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lieux communs (et autres fadaises)
16 juin 2023

bondieuseries?

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NUMERO 10
de Alex Van Warmerdam

(sortie prévue 30 août 2023)

(entregent / prévisionnement GNCR 3) Le retour du grand méchant Alex VW., dont on était sans nouvelle depuis LA PEAU DE BAX (2015) et BORGMAN (2013) ce qui commençait à faire un petit bail. Deux opus assez malaisants qui laissaient craindre pour celui-ci, d'autant plus que le réalisateur confie en interview qu'il est "de plus en plus méchant".
On pourrait dire qu'il y a deux films pour le prix d'un : d'abord ce qui se passe sur terre (une histoire très terre-à-terre justement, dont on ne devinera pas le "vrai" héros tout de suite, une histoire de troupe de théâtre (qui monte une pièce "moderne") d'adultère au sein de ladite troupe, de rivalités masculines découlant dudit adultère, avec pourtant des événements -et des personnages- un peu surprenants dont dont on ne saisit pas tout de suite le rapport qu'ils ont avec notre héros (ça y est on l'a identifié c'est le barbu) avant que le film , enfin, le scénario du film, ne fasse un genre de demi-tout au frein à main, en nous embarquant ailleurs, pour nous raconter sensiblement autre chose... Et on peut compter sur la folle imagination du sieur Van Warmerdam pour nous emmener loin (ce qui est une drôle de coïncidence, c'est d'avoir vu ce film pas très longtemps après ON DIRAIT LA PLANETE MARS, avec qui, étrangement, il présente quelques similitudes...) avec une scène finale particulièrement plaisante...

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15 juin 2023

la guerre du feu

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PARADISE
de Alexander Abaturov

(sortie prévue le 30 aoüt 2023)

(entregent / prévisionnement GNCR 2). Un documentaire yakoute pour le visionnement duquel j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois (mais le film n'y est pour rien.). Il est question d'incendies gigantesques qui ravagent le pays, dont le pouvoir politique se désintéresse complètement, laissant les habitants se démerder par leurs propres moyens... c'est à eux -et à leur lutte contre le "dragon" que le réalisateur va -passionnément- s'attacher. Je précise qu'il me semble impératif de voir le film au cinéma, sur grand écran, dans des conditions de projection qui feront honneur à la force, à la beauté, à la simplicité, à la splendeur, à la poésie de la réalisation...

" Interview du réalisateur Alexander Abaturov

Comment est née l’idée du film ?
L’idée m’est venue au cours de l’été 2016 alors que je travaillais sur mon film LE FILS. Nous filmions le rituel du solstice d’été, avec un grand feu. C’était la dernière séquence du tournage. Il me semble que PARADIS en était la suite naturelle. Quand l’idée a surgi en 2016, je ne m’y suis pas attelé tout de suite, car je devais d’abord terminer LE FILS. Ensuite ont suivi plusieurs années de recherches et de réécritures du projet. J’ai préparé pendant longtemps ce film qui mijotait, mutait, se transformait dans ma tête. Mon idée de départ n’avait rien de très précis, mais je savais que je voulais parler des incendies et des feux de forêt sous leur forme extrême. Ce qui m’intéressait n’était pas tant de filmer des pompiers professionnels que de raconter l’histoire de gens ordinaires luttant contre les feux de forêt. Lors de mon voyage en Yakoutie (ou république de Sakha), j’ai été témoin des efforts des locaux dans la lutte contre les incendies, parce qu’on les avait abandonnés à leur sort et laissés se débrouiller seuls. Cela m’a beaucoup impressionné.
En 2019 et 2020, j’ai fait des repérages en Sibérie ; le tournage en lui-même a eu lieu l’année suivante. J’ai pu me rendre en Sibérie, en Yakoutie, malgré les différents confinements et la pandémie. Et c’est en juillet 2021 que notre équipe est allée filmer sur place. Ça n’a pas été facile, car les restrictions liées au COVID-19 étaient encore en vigueur, mais nous avons réussi à faire le voyage et nous sommes restés à Shologon pendant 4 semaines environ.

Comment avez-vous découvert le village de Shologon où se déroule l’histoire ?
Un feu de forêt est une créature imprévisible. On ignore quand, où et comment il va se propager, car il se déplace sans arrêt, ce qui ajoute une inconnue à l’équation. Cette imprévisibilité nous donnait vraiment l’impression de courir après le Dragon. C’est sans doute cet aspect qui présentait le plus grand défi, car je ne pouvais rien contrôler. Alors nous avons mis en place une stratégie. Après avoir défini un secteur très large touché par la sécheresse et la canicule (les principaux facteurs aggravants des feux de forêt), nous nous sommes concentrés sur un petit village pour y chercher des personnalités intéressantes et y suivre les événements.
Des journalistes locaux nous ont donné des informations sur certains lieux dans la région. C’est l’une des journalistes, Elena, qui m’a parlé de Shologon. Plusieurs villages étaient menacés par les incendies, mais je n’étais pas en quête de la zone la plus exposée au danger. Ce qui m’intéressait, c’était l’endroit lui-même. Sa description de Shologon m’a intrigué : elle m’a raconté que c’était le plus petit village de la région, que la route n’allait pas plus loin. On y trouve aussi bien des personnes âgées que des jeunes qui se teignent les cheveux. L’ambiance y est ancestrale, avec un goût d’éternité, et en même temps il a une dimension très futuriste

Vous avez parlé du feu comme d’une créature imprévisible. Dans le film, de nombreux habitants du coin le voient comme une entité bien vivante. Certains l’appellent même le Dragon. Le feu rugit, traverse les bois et échappe sans cesse aux humains. Pourriez-vous nous raconter comment cette vision des choses a orienté vos choix artistiques en tant que réalisateur, ainsi que le montage du film ?
Je me souviens avoir été touché par la manière dont les gens du coin parlaient d’un feu de forêt. Le feu dort la nuit, il s’éveille, il s’enfuit, nous allons l’attraper. Il était toujours là et on en parlait constamment : de ça, de « lui », de cet être vivant. À mes yeux, c’est une merveilleuse manière de percevoir le monde qui nous entoure, d’appréhender le feu. Si l’émotion que cela a provoqué chez moi se retrouve dans le film, c’est tant mieux.
Le feu est aussi un personnage du film. Je voulais éviter de me montrer trop explicite dans ma représentation d’un feu de forêt. Je ne souhaitais pas verser dans le sensationnalisme en recourant trop souvent aux images dramatiques d’un incendie géant – bien qu’elles ne soient pas complètement absentes du film. Ce qui m’aiguillonnait,c’était de créer la présence du feu, le sentiment d’une menace grondant derrière la fumée, toujours plus proche. Quand on sait qu’il est là, qu’on le sent, mais qu’on ne perçoit pas encore l’immensité des flammes dans leur totalité.

Le son est aussi une manière d’aborder l’univers du film. Comment vous êtes-vous servi du son pour façonner cette expérience sensorielle fascinante, celle d’être encerclé par un feu omniprésent sur le point de vous rattraper, comme lors d’une catastrophe imminente ?
J’adore travailler avec le son, c’est certainement l’un des aspects que je préfère dans la fabrication d’un film. J’y consacre énormément de temps, et c’était formidable de pouvoir collaborer avec Myriam René sur ce projet. Je dis toujours que l’image est le corps d’un film, tandis que le son est son âme, son esprit. On ne peut ni le voir ni le toucher ; pourtant, il a quelque chose de tangible et on doit pouvoir le sentir. L’une des décisions importantes sur le film a été de ne pas utiliser de musique dans les scènes de danger. Quant au son du feu lui-même, au lieu de l’enregistrer en direct,
Myriam l’a sculpté. L’enregistrement sur place n’aurait fait entendre que des craquements et des grondements. Il estdifficile de capter le bruit du feu (ou du vent), on reste prisonniers du micro qui nous pose des limites.
Alors on a sculpté le son.
Pour la musique et pour le personnage du dragon, nous avons travaillé avec les musiciens des Percussions de Strasbourg, qui jouent de mille et une façons avec toutes sortes d’instruments à percussion. Sans vouloir trop en révéler, je peux vous dire qu’en frottant des instruments d’une certaine manière, on obtient une vibration, un grondement des membranes. Ces effets sonores sont presque aussi imprévisibles que les feux de forêt eux-mêmes. Avec ces vibrations des membranes des tambours, nous voulions évoquer quelque chose de physique. Je me souviens très bien du moment de l’enregistrement à Strasbourg, quand j’ai entendu ces sons pour la première fois. Rien que d’en parler, j’en ai la chair de poule. J’ai pensé à ce moment-là : « Ça y est, on tient notre Dragon ! » Après l’avoir mis en boîte avec d’autres créations sonores des Percussions de Strasbourg, trois musiciens et compositeurs français, Benoît de Villeneuve, Benjamin Morando et Delphine Malausséna, ont pris le relais. On a appelé le résultat du « futurisme tribal ». C’est là que la magie a commencé.
J’ai décidé de ne pas utiliser de musique traditionnelle yakoute ni de chant de gorge. Notre choix s’est porté sur les tambours et les instruments à percussion. C’est un patrimoine partagé : dans le monde entier, les humains ont toujours joué des percussions. Elles existent partout, dans toutes les cultures. Tout comme le feu, qui a permis à l’humanité d’être ce qu’elle est. L’usage de musique traditionnelle ou « ethnique » me paraissait trop attendu. L’idée n’était pas de poser un regard exotique sur les personnes filmées, mais de montrer ce que nous avons en commun avec elles.

Les habitants semblent avoir un rapport particulier à la nature, fait d’affection et de patience. Ils ne cherchent pas à dompter les feux de forêt en les éteignant à tout prix, mais plutôt à les tenir à distance jusqu’à l’arrivée de la pluie. Ils comprennent, sans doute, l’impossibilité d’en venir complètement à bout avec les ressources et les effectifs dont ils disposent. Pourtant, on a la sensation que leur conception du monde joue aussi un rôle. Pourriez-vous nous donner votre avis sur la question, et nous dire comment vous avez
traduit cette impression dans le film ?
En Yakoutie, il ne fait aucun doute que le lien avec la nature n’a pas été rompu. Ils sont païens et animistes. Loin du christianisme, de l’islam ou du bouddhisme, la première forme de religion était l’animisme. C’est une croyance selon laquelle, dans la nature, chaque chose est un être vivant ; l’être humain n’y a rien d’un petit dieu qui contrôle tout, il n’est qu’un élément dans un grand tout. De nos jours, avec le développement des sensibilités écologiques, il y a un certain retour à cette vision des choses (toutes proportions gardées), selon laquelle tout fait partie du vivant, y compris nous, les êtres humains.
Par ailleurs, il faut comprendre que les habitants n’ont pas forcément choisi ce rôle de protecteurs de la forêt. Ils ont fait de leur mieux pour l’endosser, parce qu’il n’existait aucun système fonctionnel permettant d’enrayer la propagation des incendies et de les étouffer quand il était encore temps. La population a dû se mobiliser seule pour défendre sa terre natale parce que l’État l’a abandonnée. À la crise écologique s’ajoute une gestion gouvernementale calamiteuse, qui reflète bien l’approche coloniale que Moscou a toujours eue envers certaines régions comme la Sibérie. Il faut aussi songer qu’avec la crise climatique galopante, les règles du jeu ont changé. Les approches et méthodes ancestrales ne sont plus forcément adaptées pour affronter la catastrophe. Les feux de forêt peuvent-ils jouer un rôle régénérateur pour les écosystèmes ? D’une certaine manière, ils ont toujours fait partie du cycle de la vie ; mais aujourd’hui, sous la pression des activités humaines, ils se sont mués en force destructrice. Désormais, il y a tout simplement trop d’incendies, et les étés sont bien trop longs pour une région comme la Sibérie. Chaque année, c’est la sécheresse et si ce n’est pas la sécheresse, les inondations qui sont l’autre face d’une même situation. Alors, oui, les feux de forêt font partie d’un cycle naturel, mais l’équilibre a été brisé, et pour beaucoup d’habitants, c’est toute leur existence qui est en jeu. Je ne suis pas spécialiste en sciences de l’environnement, mais j’imagine que la planète et la nature trouveront toujours un moyen de s’adapter au changement. Pour les êtres humains, c’est une autre histoire. Dans notre cas, sauver la planète signifie aussi tenter de protéger notre civilisation.

Le tournage a dû vous placer dans des situations périlleuses lorsque vous accompagniez les volontaires qui luttaient contre les feux.
Oui, et je sentais le poids de cette responsabilité. Avec moi se trouvaient Paul Guilhaume, notre directeur de la photo, avec notre assistant caméra et notre ingénieur du son : en tout, quatre personnes pour filmer pendant l’été. Évidemment, ce n’était pas sans risques. On a tourné en deux fois pendant l’été, puis on est revenus au cours de l’hiver pour faire des prises de vues supplémentaires. Je me souviens de ma joie en retrouvant Vassia, l’un des protagonistes du film. Nous avons discuté du tournage de l’été précédent en buvant du thé. À un moment donné, en échangeant un regard, nous avons pris conscience du danger de certaines situations à l’époque. C’était seulement avec le recul qu’on prenait pleinement la mesure de ce qu’on avait traversé.

Pour beaucoup de non-Russes, l’existence de « zones de contrôle » est difficile à concevoir. On apprend que ces zones sont des territoires éloignés ou peu habités, où les autorités ne sont pas obligées d’intervenir en cas de feux de forêt, si le coût pour les éteindre dépasse celui des dommages estimés. En Yakoutie, dans le nord-est de la Sibérie, ces « zones de contrôle » représentent plus de 80 % du territoire.
Moscou voit certaines régions, et en particulier de la Yakoutie et de la Sibérie, comme des gisements à exploiter. Depuis très longtemps, le gouvernement accapare les ressources, point final. Après l’ouverture au capitalisme, la situation s’est encore dégradée, puisque c’était désormais une question d’argent, de budget, de coût des opérations.C’est la novlangue [imaginée par George Orwell dans son roman 1984] portée à son paroxysme : l’État fédéral russe invente des termes qui sont exactement l’inverse de ce qu’ils désignent dans la réalité. On ne contrôle rien du toutdans une « zone de contrôle » : c’est une zone hors de contrôle. Une telle hypocrisie revient à se moquer de nous. Il y a de quoi enrager.

Au début du film, la détresse de la population locale est présentée par le biais d’informations sur les « zones de contrôle » en Russie. Le documentaire y revient dans sa conclusion, comme s’il s’agissait d’une toile de fond, de la racine du problème, sans jamais devenir l’histoire principale. C’était précisément mon objectif. J’explique ce que sont les « zones de contrôle » russes pour faire comprendre la situation des habitants de Shologon face à la désertion d’un gouvernement qui les laisse gérer seuls des incendies dévastateurs. Mais l’histoire que je veux raconter, c’est celle de l’humanité incroyable des gens qui s’unissent devant une épreuve commune, celle des personnes qui protègent leur foyer pour ainsi dire à mains nues. *
* À la fin du film, on apprend que les incendies ont consumé 19 millions d’hectares en Russie pendant l’été 2021, et que 90 % des incendies venaient des « zones de contrôle ». Pour la première fois, on a vu des cendres voler jusqu’au pôle Nord

Une telle inaction gouvernementale en Russie se traduit-elle par un traitement médiatique biaisé des incendies ? L’ampleur et la rigueur du travail journalistique en sont-elles affectées ?
C’est particulièrement vrai ces dernières années, mais ça fait déjà une vingtaine d’années que ça dure, depuis que Poutine, qui est à la tête d’un véritable groupe criminel organisé, et ses complices, ont pris le contrôle des médias pour en faire un instrument de propagande. Quand les incendies se sont déclarés au mois de mai et se sont poursuivis en juin et jusqu’à la mi-juillet, les pouvoirs publics n’ont pas spécialement réagi. La colère des gens a fini par atteindre unpic. Les autorités régionales, qui sont censées représenter les citoyens, ont alors commencé à faire semblant d’agircontre les incendies (à grands coups d’uniformes militaires et de discours patriotiques sur la lutte contre les flammes).Cela, seulement parce que Moscou leur a ordonné de calmer le jeu face à la colère populaire, afin de pouvoir continuercomme si de rien n’était. Et encore, il a fallu un mois et demi d’incendies pour obtenir une réaction de leur part.
Pour moi qui suis originaire de Novossibirsk en Sibérie, j’ai remarqué qu’en général, l’opposition est beaucoup plus forte dans cette partie du pays, en raison des différences de mentalités, de cultures. C’est aussi sans doute l’éloignement de Moscou qui permet aux gens d’être en phase avec leur terre. Par ailleurs, on utilise des méthodes modernes pour obtenir et échanger des informations, et ça concerne tout le monde, pas seulement les jeunes. Dans le village de Shologon, tous les habitants sont membres d’un groupe Whatsapp et chacun est libre de s’y exprimer. Quand je suis arrivé dans cette région reculée en Yakoutie avec le projet d’y tourner un film sur leur situation, notre équipe a été reçue à bras ouverts. Les gens voulaient que quelqu’un s’empare de ces questions, parce qu’ils se sentaient livrés à eux-mêmes.

Pour finir, pourquoi ce titre « Paradis » ?
Selon moi, l’endroit où nous vivons est notre paradis. La vie en Sibérie est peut-être plus rude qu’ailleurs, mais c’est notre paradis et nous n’en avons pas d’autre. Il n’y a pas de solution de secours. C’est tout ce que nous avons.
Le paradis, ce n’est pas un lieu imaginaire auquel on aspire. Non, c’est là où on est. C’est l’ici et le maintenant. Mais le paradis est aussi fragile et peut se transformer en enfer."
(dans le -très beau- dossier de presse du film, chez Jour2Fête)

 

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14 juin 2023

deux sucres

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ON DIRAIT LA PLANETE MARS
de Stéphane Lafleur

(entregent /prévisionnement GNCR 1) Un film québecois, d'un réalisateur dont j'avais beaucoup beaucoup aimé un film précédent (TU DORS NICOLE, 2015). Construit sur un point de départ pas tout à fait convaincant (très artificiel en tout cas), poursuivi en vase (presque) clos sous forme  de  "film de s-f cheap à visée métaphysique des années 70" (ça m'a rappelé COSMODRAMA de Philippe Fernandez) qui compense la faiblesse des moyens par la profondeur de ses desseins, la fumosité de ses dialogues, et l'embrouillagement de ses situations (et tout ça en joual, mais rassurez-vous c'est sous-titré).
Cinq personnes comme vous et moi ont été sélectionnées en fonction de leurs profils psychologiques parfaitement identiques à ceux de cinq astronautes envoyés en mission sur Mars, David, Steven, Janet, Gary et Liz. Trois hommes et deux femmes dont les cobayes sélectionnés vont porter le prénom, endosser l'identité, pour vivre, dans un endroit isolé, ce que vivent quotidiennement les pionniers de l'expédition martienne. Sauf que, s'ils ont le même profil psychologique (ils ont été choisis pour ça), leur caractéristiques physiologiques ne correspondent pas toujours : si David et Gary sont bien des hommes et Janet une femme, par contre Liz est un homme, et Steven une femme...
Et l'expérience commence (ils sont supposés être là pour 2 ans). "Et rien ne va se passer comme prévu...". Bien sûr. (mais tout ça semble un peu moumou).
Un film juste... pas mal (dont on se demande pendant tout sa durée où est-ce exactement que le réalisateur veut bien en venir).
Qui se révèle, finalement (in extremis) plus intéressant que prévu.
(sortie prévue le 2 août 2023)

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toute la gang

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11 juin 2023

Bonniechounette et clydounet

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RIVER OF GRASS
de Kelly Reichardt

C'est grâce à Emma que j'ai pu regarder ce premier film de cette (très) chère Kelly Reichardt (daté de 1994, -mon dieu je quittais Les Capucins et j'arrivais au Montmarin...-, mais seulement sorti en France en 2019). Un film court (1h12) à peine plus que OLD JOY (1h16) la merveille qui allait le suivre 13 ans plus tard...
Ca se passe en Floride, dans les années 90 et c'est la virée "meurtrière" (enfin, ils ont un flingue) d'une jeune fille, Cozy,  (qui est aussi la narratrice, en voix-off), fille de policier, et de Lee Ray Harold (non non, rien à voir avec Lee Harvey Oswald...), un jeune homme à cheveux longs (qui dort sans pyjama et qui marche pieds-nus), qui a une grosse bagnole bleue pourrie (et qui a trouvé un révolver...)
Les tueurs de la lune de miel, Tueurs nés, True Romance, La balade Sauvage, le cinéma américain foisonne de ces roadmovies avec couple d'assassins dans le sillage de Bonnie & Clyde... Bonnie & Clyde, a priori, ok, mais ici avec des diminutifs, comme je l'ai signifié en tête de ce post... avec leur virée minuscule,  nos deux jeunes gens sont vraiment comme des bébés dans le monde des couples criminels en fuite...
D'après ce qu'en disent les spécialistes de Kelly R., le film serait en grande partie autobiographique (et quand on a fini de voir le film on se demande jusqu'à quel point...), la réalisatrice a grandi dans les coins qu'elle filme (elle filme dans les coins où elle a grandi serait plus juste), une certaine Amérique des laissés-pour-compte, des déshérités, de la démerde...
Il y a bien un couple, un flingue, une bagnole, un motel (et même un flic à leurs trousses), mais la jeune Kelly Reichardt (elle a 30 ans à l'époque) va nous brasser les cartes et les redistribuer à sa manière (qui pourrait évoquer, tiens, une cousine de Jane Campion, au nom de ses portaraits d'héroïnes un peu tourmentés.
Bon, il y a l'histoire (ou la non-histoire), la galerie de personnages, mais il y a surtout la façon de filmer, le sens du cadrage, de la couleur, de la composition impeccable des plans, qui transcende vraiment ce qui aurait pu n'être qu'un petit opus indépendant crasseux, et qui, avec vingt ans d'avance (et une sacrée détermination furibarde -mais rentrée-) préfigure déjà, à sa façon, les merveilles à venir.
Kelly Reichardt capte l'air du temps -de son temps à elle- et la capture de cette mythologie nous rend babas (ça tombe bien, c'était l'époque).
J'adore.
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10 juin 2023

des photos de mai (& de moi)

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9 juin 2023

moteur de bateau

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BEAU IS AFRAID
d'Ari Aster

J'y suis retourné pour le voir en entier (la première fois je suis sorti tellement je toussais, puisquand j'ai fini par revenir dans la salle j'ai quand même pas mal roupillé). Mission accomplie, et mêmes sentiments que la première fois. Confirmations. La première heure (dans l'appartement de Beau, jusqu'à l'accident) est tout à fait enthousiasmante, la deuxième (après l'accident) l'est un peu moins, la suivante (le théâtre dans la forêt) l'est encore un peu moins, l'avant-dernière (dans la maison de la mère de Beau) l'est encore encore moins, avant -heureusement- le final qui me réconcilie avec le film...
ps : la bande-annonce () est assez réussie, mais ne vend pas tout à fait le même film...

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8 juin 2023

double séance "surprenante"

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DÉSORDRES
de Cyril Schaüblin

Je me souvenais juste que le film était passé à ENTREVUES, que Claude W. l'avait vu et l'avait beaucoup aimé (Mimi T. aussi, non ?) mais le peu qu'elle m'en avait dit ne m'avait pas donné plus envie que ça de le voir (et je crois qu'en plus il n'y avait plus de séances)... QUELLE ERREUR! (hih lapsus -justifié- j'avais écrit QUELLE HEURE). Emerveillé je fus, complètement, parfaitement, par la manière de filmer de Cyril Schaüblin. D'un bout à l'autre. Le seul problème, c'est que je dois y retourner la semaine prochaine parce que j'ai honteusement dormi, pendant (au moins) le premier quart d'heure, au moins, un sommeil auquel j'ai tenté de résister de différentes façons mais que nenni. Ouverts, fermés, ouverts, fermés ont fait mes yeux, et ce qui m'a réveillé c'est quand j'ai vu Emma qui dormait profondément à côté de moi se réveiller en sursaut à cause d'une détonation dans le film (j'ai un repère temporel, c'est la scène de la tombola...)
Et j'ai tellement aimé ce que j'ai vu (j'ai adoré cette façon de filmer) que j'y suis retourné, quelques jours après, pour voir le film -en entier. Quel ravissement! une thématique plurielle et plutôt dense (des ouvrières dans une usine suisse d'horlogerie, un jeune géomètre russe qui va devenir (mais il ne le sait pas encore) un futur ponte de l'anarchisme, un patron d'usine qui supervise la réalisation des nouvelles photos de son futur catalogue, des contremaîtres qui chronomètrent les différentes actions des ouvrières, un photographe qui réalise des portraits et les vend, des tombolas où on peut gagner des fusils (la première), et des portaits photographiques et des réveils (la seconde), et un genre d'état des lieux établi avec un indéniable délicatesse, comme un précis de suissitude (on vous licencie, on vous interdit de voter parce que vous n'avez pas acquitté vos impôts, on vérifie vos papiers, on vous interdit de passer, d'entrer dans l'image, mais toujoursavec calme et politesse).
Surprenant et magnifique (top 10)

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(l'affiche ne rend pas justice au film)

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OMAR LA FRAISE
de Elias Belkeddar

Deuxième film surprenant de l'aprèm. Celui-ci, en séance spéciale à Cannes la semaine dernière, qu'on devait avoir en film A (et en sorti nationale) et qui avait mystérieusement -pfuit!- disparu de la programmation, et qui, après un échange de méls avec qui de droit, a donc -repfuit!- aussi mystérieusement réapparu cette semaine, pour sept séances quotidiennes à 16h... je savais juste que c'était tourné à Alger, que Réda Kateb et Benoît Magimel étaient en tête d'affiche, et jouaient une paire de malfrats, que c'était parfois un peu sanglant (et que ça évoquaint un peu Quintin Tarentino), et que, bon, séance de minuit à Cannes il devait y avoir une bonne raison...
Il y avait, effectivement.
Surprenant parce que complètement imprévisible. Le film commence plein pot avec une scène de braquage ultra-violente (il arrive qu'on se cache les yeux), repart de façon plus bonhomme, puis re-pète les plombs, puis sirote et glucose, avant de se comporter très méchamment à nouveau, puis à roucouler de la plus loukoumesque façon, bref, on n'est jamais tranquille, on ne sait jamais à l'avance à quelle sauce on va être mangé dans la scène suivante (oui, on se cachera plus sieurs fois les yeux, je précise...)
Le film se comporte comme les protagonistes (Réda K. et Benoît M.) qui nous la jouent un peu à la façon nitroglycérine, tout gentils calmes rigolards affectueux et tout et soudain sans prévenir se mettant à HURLER à speeder et à faire les méchants (enfaisant des choses très méchantes qui font détourner la tête de l'écran)...
Un film plutôt déstabilisant, qui a son charme, c'est incontestable (le duo Kateb / Magimel pétarade de la plus réjouissante des façons) mais qui a aussi, tout aussi incontestablement ses défauts (je suis d'accord avec Emma qui a trouvé que l'histoire d'amour était, par exemple, plutôt maladroite (et pas la mieux venue par rapport au reste du récit...)
Surprenant aussi, donc, mais avec des moyens (et un résultat) complètements différents que ceux du film précédent. Mais efficace dans sa catégorie (si DESORDRES traitait de suissitude, OMAR LA FRAISE traite d'algérianitude, avec une louable exhaustivité).

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7 juin 2023

adios adios me voy me voy

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TRENQUE LAUQUEN 1
TRENQUE LAUQUEN 2
de Laura Citarella

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Pour les spectateurs de LA FLOR (Mariano Llinas, 2019; 14h -oui oui- en quatre parties) ce visage ne devrait pas être inconnu, Laura Paredes était une des quatre héroïnes du film. TRENQUE LAUQUEN pourrait d'ailleurs bien en constituer d'ailleurs une cinquième et nouvelle partie. (Qui dit nouvelle partie dit forcément jeu, et on est bien sûr toujours dans les mêmes dispositions narratives). Il s'avère qu'elle était aussi une productrice du film (et qu'au générique de TRENQUE LAUQUEN, on lit que Mariano Llinas, le réalisateur de LA FLOR, a donné un coup de main pour le montage -et la réalisation, me semble-t-il.
Voici donc un film en deux parties, autour de Laura, la jeune femme sur l'affiche, chaque partie étant découpée en plusieurs chapitres, chacun avec son titre. Grosso modo, dans la première partie, deux hommes cherchent Laura, celui qui est son fiancé ("su novio") et celui qui semble être le dernier à l'avoir vu (spoiler : qui est aussi su novio, .mais on le saura plus tard) partent sur ses traces, les dernières qu'elle a laissées, avec le surgissement (le fleurissement hihi d'une autre histoire, d'une autre femme, d'une autre histoire d'amour...) Le deuxième film reprend où le premier s'est arrêté, mais c'est cette fois Laura qu'on va suivre, dans une histoire complètement différente , centrée autour du lac de Trenque Lauquen -dont il avait été vaguement question dans la première partie- racontée sous forme de long flash-back radiophonique (on verra un peu un des novios de la première partie, l'autre aura complètement disparu...) jusqu'à un final un peu déconcertant par sa forme (je n'aime pas trop les changements de format dans un film, surtout quand je ne suis pas sûr d'en avoir vu le moment exact.) mais logique par rapport au récit (je n'en dirai pas plus).
C'était un peu l'ambiance "festival", entre les deux séances. Avec des gens qui restent dans le hall, qui vont voir les critiques affichées à l'extérieur, qui discutent, qui stabulent. C'était plaisant de voir que pas mal de spectateurs avaient choisi l'option "double programme", et attendaient donc pendant l'entracte entre les deux séances (où j'en ai profité pour discuter avec Caroline, la délicieuse caissière projectionniste, qui m'a apporté un éclaircissement capital pour la compréhension du film, après que je lui aie posé une question à propos de "la fille", puisque, malencontreusement, j'avais un peu piqué du nez au début du film. -Pourquoi, d'ailleurs, m'endors-je toujours au début ?-)
Oui, les amateurs de LA FLOR ne seront pas vraiment dépaysés... deux films qui n'en font qu'un, avec la même héroïne, deux hommes amoureux de la même femme, une correspondance amoureuse (dans le premier), une créature mystérieuse (dans le second), des femmes qui s'aiment, aussi, et une femme qui disparaît... De l'amour, du mystère, du romanesque, de la science-fiction et voilà...

3 juin 2023

les chaussures

J'avais décidé de ne pas aller travailler ce matin, mais en fin de compte je crois que je vais y aller...
(Je travaille à la maternelle du Montmarin, c'est Nadine ma directrice, et j'habite dans le logement de la rue Théodule Ribot, tout comme en 1994).
D'ailleurs on frappe à la porte et entre Kévin, un jeune homme "peroxydé" qui travaille à l'école avec nous, et que Nadine a envoyé me chercher...
Il y a là aussi un mec qui entre et qui doit être représentant (il me tend une carte) et il vend des spectacles pour les maternelles avec des films d'horreur (et je pense que ce n'est pas très adapté pour les enfants)
mais il est là aussi avec sa femme et ses deux enfants (une fillette et un bébé) qui commencent à courir partout et à faire n'importe quoi dans l'appart (les résultats de l'éducation permissive post-soixante-huitarde) ce qui ne m'aide pas beaucoup pour me préparer, au contraire (à un moment, par exemple, le bébé à décidé de prendre un bain, tout seul, dans le lavabo de la salle de bain).
Ca fait beaucoup de mouvement dans l'appartement, je n'arrive pas à finir de me préparer (surtout, il me manque mes chaussures, qui ne sont pas à l'endroit habituel, et Kévin m'appelle pour me montrer avec un grand sourire qu'il les a toutes rangées, bien comme il faut,  sur l'étagère du placard de la chambre, ce qui m'agace un peu et je le lui fais comprendre...
Je vois à la pendule qu'il est bientôt 9h30, et je culpabilise par rapport aux collègues qui ont dû se partager mes élèves dans leur classe...

1 juin 2023

mai 2023

lundi 1er

complot casseroles
(envoyé par Thierry G., ça m'a bcp fait rire...)
- mais bon je ne suis pas allé manifester à Lure...
- et pas non plus hélas à l'anniversaire du colza (pour la première fois depuis des lustres) pour cause de maladie

mardi 2

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(hommage au colza, en passant...)

- j'ai pris le bus pour aller à Besac
- BEAU IS AFRAID d'Ari Aster (en toussant bcp au début)

mercredi 3

je suis sorti assez joyeux de chez les B., léger parce que, pour moi, cette histoire compliquée avec or*nge était enfin ré-glée (et le bébé refilé), et la musique écoutée dans la voiture aà ce moment-là allait dans ce sens (notammant La Sieste, de Françoise Hardy, qui m'a fait d'ailleurs, en arrivant chez moi, réécouter en entier le cd Décalages)

jeudi 4

Emma à 9h (café), Pépin à 10h (café-scrabble), Catherine et Isa à midi (LPC), voilà une journée bien (agréablement) occupée...

vendredi 5

aujourd'hui sur MUBI le film du jour était FIRST COW de Kelly Reichardt, qui est (pour moi) au cinéma ce que les beignets du FJT sont à la pâtisserie : une gourmandise irrésistibl

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C.  pour la prochaine programmation, qui n'en a visiblement rien à foutre, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

samedi 6

Capture d’écran (372)

LA NUIT OU LAURIER GAUDREAULT S'EST REVEILLÉ (1 et 2) de Xavier Dolan

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

dimanche 7

Capture d’écran (389)

LA NUIT OU LAURIER GAUDREAULT S'EST REVEILLÉ (3 à 5) de Xavier Dolan

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

lundi 8

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

- heureusement ... elle a fini par arriver, en fin d'après-midi, et contre toute attente elle m'a ravi : tout ce qu'on attendait y était! (heureusement que j'avais anticipé)

- "Je connais ces types par coeur : des brutes de velours. ils renvoient une image âpre mais sont tellement humanistes qu'à l'intérieur c'est tout du chamallow. Ils ne peuvent pas s'empêcher de paraître virils, gros durs, vrais mecs, alors qu'ils ont un logiciel d'assistante sociale.

Celui-là me toise. Il pose à terre ses outils, sort un chiffon de la poche arrière de son jean et commence à se frotter les mains avec. Il me fait penser à un garagiste qui cherche les mots pour m'annoncer qu'il va me la mettre très profond. Il m'est immédiatement sympathique." (Jacky Schwartzmann, SHIT!)

mardi 9

- réveillé de très bonne heure, j'en profite pour terminer le bouquin de Jacky Schwartzmann (que je ne peux plus lâcher jusqu'à la fin)
- puis je vérifie la mise en page de la nouvelle programmation (oui j'avais pris de l'avance, je suis opé)
- LE RETOUR DES HIRONDELLES au cinéma
- je pense enfin à aller à l'hôpital pour prendre rdv chez mon pneumologue : j'ai rdv en juillet 2024!

mercredi 10

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- un beau courrier presque "de ministre" : dans la boîte, Libé, téléramuche, le calendreier bimestriel de Pépin, et... une belle enveloppe à bulles bleu métallisé, avec l'ep de Martin Luminet, MONSTRE, dédicacé, plus son album DEUIL(S), (en cadeau), dédicacé aussi, j'en suis tout ému...
- HAWAII
- LA FILLE D'ALBINO RODRIGUE
- et, pour finir la journée, une mizenplis à 5, tranquillou, de notre nouvelle (et superbe) programmation

jeudi 11

- c'est très compliqué, à la Poste, quand madame S. est en vacances, pour faire notre envoi (mais bon, on a quand même réussi!)
- j'en ai profité pour retenter une nouvelle fois de contacter la police municipale vésulienne (toujours injoignable) à propos de cette voiture garée depuis plus d'un mois en bas de chez moi
- il y avait tellement de monde pour la soirée autour du film LE CHANT DES VIVANTS, co-organisée avec Emmaüs 70, qu'on a dû changer de salle, et passer de la 2 à la 4!

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des jeunes gens d'Emmaüs 70

vendredi 12

- mon cadeau d'anniversaire (personnalisé) est arrivé ce matin (livré à domicile, et j'ai eu un peu de mal à trouver mon pantalon pour pouvoir ouvrir décemment au -joli- livreur)
- le jeune couple (avec bébé) qui a laissé sa voiture garée là depuis plus d'un mois est arrivé avec une nouvelle voiture, et s'est garé juste à côté de l'autre (l'abandonnée), l'air de rien, sans sourciller mais (j'ai trouvé le papa si joli que je me suis gardé d'intervenir)

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samedi 13

- après avoir longuement hésité, j'ai pris le bus pour aller à Besac
- repas à l'Iguane (à l'intérieur), c'est vrai que j'aime bcp cet endroit (et ses serveurs)
- AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle

au revoir les enfants

- LACOMBE LUCIEN de Louis Malle

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premiers coquelicots, à la gare, par la fenêtre du bus

dimanche 14


- je re-regarde HAWAII de Marco Berger (2014) et je fais bcp de captures d'écran... (et j'y repense toute la journée), j'adore ce film qui, je pense, a été réalisé juste pour moi
- je traîne en pyj' jusqu'à 17h, heure à laquelle je vais me doucher (en me disant que ça ne vaut pas la peine de me rhabiller à cette heure, n'est-ce pas, et je reste donc en peignoir)
- lu un petit commentaire affectueux de Pépin sur le blog (ça fait toujours plaisir, hein), y répondu

lundi 15

- ETERNAL DAUGHTER de Joanna Hogg

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Claude W., dans la salle 1, ton sur ton

- une petite heure à traînasser sur un parking, pour pas grand-chose, (au moins admirer le ciel d'orage...) mais bon...

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- deux derniers épisodes de BRI (le dernier laisse à penser qu'il y aura une saison 2...)

mardi 16

- très tôt le matin (ou très tard dans la nuit, c'est selon) commencé L'EFFONDREMENT, sur les conseils d'Isa
- Malou m'envoie la photo de son premier coquelicot :

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- un café-scrabble avec Pépin (2/1) post-opératoire (tout s'est bien passé)
- j'ai très envie de réécouter le premier album de Nina Hagen, que je commande sur le ouaibe
- pendant ce temps (entre 17 et 19h) la fameuse voiture bleue stationnée abusivement en bas qui me prenait la tête depuis des semaines a disparu, hop là! sans tambour ni trompette...
- après avoir bcp hésité, je suis finalement allé voir l'avant-première de JEANNE DU BARRY (en même temps que la projection Cannoise) et c'était bien mieux que ce à quoi je m'attendais

 mercredi 17

- au courrier une carte de Dominique V. qui me touche beaucoup
- reçu des boîtes de pâté commandées (hier!) chez Tête de lard (charcuterie artisanale)
- quelques jolies photos de travailleur(s) en activité, juste en face

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jeudi 18

- oh oh il ya de nouveau du pralin en pot chez ex-Quevy! (et désormais décliné en quatre variétés)
- un après-midi "scrabble et goûter" à Cuse, chez Catherine, avec Dominique et Gilbert
(- la soirée sera écourtée car nous voyons Catherine littéralement tomber malade sous nos yeux...)
- Dominique m'offre gentiment une petite boîte de calissons (elle me dit qu'elle n'aime pas ça, et Catherine non plus)

vendredi 19

- très bien commencer la journée en écoutant l'intégralité de ROCK BOTTOM de Robert Wyatt sur y*utube (me recoucher ensuite)
- un petit apéritif dînatoire à 18h30 chez les Soria (on ne s'était pas vu(s) depuis avant le colza!)

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samedi 20

- préparé des hamburgers maison avec les pains à hamburgers de mon petit boulanger d'amour (soldé d'hier, en plus!)
- regardé sur arte tv le court DES MAUVAIS GARCONS avec Raphael Quenard
- un coup de fil de Catherine P. qui m'apprend qu'elle a le covid, j'envoie donc un sms aux Soria, pour transmettre la nouvelle
- commencé à regarder DES GENS BIEN, toujours sur arte, sur les conseils de Philou

dimanche 21

- bien commencé la journée en regardant le début du film du jour sur MUBI : ONCLE BOONMEE, d'Apichatpong Weerasethakul (ça m'apaise et ça me fait du bien)
- un dimanche "poulets/frites" à Gy comme on aime, chez Emma & Régis, avec Dominique (on mange dehors, il fait beau, en compagnie de Félicien et sa copine Solène)

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Dominique et le reflet dans la bouteille

lundi 22

- au courrier une carte (sous enveloppe) de Phil et Fran
- 13h40 : SHOWING UP de Kelly Reichardt
- entre les deux films, observé (et photographié) des travailleurs en plein travail... (il y avait même deux chantiers simultanés!)

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oui oui j'aime les travailleurs...

- 16h : LE PRINCIPAL de Chad Chenouga

mardi 23

- une très belle critique du prochain Kaurismaki (LES FEUILLES MORTES), signée Luc Chessex, que je mets illico en ligne sur le blog
- (le chou chantilly de LPC, qui m'avait naguère enthousiesmé, a été déclassé : dedans, aujourd'hui,  il y avait dedans -hérésie- de la crème pâtissière, cachée sous la chantilly!)
- le grand plaisir de rejouer au scrabble avec Marie, revenue toute hâlée de son trek cotentinois (2-1)

mercredi 24

- repas de midi à L'Iguane (en terrasse, pas mal de monde..., et même des jeunes gens en short)

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- WAR PONY de Gina Rammell & Riley Keough (arghhh à la 2 du Victor Hugo)

jeudi 25

- regardé (tôt) le très beau et très touchant WENDERS EN 10 MINUTES de BLOW UP ()
- repas "service minimum" à LPC avec les filles (l'équipe au complet)
- re-scrabble chez Marie (1-2)
- en revenant de chez Marie, juste avant chez le bouquiniste, la vision d'un cul magnifique d'artisan, fort penché dans sa camionnette, bronzé, jovial, amplement dévoilé, mais dont l'extrême proximité (à 50cm de mes yeux) rendait parfaitement impossible l'acte de le photographier
- je termine L'EFFONDREMENT, et presque DES GENS BIEN (encore un épisode)

vendredi 26

- Jean-Louis Murat est mort à 71ans, ça me touche (je rédige un post en hommage sur le blog, qui me vaut un commentaire de Riri la Gâchette, ce qui me fait très plaisir) et j'y repense toute la journée
- GRAND PARIS de Martin Jauvat, avec Marie (séance privée pour nous deux)
- chez le marchand de primeurs "pour les bourges", j'achète des gros abricots et des pêches plates (et je me régale)

samedi 27

- rdv avec Manue pour notre grand crème du samedi matin, mais cette fois à Coffee Song (rue du Breuil), on devait être en terrasse, mais on rentre parce que dehors est attablé MGJP, à côté de qui je n'ai pas envie de m'asseoir
- ça y est! j'ai rempli ma déclaration! On va me rembourser 300€ et je passe à un taux de 4,6%
- je vois soudain réapparaître un "correspondant" du web que je pensais disparu à jamais, et ce qu'il me raconte me fascine et me démoralise...
- en rentrant, je vois sous le porche une maousse lucane cerf-volant (c'est un mâle, les mandibules servent à combattre contre les autres mâles)

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- 20h30 : Cérémonie de clôture du Festival de Cannes (sur scène tout le monde à l'air de faire un peu la gueule...)
- je finis de regarder DES GENS BIEN

dimanche 28

- oui, il avait l'air de faire très beau dehors mais je n'ai pas eu du tout envie de sortir (c'est dimanche, c'est comme ça... il est 18h41 et je suis toujours en pyjama, voilà)

lundi 29

- jour férié ? exceptionnellement, je me douche je m'habille et je sors (si si, exceptionnel pour un jour férié!)
- à midi je m'arrête à Authoison où je me suis fait inviter par Manue
- apéro et café dehors, derrière la maison, moments délicieux
- j'ai pris la voiture pour continuer jusqu'à Besac, pour voir
TRENQUE LAUQUEN parte 1
TRENQUE LAUQUEN parte 2
- retour à la maison à 21h (sagement)

mardi 30

- 9h je reçois -déjà- les nouvelles vieilles baskets bleues commandées sur ebay
- 9h30 chez ma coiffeuse pour un "rafraîchissement"
- 10h chez Pépin pour un café-scrabble dehors à la fraîche (sous le parasol, quand même)
- 13h40, GRAND PARIS encore une fois
- puis je m'attarde sur le parking du cinéma pour prendre des photos des travailleurs sur le chantier de l'autre côté de la rue (et quand je les regarde le soir, je suis très déçu parce qu'il y a du grillage et que je l'avais oublié)

mercredi 31

- je fais un genre de point sur ma vie, d'état des lieux, de questions sans réponses (et de réponses sans questions) et de liste des choses que je pourrais changer / auxquelles je pourrais remédier (ça fait du bien de temps)
- je sors avec toute une série de choses à faire et ma foi je les fais toutes
- croisé à la terrasse du Globe deux anciens élèves, Sofian K. et Semih O. qui me saluent avec des sourires comme des bananes (ce qui me réconforte à chaque fois)
- après mûre réflexion -et avoir été sur le point de le faire- finalement je n'irai pas voir L'AMOUR ET LES FORÊTS (ni refaire des photos du chantier en face du cinéma, donc.)
- réunion de programmation en petit comité (4) , Hervé nous fait son compte-rendu Cannois

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