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lieux communs (et autres fadaises)
31 août 2014

quartiers d'été 1 (fin août)

samedi 23
arrivée heure juste mauvaise pioche dans le train : bébé pleureur que son grand papa berçait en se balançant au milieu de l'allée mais j'ai dormi presque tout le temps (restes du tarot d'hier soir)
dans l'appart', retrouver les habitudes, disjoncteur, kitchenette, cuisine et vins de france pour lire aux toilettes, la vigne, les stores rouges, tiens la télé ne marche pas
au traiteur asiatique, la dame me reconnait "Vous longtemps pas vu..." en effet ça fait un bail, boeuf aux oignons et riz rhaîlandais, plus une tsing-tao, et "ptit nougat offert par la maison" (avec l'accent asiatique)
je prépare mon planning pour les jours à venir, notamment pour mercredi (les sélections pour TLMVPSP qui m'angoissent un peu)
courses tard au Franprix (quel bonheur d'être à Paris et de pouvoir faire ses courses n'importe quand...)

dimanche 24
comme prévu, journée sans sortir ou presque (juste, le matin, pour bière et pain)
comme prévu, de la visite à midi, et, comme prévu, on passe tout l'après-midi au lit ou presque : retrouvailles amicales, le plaisir de la peau, du contact, de la complicité, c'est très agréable mais bon
du coup me retrouve presqu'un peu tristounet le soir mais c'est rien ça va passer
je tape un post entier ou presque sur Lucy quand l'appui malencontreux sur je ne sais quelle touche le fait soudain plop! disparaître
ça m'énerve et je le reprends aussi sec mais je n'ai pas retrouvé la fin

lundi 25
traîné au lit (pas très bien dormi) jusqu'à presque 10h
je vais à Charonne faire mon passe navigo découverte + forfait une semaine (photos d'identité à la station)
puis je pars l'étrenner direction St Michel bien évidemment
Boulinier, Gibert, sandwich basque, redescente vers Gibert près du métro, le trajet habituel
Je ne trouve ni Kaddour ni de Kerangal, soldés, mais quelques autres choses
J'appelle Malou, rdv jeudi soir (il pleut aussi à Moulissan)
je vais à pied sous la bruine jusqu'aux Halles, et je rentre en métro (il bruine toujours)
soirée tranquille "à la maison"
Je lis Mauvais génie de Marianne Denicourt (1€!)

mardi 26
(encore pas très bien dormi)
parti tôt pour la séance de 9h du GRAND PAYSAGE D'ALEXIS DROEVEN, au MK2 Beaubourg, puis j'enchaîne joyeusement avec SILS MARIA
puis je pousse jusqu'aux Halles (une bienheureuse éclaircie) juste pour vérifier que le Point de vue sur le joyeux Chantier de la Canopée est toujours ouvert : oui oui, je suis rassuré et j'en profite pour prendre quelques photos...
retour à la maison, pour casser un peu la croûte (j'ai la dalle) avant de repartir et même un peu la siestounette
juste avant de partir pour la projection de presse du SEL DE LA TERRE, j'apprend sur le site de l'UGC que si on achète une carte 5 places (ce que je comptais faire) on a droit à une place gratuite (mais l'offre s'arrête ce soir)
j'y retourne donc à 20h, fais la queue, achète la carte, et peux donc voir gratuitement, et juste à temps,  LA DUNE, dont c'est le dernier soir

mercredi 27
Après des milliers d'hésitations, je finis par me rendre aux sélections de ce jeu pour lequel je m'étais inscrit
(...)
trois heures plus tard, le même, légèrement dépité : je n'ai pas été retenu pour la dernière partie (et paf! mon petit égo)
en plus c'est à Petaouchnok,
Je rentre donc en passant par le Chantier de la canopée, pour me consoler un peu
et après un rapidos passage à la maison je repars direction le club lincoln pour y voir LEVIATHAN
le bonheur, c'est que Franklin Roosevelt/ Charonne, c'est direct...

jeudi 28
(très mal dormi)
Marie m'appelle le matin pour m'apprendre une très mauvaise nouvelle...
BOYS LIKE US au club Marbeuf, puis un petit tour aux Halles pour acheter des places pour les avant-premières de LA FAMILLE BELIER (ce soir) et BANDE DE FILLES (dimanche soir) -et aussi aller mater un peu le chantier, puis je repars direction Club de l'étoile pour HIPPOCRATE, et rebelote ensuite retour aux Halles pour LA FAMILLE BELIER (pile poil)
Retour à la maison
Je n'arrête pas de penser à Paul

vendredi 29
(pas bien dormi) réveillé tôt, en ai profité pour trouver l'itinéraire pour le St germain, pour la séance de 3 COEURS à 11h
je poste une carte d'anniversaire pour Christine
J'ai Manue au téléphone (c'est elle qui m'appelle, moi j'avais la trouille de) elle me sidère
3 COEURS donc, puis je pousse jusqu'à St Michel zoner un peu en librairies, et passer qq coups de fils (rdv avec Véro pour demain, et chez Malou pour ce soir (apéro et restau) avec les amis américains de Pascal
je rentre dans l'après-midi à l'appart
à 19h donc, champagne chez Malou, puis en bus jusqu'à un restau fun and fashion : Privé de dessert (où les plats salés ont des noms et des looks de desserts, et vice-versa)
retour assez tard et pas complètement à jeun

samedi 30
journée sans cinéma, pour changer un peu
rdv pris avec Véro et son fils devant le MK2 Beaubourg à 12h30
je les amène à Happy Nouilles pour un joyeux petit repas, après on se balade dans le quartier
puis on passe quelques heures à Beaubourg (gratos avec nos cartes professionnelles!) avant, gorge sèche et happy hours obligent, de finir devant une pinte de bière (Guinness pour moi mmmmh) dans un bar pas très loin (+ un rhum arrangé offert par la serveuse, qui craque pour véro dirait-on) je rentre donc un peu... alcoolisé après un petit détour (les keufs à Strasbourg St Denis qui ne laissent pas passer pour  la correspondance)
Couché tôt

dimanche 31
(mieux dormi)
dernier jour de ma vie de salarié (hihi) demain je serai "pensionné" (et -désormais- "jeune sénior")
Je ne sais pas trop comment m'organiser suite à un changement de dernière minute (mais c'est beaucoup mieux comme ça en fin de compte) : ma carte UGC ne me permet pas d'aller au cinéma le dimanche avant 19h, je vais donc utiliser mon passe navigo pour aller me balader : aléatoirement au début (Grands Boulevards) puis intentionnellement (ligne 14 direction MK2 Beaubourg)
je grignote dans le truc très sain très cher que m'avait montré Loulou, puis je pousse jusqu'au MK2 Bibliothèque, et retour à la maison où je bouquine ce polar de Connolly que je traîne depuis une semaine, mais qui devient soudain tout à fait haletant.
le soir, avant-première de BANDE DE FILLES, à l'UGC Les Halles en présence (assez brièvement) de la réalisatrice
et retour dodo maison

 

28 août 2014

100%

LUCY
de Luc Besson

Celui-là, ça me titillait de le voir, depuis que j'avais vu la bande-annonce (que j'ai confondu longtemps avec Under the skin), mais bon ça ne passait qu'en VF, en plus ça cassait la baraque au box-office, je me tâtais, et puis j'ai eu ces fameuses places à 5,50€, et à ce prix-là, hein, on a le droit d'aller voir n'importe quoi ou presque, et j'y suis donc allé, juste après Les combattants (j'aurais préféré le contraire) dans une salle quinze fois plus remplie, ados, popcorn, greluches ricanant hystériquement - je n'invente rien-, enfin le noir se fait, le film commence, et je dois me rendre à l'évidence : la Vf est aussi épouvantable que Scarlett Johansonn est mimi.
Luc Besson est un cinéaste que je ne goûte guère (même si j'ai adoré certains de ses films, surtout dans les premiers) et le début du film me le confirme. Après un début sybillin (qu'on retrouvera à la fin, rien ne se perd...) , on a une blonde et son mec qui se prennent le chou (c'est l'intention des dialogues), une mallette mystérieuse, un hôtel avec des asiatiques très fourbes et très cruels (avec à leur tête un superasiatique superfourbe et supercruel) des gros flingues, du sang qui gicle, et voilà Scarlettchounette qui se réveille recousue avec à l'intérieur un sachet de super-drogue qu'elle est supposée convoyer à Paris ni vue ni connue.
Parallèlement, on a eu le professeur Morgan Freeman qui fait une conférence sur les théories de l'évolution, toutes les vilaines saletés et autres désastres écologiques produites par l'humanité et que le pire ne fait que commencer et, surtout, un questionnement -habile!- sur le pourcentage d'utilisation des capacités du cerveau humain et de leurs conséquences, avec des images qui bougent en accéléré comme j'aime bien, couplées, d'ailleurs, avec d'autres images style wild life pour illustrer le propos (du film) montrant une gazelle et un félin asns pitié, en parallèle avec l'attaque de la jeune blonde par les ATFETC (asiatiques très fourbes...vous connaissez la suite ; j'ai l'air d'insister, mais bon Besson aussi!).
Après je pense qu'il manque un morceau, car voilà notre héroïne pas du tout à l'aéroport, mais kidanappée, dans la voiture d'autres asiates, qui, en plus d'être FetC sont aussi tatoués avec des marcels cracra. iEt qui finissent par AH QUAND MÊME C'EST CA QU'ON ATTENDAIT DEPUIS LE DEBUT DU FILM lui donner un coup de pied dans le ventre qui va percer le fameux sac de poudre bleue  qui va se répandre dans son organisme, c'est douloureux et athlétique, et commencer à booster l'utilisation de ses capacités cérébrales, ce dont justement parlait, malin, Morgan Freeman au début. Allez vas-y, vas-y Scarlett!
Super-Lucy, donc, avec des super-pouvoirs, (et elle n'en est encore qu'à 20%, est aussi super énervée), et va continuer son aventure avec Le professeur (pour suivre le pourcentage d'utilisation de son cerveau, que le spectateur suit aussi, grâce aux intertitres)), flanquée aussi d'un flic à poil dur et à oeil de gazelle ("pour se rappeler", dit-elle) qui la suivra jusqu'au bout...
Je plaisante, mais cette partie du film est vraiment... plaisante (c'est ce pour quoi on est venu) sauf que, pour faire contrepoids, Besson nous remet les ATFETC qui mettent et remettent en place des moyens de plus en plus démesurés -on ne serait pas loin du cartoon- pour récupérer leurs fameux sachets de poudre bleue. Pour le même prix, Besson nous hybride un film de SF ma foi plutôt bien fichu ET une gangstèrerie hong-kongaise totalement (en ce qui me concerne) inintéressante parce que vue 100 000 000 de fois (autant que d'années depuis l'apparition des dinosaures) et manquant autant d'humour que d'originalité.
Sans oublier l'inévitable (ineffable ?) poursuite automobile (Taxi 5 ?)avec en prime carambolage exponentiel de bagnoles de flics, les kids devraient adorer. Et plus le temps passe, et plus Lucy mute, maîtrise la matière, les ebjets, les gens, l'lectricté, et... le temps ! (Lucy = God ?) jusqu'à se transformer en genre de boue noirâtre pas très ragoûtante, qui absorbe tout avant de devenir, in extremis tsing! ... (Lucy a donf) une grosse clé USB noire. Franchement, notre Scarlett était plus agréable à regarder... Et le méchant trèèèèèès méchant qui la poursuivait depuis le début ne périt même pas dans d'atroces souffrances , proportionnelles à sa vilénie, non,  pan pan! juste deux trois coups de flingue et basta! (on est un peu décu).
Besson boucle la boucle (ce que Lucy disait au début, c'était déjà la fin -habile!-) et les lumières se rallument, et les jattes de popcorn sont vides et voilà. Mouais...
20% tu disais, Luc ?

Lucy : Affiche

25 août 2014

toujours du cinéma...

:o)

Pour fêter le 9ème niversaire de ce blog, 100 bougies!
100 films qui ont compté pour moi au fil de ces années (qui m'ont plu, ému, marqué,esbroufé, fasciné, remué, retourné,  impressionné, enthousiasmé, ravi, ébloui, subjugué, ébranlé, éclaboussé, émotionné, commotionné, transporté, étonné, attendri, bouleversé, empoigné, enflammé, secoué, enivré,  saisi, ébahi, éberlué, charmé, enchanté, enfiévré, enivré,  sidéré, stupéfié... -merci le dictionnaire des synonymes sans qui j'aurais eu le souffle un peu plus court-, entre le 1er janvier 2005 / 31 décembre 2013)

 21058182_20131115121743042 19039997_w434_h_q80 19129930_w434_h_q80 19244090 alois nebel   21006036_20131025171007628  19084827_w434_h_q80 aurora batalla_cielo[1] 18920479_w434_h_q80  20472533 be_me[1]  18616551[1]    camille redouble cadeau_ciel[1] césar doit mourir 20365949 18606391[1] 18668387 18991539_w434_h_q80  20366454 douches_froides[1]  affiche-film-eldorado-2511689_39 18653842[1] faust 18834094_w434_h_q80 18370475 18957812_w434_h_q80  18688781   19483266 18767084_w434_h578_q80 19819716 in another country  19074105_w434_h_q80  18719095  21005275_20130927183847948 18796488_w434_h_q80  18742840  20505402 journal de france kortebel[1]  18805584_w434_h_q80  19445068 19679273 21004688_20130510141914457  20499670 18680450[1]   19081692_w434_h_q80    18951921_w434_h_q80 18783012_w434_h578_q80 18462848[1] la petite venise  18460461[1]  19840106 21020537_20130717173248227  19832884  19733608 18959520_w434_h_q80 18764757 18643214_w434_h_q80  19253022 19439513  18667455[1] 18653393[1] 19771826  aff 20394040 19190734  19479809 oslo 31 août paradise now  19746116 18761581_w434_h578_q80 19473270 19438861 19787873  21050890_201310181545485 18994929_w434_h_q80 20461188  18878956_w434_h_q80  18999303_w434_h_q80 20254623  18682195  19138554_w434_h_q80 18757117  19062292_w434_h_q80 18771790_w434_h578_q80  18891077_w434_h_q80  taste_tea[1] 18993406_w434_h_q80 the we and the I    travaux tropical malady 19146661_w434_h_q80 18947035_w434_h_q80 voici_temps[1]  19841228  whisky[1] yumurta1nk1 zim_co[1]

 

 

21 août 2014

sutemaru

LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA
d'Isao Takahata

Hervé nous l'avait vanté. Une foi(s) de plus, il avait raison.
Non seulement l'histoire est belle, mais l'animation l'est encore plus. Un film d'animation de 2h20, il avait intérêt à nous sortir le grand jeu, pour pas qu'on trouve le temps long. Là, bingo! Tout est bien dans ce conte multiforme ( /bébé trouvé dans un bambou par un humble coupeur de bambous appelé à devenir une princesse /  enfance joyeuse et insouciante de la fillette / départ à la ville où son "père", un parvenu, fait faire son éducation pour qu'elle devienne une vraie princesse  / défilé de notables qui veulent l'épouser / épreuve imposée à chacun des prétendants de ramener un cadeau introuvable comme preuve d'amour / ratage des prétendants / recherche de l'amour vrai / explication finale... /) dont les pans de récits successifs, utilisent plusieurs styles  d'animation.
On n'est pas du tout dans la "ligne claire" du collègue Miyazaki, il s'agirait plutôt de peinture, et de touches de pinceaux. Le résultat est fascinant, que ce soit dans le rendu "bucolique" réaliste (la nature, les animaux, les végétaux) ou simplement technique, graphique (une fuite représentée quasiment en noir et blanc, avec juste une tache de rouge, en traits nerveux et fuyants).
Chacune des époques (l'enfance insouciante, la "formation" et ses contraintes, l'adolescence et ses tiraillements) est l'occasion d'un traitement particulier, par ses éléments graphiques spécifiques autant que les émotions suscitées. Pauvres et riches, nobles et parvenus, empereur et peuple, ville et campagne aujourd'hui et hier, amour et amitié, tous ces antagonismes sont utilisés pour étayer le récit de cette jolie princesse Pousse de bambou, de ses parents, de son ami d'enfance, dans un grand film majestueux dont on ne voit pas s'écouler les 140 minutes...
Bien entendu, dans le bôô cinéma, ils ont comme d'hab' rallumé les lumières avant la fin (on se demande, finalement, pourquoi ils les éteignent) mais tant pis, ça ne faisait rien, fascinés qu'on était par ce qui se passait sur l'écran, fascinés, bouche ouverte et yeux brillants, comme les enfants, à rester assis sagement, comme ça, jusuq'au bout du bout, à écouter cette jolie chanson mélancolique sur le générique final...
Oui, un film vraiment magnifique. Où on pourrait, avec justesse et sans mièvrerie, utiliser l'épithète gracieux.

122290

20 août 2014

poussins congelés

LES COMBATTANTS
de Thomas Cailley

Le résumé, je dois dire, ne me faisait pas plus envie que ça... Mais bon y avait Adèle Haenel... Comme je n'avais même pas pu voir la bande-annonce, j'y suis allé comme ça, au jugé, dès la première séance (j'avais des places à 5,50€!).
Sacré film! Il me semble que c'est le premier long du réalisateur (je n'en suis pas sûr sûr), mais tout ça fonctionne super bien! Ca commence socio docu, un peu à la Doillon, un poil à la Dardenne, deux frangins dans la menuiserie, papa mort, maman attentive, potes et bière, du solide, du vécu, de l'authentique, qui sent la sciure, la sueur de jeune homme, et tout à coup la rencontre de "cette meuf un peu zarbi" qui vient perturber le plus jeune des deux... alors le film va s'orienter vers autre chose, dans une seconde partie kaki et camouflage,jusqu'à ce que, franchissant un grillage, il  bifurque une nouvelle fois, puis  encore une autre, au bord d'une rivière, et encore encore une autre, dans un village, en réussissant à chaque fois l'exploit, non seulement de nous surprendre mais de nous posséder, nous ferrer, en réinventant, en biaisant à chaque fois la forme qu'il emprunte en apparence, choisissant l'itinéraire-bis plutôt que celui emprunté par le plus grand nombre, habituellement, pour se rendre du point A au point Z de cette fiction..
C'est vraiment du grand art cette façon de rebondir là où on ne l'attendait pas vraiment, et à chaque fois de tenir la note juste, sans forcer, et à chaque fois repartir, sans vraiment jamais nous lâcher la main.
J'ai eu un peu de mal au début avec le personnage que joue Adèle Haenel, quasiment si macho qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour pouvoir ajouter un sous-texte gay! On la sent "en force", a donf, "trop", tandis que Kevin Azaïs, qui joue le jeune homme en face d'elle serait, lui, "trop" le reste (oh que voilà une phrase obscure non , en gros, tout, les oppose) et ce bloc de granit, inattaquable en apparence, va, bien évidemment petit à petit se lézarder , oh pas beaucoup, juste de quoi laisser passer une bouffée de tendresse, celle après laquelle galope en vain le jeune homme depuis le début du film.
Très belle(s) étude(s) de personnage(s), cette fille qui joue les combattants parce qu'elle a peur de la fin du monde, ce garçon qui devient adulte sans forcer, simplement, progressivement, ce frère et cette mère qui l'aiment et tentent de lui faire comprendre... sans que jamais on piétine dans la glaise avec les sabots lourds du convenu ou du pathos poufpouf. Au contraire, Thomas Cailley et son frère ont adopté un ton délicieusement ironique, drôle à froid, par petites touches, ici le dialogue, là la situation, un peu plus loin le regard et la distance qu'il porte à ses "héros"...
Plus que plaisant. Hautement très recommandable.

Les-Combattants-affiche-13277

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309669

528866

 

18 août 2014

alors c'était qui, les numéros que personne n'a trouvés ?

vlcsnap-2014-06-17-17h20m02s249numéro 1 : 40 ans et toujours puceau

bscap0004 (2)numéro 2 : gangs of wasseypur

vlcsnap-2014-05-18-18h29m15s38numéro 3 : a touch of sin

vlcsnap-2014-06-17-17h18m30s84numéro 4 : 40 ans et toujours puceau

vlcsnap-2014-05-18-22h08m16s128numéro 5 : queen of montreuil

vlcsnap-2014-05-18-22h11m02s254numéro 6 : inferno

vlcsnap-2014-05-24-18h37m22s6numéro 7 : 9 mois ferme

vlcsnap-2014-05-24-18h40m06s93numéro 8 : holy motors

vlcsnap-2014-05-29-23h16m27s181numéro 9 : les sentiments

vlcsnap-2014-06-08-12h20m48s64numéro 10 : jacky au royaume des filles

vlcsnap-2014-06-08-13h18m23s80numéro 11 : the grand budapest hotel

vlcsnap-2014-05-29-23h03m05s103numéro 12 : grand central

vlcsnap-2014-06-08-13h22m29s169numéro 13 : the grand budapest hotel

vlcsnap-2014-05-18-18h31m11s140numéro 14 : a touch of sin

bscap0002numéro 15 : martin et léa

bscap0003 (2)numéro 16 : heimat

bscap0001numéro 17 : martin et léa

vlcsnap-2014-06-17-16h34m44s169numéro 18 : django unchained

vlcsnap-2014-06-17-17h17m06s18numéro 19 : engrenages

vlcsnap-2014-05-18-18h13m57s83numéro 20 : les amants passagers

Je remercie félicite les deux personnes qui ont participé (Pépin et Marie)
elles se verront offrir chacun(e) un dvd

18 août 2014

cartes postales de vacance(s)

Top10 des gens à qui je vais envoyer des cartes postales de vacance(s)
(Top 10 bien obligé, puisqu'elles se vendent par 10, et que je n'en ai commandé qu'un lot)

1) celles et ceux qui m'en ont envoyé une, et donc, le méritent :
- Emma et Régis
- Pépin
- Dominique
- Catherine
- Catherine et Claude
- Phil et Fran
2) celles et ceux qui ne m'en ont pas (encore ?) envoyé, mais qui, allez donc savoir pourquoi, le méritent quand même :
- Marie
- Manue
- Hervé et Dominique
- Zabetta

…et voilà, il n'en reste déjà plus!

 

   postcard1
 postcard6

postcard2

postcard5

postcard3

postcard4

18 août 2014

roasted almonds

LE RÔLE DE MA VIE
de Zach Braff

Chocolat/amandes/guimauve : c'était ma glace préférée chez Baskin Robins à Avignon (ah, j'étais jeune!). C'est ce que m'a rappelé la glace aux amandes grillées que demande le père, dans le film. Et c'est le nom que je pourrais bien utiliser maintenant pour appeler cette catégorie de film, les "feel good movies" : Le chocolat c'est pour le goût d'ensemble, la texture et la saveur générales, les amandes ça serait ce qui donne du corps du crunchant à cette pâte cinématographique, tandis que les guimauves seraient, comme leur nom l'indique, les moments où, par contre, ça commence un peu dégouliner, question sirop de glucose et autres hypersucreries violoneuses et collantes.
Je suis allé voir le film parce que la bande-annonce donne vraiment envie de, et en plus il y a une chanson qui m'avait (c'est fait pour ça) aussi sec accroché l'oreille (là, il faut attendre le générique de fin, c'est une chanson des Shins.) Et c'est vrai que c'est trop mignon,  bisounours grave sa race (on se dit en sortant, avec un sourire béat qui fait carrément tout le tour du visage pour se refermer derrière la tête, que ça serait drôlement bien si la vraie vie était comme ce qu'on voit dans le film mais bon on a besoin de sucre en ces temps pluvieux et fadasses... ) et qu'en cela la bande-annonce le vend bien.
Le rôle de ma vie ? La partie chocolat est vraiment agréable : onctueuse, parfumée, oui, la bonne consistance et la bonne saveur : Une histoire de famille (le héros, sa femme et ses enfants, et son frère, et son père, et le chien de son père qui pisse partout -le chien pas le père-)  plurielle, chorale, américaine, contemporaine, drôle et tendre. La partie amandes est parfaite elle aussi : les états d'âme du héros (et des autres), les répliques qui fusent, les vacheries, les dialogues acides, les scènes qui font glousser de plaisir, ou qui vous font éclater de rire, les personnages entre croquant et craquant, oui, le dosage est vraiment parfait, on en jubile.
Jusqu'à ce qu'arrive la partie guimauve, et qu'on ait l'impression que le "Monsieur Plus" a vraiment eu la main lourde,  que c'est tout le contenu du seau qui s'est renversé dans la pâte du film, la rendant petit à petit (c'est insidieux) tellement sucrée qu'elle en devient  écoeurante (la partie autour de spoiler la mort du père gâche vraiment le plaisir incontestable qu'on avait pris jusque là à cette dégustation). Le réalisateur a tellement efnconcé le bouton "bons sentiments" qu'il en est resté coincé (ou collé, avec tout ce sucre, c'est normal).
Plus ça avance et plus le film se lénifie, abandonne en chemin les saillies et les aspérités qui en faisaient la saveur, et c'est trop dommage. La grande scène à l'hôpital, avec toute la famille réunie autour du pater familias chuchotant avec des tuyaux dans le nez en devient  pénible. (Pour la petite histoire, j'ai mis un certain temps avant de retrouver qui se cachait derrière cette belle grosse barbe poivre et sel : c'est Mandy Patinkin (oh comme le temps passe, c'était, dans les années 80, dans Yentl, le beau barbu qui chavirait le coeur et les ovaires de Barbra Streisand (et les miens aussi d'ailleurs...), puis, quelques années plus tard, le fougueux Inigo Montoya, dans le toujours plaisant Princess bride...) Et bien là, il est vieux et il est malade, et c'est le père du héros et il n'en finit pas de mourir.)
Oui, j'ai vraiment adoré ça, au moins les trois premiers quarts, mais quand l'indice de glycémie émotionnelle a implosé, on est déçu,de voir le film retomber plaf! des quatre fers dans la plus fâcheuse moralité moralisatrice (après avoir été plutôt politiquement incorrect, par rapport à la religion notamment, et délicieusement insolent et rebelle) et hop, l'apologie de la famille, de l'amour, et de Dieu, et du statut de père, et hop! God bless America et hissez les couleurs!
C'est trop maladroit pour être intentionnel, il a sans doute voulu trop bien faire, et ça  fait  regretter encore plus ce qu'aurait été le film s'il avait vraiment tenu jusqu'au bout la note vraiment drôle et vraiment acide qu'il avait su mettre en place dès le début. Le glaçage final (moral) le rend juste, au bout du compte beaucoup moins comestible (comme une pâtisserie qui aurait abusé de la crème au beurre.)

371387

17 août 2014

aqueux

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eau à Belfort

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eau à Coulevon (chez moi)

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eau à Besac

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eau à Coulevon (chez les voisins)

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eau entre Vesoul et Besançon

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eau à Lyon

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eau entre Vesoul et Lure

17 août 2014

roadie

MISTAKEN FOR STRANGERS
de Tom Berninger

Puisqu'il ne sort toujours pas en France, j'ai fini par l'acheter (5$, ça va!). Un documentaire réalisé par Tom Berninger, le frère de Matt Berninger, le leader du groupe THE NATIONAL, à propos de... la dernière tournée mondiale de THE NATIONAL, sur laquelle Tom avait été engagé comme roadie (fait engager par son frère Matt) occasion pour lui de tourner un film sur cette tournée, la vie d'un groupe (en tournée), et... (surtout) les relations entre frères, sujet sensible quand le votre est une "rockstar" tandis que vous, à 30 ans, vous ne fichez pas grand-chose de vos journées, ni de votre vie d'ailleurs, et que vous pensez (ou que votre frère, justement, pense) qu'il serait temps que vous fassiez enfin quelque chose, qui pourrait vous aider à avoir confiance en vous, à connaître votre quart d'heure de gloire, bref à la fois à vous légitimer et vous sentir mieux, et ce quelque chose, c'est ce film.
Tom Berninger est le jeune frère de Matt (ils ont 9 ans d'écart). Il est grassouillet, il aime le hard-rock, la bière, les pizza slices, et pense que "le rock indie est une connerie prétentieuse". A l'invitation de son frère de venir bosser sur la tournée (et d'en profiter pour voyager, en même temps), il remplit son petit sac, prend sa petite caméra, et rejoint le staff de THE NATIONAL. On est d'abord étonné de la qualité des images, et, lorsqu'on voit Tom B. à l'écran, avec sa petite caméra à la main (d'accord, au début, il se filme dans un miroir, mais après, tiens qui est-ce donc qui la tient ? -et le générique le confirmera, envoyant des thanks à toute une escouade de cameramen...-  on se dit qu'on va avoir droit à nouveau à un genre de vrai-faux documentaire, comme Le grand'tour, ou, mieux, I'm still here (quand Joaquin Phoenix décide de devenir une star du rap).
Pas tout à fait...
Dans sa première moitié, on est effectivement dans le documentaire, le reportage (même si certaines scènes semblent un poil scénarisées et interprétées), par la mise bout à bout de moments bruts plus (les coulisses, le backstage, les moments pris sur le vif, la scène, les sorties de scène) ou moins (les questions 'on de Tom) intéressants. A un moment (spoiler) Tom se fait virer de la tournée parce qu'il n'a pas assuré (il a bu trop de bières, il a oublié d'acheter du Toblerone, il a perdu la liste des invités sur laquelle figurait Werner Herzog...), et donc il part (jolie séquence, sur fond de Vanderlyle Crybaby Geeks) avec (l)armes et bagages (et la caméra aussi donc.)
Car le film continue. Mais à Cincinatti, retour chez Mom and Dad, pour une petite séance de thérapie familiale light, histoire de reprendre confiance et le cours du film. Et c'est à ce moment que les choses deviennent plus intéressantes (tordues ?) , quand le film abandonne le "reportage sur THE NATIONAL" pour s'élargir (dévier) en un "fabrication du film qui était censé au départ être un doc sur THE NATIONAL".
Le syndrome du "mec qu'on voit tenir la caméra à l'écran pour faire son film et qui ne peut donc pas s'être filmé tout seul" devient celui du "film qui est apparemment terminé puisqu'on est en train de le voir mais dont pourtant on suit toutes les étapes de l'élaboration et du montage, de la mise en forme et même de la projection" et la perspective devient assez vertigineuse.
Et c'est à ce moment que ça en devient vraiment plaisant, et même émouvant. Ce n'est pas facile de vivre dans l'ombre d'un grand frère devenu célèbre, même si c'est juste "famous like that" (geste de Matt B. écartant son pouce et son index d'à peine quelques centimètres) et ce film était pour Tom B. non seulement l'occasion d'exister (même si au départ surtout en tant que "frère de") mais aussi de parler de son frère (mieux, de parler à son frère), en nous donnant l'impression de  plusieurs points de vue en même temps : le sien, celui de la caméra, les instants vrais -ceux du filmeur- (c'est agréable de surprendre l'intimité d'un groupe en tournée, de voir que ces gens vivent quasiment comme vous et moi, qu'ils sont des vrais gens comme vous et moi, qu'ils bossent, qu'ils dorment, qu'ils boivent, qu'ils vont aux toilettes, qu'ils se brossent les dents, qu'il leur arrive d'avoir le trac, de pleurer, de se foutre en colère, qu'ils ont un appartement, qu'ils montent un lit pour héberger leur frère) et les fabriqués -ceux du scénarisateur- (plus ou moins : les questions idiotes, mais aussi les répétitions de gestes qu'il fait faire aux gens soit disant avant de les filmer alors que tout est filmé, ou celles qui sont rejouées mais dont on ne le saura qu'après -comme dit le générique de fin, "dans tout film il faut un Dark Vador"-) . Ce qu'on montre (ce qu'on veut bien montrer). Ce qu'on monte (et la façon dont on le monte). Ce qu'on a l'air de dire (et ce qu'on dit vraiment).
J'adore cette scène , tout à la fin, où Tom, assis devant son ordinateur, en train de monter son film -celui qu'on est en train de voir- est visiblement filmé par son frère, qui lui fait croire que la caméra ne tourne pas, tandis que Tom,lui, cache, avec son bras, sur son moniteur, une photo de son frère (celui qui est en train de le filmer) parce qu'il ne veut pas que l'autre (que le spectateur) puisse la voir, mais qu'il bouge quand même brièvement son bras pour qu'on puisse quand même voir ce qu'en principe il ne voulait pas  montrer, ni à à son frère (celui qui est en train de le filmer en faisant croire qu'il ne le filme pas), ni à nous. Agréablement vertigineux, non ?
Comme si Tom Berninger parvenait in extremis à nous persuader de la légitimité de son entreprise, et des applaudissements qu'elle mérite. De l'émotion, aussi. Avec quelques regrets quand même : en plus de la durée du film (1h14), celui que le thème qui semblait pourtant évident des "frères" (si le film a été fait par le frère du chanteur, le groupe THE NATIONAL est aussi composé, en plus de Matt B., de deux paires de frères, qui sont un peu passés à l'as, et il y avait peut-être là une piste qui n'a pas été suffisamment exploitée, mais, comme le dit un des jumeaux à Tom qui l'interviewe "de toutes façons, tu fais un film sur ton frère, pas sur nous. nous, tout le monde s'en fout...")

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