le plaisir, lors de mon passage hebdomadaire et fouinard chez NOZ, de découvrir, au milieu des fonds de stock de dvd et autres boujourjoufleries vidéos, un seul et unique exemplaire de

tout seulet et abandonné, et l'acheter alors - pour un prix ridicule -  (même si je l'ai déjà), peut-être juste pour éviter qu'il ne tombe en de mauvaises mains, mon Apitchounet d'amour... (je vais le re-regarder, c'est sans doute son film que je connais le moins - je me souviens du silence impressionnant qui avait suivi sa projection, quand les lumières s'étaient allumées, au Plazza Victor Hugo, et du sentiment que j'avais que je venais de voir un truc magique, exceptionnel...)

le plaisir de découvrir (et de devenir accro à) la nouvelle série de canal :

d'après le film du même nom (2004) :

(film que j'avais beaucoup aimé à l'époque)

Nouvelle série donc, en seulement huit épisodes, chacun portant le prénom d'un des fameux "revenants", avec du sacrément beau linge côté distribution : en plus de 3  chéris-chéris (Pierrot, Gouix et Gadebois), on a, côté dames, Anne Consigny et Céline Salette, et plein d'autres encore, jeunes ou moins jeunes...
J'adore.
Pour vous familiariser, ils ont fait un site de la mort qui tue, là. Superbe.
Et la musique est de Mogwai, dont je vous parlais avant-hier (ceci explique cela.)

le plaisir, suite à une lettre recommandée venue d'espagne (il m'en vient à peu près une par an, une histoire compliquée et interminable de succession) de parler au téléphone avec ma petite soeur (elle a un an de moins que moi, elle est donc "plus petite"), oh pas très longtemps (même mon téléphone s'y est mis, interrompant la conversation quand elle se lançait dans l'explication compliquée de l'histoire de E. et de M) mais suffisamment longtemps pour que j'en coçoive un certain bonheur.
J'ai une histoire familiale un peu compliquée et que d'aucuns pourraient définir comme plombante mais j'en ai pris mon parti ("fils de personne et père de personne", ainsi me résumé-je) et construit / rafistolé ma vie comme j'ai pu.
Elle est ma seule famille, enfin (oh le beau lapsus de clavier : au lieu de enfin, j'avais tapé end=fin, un psy en ferait ses choux gras, non ?), la seule famille qui me reste en tout cas (la seule "vraie" en tout cas) et je l'aime, même si je ne sais lui dire...

(j'ai très peu de photos d'elle, des récentes, je veux dire, mmmh, ça c'était une soirée délicieuse, même si j'ai l'impression de n'avoir pu y parler avec personne...)

le plaisir de sidérer mon voisin d'en face au moment du dessert  (hmmm un St-Eve de chez Quévy, pour celles/ceux qui connaissent, j'aurais pu mettre ça aussi en plaisir du jour!) en lui expliquant, que, oui, oui, il m'arrivait régulièrement de pleurer, devant un tableau, devant un spectacle, devant un bouquin,en écoutant une musique,  sans que cela ait quoi que soit à voir avec le chagrin, que c'était au contraire un sentiment très agréable, très positif, de faire face ainsi soudain à la beauté, à quelque chose qui vous remue depuis l'intérieur, faisant naître, laissant sourdre, une émotion, une sensation, que certains autres ne s'autorisent pas à ressentir. (Il était presque'aussi étonné d'apprendre que je pleurais ainsi que moi de découvrir que lui ne pleurait jamais pour ces motifs-là.)

j'aime pas l'hiver, j'aime pas Noël, j'aime pas le mois de décembre, mais j'ai toujours eu un faible pour les calendriers d'avent (peut-être juste parce que ça concerne le passage du temps...) ça fait plusieurs années que je coulais me lancer dans l'exercice... Il n'est encore presque pas trop tard, lançons-nous!)

le plaisir de lire (de savourer, devrais-je plutôt dire)

un recueil de nouvelles dans une collection que j'aime bien ("Terres d'Amérique"), d'un auteur inconnu (c'est son premier bouquin), trouvé par hasard en fouinant au rayon livres de l'Emmaüs local... Huit nouvelles ou reviennent frontalement ou diagonalement les thèmes de la médecine, des collections (de papillons ou d'insectes), d'un passé en Inde, mais surtout des liens familiaux (et du rapport au père), huit nouvelles extrêmemnt documentées (l'auteur sait de quoi il parle), extrêmement (même si plutôt simplement) bien écrites aussi, et qui m'ont fait plusieurs fois venir les larmes aux yeux (si si!)... un des plus beaux bouquins lus cette année, sans aucun doute