juste. On ne peut pas dire que le cinéma tchèque soit en plein boom et donc sa tentative est plus que louable. Et puis le sous-titre est tellement... juste : "On a tous besoin de quelqu'un". Chèvre et chou ? Oui, voilà...

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l'affiche française (menteuse)

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et l'affiche originale, bien plus délicieusement sybilline, que j'ai trouvée ici chez mon ami Psykokwak

18 mai 2009

une photo, vieille photo de ma jeunesse...

MILLENIUM
de Niels Arden Oplev

Mhhh, ça secoue! Je n'ai pas encore pu prendre le temps de lire les bouquins en question (que tout le monde autour de moi semble s'être arraché, ça doit être mon côté snob "j'ai horreur des phénomènes de foule") En tout cas j'y ai couru le premier soir, avec Marie (on s'est retrouvés dans la grande salle, celle des films dits par moi "de bourrins", et, effectivement des bourrin(et)s, il y en avait, et pas qu'un, et pas très loin de nous, mais  passons, et revenons à nos (le terme n'est pas vraiment adapté vu le contexte mais bon rien d'autre ne me vient) moutons...)
Je ne savais donc pas du tout où je mettais les pieds, j'avais juste vu le visage androgyne sur l'affiche (je savais qu'il était question d'une punkette hackeuse) et je connaissais les titres à rallonge des trois romans (d'ailleurs on comprend dans ce film-ci le titre du deuxième volume...)
J'ai donc joué le jeu, et me suis débrouillé comme un grand, pour débrouiller, justement, les entrelacs des deux (trois) intrigues parallèles qui courent tout au long du film. Au début, il faut un peu s'accrocher, entre le procès du journaliste, la disparition mystérieuse de la demoiselle il y a longtemps, le portrait de la famille plus tordue que moi tu meurs, les démêlés de la punkette avec son (hmmm...) éducateur... mais, dès qu'on commence à progresser dans la résolution de l'énigme (à base de fleurs séchées, de journal intime, de photos floues, de citations de la bible...) je dois dire que je me suis plutôt régalé.
Simplement, je n'étais absolument pas préparé (pourquoi donc personne ne m'a prévenu ?) aux scènes de violence (un peu comme dans le Tavernier, à part qu'ici il s'agit, au début, de scènes de viol -que j'ai trouvées particulièrement dures et difficilement supportables-, et à la fin d'un face-à-face avec l'horrible serial-killer qui se dissimulait derrière tout ça...)
Le personnage de Lisbeth, est, bien entendu, l'axe central, le rouage moteur de tout cet engrenage mortifère, et la jeune Noomi Rapace l'incarne à la perfection (une perfection telle que, par comparaison, les autres nous paraissent bien pâlots et fadasses, oui, même presque l'horrible serial-killer...) De l'avis de Marie, (qui avait lu le bouquin) l'esprit en est plutôt bien respecté, et de mon avis (qui ne l'ai pas lu) on passe un bon moment de cinoche. Alors...

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16 mai 2009

plasticine

LE SENS DE LA VIE POUR 9,99$
de Tatia Rosenthal

On avait déjà celui des Monty Python (mais dont on ne connaissait pas le prix) qui nous avait fait autant écarquiller les yeux que travailler les zygomatiques. Voici celui de Tatia Rosenthal. Plus... radical ?Définitivement original, en tout cas. De part la technique (animation de pâte à modeler), de par sa tonalité (poético-fantastique ?), et de par ses personnages (et les anecdotes qui les impliquent.)  Un univers doux-amer (aigre-doux ?) issu des nouvelles d'Etgar Keret, en couleurs certes mais tirant souvent sur le sombre, tout entier situé dans un immeuble en coin de rue. Entre L'Immeuble Yacoubian et La vie mode d'emploi, mais en plus riquiqui (pâte à mod' et sur 1h10)...
Un ange grognon qui cohabite avec un papy, un gamin qui devient ami de son cochon tirelire, une top-model qui refaçonne ses conquêtes masculines, un homme d'affaires dépressif et son fils bonne pâte, un étudaint amoureux transi qui sympathise avec des tout petits potes... voilà pour l'essentiel de ces vignettes, où le rendu de la singularité prend le pas sur la perfection de la technique (les personnages n'ont pas cette rondeur lisse et suave de Wallace et Gromit, leurs cousins britanniques)
Incontestablement attachant (et, attention, pas vraiment pour les gamins!)

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