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lieux communs (et autres fadaises)
10 février 2011

d'Asie (mais pas dans le métro) 1

Festival des Cinémas d'Asie de V. (mise en route)

Pour des raisons personnelles (que connaissent ceux qui me connaissent!), j'étais jusque là en délicatesse avec ce Festival. Je le suis toujours, mais, n'est-ce pas, les choses changent, et ce n'est pas parce qu'on en veut à certaines personnes qu'on devrait se priver de certains autres plaisirs, n'est-ce pas, alors, cette année, carrément, j'ai pris un Passeport.  (Il est amorti à partir de 13 films)
J'ai fait le plein pour la journée du mercredi (5 films), pour jeudi, une bienheureuse initiative de grève au niveau national m'a permis d'en programmer 4 supplémentaires (pour la séance du matin, après avoir longuement hésité, je me suis rangé aux recommandations de Catherine "Jiminy Cricket", et je suis -courageusement, il faisait froid- allé manifester plutôt que de voir Le père ou revoir Memories of murder. Héroïque, non ?

J'adore l'ambiance des festivals (et je me suis d'ailleurs promis que, pour ma première année de retraite, je me les "ferais" tous (enfin, les connus : Belfort, Clermont, ici, et pourquoi pas  La Rochelle, Locarno, mais revenons à nos moutons asiatiques...),c'est un temps hors du temps, une réalité autonome en dehors de la réalité vraie.

Un genre d'idéal de bonheur terrestre, en ce qui me concerne : on n'a rien d'autre à penser que ce qu'on va voir ensuite, ce qu'on vient de voir précédemment, et satisfaire des besoins primaires (manger, boire, pisser, dormir), dans la mesure du possible, discuter avec des inconnu(e)s, s'installer dans son fauteuil et juste attendre que ça démarre... Oui, le bonheur ? (mais, me disais-je, ça pourrait être tout aussi justement une figuration assez proche de l'enfer : être perpétuellement dans la file d'attente pour le film suivant, en sachant très bien que ça ne s'arrêtera jamais...)

Car, comme disait Perec à propos du labyrinthe, le Festival ne mène nulle part en dehors de lui-même (ou "qu'en dehors de lui-même" ? est-ce que ça change le sens ?) On prend ses billets pour une succession de trajets, consécutifs ou pas, qui s'effectueront pour des durées déterminées dans des conditions variables. Tout est d'abord une question de véhicule, et il y en aura des neufs, des rafistolés, des repeints de frais, des chamarrés, des austères, des frais du jour, des passés de mode, des cahotants, des trop rapides, des instables, des tortillards, des omnibus, des qui secouent, des qui bercent, des qui font trop de bruit, des qui manquent de souffle, des qui démarrent bien mais terminent dans le mur, des qu'on perd en chemin, des qu'on raccroche in extremis, des qu'on a du mal à quitter, des accueillants, des incommodes, des attirants, des trompeurs, bref, la liste en serait quasiment infinie...

c'est à chacun de s'organiser, au départ, pour déterminer son itinéraire perso (seul ou en compagnie) choisir chacun de ses trajets, quitte à modifier son itinéraire en cours de route pour cause de conseils touristiques éclairés, ou de voisinage aimable,ou de faim subite,  ou toute autre raison (il suffit parfois de si peu...)

Et nous (me) voilà donc parti(s)!

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