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lieux communs (et autres fadaises)
17 décembre 2005

tas

Bon, c'est les vacances.
C'est sûr à présent. deux semaines complètes plus encore un petit rogaton au bout. Je vais enfin pouvoir faire ce que je n'ai pas eu le temps (ou l'occasion) de faire. Mais il faut auparavant débrayer, ralentir, rétrograder, bref s'arrêter sans aller dans le mur.
C'est comme si, ces derniers temps, je n'avais pas vraiment eu le temps de voir comment c'est chez moi en vrai. Parce que pas le temps de.

Et là aïe j'ouvre les yeux, tel le Beau au Bois Dormant (mais pas le moindre Prince Charming à l'horizon, c'est peut-être juste vraiment un crapaud qui m'a fait le bisou nécessaire) , et le décor ici n'a rien à envier à celui du château de la Belle (aprèsque les orties et les ronces ont eu tout envahi pendant cent-cinquante ans).
Mon appart est un champ de bataille. Il faut une giga-dose d'energie pour commencer. Non, pour envisager la possibilité de pouvoir éventuellement se dire que peut-être je pourrais bientôt commencer. (Nuance)

Mais devant l'ampleur des travaux il faut un plan d'attaque.
Croyez tout de même pas que je vais me lancer à l'aveuglette, comme ça, n'importe comment.  Tss. Mérite réflexion. Ample réflexion. Mûre réflexion (z'avez remarqué qu'on n'agit qu' après mûre réflexion. Ni avant mûre réflexion, ni après verte réflexion, ô sauvages beautés et mystères insoldables (insondables voulais-je bien sûr écrire) de notre belle langue!

C'est pourquoi cet après-midi j'ai préféré passer quatre heures à mettre en forme la programmation cinéma (remarquez, je n'avais guère le choix étant donnés les délais : tout doit partir lundi soir...) plutôt que de m'attaquer à la chose...

Tiens, je vais juste faire deux trois photos déprimantes (mais o combien réalistes) pour illustrer ce post...
(Ca me fait penser que j'ai oublié une "vérité embarassante" dans ma liste du 16/12 :)

20 bis ) Je suis affreusement bordélique

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... Terrifiant, non ? mais si vous voulez en savoir davantage vous pouvez allez voir

17 décembre 2005

centimètres

(Comme disait Daudet dans Le sous-préfet aux champs "Voile-toi la face, ô Muse des Comices agricoles...")

Je viens de recevoir mon cadeau de noël (enfin, le un des cadeau(x) que je me suis fait(s) pour Noël. Un charmant livre, livré sous un emboîtage carton , et sobrement intitulé PENIS ATLAS.

(Comme disait Daudet dans Le sous-préfet aux champs "Voile-toi la face, ô Muse des Comices agricoles...")

Je viens de recevoir mon cadeau de noël (enfin, un des cadeau(x) que je me suis fait(s) pour Noël. Un charmant livre, livré sous un emboîtage carton, et sobrement intitulé PENIS ATLAS.

C'est pas des cochonneries tss qu'alliez-vous donc penser, ça vient de Norvège, ils se sont mis à quatre pour le faire, et voici un extrait de la quatrième de couv' :

"Le pénis occupe une place à part dans le corps de l'homme. Pour son propriétaire il est une source de bonheur et de virilité., mais parfois aussi de stress quand il ne fonctionne pas comme prévu. C'est un vecteur de fantasmes, de peur, de fierté ou de complexes, une "terra incognita" qu'on aborde souvent avec gêne, humour ou vantardise (...) Nous souhaitons, grâce à cet atlas, donner des repères permettant à chaque homme non seulement  d'être fier de son pénis, pas seulement parce qu'il est capable de se dresser, mais parce qu'il contribue à l'humanité de celui à qui il appartient." Les auteurs

Voici donc la couverture extérieure (celle du boîtage) et intérieure (celle du livre)... Mimi, non ?

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penisatlas2

17 décembre 2005

célibataires

Rions un peu, avec le libé du 16 décembre :

IMPUDIQUES CELIBATAIRES

A Charjah, le célibataire est immoral. Les célibataires ont ainsi été sommés d'évacuer un quartier résidentiel de cet émirat conservateur, Maysaloune, et d'élire domicile dans une zone industrielle. Pour "préserver les valeurs morales et traditionnelles", selon les officiels, car "la présence des célibataires à Maysaloune incommode et inquiète les familles, locales et étrangères, qui résident dans ce quartier". Charjah s'était doté, en septembre 2001, d'un code de bonne conduite destiné à protéger la moralité publique. Ce code interdit aux femmes de porter des habits moulants ou transparents, aux hommes de mettre des shorts et aux couples de s'enlacer dans les lieux publics.

17 décembre 2005

(im) parfait

Fallait que je téléphone pour savoir quand les cartes postales seraient prêtes (9h)
fallait que je passe à l'école pour assister un peu au goûter de noël (9h30)
fallait que je voie si cétait possible de commander un tampon "refusé"
fallait que je parte aux bozarts pour récupérer mes cartes de visite pour 11h
fallait que je leur souhaite à tous bonnes vacances
fallait que je passe en ville pour trouver ce cadeau
fallait que je mange un peu
fallait que je revienne à vesoul
fallait que j'aille voir  FREE ZONE à 16h parce que c'était le dernier jour
fallait que je passe récupérer le tampon
fallait que je passe vérifier si les cartes postales avaient bien été récupérées avant 18h
fallait que je passe chez za et pépin pour rectifier l'agenda
fallait que je repasse chez moi pour prendre téléphoniquement des nouvelles de la nouvelle programmation
fallit que je sois au rendez-vous à 20h15 avec catherine et marie pour le Pestacle

... eh bin ça y est, j'ai tout fait. Tout tout, oui oui... alors je suis n'ayons pas peur des mots, ce soir content de moi. Comme quoi les jours se suivent et...
Satisfaction pour les choses faites, et émotion pour les choses vues les cartes de visite bleues les cartes de marielle aux sandales, le serveur de la crêperie qui n'arrivait pas à parler, nathalie portmann qui pleure longuement dans le premier plan du film de gitaï les cartes postales enfin terminées et surtout oui surtout le spectacle ce soir.
Voir sur la scène des gamins qu'on a eu entre les bras quand ils avaient deux ans et qui en ont maintenant 10 (ou plus) de plus. Salle archicomble, public cho bouillant,  tout le quartier est là dirait-on, les familles, les enfants, les grands frères, les tontons... On a eu du mal d'ailleurs à trouver de la place! Il restait trois sièges au premier rang , à côté des Huiles, (là où personne ne voulait s'asseoir) et donc c'est là qu'on s'est vaillamment installés avec catherine. Plusieurs fois (surtout au début) j'ai eu les larmes aux yeux. Comme qui dirait un coup de vieux. Avec, à la fin, le sentiment  non seulement de m'être fait plaisir à moi, mais aussi à eux (certains parents surtout paraissaient contents que les "instits" se soient déplacés pour cette soirée) L'année prochaine j'arriverai plus tôt (et je penserai à apporter mon appareil photo!)

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16 décembre 2005

20/20

Après beaucoup de tergiversations je me lance (merci encore Tiger de ce cadeau empoisonné!), voici donc "vingt vérités plus ou moins embarrassantes me concernant" :

1) Je suis un gros fainéant. Pour me décrire, je pourrais reprendre la formule que m'avait envoyé un mec il ya très longtemps : "le genre branleur épris de jouissance."

2) Je suis nul de chez nul en bricolage (en mécanique aussi).

3) Je n'aime pas inviter des gens à manger chez moi. (Faut faire le ménage, faut ranger, faut cuisiner, faut faire la vaisselle...)

4) J'aurais  tendance à être plutôt insatisfait et à penser que les autres sont toujours mieux lotis que moi. Toujours le syndrome Calimero...

5) Je ne pratique aucun sport. C'est ainsi que je prépare mon infarctus.

6) Quand j'étais gosse, j'ai été élevé dans des conditions d'hygiène déplorables. "On" ne m'a jamais expliqué qu'il fallait se brosser les dents ou se peigner, par exemple.

7) Au CP, j'ai été pris un jour en flagrant délit de coloriage de zigounette à l'encre .

8) Je suis mauvais perdant. J'ai arrêté de jouer au scrabble en ligne tellement je me foutais en rogne quand je perdais une partie. Il m'est arrivé d'insulter mes partenaires tellement j'avais la rage. J'ai donc tout arrêté.

9) J'ai un gros complexe d'infériorité ("je ne vais jamais y arriver") alors que dans le même temps je pense souvent que je suis un genre de génie méconnu.

10) Il ya une personne qui lit ce blog qui a  fait le pari (il y a un certain temps) de réussir à me faire jouir trois fois en un quart d'heure. Et qui a gagné son pari.

11) Je suis incapable de réagir à la violence, verbale ou physique. Ca me paralyse. Qu'on hausse le ton  et je me liquéfie, je bavasse. Comme écrivait Jules Renard "N'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda bien d'intervenir.".

12) Je suis fasciné par le cul des mecs (surtout quand ils sont en jeans). Et les films de cul aussi.

13) Je suis tellement émotif que je perds tous mes moyens, par exemple quand je fais pour la première fois une chose que je viens d'apprendre et que quelqu'un me regarde le faire.

14) J'ai beaucoup de mal à pisser dans les toilettes publiques s'il ya quelqu'un à côté de moi. Non pas que j'ai peur de montrer ma quéquette (au contraire, à ce genre d'exercice je serais plutôt aguerri!) mais simplement parce que je bloque.

15) Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un puisse ne pas m'aimer. Alors, dans ce cas-là, le quelqu'un en question, je ne l'aime pas!

16) J'ai perdu pas mal de relations amicales et épistolaires par négligence de ma part. Loin des yeux, avec moi, c'est souvent loin du coeur. Mais bon, c'était peut-être réciproque, non ?

17) J'ai une espèce de champignon bizarre qui vient régulièrement me faire des "ampoules sèches" sur les pieds.

18) J'ai cessé de croire en dieu vers douze ans, le jour où j'ai volé un télérama dans une église et que je n'ai pas été foudroyé sur place. (c'était pour récupérer une photo de l'acteur allemand, Raymund Harmstorf , qui jouait dans Le loup des mers.

19) J'ai commencé à me masturber avant même d'avoir des éjaculations.

20) J'ai pris quasiment 20 kilos en 20 ans. (avant j'étais très maigre!)

Voilà. Je passe le relais à deloin, tiens...

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15 décembre 2005

rose pourpre

Si je devais continuer de filer la métaphore de Tiger dans son dernier commentaire (le loup qui aiguise ses dents) je devrais préciser que, après avoir ouvert tout grande la gueule, quand je l'ai refermée gnap! mes mâchoires n'ont claqué que sur du vide.
Il y a des jours, comme ça, qui vous font sans prévenir une soudaine embardée, alors que le trajet planifié semblait en apparence sans surprise et tout tracé...

Je suis parti à Besac en milieu de matinée, après avoir réglé diverses histoires de cates postales, d'affiches, de photocopies laser ou pas, de chèques, d'agendas ratés plus ou moins, bref je partais l'âme joyeuse et la fleur au fusil avec au coeur la satisfaction des affaires rondement menées.
J'avais dans mon sac la liste de dvd pour APP... Et c'est lui que j'ai vu quasiment le premier en arrivant d'ailleurs, qui venait de montrer son boulot au prof et partait à l'amphi pour apporter un soutien logistique en connections vidéo et informatique (voilà un homme de ressources!)
On l'y a donc suivi avec Bernard, et vu encore quelques vidéos sympa... à la fin je lui ai fait passer (à APP) la liste, un peu cavalièrment par l'intermédiaire de Bernard justement qui se trouvait entre nous deux. Et j'ai pu alors encore parler un peu de cinéma avec lui (La rose pourpre du Caire, tiens, qui est aussi un de ses films préférés!)
J'ai rejoint Bernard en salle informatique, et au bout de quelques instants... APP s'y est pointé! (il venait montrer je ne sais quoi sur l'ordi à une demoiselle punkette qui le lui avait demandé (la rue des Lilas). J'en ai profité pour solliciter de sa part une aide logistique en janvier sur Photoshop et Premiere, qu'il a accepté aussitôt. On s'est quittés là pour aller manger (il était midi et demie) en se disant à cet après-midi.

Repas au RU avec Bernard, en tête à tête comme j'aime. Au café, il me reparle avec un sourire en coin de la liste de dvd que je lui avais promise à lui aussi "bon alors faudra que tu me la refasses puisque..." Je comprends qu'il a compris... Il sourit encore.
Je pique un fard comme un collégien pris en faute. Pas besoin de mots supplémentaires.

Sauf que (embardée) le cours de peinture de l'après-midi a été annulé, et que donc APP n'est jamais revenu. (J'ai attendu attendu zaï zaï zaï zaï...) J'ai donc passé mon temps à l'imprimerie, avec Pierre et Marielle, j'ai aidé Marielle pendant que Pierre me composait et m'imprimait des cartes de visite sublimes. Du coup (smiley angélique faux-cul) faut que j'y retourne demain pour récupérer mes cartes! On verra bien, hein...

Mais je me dis que finalement, c'est pas plus mal comme ça. Coupé net. Pas d'effusions ni de larmouilleries loukhoumesques. Je ne sais pas où le joindre, lui non plus (à la différence que lui,  il en a sans doute rien à foutre...)
Très bien ainsi.
Juste les vacances, point barre.
Rendez-vous en janvier!

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15 décembre 2005

cou

Dans la série "Rions donc un peu avec nos amis de France-Cu ( oups c'est France-Mu cette fois-ci!) "
Hier en partant à Besac, tombé sur un morceau assez hallucinant (j'arrête pas d'y penser depuis) ; il s'agit du final du Dialogue des Carmélites, de Francis Poulenc, qui présente la particularité d'être un des rares morceaux musicaux à retranscrire une éxécution capitale.
Je ne connais pas l'histoire, mais bon ,d'après ce que j'ai compris, les pauvres bonnes soeurs se font toutes zigouiller à la fin. Schlack! (guillotine) l'une après l'autre.
Le final est donc un choeur de voix féminines, qui va aller en constant decrescendo puisque, régulièrement, on entend le bruit de la lame qui tombe et qui tranche, et hop, à chaque fois, une voix de moins.
Schlack! une de moins, schlack!  et ainsi de suite...
Jusqu'à ce que (c'est mathématique), il ne reste plus qu'une seule dernière voix féminine. Juste le temps d'un petit solo et schlack!
Instrumental, (a pu personne pour chanter!) et c'est fini.
Glaçant.

14 décembre 2005

ronchon

Soir où "on" fait moins le malin.
Comme un soufflé en train de se ratatiner. Plof, ça retombe.
Qui donc parlait de larmes, il n'y a pas si longtemps ?
Ben là, "on" serait presque au bord. Où plutôt ce sont elles (les larmes) qui seraient tout près, là, juste au bord. Sur le point de. Pas du chagrin, non ; de la rage ? de l'énervement ? du ras-le-bol ? Syndrome Caliméro à fond les manettes, c'est trop'inzuste, monde cruel, tout se ligue contre, plus rien ne va et glou et glou...

Jours comme ça ( ya des)
Raisons ? Décembre, on approche des fêtes, période -très- (trop ?) sensible, il suffit de presque rien (nytroglycérine mentale) pour mettre le feu aux poudres de la mauvaise humeur. A cran, instable. Pas content. Insatisfait. Au départ, une histoire d'agenda : je suis allé le récupérer ce matin, et je suis contrarié, consterné : il m'a tiré ça comme un sagouin. Le papier est joli, certes, du couché mat comme j'avais demandé, mais, sur les cent et quelques photos, trente-deux (et en étant indulgent!) sont du n'importe quoi : le moindre à-plat gris se transforme en faisceau de lignes horizontales et verticales qui quadrillent l'image, c'est dégueulasse. (J'avais trouvé bizarre qu'il me fasse payer une somme si ridicule, la moitié de ce que je paye d'habitude..., mais bon j'avais pas insisté!)
Cet après-midi, parti donc auc Bozarts (pas de cours, mais il ya un pot de Noël prévu ce soir... organisé par APP!) La circulation en ville est é-pou-van-table (courses de noël obligent), les parkings sont pleins à ras-bord, les rues aussi, ça se bouscule autant  sur les trottoirs qu'aux feux rouges, et je tourne désespérément pendant deux heures sans trouver ce que je cherche (en plus ce n'est pas pour moi!)

J'arrive aux Boz' un peu après quatre heures.  Ca va mieux, je vois du monde, ça discute et ça bosse... en peinture, il y en a qui font vraiment des trucs superbes... Je fais part de mon désarroi agendatistique à Bernard en lui donnant le sien (j'ai des scrupules... devrais-je offrir une ristourne aux gens ???)
Bon , heureusement, après, il y a le vin chaud, des gens verre à la main plein le couloir (surtout des 1ere et 2ème année), et puis APP qui s'approche, puis va me chercher un verre, et  on parle un peu longuement. Je lui ai prêté hier (sans vous en parler d'ailleurs, cachottier que je suis parfois, et plus souvent d'ailleurs que vous ne pourriez le croire...) le DVD de Stranger Than Paradise, et, est-ce pour me faire plaisir, mais il me dit que ça lui plaît vraiment...
Il est là, tout près, dans son t-shirt rouge, il se tapote le ventre, il sirote, et, entre vesoul, montbé, les expos de peinture,  il me confirme qu'il a vingt-deux ans et que oh non il ne m'en aurait jamais donné cinquante et je m'agrippe fermement à mon verre, j'ai très envie de le toucher, oh juste de l'effleurer, mais non non je ne le fais pas.
Stoïque de chez stoïque.
Je ne dirai rien.
Juste lui transmettrai demain comme promis ma liste de dvd.
Comme dit Tchékhov sur le calendrier de Pépin reçu hier (encore une coïncidence ?) :
"Non, l'incertitude c'est mieux. Il reste encore l'espoir."
Le virtuel, donc. Les limbes.

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13 décembre 2005

crocodile

(des larmes, de leurs causes et de leurs conséquences...)

J'entretiens avec les larmes un rapport privilégié. Je crois, finalement,  que j'adore ça, pleurer.
Je pleure dans diverses circonstances et lieux tout aussi divers.
Au cinéma, ça ne loupe pas.
Devant la télé, aussi. (les infos, parfois)
En lisant un bouquin, également.
Dans un musée, devant un tableau, itou.
En écoutant de la musique ou des chansonnettes (de fillette, de préférence) pareil.
Et des fois, simplement, comme ça, dans la rue.

(C'est grave docteur ?)

Avec une petite précision : il s'agit très très rarement de chagrin. La première fois, le premier vrai, c'était à l'enterrement de mon père. Puis, plus tard, à d'autres enterrements. Mais le chagrin (de plus ou moins grande intensité) chez moi est d'ordinaire plutôt solitaire et introverti. Les grandes douleurs etc...
Dans le cas général, je parlerais plutôt d'émotion (et hop! nous revla dans le cliché pédé = garçon sensible... Sorry, I feel so cliché!) Faisons un subtil distinguo sémantique : je ne me sens pas sensible au sens de sensiblerie, je le serais plutôt comme un papier sensible. Un genre d'éponge à émotions. J'absorbe, je m'en nourris, j'assimile, et je restitue ça sous la forme des larmes. (J'ai déjà écrit un Lieu Commun qui s'appelle être ému, je ferais donc mieux d'y mettre un lien directement, pour éviter les redites... mais qui, dans la salle, sait si on peut faire un lien vers un fichier Publisher, hein ?)
Quand j'étais gamin, j'aimais bien me forcer à pleurer. Spontanément, c'est quasi impossible, mais en écarquillant bien les yeux suffisamment longtemps, on peut par venir à produire quelques larmes, à amorcer la pompe, pourrais-je dire. Ou bien en frottant discrètement l'oeil avec le doigt. J'étais assez fort dans le domaine de l'apitoiement. Le petit racho orphelin à lunettes sécu, c'est assez stimulant comme point de départ pour briller (!)  en société de cette façon. Ca m'a sauvé de quelques punitions et/ou engueulades paternelles. Ou permis d'attirer l'attention de qui je voulais l'attirer. Quelques fois...
Je sais que je suis encore plus sensible quand j'ai canonné et que je suis seul : oui, j'ai l'éthylisme solitaire plutôt pleurnichard, tandis que en société, ce serait plutôt l'inverse. J'aurais plutôt le vin gai. Mais d'une façon générale, je bois, depuis quelques années, extrêmement peu : Boire ou conduire fumer, il faut chosir. J'ai choisi.
Certains de mes amis me qualifient d'écorché vif. Peut-être bien.
L'hyperémotivité (et donc hyper réactivité) font partie intégrante de ma personnalité. Rien de pire je trouve que d'avoir toujours les yeux secs. Chacun son truc!

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12 décembre 2005

micro2

Décembre noir.

*

Cette nuit, il va encore faire  froid.

*

Une fois de plus la boîte aux lettres vide.

*

Ils ont mis des guirlandes bleues dans les arbres.

*

Je connais quelqu'un qui est très gravement malade.

*

Les  riches, ils veulent toujours être encore plus riches.

*

J'ai vu deux fois de suite un héron dans un pré juste au bord de la route.

*

J'ai gagné dix-huit verres et trente-six pièces de vaisselle avec un liseré doré à un genre de tombola de noël.

*

Certains messieurs sur ce parking restent assis très longtemps dans leur voiture et dans le noir

*

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