cinéma
Comme m'a dit mon amie Christine "Toi, tu vas beaucoup au cinéma..." (sous-entendu "tu vas trop au cinéma", sous-sous-entendu "tu ne racontes plus grand chose d'autre...") C'est vrai, c'est vrai. Mais qu'y aurait-il d'autre à raconter, hein ? Avant, plus jeune, je lisais, je lisais, c'est un peu pareil, non ? je lisais, et on me disait "arrête de lire tu vas devenir fou..." Maintenant, je vais au cinéma.
La fuite ? L'évasion ? Le pis-aller ? Non, il serait juste question de passer du temps, d'y passer du temps. Le ciné, c'est comme au boulot, il vaut mieux laisser ses problèmes à l'entrée sinon ça risque de mal fonctionner, voire pas du tout. (Je me souviens d'y être allé un soir de résultats du premier tour, quand on avait vu le tête du gros Jean-Marie, et d'avoir détesté le film Les maris les femmes les amants, qui, j'en suis sûr ne méritait pas tant de haine). Car l'huile du cinéma et l'eau de la réalité blablabla hélas non miscibles. Distincts, distants.Superposables juste (envisageable...)
Il y a les films qu'on a trop envie de voir, les films qu'on voit un peu par accident, il y a les films qu'on attend, et ceux qu'on a trop attendus, pour le réel, c'est une autre paire de manches, on le vit, un point c'est tout. On le vit en vrai, enfin on devrait (peut-être que souvent on n'y qu'assiste ?) Comme au cinéma justement, on y assiste. On n'a que ça à y faire, d'ailleurs puisqu'on est l'assistance.
Tout ça juste pour dire que c'est plus facile (et moins dangereux) de chroniquer un film qu'on vient de voir plutôt qu'une journée qu'on vient de vivre, non ?