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lieux communs (et autres fadaises)
1 octobre 2011

déguisé en mouton

LE COCHON DE GAZA
de Sylvain Estibal

Eh bien, disons-le bien fort, de temps en temps, un film-bisounours, ça fait du bien. Une histoire entre Palestiniens et Israéliens qui se déroule aussi joyeusement et se termine aussi idylliquement (angéliquement ?), on en a bien besoin, de temps à autres, il faut le reconnaître.
Un pécheur palestinien pêche... un cochon, animal impur s'il en est, pour lui, (et pour ses compatriotes, et même les autres, de l'autre côté des barbelés), et va tenter de s'en débarrasser, (vous vous doutez bien qu'il n'est pas au bout de ses peines!), tout en réalisant qu'il peut aussi en tirer profit (un cochon est aussi un mâle reproducteur, et son sperme est donc négociable pour quelqu'un qui en fait l'élevage - en l'occurence une demoiselle jolie comme un coeur, qui vit et travaille justement de l'autre côté du grillage-) ce qui ne va pas aller sans problèmes : allers et retours entre le bateau (où il séquestre le cochon) et le grillage, avec échantillons séminaux d'abord, puis avec le cochon himself, en catimini pour ne pas éveiller les soupçons ni des voisins ni des soldats qui patrouillent alentour (dans la rue, sur le toit de la maison du pécheur, et même viennent utiliser ses propres toilettes!) ni des jihadistes intégristes, ni etc.
Prudence, subterfuge, déguisements, quiproquos, mensonges, tout est prétexte à gags et à sourires. La première partie du film est exquise, et les choses se compliquent un peu lorsqu'il est soudain question d'utiliser notre cochon chéri pour un attentat-suicide, que les choses deviennent plus réalistes (jamais très facile de concilier l'humour et les kamikazes -souvenez-vous de We are four lions, qui fit grincer maintes dents). Le film ne sait palus trop exactement sur quel pied danser, et les choses flottent un peu, en un enchaînement de rebondissements de plus en plus improbables, jusqu'à un dénouement tellement naïf qu'il en devient touchant.
En tout cas, je trouve que le goret est extrêmement photogénique (et le réalisateur a su utiliser le potentiel comique du bestiau), et puis c'est bien connu que les hommes aiment les films cochons.
Pour la suite ? Qui vivra verrat...

19751402

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