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lieux communs (et autres fadaises)
7 janvier 2006

family life

Vous n'avez jamais ressenti ça ?
Des gens, dans un groupe où vous ne vous connaissez pas (mais où vous serez amenés à vous côtoyer pendant un certain temps) et , au milieu de ce groupe, où vous ne connaissez encore personne, il y a des gens dont vous sentez quasi immédiatement qu'ils font partie de votre "famille" (prenons le terme dans son acceptation affective , au sens large).
Question d'affinités, d'accointances, d'atomes crochus, d'attrait réciproque, (d'attraction, d'attirance ? ) Tiens c'est drôle tout ça commence par la même lettre, ce n'est peut-être pas fortuit, ça serait-y pas quasiment ça le b a ba de toutes relations sociales ? (on peut toujours rêver...)
Comme toujours, à (me) poser des questions dis papa c'est quoi cette bouteille de lé ? A chercher la p'tite bête, à vouloir comprendre, expliciter, rationaliser. Démonter.
Pourquoi, avec certaines personnes, ça passe tout de suite (adsl relationnel) et d'autres tout de suite pas (et tout de suite jamais, d'ailleurs !) Inné ou acquis ? (hihi) Selon quels critères ? A cause de quoi ?
So much questions, and so few answers. Même pas d'answer du tout!
Voilà, aux bozarts c'est comme partout ailleurs. Il y en a qui sont de ma famille, définitivement, et il y en a d'autres qui ne le seront jamais, et ce tout aussi définitivement!
Ca tient à quoi au départ ? un détail physique ? une façon de s'habiller ? une couleur d'yeux ou de cheveux ? un mot ? un sourire ? un regard ? une odeur ?
C'est quand même mystérieux tout ça, ça tient de la chimie, de la météorologie, de la physique, mais en général, très vite , on sait.
Peut-être que c'est le fait d'être "un vieil orphelin qui ne veut pas grandir" (dixit jadis, et assez justement d'ailleurs, mon amie Catherine P., exilée dans sa cure de C., et dont j'ai appris qu'elle lisait parfois ces lignes... Hello Catherine!) qui me pousse à envisager les choses sous cet angle.
A vouloir reconstruire de bric et de broc une chimérique famille "relationnelle" ?
Non, non. Juste penser que ces liens-là, même virtuels , existent : une telle pourrait être comme ma soeur jumelle, un tel comme un petit frère à défendre, celle-ci voudrait quasiment être ma mère, et cet autre pourrait être l'oncle qui m'emmènerait en vacances, et ces deux-là encore les petits cousins insupportables, et lui, là-bas, un genre de papa ?  and so on...
Les liens familiaux, on finit par s'y attacher.

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6 janvier 2006

mille-feuilles (les miettes)

J'avais d'abord mis comme titre écrits (et chochotement), que je trouvais pas mal, mais bon, autant terminer cette trilogie dite "du mille-feuilles" (suite et fin donc des gambergeages dans la voiture)

Le premier point, c'était pour expliquer que je me sentais comme mon ordi, quand j'ai lancé Shareaza pour télécharger des choses (je sais, c'est mal, mais j'ai l'habitude de soigner le mal par le mal...) et que je veux, par exemple, bidouiller un machin sur Publisher. Ca rame!
Ben en ce moment, au niveau création personnelle, c'est pareil : ça rame grave de la mort. J'ai des trucs à faire pour les bozarts et je traîne lamentablement. Sec. Pas le bout de la queue d'une idée. En panne, quoi.
Jusqu'à ce que je réalise que bon sang mais c'est bien sûr c'est pas ma faute! Je n'ai plus assez de mémoire vive disponible !  Ce blochounet ici présent me prend  beaucoup de temps et d'énergie (je ne sais pas d'ailleurs si on s'en rend vraiment compte...) et le peu restant est court-circuité par les idées troubles relatives aux messieurs (enfin, comme dit Roland Dubillard in Les Diablogues "la luxure me dévore"...)
Ce qui fait que ma bande passante est réduite au mini. Faudrait que je réussisse à fermer un de mes programmes mentaux en cours (ce programme est actuellement en cours d'utilisation et ne répond pas), que je gagne de la place sur mon disque dur interne, que je me défragmente, voire que je me reformate total.
Y penser.

Car, vous je ne sais pas, mais pour moi, ici, présentement, cette activité bloguesque a commencé à prendre de plus en plus de place et d'importance, (voui voui exactement, l'image de l'engrenage et que tu mets juste le bout du petit doigt et que schlong! il te grignote tout jusqu'à l'omoplate...) à tel point que je me demande parfois si je ne suis pas en train de devenir spectateur de ma propre existence, pour mieux en devenir le narrateur.

Se  regarder vivre au lieu de vivre vraiment.
Oui, finalement.
Bon je vous laisse (hihi) je vais aller vivre un peu. (Pause)

ps : Vient de me revenir in extremis ce truc qui m'avait échappé hier (voir mille-feuilles 1) il s'agissait d' attente. J'y reviens donc un poil plus tard!

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5 janvier 2006

mille-feuilles (le glaçage)

Hmmm je sens que ce post risque d'être un peu bordélique... Chais pas pourquoi (enfin si, je le sais un peu...) mais ce soir j'ai vachement gambergé dans ma 'oiture en rentrantdes bozarts. Pour la première fois, il a fallu que je me dépêche, en arrivant, de noter deux trois trucs sur un bout de papier parce que je ne voulais rien oublier... (Et bien c'est raté, il me manque un truc! Ca m'est revenu fugacement à la lisière de la conscience, whoooosh! tandis que je lisais le dernier post de Tiger, et le temps que je finisse de le lire et de me dire "faut que je le note", whooooosh, c'était reparti dans le néant!)

Tiens, pour rire, voilà ce que j'ai noté :

-spectateur
-mémoire vive
-insoutenable légèreté
-"courtois"
-faire des cadeaux
-gras de jambon

Et tiens, je vais m'arrêter là puisqu'il est temps d'aller au ciné (UNE BELLE JOURNEE, de Gaby Dellal, avec Peter Mullan, qui me touche beaucoup depuis MY NAME IS JOE)
Considérons donc ce qui est ci-dessus comme une préface, un préambule, une déclaration d'intention, un prière d'insérer, etc...

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2 janvier 2006

post

Post comme post-cataclysme, post-nucléaire, post-apocalypse, etc...
J'aime bien le 2 janvier (enfin cette année ça tombe comme ça mais bon pas toujours) disons plutôt que j'aime bien le lundi qui suit le 31 décembre.
"Ca" redémarre. Le côté bon fini de rigoler on passe à autre chose ou plutôt bon c'est reparti comme avant, il ne s'est rien passé circulez y a rien à voir et braves gens dormez en paix. (dont je n'arrive pasà déterminer s'il s'agit plutôt de cynisme ou de pragmatisme...) Eteintes les jolies décorations glinglinguantes dans les rues, à la poubelle les sapins, au feu les papiers-cadeaux divers (vous avez remarqué, avec ces nouveaux matériaux, ça fait des  jolies flammes bleu ou vert pétant(s) du plus industriel effet), fondues les bûches aux parfums tellement tendance (pied-de-porc/fraise des bois et son coulis de saison sauce au plâtre) et déjà revendus sur ebay ou priceminister les cadeaux dont vous ne vouliez pas forcément (oh l'intégrale gloria lasso comme c'est gentil sourire en dents de scie oh tout péguy en pléiade vraiment fallait pas sourire re-idem)
Bref on efface tout et on recommence. Exactement tout pareil idem que comme avant. Ces conventions du calendrier sont comme une parenthèse obligatoire, du 24 au 31 grosso modo la trève des confiseurs les sourires les cadeaux la grosse bouffe (oups ! j'ai déjà écrit -un peu aigrement certes- là-dessus, il ya quelques années, faudrait tout de même pas que je radote !!!)
Le prix de l'essence est remonté (avez-vous remarqué que le prix de l'essence est toujours  plus bas à cette époque de l'année ? Comme si les multinationales, esprit de Noyel oblige, s'autorisaient à baisser d'un petit poil les intérêts colossaux qu'elles engrangent le reste de l'année et faisaient les gentilles, avec un sourire d'angelot collé sur le rictus habituel du magnat désabusé). Les magasins sont fermés pour inventaire (on prépare déjà l'événement suivant sur le calendrier perpétuel : les soldes) et ce jour-là, quand on fait les courses, que ce soit à la poste à la boulangerie au bureau de tabac on échange les voeux de rigueur avec ses commerçants dits "de proximité" (qui souvent,  en plus vous font cadeau d'un microscopique calendrier avec leur raison sociale écrite dessus. C'est l'intention qui compte.)

Mais ce que je préfère, ce jour là et les quelques suivants, c'est, dans la boîte aux lettres, les voeux. Voeux des amis principalement (j'ai la chance d'avoir des amis merveilleux), d'organismes officiels aussi (un tout petit peu). Ce sont quasi les seuls jours de l'année où le vrai courrier, écrit à la vraie main sur du vrai papier, reprend ses droits...
A ce jour reçu ceux de
- Pépin (le premier, samed)
- Dominique
- Pégis et Emma
- Patricia

Allez-y, allez-y, que je fasse mieux que l'année dernière ! (Depuis très longtemps, j'ai envie d'organiser une exposition de voeux. Chiche ?)

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(tiens, en parlant ce cynisme et/ou pragmatisme... trouvé ça ce matin en allant à la banque.)

1 janvier 2006

meilleurs v(i)eux

(mmhhh j'ai reçu ça dans mon courrier, ça vient d'adèle , qu'elle en soit ici publiquement deux mille six fois remerciée... je ne peux que faire suivre : )

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir
et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.

Jacques Brel

Pour ce premier post de l'année, j'aurais bien voulu un truc style carte de bonne année animée un peu originale qui fait whizzzz quand on l'ouvre, genre ambiance hivernale mais joyeuse, avec de la musique de circonstance, vive le vent machin, des pas dans la neige des rires et des sonneries de grelots, des fées Clochette qui font un genre de chorégraphie de clodettes, ou bien une chorale de rennes bluesy avec des lunettes noires qui entonnent What a wonderful world et marquent le rythme en claquant des sabots, des effets lumineux ahurissants, des feux d'artifices qui sortiraient carrément de l'écran, avec des machins rigolos qui bougent dans tous les sens, des confettis qui pleuvent et des langues-de-belle-mère qui se déroulent en faisant pouetpouet, des traînées d'étoiles filantes, de la poudre de perlimpimpin, des cadeaux qui se déplient et s'ouvrent tout seuls quand tu passes la souris dessus, des machins qui se transforment en trucs quand tu les effleures, et des liens cachés qui mènent à des sites extraordinaires que ça te fait rire grave de la mort et qu'à la fin quand t'as tout vu tout fait la carte se transforme et elle te souhaite une bonne année avec une typo d'enfer genre des lettres vachement chiadées qui changent de place et qui entonnent une chanson de voeux personnalisée rien que pour toi, et qu'après quand t'as bien tout entendu et re, pfuit elle se dissout en mille parcelles scintillantes et disparaît dans le néant whooooof! en te laissant un écran blanc propre nickel juste comme un tableau encore vide sur lequel tu n'aurais plus, toi, qu'à commencer à écrire..

Mais bon, vous avez peut-être un peu mal à la tête, encore, alors je vous laisse le temps de vous réveiller, d'émerger, de reprendre conscience et un peu figure humaine, de poser un pied hésitant sur le tapis de la salle de bains (mais qu'est-ce que je fais là?) d'enlever ce chapeau pointu avec lequel il semble bien que vous ayez dormi et dont l'élastoc vous scie un peu le cou, d'épousseter les serpentins qui vous font un genre de gilet chatoyant tout emmêlé, et de hop finir d'un trait ce fond de champagne qui traînait là à côté de la baignoire, en vous scrutant dans le miroir pour vérifier que vous n'avez pas le blanc des yeux trop jaune.
You're welcome in your private new year!

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31 décembre 2005

précipitation(s)

(matin)

Enfin, il pleut!
Si si, comme je vous dis!
Hier soir pourtant quand je suis rentré c'était l'épouvante blizzardesque (j'avais l'impression de jouer dans Fargo) J'avais -coup de folie- décidé de sortir pour aller au ciné (BE WITH ME) mais me suis -comme une grosse buse- vautré dans l'heure de séance... La route était blanchette, les trottoirs joliment verglacés, la température nettement below zero et pourtant voilà qu'il s'est mis à reneiger (oui oui, je sais ça n'arrive pas qu'à zéro degré juste, il suffit juste qu'il y ait un refroidissement -ou un réchauffement ? - ma copine dominique a déjà essayé de m'expliquer) oui oui à reneiger, pendant que je buvais le thé chez pépin et za... Du coup j'ai pas traîné, j'ai remis my extra-big-doudoune-que-pépin-dit-que-si-je-la-mets-pas-maintenant-je-la-mettrai-jamais (encore presque comme dans Fargo) et suis reviendu la queue basse (et les mains un peu crispées sur le volant quand je sentais ma 306chounette tanguer un peu dans les virages.)
Hop la caisse au garage les volets fermés la soupe qui fume vous commencez à connaître la suite...

Quelle chierie de nom de dieu de merde de putasserie d'hiver de mes deux vilaine saison marmonnais-je entre mes dents en triturant à la pince plate ou clef à tube ou tournevis à double focale je ne sais plus le bouton coincé du radiateur de la chambre, coincé d'ailleurs irrémédiablement en position off cold très froid que ça gèle de la mort depuis des lustres lorsque o miracle le bitonio a daigné tourner un poil (je l'avais un peu écrabouillé avec ma pince mais tant pis ), ça a fait un pschhh délicat et joyeux et j'ai failli entonner un cantique d'action de grâces en entendant l'eau chaude qui grimpait déjà joyeusement dans le petit tuyau... Les aaaangeus daaans nooos campaaaagneus (oui oui je l'ai déjà chanté mais je ne m'en lasse pas) avaient tous leur clé à molette à la main et le logo " Joyeux Chauffagistes Réunis" sur leurs surplis immaculés.
Au moins, même si c'est la fin du monde climatique, l'apocalypse hivernale, on ne me découvrira pas bleu et congelé dans cette chambre plus-que-froide...

Et ce matin, en ouvrant les volets surprise ! un peu comme si j'avais changé de pays : hier soir c'était mettons l'Alaska, et là je me retrouve quasiment en Normandie. Il pleut donc. Et la pluie fait fondre la neige. Hier soir je pensais que la couche (de neige) allait continuer de monter de monter de monter et bientôt atteindre le mètre et quelques, dépasser la côte d'alerte, battre des records, du jamais-vu du encore plus sensationnel ! (-50° ! -100° ! L'hiver le plus terrible du monde ! C'est vrai je m'emballe vite...) et qu'elle allait geler tellement fort qu'elle ne pourrait jamais plus fondre et oh mon dieu ohlala quelle horreur (J'avais lu dans mon plus jeune âge un bouquin de science-fiction qui s'appelait L'HIVER ETERNEL , de John Christopher me semble-t-il, et, ado, je devais déjà avoir bien horreur de la neige et des menus plaisirs hivernaux parce que ça m'avait fichtrement impressionné)

Donc, ça s'arrange, comme qui dirait. Il a même dû pleuvoir depuis un sacré moment parce que l'herbe commence à réapparaître sur les pelouses, et tiens il y a même eu tout à coup un rayon de soleil qui est venu illuminer fugacement le mur de la maison d'en face, comme un signe amical. Aussi sec moi j'ai des visions fugaces de printemps, d'équinoxe, de primevères et d'oisillonsqui gazouillent en construisant leurs nids, tiens presque ça sentirait le lilas... Si on se mettait en techouirt, hein ?
Bon du coup je vais pouvoir aller au cinéma cet après-midi (avec le bon horaire de la bonne séance)

(après-midi)

Sortant du Super U où j'ai acheté du champ' pour ce soir, il pleut toujours (quelle merveille!)
Pensées sur la météo qui change quand même drôlement vite, et que c'est pas étonnant que le mental suive aussi  très vite dans nos têtes hop soleil hop précipitations hop alerte rouge hop petits zoiseaux.
Et puisqu'on est dans les sciences exactes, j'en voudrais évoquer une autre qui ressemble beaucoup à la météo, avec la même précision, les mêmes étapes :
ce qu'elle annonce,
ce qu'on attend
et ce qui se produit réellement,
je veux parler de l'astrologie. Je sors donc du Super U avec leur magazine, et o merveille, o trésor, le magazine "spécial fêtes" avec, tenez-vous bien, l'horoscope 2006 pour tous les gens (enfin pour tous les clients du magasin hihihi les autres resteront bien entendu rejetés dans les ténèbres extérieures...)
Voici donc l'horoscope 2006 pour tous les cancer (je suis) et clients d'ici, je le répète!

"Amour : Une sensation de liberté, d'espoir renaissant, vous mène vers les plus beaux succès sentimentaux. En effet, la chance est bel et bien présente : les rencontres sont fastueuses, les privilèges de la séduction sont dans vos mains... Vous n'avez pas été patient pour rien! Avancez en toute confiance, maintenant que vous avez éliminé les vieux schémas stériles."

Pfff...
Et dire que tous les ans c'est pareil à pareille époque !


Youpee vivement la belle saison!

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30 décembre 2005

nez rouge

On vit, c'est facile (je parle de moi) oui, vu d'ici on n'a pas (je parle de moi) trop de raisons de se plaindre, on a un logement (pour lequel on ne paye pas de loyer puisqu'il est dit "de fonction") chauffé (avec plus ou moins d'efficacité,mais bon, les radiateurs le prouvent!) , on a de l'argent (virtuel) sur un compte en banque (avec une autorisation mensuelle de découvert qu'on utilise mensuellement jusqu'à son extrême limite) pour acheter à manger et à boire tout ce qu'on a envie (même si on n'en sent pas trop le goût ni l'odeur) pour acheter aussi des choses culturelles (des livres et des cédés et des dévédés) qu'on range sur des étagères qu'un ami gentil (on n'est absolument pas bricoleur) a installé dans l'appartement, pour acheter aussi une voiture (on a une vieille 306 bleue vaillante de 150 000 bornes) et aussi le téléphone et un ordinateur pour rester sans interruption en contact avec le monde et les autres gens (même si on abuse plus de l'un que de l'autre) , on est en plutôt bonne santé physique (on va à peu près une fois par an chez le toubib) même si depuis quelques temps on se trouve en légère surcharge pondérale (c'est pas grave, on a été "trop maigre" si longtemps) au niveau du bedon et qu'on se dit qu'on devrait faire un peu de sport (mais on n'en a pas vraiment envie alors on le fait pas, on dit en rigolant qu'on "cultive son infarctus") et mentale aussi (on trouve qu'on est "dans une bonne moyenne" de hauts et bas, d'angoisse et d'exaltation, sans avoir recours ni aux psys ni aux médocs) on a des amis proches, attentionnés, qu'on voit souvent (même si c'est bien souvent eux qui appellent, on n'est pas un dingue du téléphone) on a encore un peu de famille, juste une soeur, si loin si proche (qu'on aime beaucoup même si on a du mal à se le dire, handicapés de l'affection qu'on est tous les deux) on a des loisirs culturels (on est un peu de la famille télérama même si on n'y est plus abonné depuis belle lurette : on sort, ciné, théâtre, danse) on a un magnétoscope pour garder la trace des images qui bougent qu'on aime (et aussi un ordinateur qui permet la même chose mais il paraît que ce n'est absolument pas légal) on a une vie intérieure plutôt intense (si si), et on se considère comme un créatif (sans toutefois savoir précisément si on est davantage un artiste ou un bon exécutant) on a des souvenirs (dont on use et abuse) on a des rêves (ceux qu'on fait la nuit et ceux qu'on fait à d'autres moments) on a des projets (on est capable de se projeter dans l'avenir avec la facilité avec laquelle on se projette dans le passé) bref oui quand on regarde autour de soi, on se dit on vit, c'est facile mais il reste juste une chose à écrire, oui (on a l'impression qu'on y pense toujours sans la nommer cette chose) et au moment d'écrire le mot on hésite un peu (on trouve ça un peu ridicule) on tergiverse (on se dit alors qu'on pourrait l'écrire en tout petit dans un coin), on se racle mentalement la gorge oui on pourrait juste dire (et tous les amis du monde, et toutes les images du monde, et tous les livres du monde n'y pourront rien), qu'on a un peu manqué d'amour (pourquoi au passé ? c'est pas manqué mais bien manque qu'on doit écrire), oui, d'amour (mais, d'un autre côté, ça fait tellement longtemps -presque 50 ans, vous vous rendez compte ?- qu'on devrait y être habitué, merde!) alors bon on se dit (comme d'habitude) "ça doit forcément être de ma faute" on regarde à droite on regarde à gauche, personne n'a rien remarqué ouf bon alors on remet son chapeau pointu, on souffle dans sa langue-de-belle-mère pouet! et on retourne trinquer avec les amis. Le champagne, on aime bien ça...

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28 décembre 2005

offensive

Ah lala... J'ai HORREUR de ça! De quoi ? Ben ça dehors, et que je te neige, et que je te gèle et que je te verglace et que je te re-neige encore par là-dessus!
Le sentiment d'être pris en otage.
Il a commencé à neiger hier dans la nuit (sans doute pour fêter mon retour joyeux de paris!!!) et depuis ça n'a quasiment pas arrêté. Comme ils ont dit hier soir aux infos "la neige a pris tout le monde par surprise. Même les gens de l'Equipement." Ben on a vu.
Hier à onze heures du mat', c'était toujours pas dégagé dans mon quartier. Bon ils ont fini par passer mais comme il a continué à neiger, imperturbablement, inexorablement, inhumainement (allons-y gaiement!) ça n'a pas servi à grand grand chose, vu qu'ensuite, le soir, ça s'est mis à geler illico. Et une toute petite neige très fine et insidieuse qui continuait de voleter, narquoise, dans la lumière des réverbères. Comme nous aimons à dire "Un froid sec est sain."
Certes.
Mais la plaisanterie hivernale a ses limites (je sais, je sais, pourquoi donc je m'obstine à continuer d'habiter ici ?) En plus (Calimero) je me serais bien senti ces temps-ci comme des envies de folâtrer champêtrement (ou ailleurs) je sais je sais aussi, c'est toujours quand on a le plus envie qu'on n'est pas en mesure de.
Alors je grogne et je ronchonne, ça doit tenir chaud...
C'est donc volets fermés voiture au garage  vin chaud soupe grosses chaussettes chocolat et vieux dvd pour soutenir le siège. Hibernation.
Je me console en me disant qu'heureusement il n'y en a plus que pour quatre mois...
Ah, le climat continental...

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27 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part one)

Qu'est-ce tu racontes ? Réalité, pas réalité ? Enjolivée ou pas ? 
Sacré débat, qui ces temps-ci, chez certains de mes confrères blogmen semble agiter et faire mousser certains in- ( ou sub ? je n'ai jamais su la différence, c'est comme concave et convexe...) -conscients.

Tenter d'y répondre des deux côtés :

1) en tant qu'écriveur
Même si j'ai semblé plusieurs fois (par le  passé) me considérer comme vox clamans in deserto (ça c'est mon côté très "pages roses") je pense ne pas écrire ici uniquement pour moi (sinon, je le ferais, comme d'hab' dans mon petit carnet, qui reste ensuite fermé, à usage interne... Mais, je dois l'avouer, il y a parfois des choses que j'écris d'abord dans le carnet et ensuite dans le blog (mais jamais l'inverse!).
Bon, il y a -encore ici- deux niveaux :
a) ce qu'on raconte
b) comment on raconte
(après avoir mûrement -au moins une demi-seconde! - réfléchi, j'ai finalement rayé le "c) pour qui on le raconte" , celui-ci découlant à 50% du a) et idem du b), ce qui aurait certainement entraîné complications et redites. Mais faut que j'arrête de subdiviser sinon je vais finir par me retrouver avec dix billions de sous-catégories...)
Quand j'ai commencé ce blogchounet, je n'étais sûr que d'une chose : dedans il y aurait des mots et des images, les uns allant, pour moi, difficilement sans les autres. Le reste était (et reste toujours, d'ailleurs) à préciser. Il fut, dans quelques comms, voire comms de comms,  plusieurs fois question de nombril et d'en faire le tour. Porte ouverte enfoncée que d'annoncer ça ? Quand je regarde chez les copains bloguistes, c'est indiscutable, chacun parle de soi. D'abord, surtout et uniquement. C'est humain. On ne se refait pas...
Se raconter, s'exposer, se mettre en ligne, émettre, donc, c'est se donner la possibilité, illusoire peut-être, qu'il y a au moins un récepteur à l'autre bout, de l'autre côté  (même si des fois c'est le même! je m'écris et je me lis...) Chacun vit son truc, mitonne sa petite soupe, herborise ses z'états d'âme et les édite (moi le premier, hein, faut pas croire, j'suis comme vous et en plus j'aime ça!). En ligne. En première ligne. Comme on tend la main. Comme si le publier le justifiait, comme si l'offrir le rendait digne d'intérêt. Y aurait-il d'un côté ceux qui racontent pour se raconter et de l'autre ceux qui se racontent pour être entendus ? Chcrois pas.
Mais -au départ- chaque vie ne devrait-elle pas, par définition, être d'abord digne d'intérêt, source d'enseignements et de réflexions, pour leprincipal intéressé, celui qui la vit, non ? En même temps on (je) se dit qu'ajouter une petite loupiote aux millions qui clignotent déjà sur la grosse guirluche du ouaibe, c'est un peu illusoire et inutile et ridicule mais bon, on le fait quand même. Avec peut-être l'espoir d'être une loupiote spéciale, histoire de couleur, ou d'intensité, ou de rythme de clignotage... Une loupiote qu'on remarque. Au moins la loupiote dans le noir de quelqu'un. Servir à.

Voilà, il s'agit pour chacun d'exprimer sa spécificité, sa particularité, sa singularité, son identité. Mais c'est pas si facile (pourquoi y a-t-il autant de blogs dans la catégorie inclassable, hein ?)
Le fond (comme fond de commerce, ou comme double-fond ) est donc peu ou prou (comme figure de prou!) le même pour tous. Raconter, se raconter, pour être entendu. Et chacun de parler de ce qu'il connaît le mieux : lui-même. Y a pas d'miracle! Je parle donc de moi, j'aime j'aime pas j'ai fait ci je suis allé là j'ai envie de j'aimerais que, un peu pour dresser un état des lieux succinct, une cartographie instantanée (mais qu'on a toujours - et c'est une chose que j'ai découverte récemment- loisir de relire à postériori, avec justement un autre éclairage, l'éclairage postériorien, et ça c'est vachement bien, rien n'est définitif!), une image au flash d'un instant i à un endroit e, et qui vaut uniquement en tant que tel(le).
Mais c'est aussi ce que fait chacun des bloguistes que je consulte régulièrement. On va tous pareil moyen moyen chante Souchon, qu'on pourrait décliner en on vit tous pareil moyen moyen puis, logiquement, en on dit tous pareil moyen moyen.
Ce qu'on vit, et ce qu'on dit.
Ce qu'on v(o)it et ce que'on d(o)it. (?)

Puis il serait question de la composition, des quota,(ce qui est écrit en tout petit, vous savez bien, sur le côté des paquets de gâteaux) notamment la sincérité (et, corollairement, la pudeur) l'humour, la violence, la dérision...
Honnêtement ? Je pense que je m'autorise à raconter ici grosso modo une bonne moitié de ce que je vis. Fifty fifty.( Je me suis déjà exprimé sur le sujet...) 50 % de je et 50% de tu. (hmmm là, je ne suis pas mécontent de ma formule!) Et si je "mens" c'est uniquement par omission, jamais par ajout ou excès. Et il me semble que taire les choses, ça n'a rien à voir avec mentir, mais bon ça me regarde. J'ai toujours dit "si on me pose les bonnes questions, je donnerai les bonnes réponses..." (et ceci est aussi valable au singulier!) J'avoue que je ne verrais pas l'intérêt de raconter ici des crasses, de m'en inventer une autre. A quoi bon ?
Relisez donc un peu Le journal d'Edith, de Patricia Highsmith, qui me semble être le point ultime dans ce processus de mythification du quotidien...

Un petit paragraphe enfin sur le "comment".
La narration est une chose mais...
MAIS...
Rapidement, il m'a semblé que la variété de la mise en forme pourrait également constituer  un critère important.
Y a le "post de base" (texte en pavé + récit + photo en bas à gauche). Qui constituait, au moins au début, le "tout-venant". Et puis, j'ai vite eu envie de faire un peu des tentatives (Boby Lapointe aurait dit des tantes hâtives hihihi) à côté, d'autres formes, des énumérations ("listes") aux phrases simples ("événements minuscules") , morceaux d'articles, bouts de chansons, (les "sacs" congélation") parce que c'est bon de varier les plaisirs, et que si par exemple, j'aime bien les mecs comme-ci, la plupart du temps, ben m'arrive aussi de les aimer comme-ça. (Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis, hein ?) Alors l'écriture, idem.

Concevoir ça comme une exposition. Styles et formats (et sujets, donc!) des tableaux divers z'et variés.
En soignant la présentation, l'accrochage. Avec l'avantage de pouvoir cent fois sur le métier remettre l'ouvrage. J'avoue que je très souvent il m'arrive de retravailler un peu sur un post déjà publié, de corriger une faute par ci par là (frappe ou inattention) , de modifier un mot ou une ligne, comme on rectifie sa tenue parfois avant de sortir, en se regardant dans la glace, on se repeigne, on reboutonne correctement, on met son col droit, on frotte une petite tâche...
Pour être plus présentable.
Je pinaille. C'est vrai, j'aime que mon blog soit clean. Et propre et bien rangé (contrairement à mon appart!)

2) en tant que lecteur
...
oh lala ça va faire un post de cinquante kilomètres, ça!
je vais donc le scinder en deux, et ici même.
Tchac!

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23 décembre 2005

paquetage

J'ai horreur de faire mes bagages.
Mais alors vraiment horreur. Plus difficile encore à faire que le ménage par exemple alors pensez!
Donc je repousse je repousse (le syndrome "j'irai demain...") mais là on est jeudi soir et je pars demain matin vendredi aux aurores donc pas le choix. Au boulot. Voyager léger, je ne prends ni mon vison ni mes cuissardes pour aller à la pêche, ni mon déshabillé en cygne rose avec les mules à pompons assortis, ni la salopette en cuir avec les clous à l'intérieur, ni ma guêpière et mes longs jupons, ni mon sombrero ni mon déambulateur, bref, le strict mini : chaussettes calbutes téchouirts mouchoirs + une chemise + un jean et basta.
Pour 3 jours, le sac "glacière" devrait suffire. Je bourre les trucs, parfait. SAUF que la trousse de toilette, idiot. OK c'est plein. SAUF QUE je vais à Paris pour passer noël chez ma copine malou, et qui dit noël dit cadeaux. LES CADEAUX! (oeil dilaté d'horreur) Tss! ils sont là, sagement assis sur le canapé, attendant en silence que je daigne m'intéresser à eux...
Ben ya plus qu'à tout recommencer depuis le début, unpack, then pack tel est notre destin. Restons calme. On vide sur le ca'pé, et on range rationnellement. Ergonomiquement.
Et on y arrive, finalement, et on est content, le sac est bouclé, près de la porte de sortie, on le sent joyeux, comme un clebs prêt pour sa balade (sauf qu'il ne remue pas la queue). L'âme sereine je peux donc me diriger d'un pas léger vers l'ordi où j'ai l'intention de rédiger un petit post sur le faisage de bagages.
Petit détail en suspens, bon sang mais c'est bien sûr! mon sac à dos (mais ça j'aime bien faire par contre) y faire un peu de ménage : le zap book bozarts pas la peine, le chéquier des amis du cinéma pas la peine, le programme du festival du court-métrage de clermont-ferrand pas la peine le cd d'installation de studio 8 pas la peine les cartes postales de marcel miracle pas la peine mais les billets de train par contre bonne idée et des timbres autocollants pour les cartes postales aux amis bonne idée aussi...et ça, et ça aussi
Et voilà, il est déjà minuit, mais tout est prêt.
Je respire...

(rendez-vous le 26 ou 27 dans ces eaux-là en principe...)

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