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lieux communs (et autres fadaises)
6 décembre 2005

équilibre

Faudrait que je prenne modèle sur mon oreille interne.
Vous savez bien, c'est le siège de l'équilibre, et pour qu'on le soit (équilibré, donc), il faut et il suffit que les pressions (l'interne et l'externe) le soient également (équilibrées, vous suivez ?)
Faudrait que ça soit pareil en grand : réussir à accorder les pressions du dehors (les autres, les choses, le temps qui passe, les gens...) et celles du dedans (l'intime, le personnel, moi je, mes émotions), que l'on soit comme une paroi élastique mais qui ne serait tiraillée ni d'un côté ni de l'autre, ni trop rentrante, ni trop sortante.
Etre étal, plat, neutre, quoi!
(réflexion faite, ça équivaudrait -si je suis bien mon raisonnement- à ne plus éprouver de sentiments, ou tout du moins, à toujours être dans le même état d'esprit. D'humeur égale. Jamais monté, jamais descendu comme disait Koltès. Bon, toujours réflexion faite (doublement donc) ça risquerait d'être à la longue un tout petit peu chiant tout de même. Ni l'exaltation ni l'abattement, ok, mais alors, toujours tiède ? Ni vraiment heureux ni vraiment malheureux. Stationnaire, quoi. Beurk.
Donc ce post ne sert à rien et je devrais le faire redisparaître à jamais dans les limbes du ouaibe dont il n'aurait jamais dû sortir. Appuyer sur le bouton supprimer. CQFD
Mais non, mais non. Ca fait parfois du bien d'écrire des conneries. Cinquante ans à peu près que je fais le yoyo émotionnel, le ludion sentimental, la grenouille de la météo affective. C'est quand même ça qui fait le charme du truc (de l'auto-auscultage du nombril ) : quand je suis abattu (des fois j'en connais -ou crois en connaître- la raison, et des fois pas) , ou quand je suis ému, ou quand je suis joyeux, je sais, et c'est bien la seule chose dont je sois sûr, que, pas longtemps après (des fois c'est de l'ordre de la minute, ou de l'heure, ou de la demi-journée on ne sait jamais à l'avance) je serai dans un autre état.Consécutif. Et c'est infaillible, ça ne rate jamais : à chaque fois, ça change. Ca aurait sûrement quelque chose à voir avec la météo.
Parce que, ce soir,vers 17h,  je ne sais pas pourquoi, j'étais tout ratatiné chiffonné brouillasseux sans vraiment de raison, une espèce de coup de brume qui débarque comme ça sans prévenir, et qu'il a suffi d'une discussion avec Bernard près de la bagnole, de quelques mots amicaux sur le blog, d'un papa d'élève qui me serre la main avec un grand sourire par dessus le bac à surgelés au super U (nous avons le bras long), de la perspective d'un mercredi très mercredi, pour que, je ne sais pas, me revienne à nouveau un genre de sérénité souriante. Un coup de bleu par-dessus le gris... simplement.

Mieux vaut entendre ça que d'être sourd ?

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fifty/fifty,oui, c'est ça...
(c'est moi qui l'ai fait!)

4 décembre 2005

cordons et prises

E finito il cine.
Reprendre les habitudes, donc...

Eté manger ce midi chez Pépin et Za (j'ai dû un peu les saoûler avec mes histoires de cinoche!)
... C'est un petit peu ça le problème quand on vit seul, c'est pas tant quand on est tristounet que c'est difficile (non non, là en général je gère, j'ai... l'habitude hihi!) c'est plutôt quand on est très joyeux et qu'on aimerait bien pouvoir partager tout ça.

Après-midi "comme d'hab d'avant" : un peu de ouaibe/blogchounet(s), puis prise de tête monumentale pour réussir à brancher ensemble le nouveau scope, la télé, le dvd, le décodeur canalsat, sans oublier l'ampli pour avoir le super son de la mort comme j'aime. Chaque fois c'est pareil, je regarde les péritels et autres cables avec dans les yeux le vide infini de ceux d'une vache normande (c'est pas de moi) ou encore la perplexité d'une poule devant un seau de boulons (c'est pas de moi non plus). J'essaie de raisonner.
Bref, à quatre pattes, en train de compulser fébrilement les divers manuels d'installation (chacun, très égoïstement, donnant sa version propre, sans absolument s'intéresser aux problèmes du voisin), les cables qui font des noeuds avec un air narquois, la prise mâle truc qui veut pas rentrer dans la prise femelle machin,la péritel pas assez enfoncée... J'essaie d'abord calmement, pragmatiquement, logiquement...
Tout marche SAUF (ah la la toujours pareil il y a toujours un sauf) que je n'arrive pas à enregistrer canalsat (or c'est PRECISEMENT pour cette fonction que j'ai fait l'achat de ce scope, c'est donc relativement bête et agaçant très). Très.
Je permute ensuite les péritels,fébrilement, en essayant toutes les combinaisons (mais avec deux prises disponibles sur chaque appareil et quatre cordons, les combinaisons, sont quand même nombreuses!) avant d'abandonner, hagard, exsangue, quasi désespéré, envisageant de lancer le scope par la fenêtre et/ou de mettre le feu au reste...
Pause. Hmffff...  (je respire à fond, c'est ça le bruit, avant de décider une ultime permutation entre les deux péritels qui partent du décodeur (haut/bas)... puis je re-tente l'enregistrement sans trop y croire, (si je vois encore une fois apparaître cet écran bleu je sens que je vais imploser...) je rembobine, j'appuie sur PLAY et...
(ô miracle)
ça maaaaaarche!
Ah que la vie est belle... (oui oui je le sais il m'en faut peu!!!!)

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(finalement, ça a l'air vachement simple sur la photo, mais ne vous y fiez pas hin hin)

4 décembre 2005

ponctuations

(well... a bit confused)

Au début, en principe, c'est assez simple : il y a la réalité (que je vais coder par ...) et les films (que je coderai par (  )
Donc ces derniers temps, ça donnait un truc
du genre :
... (   ) ... (   ) ... (   ) ... (   )
Fastoche!
A priori, Car voilà tout d'un coup le sentiment que ça se mélange un peu tout, les frontières deviennent plus floues : dans les lasagnes du quotidien, voilà que la pâte du réel et la sauce de la fiction commencent à interférer. Du coup, tu sais plus vraiment ce que tu manges , où dans quelle zone tu te trouves.Tout n'est plus si clair. Au niveau de la ponctuation, le bel algorithme initial est en train de se barrer un peu en couilles comme si tombé par terre s'était cassé et qu'on avait recollé les morceaux un peu n'importe comment :
... (   ) ..(.  )..) (..... and so on... ça ne va plus.
Ou peut-être plutôt que tout devient ainsi :
(..................)
juste un gigantesque film, une illusion qui serait sans bornes, avec des petits bouts de réalité dedans. Mais pas sûr.
On est -bref- un peu perdu.
D'autant plus qu'on sait que c'est fini pour de vrai là maintenant et qu'il va falloir passer à autre chose. Fermer cette parenthèse belfortaine et contemplative. Et joyeuse et nostalgique. Où s'arrête exactement le cinéma ? ici réel ? et là imaginaire ? Les cinéphiles  (ma famille) sont sous perfusion d'illusions. Fiction addicts. Vrai souvenir ou extrait de film ? Je le vois ou je le vis ? Surtout, par exemple, quand tu es en train de regarder un film avec Bernadette Lafont, et qu'elle est assise dans la salle, justement devant toi. Ou quand tu croises dans un couloir Laslo Szabo, tout seul  l'air tout triste avec son sac en plastoche à la main et que c'est drôle qu'il ne te reconnaisse pas, alors que toi tu le connais si bien... Ou que tu te retrouves devant un flashback dont tu n'es plus certain s'il appartient à ta vraie vie ou ta filmographie privée...
Va savoir!

Enfin, pour la dernière fois, bilan journalier des (   )

-SALAAM CINEMA ( mohsen makhmalbaf / 1h15')
-LA TORTUE SUR LE DOS (luc béraud / 1h50')
-PIEGE (jacques baratier / 38')
-LA VILLE BIDON (jacques baratier / 1h20')
-LE TRESOR DES ILES CHIENNES (f j ossang / 1h48')
-LA FIANCEE DU PIRATE (nelly kaplan / 1h47') (soirée de clôture ... une belle soirée de clôture, avec plein de monde, d'applaudissements, c'est le film de E.Caravaca qui a gagné les deux prix , celui du jury et celui du public...)
Lumières rallumées, salle vidée, on piétine dans le hall, avec Hervé et Dominique...
Voilà, ma gentille caissière préférée m'a dit "à l'année prochaine" avec un grand et chaud sourire...
Oui, à l'année prochaine...
A tout ça je pensais en rentrant. (C'est vrai que j'ai un peu de mal avec les choses qui se finissent.)
Arrivé à Vesoul, il s'est mis à pleuvoir...

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(ponctuation musicale du soir, en tapant ce post et en boucle : DANI "laissez-moi rire" la chanson 7: WILD THING)

3 décembre 2005

à l'air

Que du bon, voire du très bon aujourd'hui :

- OBRERAS SALIENDO DE LA FABRICA ( de josé-luis yoves-laïva / 21')
- LES CORPS OUVERTS (de sébastien lifshitz / 47')
- APRES APRES DEMAIN (de gérard frot-coutaz / 1h24')
- RONDE DE NUIT (d'edgardo cozarinsky / 1h30')
Les trois derniers, en plus d'être de très bon films, appartenant également à la catégorie dite "des films à quéquette", ce qui ne gâche rien , bien au contraire. J'ai toujours été très ... attentif (sensible ?) à ce genre de détail. Faudra d'ailleurs tiens que je dresse(!) la liste des films où, par chance, on peut apercevoir -souvent de façon très/ trop?  fugace- une (ou plusieurs) anatomie(s) masculine(s) au naturel...

Du coup, euh... en rentrant j'ai bien regardé, attentivement,  dans les parkings devant lesquels je passais (romantic, isn't'it?) ... Mais, comme on dit, "c'est toujours quand on cherche le plus qu'on trouve le moins..." Et c'était véritablement le cas. Rien de rien de rien (Ouououououh! cri du loup qui hurle à la lune)  Noir de noir partout, (pas même une tite loupiote comme un clin d'oeil complice dans la nuit), rideaux tirés, soigneusement clos,  tout le monde dormait. En m'approchant un peu plus, je crois bien que j'aurais pu les entendre ronfler. Une gigantesque, pacifique, simultanée assemblée de ronfleurs (fondu enchaîné de plans fixes de dormeurs dans des positions diverses, avec en bande-son le bruit des ronflements qui se superposent et s'amplifient...)
Pourtant, au départ, j'étais vraiment dans de bonnes dispositions. Un routier danois, j'ai cru que, mais non...
Bernique!

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2 décembre 2005

tempus fugit

Le trac, aujourd'hui...
(Comment ça vont remarquer les attentifs qui lisent tout, même les petits caractères, midi et quelques et il n'est pas encore parti au Festival de Ciléma ? Ben non, ce matin, c'était RELÂCHE pour cause d'agendas...)
Je vous ai déjà dit que j'aimais fabriquer des agendas : la conception est agréable mais la "réalisation" est toujours, comme disent mes amis americains, a real pain in the ass.
Parce que j'attends toujours le dernier moment (ultime de chez ultime) pour le porter chez le photocopieur/relieur (ici, par exemple, la date-butzoir recommandée par le monsieur était le 1er décembre, mais pour cause de cinématothérapie intensive doublée d'un procrastinationnite éhontée (et aigüe) je me suis retrouvé ce matin -2 décembre- acculé, obligé, y a plus le choix, de tout imprimer (eh oui, il y a un moment où les choses ne peuvent plus rester uniquement virtuelles, surtout quand on doit les photocopier et les relier!) tout en vérifiant et en corrigeant les ultimes chtrochtrogneries (et y en avait, croyez-moi) pour pouvoir aller rendre ma copie au monsieur avant midi.
Ouf ça y est! Suis entré dans la boutique à 11h45, aujourd'hui c'était une dame, elle a eu l'air de me reconnaître,  ( elle a dû se dire tiens c'est le zozo qui vient une fois par an pour faire ses agendas...), nous avons parlé recto/verso, couché mat, reliure spiralée, pas à l'italienne, bristol 260g, devis, délais... puis je lui ai confié le paquet, dans -superstitieux ? - la même chemise en plastoche rose que l'an dernier, avant de m'enfuir, presque honteux, comme une mère indigne qui viendrait d'abandonner son rejeton à la DDASS...
Voilà, va commencer maintenant je le sais la période des inquiétudes diffuses mais permanentes (les affres du créateur ?) Est-ce que je ne me suis planté dans les jours, ni dans les recto-verso, est-ce qu'ils vont bien relier dans le bon sens, à gauche et pas en haut , est-ce que ça sera prêt à temps, est-ce que... et que... voyez le genre!
Bon pour éviter de me miner (et changer de sujet) tiens, après avoir respiré à fond, je vais préparer mes affaires pour aller à Belfort... (Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais me couvrir la tête de cendres et rester enfermé à gémir mornement, alors qu'il ya tant de films merveilleux qui m'attendent là-bas ? Tss Tss!)

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2 décembre 2005

petite nature

(moi) ... à peine trois jours de festival et voilà que je me traîne comme un panda asthénique... il faut que je me serve de ma main gauche pour qu'elle soutienne la droite lorsqu'elle frappe sur les touches du clavier. Ma tête est lourde, ma machoire a failli se décrocher plusieurs fois , je pique des sommes express de temps en temps, entre deux images pas tout à fait consécutives, et surtout, je n'ai pas le temps de MANGER... (Je ronchonne, mais c'est surtout pour vous, ô lecteurs chéris, pour que le récit de ces aventures festivalières et belfortaines ne vous brise pas trop le coeur)

aujourd'hui donc :
14h00 : LA PEAU TROUEE (Julien Salmani / 51')
           MIGUEL ET LES MINES (Olivier Zabat / 55') parti avant la fin : énervant
16h00 : FAIS DE BEAUX REVES (Marilyne Canto / 24')
           LE PASSAGER (Eric Caravaca / 1h30')
18h00 : MARIE ET LE CURE (Diourka Medveczky / 35')
           PAUL (Diourka Medveczky / 1h32')
20h30 : BUNGALOW (Ulrich Köhler / 1h24')

... ce qui ne représente QUE sept heures de film, mais pour lesquels je serais peut-être un peu moins enthousiaste qu'hier (quoique...) sous forme d'inventaire, en zoom arrière, ça donnerait : de rudes pêcheurs de requins-taupes (hmm la sortie de la couchette...) une dame triste en lunettes noires avec des grosses guitares des Feelies, une Nathalie Richard en chanteuse de night-club, une petite chorégraphie entre M. Bénichou et J.Depardieu, un curé qui fait de la balançoire, puis qui fornique sous un piano, un Jean-pierre Léaud Jeunet et ma foi fort joli, et pour terminer un jeune déserteur allemand qui tient absolument à nous montrer son kiki... (sympathique pour terminer!) parce que, pour tout dire, si les films nous laissent à peine le temps pour pisser et de temps à temps pour manger, il ne reste rigoureusement plus de temps libre pour AUTRE CHOSE (mon esprit va commencer à s'emplir de pensées luxurieuses) d'autant plus que la nuit en rentrant IL GELE (et je ne suis -de plus- pas seul dans la voiture) donc nicht gaudriole. Pourtant j'ai envie.
Mais nicht de nicht...

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1 décembre 2005

efficace!

comme quoi, quand on veut...

réussi, en deux heures et quelques, à :
-établir ma programmation ciné pour aujourd'hui
-la mailer à dominique au cas où...
-imprimer la convoc' assemblée générale
-mailer la mrche à suivre pour l'envoyer rapidement
-acheter 500 timbres
-photocopier la convoc en 300 ex
-déposer le tout à la Maison des assoc'
-passer chez Elisabeth récuperer tout ce que je devais
-trouver in extremis et miraculeursement une place de parking (jour de marché!)
-déposer la demande de subventions comme demandé
-acheter du bon pain ("boulangerie en face de la poste")
-déposer l'enveloppe pour F.
-passer récupérer le coffret de dirty comics que j'avais commandé (Tom of Finland pour les amateurs...) à mon "relais-colis"
-revenir ici et taper ce petit post avant de manger (frugal) pour repartir à Belfort vers midi et demie...
Whizzzz!imgp6108

30 novembre 2005

previsions

séances prévues pour aujourd'hui (sous réserve de modification de ma part) :

12h15 : CERTAINES NOUVELLES
14h00 : EARS, OPEN, EYEBALLS, CLICK
16h00 : FANTÔMES
18h00 : OU GIT VOTRE SOURIRE ENFOUI?
20h30 : GRAND BONHEUR

Je vous en dirai plus ce soir...

(le soir... on ne dirait pas mais il est 0h30 et quelques!)

Comme le titre du dernier film, cette journée fut un GRAND BONHEUR. Un Festival de ciné , c'est une ambiance très particulière, que j'aime énormément. J'ai vu mon premier film à midi, et je sortais du dernier à 23h30. Faites le calcul! (en sachant quil y a entre les séances, en fonction de ce que vous venez de voir et de ce que vous allez voir un temps de battement qui peut aller de 2 minutes (juste un petit pipi) jusqu'à la une demi-heure (bière et/ou café, voire sandwich!)
Excepté Ears, open, eyeballs, click, un docu trop long sur la formation des Marines avant leur départ pour l'Irak (stressant pour les yeux car pas exactement le bon format video et donc anamorphosé, mais pour les oreilles aussi pour cause de non-doublage -volonté du réalisateur- et de gueulage perpétuel "sir yes sir!"...), le reste était aux petits oignons... Que du bon!!

CERTAINES NOUVELLES (jacques davila, 1980, 1h37) La guerre d'Algéie vue par le petit bout de la lorgnette : Deux maisons voisines près de la plage, en Algérie. Un quotidien de vacanciers insouciants et frivoles, tandis que la situation devient de plus en plus tendue, et qu'on entend à la radio certaines nouvelles, justement... Micheline Presle sublime (Bernadette lafont aussi!)

AMONG GARBAGE AND FLOWERS (jeff m.giordano, 2005, 25') Un docu drôle et sympathique sur une paire d'éboueurs américains

FANTÔMES (jean-paul civeyrac, 2001, 1h35) Une chronique poétique ; des vivants disparaissent, des morts réapparaissent, tout celà a un rapport avec l'amour. Filmé de près avec une caméra attentive, attentionnée, qui se rapproche et finit par caresser. Magnifique.

OU GÎT VOTRE SOURIRE ENFOUI (pedro costa, 2001, 1h44) Pedro Costa filme Jean-marie Straub et Danièle Huillet pendant le montage de leur film SICILIA! Austère, voire janséniste dans sa forme, un document passionnant sur l'art du montage (d'un film que j'avais beaucoup aimé pour son noir et blanc sublime et ses hommes rugueux...), pouratnt très souvent drôle (les rapports des Straub/Huillet)

GRAND BONHEUR (hervé le roux, 1993, 2h45) Un film "choral" comme on dit (et à double titre, puisque non seulement il y a beaucoup de monde, mais qu'en plus ils CHANTENT, de temps en temps) avec, (excusez du peu!) Lucas Belvaux, Maryline Canto, Benoît Régent, Laslo Szabo, Nathalie Richard,et même... Philippe Fretun! (private joke pour ceux qui suivent ce blog depuis un certain temps!) c'est vous dire si j'étais aux anges... Un petit côté Rivette de La bande des quatre ou Haut, bas, fragile. Un groupe d'amis, dont certains montent un spectacle d'opérettes (assez désopilant), et les relations qui se tissent et se nouent et se dénouent... Un p'tit (presque 3 heures, tout de même!) bijou!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui (hmmm si tous les jours pouvaient être comme celui-là...) EN PLUS il n'y avait plus de neige pour rentrer... Quand je vous le disais... Grand Bonheur!

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28 novembre 2005

neigeux (deux)

Retour des Boozarts sous la neige. Ciel plombé. Et soudain j'ai un peu le moral dans les chaussettes (mais plutôt celles du genre en acrylique qui glissent et qu'on retrouve le soir en tire-bouchon tout au fond des godasses)
Pourtant, jusque-là, c'était plutôt bon jour. Resté maison ce matin, profité pour faire plein de choses utiles (nouveau scope -merci jean-Fran- , carte abonnement bus, Poste pour lettre recommandée -ô surprise- une lettre de Chine qui contient le dvd de Tsai Ming Liang que j'ai si envie de voir...) Puis arrivé à Besac à midi pour y manger chez un vieil ami (soyons franc : un vieil amant!) qui comme d'hab m'a fait écouter et découvrir plein de belles choses en musique. (Vous connaissez Grand Corps Malade ? J'en profite, je fais mon malin!)
Quant aux Boozarts, j'y ai vu comme d'hab des gens sympathiques et souriants, et j'y fus un peu rassuré par rapport au boulot dont auquel je n'étais pas très fier (mais qui m'avait quand même pris la tête tout le ouikinde, ce 'tain de calendrier de novembre...)

Chiffonné du soir, donc. Peut-être entré trop rapidement et trop fort dans l'hiver (y a une semaine, on était encore quasiment en techouirt!) Je dois être photosensible ; sitôt  privé de la lumière solaire (et surtout aussi soudainement) il me faut un temps d'adaptation. Une transition. Entre chien et loup comme on dit...
Heureusement, comme d'hab', rions un peu avec nos amis de France-Cu : trajet fait en écoutant un truc à se taper l'cul par terre pensez donc : un reportage sur les dentelières neuchateloises au XIXème siècle. Mais où vont-ils chercher des sujets si comicogènes ? J'en ris encore -nerveusement, certes-... bon, au moins, je suis désormais quasiment incollable on ze subject!
Photos du trajet suivront (je vais faire des courses, ça m'occupera.)

(une heure plus tard) Ben non finalement.
La majorité des tofs ( prises en conduisant) étaient désespérantes, et j'ai donc tout effacé (bouillasse très grise mochasse et flouououe). N'auront survécu que celles prises quand je me suis arrêté sur un parking pour faire pipi (si si) qui sont plus... pimpantes ?.

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27 novembre 2005

accident

Hier soir on partait manger à Gy, avec Za et Pépin. Il faisait déjà nuit noire (et froid très froid!).
Tous à coup dans l'obscurité, au loin, le clignotement de feux de détresse. On arrive à l'endroit, un jeune gars  fait signe de ralentir en faisant de grands gestes, Za arrête la voiture, baisse la vitre, s'informe.
De l'autre côté de la route, une voiture verte, arrêtée, avec dedans une jeune femme qui pleure fort, visiblement choquée,et répète "J'ai eu un accident, j'ai eu un accident..." Près d'elle, le jeune homme, sorti d'une autre voiture, arrivée probablement juste après , est en train d'appeler les secours ; juste un peu plus loin, un homme tient verticalement entre ses bras écartés une grosse masse de tôle verte et froissée, (j'ai d'abord cru que c'était la portière mais il s'agissait du capot), et une dame blonde qui vient nous annoncer que la voiture verte a percuté un animal, et qu'il est un peu plus loin, toujours sur la route.
On y va avec Pépin, il fait très sombre, effectivement l'animal est là,sur l'asphalte, il est très gros, on hésite entre un chevreuil et un jeune cerf. Il est couché sur le flanc gauche, il a les yeux ouverts, il ne bouge plus. On le tire par les pattes pour le mettre sur l'accotement. Il est encore chaud. C'est très impressionnant...
La dame blonde est en train d'en lever les débris de la collision qui restent sur la route, c'est plutôt dangereux car elle s'est éloignée des lumières des phares et des warning, et un éventuel conducteur arrivant risquerait de ne pas la voir...
La première dame sanglote toujours dans sa voiture verte. La dame blonde (qui était dans la deuxième voiture, arrivée après le choc avec son fils (qui téléphone) et son mari (qui tient le capot) revient vers nous, elle tient dans sa main une des cornes de l'animal, brisée, dit qu'elle l'a retrouvé plantée dans le pare-brise...
Apparemment, il n'y a pas de dommages physiques, la dame de la voiture verte n'a rien.
On ne peut rien faire de plus, alors, on remonte dans la bagnole et on repart dans la nuit noire et glaciale, en regardant les lumières orange clignotantes rapetisser et disparaître...
Quand on repassera sur les lieux dans l'autre sens, quatre heures plus tard, il ne restera plus aucune trace, ni voiture, ni chevreuil...

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