on va essayer de s'en sortir
WELCOME TO THE RILEYS
de Jake Scott
(Ah, je comprends mieux à présent, pourquoi le film est produit par Ridley Scott et Tony Scott... c'est une affaire de famille!). Toujours est-il qu'hier soir, comme la pluie avait remplacé la neige (!) et que les routes étaient praticables, je suis allé au bôô cinéma... Ce film-là, je ne sais pas trop pourquoi, j'avais envie de le voir, malgré des critiques plus figue que raisin, (je crois que la présence du gros James Gandolfini au générique et sur l'affiche n'y était pas étrangère... Ce gars-là (lapsus : j'avais tapé ce gras-là!) me fait fondre... Il a un côté maximonstre (la stature -dans sa grosse paluche, le téléphone portable a vraiment l'air d'un jouet- et les poils) et la menace potentielle, mais là, il est tout en douceur, tououout en douceur, comme un gros nounours asthénique et confortablement rassurant.)
On a raté les premières minutes du film (décadrage, puis recadrage approximatif qui empêchait de lire les sous-titres) à cause du projectionniste de mauvaise humeur (et de mauvaise foi). C'est toujours désagréable (frustrant) de louper la porte d'entrée d'une histoire mais bon, la structure du film est suffisamment simple pour qu'on puisse néanmoins tout comprendre.
Le gros nounours a une maîtresse (serveuse dans un bar), une femme (dépressive) et une fille (morte à 15 ans dans un accident de voiture.) Il va être bientôt encore plus triste (c'est émouvant de voir cette montagne sangloter dans son garage la nuit) et, au cours d'un voyage d'affaire, rencontrer une jeune strip-teaseuse, larguée elle -aussi (elle est agressive, mal fagotée, vulgos, dit fuck tous les deux mots, et veut absolument le baiser mais lui non), avec laquelle il va tenter une, comment dire, reconstitution virtuelle de cellule familiale, aidé en cela par l'arrivée inattendue de sa femme.
C'est un film, comme on dit, "en mineur",(avec la petite musiquette de piano mélancolique qui va avec) une histoire simple de gens tous plutôt très tristes au début, et qui le seront peut-être un tout petit peu moins à la fin, mais en tout cas ça m'a plutôt bien plu. (Je crois que j'aime bien ces histoires simples de famille(s), ça me semble tellement... exotique!)