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lieux communs (et autres fadaises)
6 octobre 2014

80%

Dans mon N*Z chéri, il ya eu la semaine dernière (ou juste un peu avant) un arrivage de bôô bouquins neufs de chez La Martinière à 80% de réduc! certains en plusieurs exemplaires, d'autres en un seul... il fallait faire des choix, et vite!
j'ai craqué sur un bouquin MA-GNI-FI-QUE : Magnum : Planches-Contact. un objet énorme et sublime qui valait à sa sortie, en 2011, 100€ (c'était marqué dessus) et ne m'en a donc coûté que 20... (c'est drôle les maths, pourquoi, pour savoir à quoi équivaut 80% de réduction sur le prix de quelque chose, il suffit de diviser ledit prix par 5, incroyable, non ?)

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Il y en avait trois, j'en ai donc choisi un (je suis allé tout de suite prévenir mon ami Philou de l'aubaine, et on y est d'ailleurs retournés sur le champ) Ce bouquin est sublime (iconographie, mise en page, impression), et comme il est vraiment monumental, on ne peut le lire que religieusement, posé sur un luthrin une table
J'ai pris aussi

sexpress

mais il n'y en avait qu'un (ce livre qui m'a fait revivre un peu de ma jeunesse justement, puisque bon nombre de magazines journaux et fanzines  qui y sont évoqués, je les ai justement lus, feuilletés, ou même achetés...)

et en revenant avec Philou, j'ai craqué pour

encyclo photo

(magnifique aussi)

 

...et voilà qu'en y revenant aujourd'hui, en farfouillant dans le même rayon (qui s'est beaucoup beaucoup clairsemé), je tombe sur celui-là

sans gravité

... un livre avec un monsieur tout nu qui saute en l'air , je serais passé à côté de ça, et encore, plusieurs fois de suite , Tss tss... ou bien ils ont réapprovisionné ? Arghhh! Et dans ce cas, à côté de quoi suis-je passé ? je l'ai donc acheté, hein, à tout hasard, on ne sait jamais...

1 octobre 2014

le fin mot de l'histoire

UN OISEAU BLANC DANS LE BLIZZARD
de Laura Kasischke

ESPRIT D'HIVER
de Laura Kasischke

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De fil en aiguille... récapitulons
J'avais offert Esprit d'hiver à Emma l'année dernière, en lui demandant de me le prêter quand elle l'aurait lu, mais c'est Dominique qui l'a lu avant moi, et qui, croyant que moi aussi aussi je l'avais lu, m'a révélé par mégarde le fin mot de l'histoire, ce qui fait que je n'avais plus du tout envie de le lire...

J'avais trouvé à Paris Un oiseau blanc dans le blizzard et j'avais commencé à le lire dans le train du retour mais, allez savoir pourquoi, j'avais du mal à accrocher à ce monologue d'adolescente, et je l'avais donc reposé sur l'étagère en arrivant

quelques mois après, de nouveau à Paris, j'ai eu l'occasion -et le plaisir- de voir en avant-première White bird, de Gregg Araki, d'après ce même roman (le blizzard a disparu du titre français), et j'ai eu tant de plaisir à ce film (et à son fin mot de l'histoire) que j'ai décidé de reprendre le livre, sur l'étagère où il était toujours

et j'ai, cette fois, savouré le roman (peut-être justement parce que j'en savais le fin mot, et qu'il était très agréable de voir la façon dont Laura Kasischke opérait et distillait, mine de rien, par ci par là, des indices pour le lecteur à propos de ce qu'elle affirmait brutalement dans la toute dernière phrase du livre (la chute, comme on dit)

quelle belle écriture ! et, du coup, je me suis dit, pourquoi ne pas reprendre alors Esprit d'hiver, même si j'en connais le dénouement, puisque ça a si bien fonctionné avec L'oiseau blanc ?

et me voilà depuis quelques jours dans le blizzard (décidément!) d'Esprit d'hiver, dans ce huis-clos le jour de Noël entre une mère et sa fille, qui devient, progressivement, de plus en plus inquiétant, de plus en plus anxiogène, de plus en plus fascinant...

(je viens de le terminer)
eh bien, même en sachant comment ça finissait, ça fait quand même un sacré effet... oui c'est angoissant, oui c'est très bien écrit, oui comme dans White bird... il y a des indices, des petites choses, glissés par ci par là et qui pourraient éventuellement faire deviner à un lecteur très attentif que...

(le fin mot de l'histoire)

et du coup je m'aperçois qu'il y en a encore que je n'ai pas lu, d'elle

trois à la suite ? je vais prendre La vie devant ses yeux

16 août 2014

une année de papier

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Une excellente surprise, trouvée (9€, tout de même!) chez le bouquiniste de la rue d'Anvers, en fouillant dans son rayon de NRF que je pensais pourtant bien connaître... Le titre m'a plu, et le sous-titre, la dernière de couv' aussi, et je l'ai feuilleté... tiens, des notes, tiens des dates, tiens ça commence le 1er janvier, tiens ça finit le 31 décembre, tiens, il a écrit quelque chose chaque jour, et j'ai réalisé que mine de rien, je commençais à le lire...
Je l'ai reposé, à quoi bon etc. J'avais déjà un volume de théâtre de Grumberg en poche et donc. Et très vite je me suis ressaisi, je l'ai repris : ce livre, il était fait exactement pour moi (j'adore les fragments, j'adore les notes, j'adore les journaux). Et je l'ai donc acheté, et le Grumberg aussi, et le gentil bouquiniste m'a fait un rabais sur l'ensemble, puisque je prenais les deux.
Je ne connaissais pas du tout Hédi Kaddour. (Je me suis renseigné depuis). C'est un universitaire, un prof, un romancier, un poète, un "théatreux", un observateur, un critique... Et toutes ces facettes sont représentées dans ces Pierres qui montent (quelle belle image pour un titre!)
A chaque jour donc, son écrit, parfois juste quelques lignes, parfois plusieurs pages, et on avance ainsi dans l'année... Jour après jour, journalier, journaliste... Je pense (je suis sûr) que mon ami Philippe devrait adorer ça : croquis sur le vif de gens vus dans le métro, dans la rue, ou ailleurs, notes sur des écrivains ou des ouvrages pour la préparation des cours (Colette, Céline, etc.), notes de lecture(s) sur des écrivains que j'aime (Perec, Renard, Junger, Handke, beaucoup de ceux qui ont tenu un journal, ah j'oubliais, je pense qu'il est aussi traducteur), scènes de la vie professionnelle ou sociale, corrections (et variations sur les corrections), idées, il est beaucoup question de mots, d'écriture, de grammaire, de rythme et de structure, (de "prosodie"), sous forme de flashes (d'épiphanies ?) ou bien d'observations plus construites et structurées, très érudites (j'avoue que j'ai des fois zappé  dans des pleines pages sur Beckett, par exemple) mais aussi de gens, d'universitaires, d'amis, de collègues, de "rivaux", de gens connus ou inconnus (j'adore quand il a la dent dure et sans pitié contre Amélie Nothomb, ou Marc Lévy, ou...), mais aussi simplement d'instants, de fragments, de descriptions d'une photo ou d'une scène de film (ou d'une pièce de théâtre).
C'est très agréable à lire (j'avais écrit "vraiment" et je l'ai retiré,- cet homme est aussi un observateur impitoyable de l'écriture des autres (mais aussi de la sienne) et de l'écriture en général, notamment sur l'utilisation des adverbes en ment -) , et la forme "calendrier" rajoute encore du plaisir à l'exercice, en  l'ordonnant, et contrebalançant ainsi par cette stricte suite de dates (en ce moment précisément où je suis plus encore que d'habitude attentif au temps qui passe, à la succession des jours, à ce que représente un an, à tempus fugit, à trois mille six cent fois par heure la seconde chuchote souviens-toi* et autres considérations sexagésimales) l'aspect peut-être un peu brouillon, épars,"désinvolte" qu'un survol de ces pages pourrait accréditer. A tort.Le calendrier comme une rambarde en quelque sorte, un garde-fou.
Et ce bonheur de lecture donne envie de lire d'autres choses de lui.

* Baudelaire, cité par Mylène Farmer, hihihi

17 juin 2014

hasards et coïncidences

nécessaires pour que je lise ce livre :

Jon-Raymond-Wendy-et-Lucy

Il aura fallu :
- que Dominique offre à Malou "Mon amour, regarde les lumières", d'Annie Ernaux
- qu'elle me charge de lui porter le cadeau en question
- que je feuillette le livre
- que j'aie envie de l'acheter
- que je l'achète, une fois rentré à la maison
- que j'y lise qu'Annie Ernaux faisait allusion à une nouvelle de Jon Raymond, intitulée "De jeunes corps"
- que je me renseigne sur ce Jon Raymond inconnu au bataillon
- que j'apprenne qu'il n'avait publié qu'un seul recueil de nouvelles, dans la collection Terres d'Amérique, que j'affectionne tout particulièrement
- que je découvre qu'au sommaire de ce recueil figuraient notamment, en plus de celle évoquée par Annie Ernaux, deux autres nouvelles, intitulées Wendy & Lucy et Old Joy, toutes deux adaptées au cinéma par Kelly Reichardt
- que je décide donc de l'acheter illico...

17 mai 2014

matraque (de policier)

Voilà, je suis sorti de l'hôpital, j'ai mal dormi, d'autant plus que j'étais en plein dans le bouquin de Nesbo. J'avais lu 300 pages dans l'après-midi, j'en ai relu 100 le matin d'après en attendant la radio (pour laquelle on m'avait -hihihi- oublié, et que si je n'étais pas allé le demander à l'infirmière, peut-être que j'y serais encore...) hier soir j'en ai relu encore 100, et, comme pour Le bonhomme de neige, plus on approche de la fin et plus je suis tendu, et je suis obligé de fractionner ma lecture (boire un coup, aller dehors, regarder la télé) pour respirer un peu...
Le bouquin est vraiment redoutable. Nesbo reprend les choses plus ou moins où il les avait laissées à la fin de Fantôme, et aux, questions en suspens à la fin du précédent bouquin, il en rajoute assez rapidement quelques autres, puis d'autres encore. On retrouve tous les personnages qu'on connaissait déjà, plus quelques autres nouveaux, qui ne déparent pas dans la galerie de tronches de l'auteur.
C'est, comme d'hab', très bien écrit (c'est diaboliquement bien écrit, et, un peu à la façon de l'hameçon dans le doigt du pêcheur novice, une fois que c'est planté, il sera quasiment impossible de s'en défaire : plus on tire dessus et plus ça s'enfonce...)
C'est vraiment un bouquin à lire, comme on dit, toutes affaires cessantes. Des chapitres courts, subdivisés en paragraphes tout aussi courts, concernant des personnes différentes mais dont les actions se situent grosso modo dans le même temps (et Nesbo est excellent là-dedans), avec cet autre talent spécifique de l'auteur (je n'en connais pas beaucoup d'autres qui roulent avec cette roublardise leur lecteur dans la farine), à savoir de raconter minutieusement une action, en omettant sciemment "le" détail le plus important, de façon à faire imaginer au lecteur que c'est ça qui se passe, ou que ça concerne cette personne-ci, alors qu'en réalité (on l'apprendra un peu après) il était question de cette personne-, et que c'était ça d'autre qui se passait en réalité... Depuis le tout début du bouquin jusqu'à la quasi toute fin (très très fort, le quasi dernier chapitre!) il égare ainsi le lecteur avec un plaisir visible et un réel talent...
Comme d'hab' (en ce qui me concerne), les cent dernières pages sont époustouflantes (mais c'est vraiment une habitude chez lui), avec une tension quasi-asphyxiante, comme je l'ai dit plus haut,  d'autant plus qu'il va même jusqu'à nous placer une bombe à retardement à l'avant-dernier paragraphe...

Aïe aïe aïe... A bientôt, monsieur Nesbo!

16 avril 2014

des livres

que j'attendais :

carver
(trouvé chez Noz, pour 2,99)

michals
(trouvé sur ebay, pour 15€)

Cortazar

(acheté en librairie)

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(acheté en librairie)

 

15 mars 2014

listes et fragments

"Les hasards de la programmation" (de la vie) font que, quasiment au même moment, je me suis retrouvé à lire 3 livres qui se ressemblent :

 

 

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Le premier m'a été conseillé (et prêté) par Pépin, qui le tenait de Loulou
Les deux autres me furent, à une semaine d'intervalle, conseillés par Libé (le Piccolo, c'est sûr, peut-être le pagès m'est-il parvenu aux yeux par d'autres pistes ? téléramuche ? je ne sais plus trop).
Il est, à chaque fois, question d'un petit livre (par l'épaisseur) consistant en une accumultation de fragments, plus ou moins longs, ayant trait à la mémoire et/ou au plaisir
Françoise Héritier écrit à un ami, et se prend a énumérer toutes les "petites choses" de la vie qui font, que cette vie-là, justement est agréable et mérite d'être mémorisée
Francesco Piccolo (ça fleure bon le pseudo, non ?) recense, lui, aussi des "petits moments de bonheur", à la taille très variable (de quelques lignes à quelques pages, ce qui fait que quelque autre, plus puriste, plus à cheval sur la définition, l'aurait sans doute ôté de la rubrique)
Yves Pagès se tient stricto sensu à la formule des "je me souviens", en ayant juste malicieusement modifié la formule initiale qui se répète. Si le titre est "Souviens-moi", chaque fragment débute par "de ne pas oublier".

3 livres (je les ai achetés tous les trois) que j'irai pieusement ranger sur l'étagère dite "des livres qui disent que je (me souviens)" (j'ai fusionné la liste des "je me souviens" et autres variations avec celle des "je quelque chose" (je pense que, j'aime, je n'aime pas, je sais, j'ai peur de...), mettant ainsi sur le même rayon tous ces livres, en général de petite taille mais d'une grande densité, le plus chéri d'entre eux  étant, bien évidemment, le I remember de Joe Brainard, que Georges Perec a honteusement copié (si, si! tsss).

 

 

9 juin 2013

une belle fille comme moi

LE ROMAN DE MA VIE
de Bernadette Lafont

Les hasards de la vie ont fait qu'il y avait à Battant une toute petite foire aux livres devant laquelle je suis passé, où je suis entré, et j'ai déniché ça... Pas tout neuf (la filmo s'arrête en 96) mais en très bon état général.
Je l'ai lu ce dimanche matin, quasi d'une traite, avec grand plaisir (d'autant plus qu'en le lisant, j'imaginais que c'était Bernadette elle-même, avec sa voix si particulière et si délicieusement reconnaissable, qui me le racontait...) Enfin j'ai lu surtout la deuxième partie, ayant ouvert le bouquin au milieu (le cahier-photos) et n'ayant pu m'empêcher d'embrayer consécutivement la lecture (le tournage d'Out one : spectre de Rivette)
Un bonheur de lecture, parce qu'elle parle très simplement (et sincèrement) de ses films, dont certains me sont chers au coeur (Une belle fille comme moi, Zigzig, La maman et la putain, Certaines nouvelles...) et des metteurs en scène idem (truffaut, Rivette, Zsabo, Eustache) et aussi qu'on voit un peu l'autre côté, la cuisine, les coulisses, les à-côté,  la façon dont les choses se sont passées...
Très plaisant.

Du coup, je me suis mis à fouiner sur le ouaibe pour chercher des traces de la chanson du film de Truffaut, chanson que j'adore et qu'il m'arrive encore de pousser (la chansonnette). La voilà donc.
(je pense que j'ai du voir cette émission en direct (1972) et je trouve B. Laffont divinement belle.)

Une belle fille comme moi

Combien de câlins ?
Combien de châtaignes ?
Il a fallu… poil… au nez !
Combien de baise-mains ?
Et combien de beignes ?
Pour faire une belle fille comme moi
Combien de vautours ont tourné autour
De mon dodo… poil… au dos !
Combien de rapaces, sur ma carapace
Pour faire une belle fille comme moi
J'ai pas mes deux bacs
Mais j'ai mes deux jambes
Avec la mention : Très bien
J'ai rien dans mon sac,
Mais quand on m'enjambe
Je n'demande jamais : Combien ?
Y'en a qui supputent que je suis une pute
Ils s' balancent de ma conscience
Mais quand j'ouvre la bouche,
C'est pas pour les mouches
Ça a quand même du bon… la science !
Combien d'Aga Khan
Combien de Shahs d'Iran
M'ont proposé de m'épouser
De tous ces ringards
De tous leurs milliards
J'ai fait mon deuil… poil… à l'œil
J'ai perdu ma montre, à notre rencontre
Et j'ai déchiré mes lettres
C'était vraiment pas la mémoire à boire
J'ai fermé toutes mes fenêtres
Combien de câlins, et combien de beignes
Il a fallu avant toi
Combien de pantins, et d'énergumènes
Pour faire une belle fille comme moi
Combien de câlins, et combien de châtaignes
Pour faire une belle fille comme moi

28 avril 2013

trou de rat

FANTÔME
de Jo Nesbø

Enfin! La dernière enquête de Harry Hole a été traduite! J'étais tellement impatient que je l'avais acheté en précommande... Je l'ai reçu le mercredi (ou jeudi ?) je l'ai commencé illico, et l'ai emporté avec moi à Paris, où je viens de le finir ce matin...
Autant le démarrage du bouquin ne m'a pas véritablement emballé, autant la fin est de très haute volée (les deux dernières parties sont fabuleuses!) Le genre de bouquin qu'on referme à regret, qu'on quitte à reculons, sur la pointe des pieds. La construction est un peu inhabituelle puisqu'elle alterne le récit fait par un cadavre et l'enquête faite par notre Harrychounet sur l'assassinat dudit cadavre (les récits se croisant, bien sur, in extremis). Le petit problème étant que c'est Oleg, le fils de Rakel, la chérie d'Harry (voir Le bonhomme de neige) qui est suspecté, et que tout l'accuse...
Oui, c'est vrai, j'ai trouvé le début un peu laborieux (l'exposition des multiples personnages, conjuguée aux hisoires de came, de junkies, et de mafieux russes ne suscitant pas mon enthousiasme). Mais, une fois que la machine est lancée, Mamma mia! La mamie, justement, qui était dans mon compartiment, me regardait du coin de l'oeil, comme avec inquiétude, elle a du avoir peur, à un moment, que je ne me mette à le dévorer, au sens propre, tant j'étais accro! J'ai lu les 300 pages du milieu d'une traite (et dans le train) sans pouvoir décrocher.
Comme d'hab', Nesbø se plaît à égarer à dessein le lecteur (souvent en fin de chapitre) en employant un terme intentionnellement vague, ou en donnant un détail précis, celui qu'attend le lecteur, mais en omettant sciemment la précision utile et/ou nécessaire, et, à plusieurs reprises, on se fait ainsi délicieusement rouler dans la farine, parce que l'auteur l'a voulu ainsi...
Comme d'hab' aussi, on pense à un moment que la boucle est bouclée, et on se demande comment l'auteur va remplir les 100 ou 200 pages restantes, et puis non, pas du tout, on repart pour un tour sur les montagbes russes ou le grand huit de la narration Nesbøienne...
Une nouvelle étoile plutôt brillante, dans la constellation d'Harry Hole (puisqu'on est dans les métaphores cosmogonisues, il serait peut-être mieux venu de parler de trou noir, tant la tonalité d'ensemble est plutôt sombrinette et désespérée...) Reviens, Harry, on t'aime!

Fantôme

 

24 mars 2013

shooter island ?

THERAPIE
de Sebastian Fitzek

Le résumé m'avait accroché, les critiques sur le ouaibe étaient plutôt enthousiastes, et donc je me suis lancé (je l'ai acheté chez mon petit bouquiniste qui -hum hum - m'a quand même revendu un cadeau promotionnel interdit à la vente, c'était bien spécifié derrière en petit).
Une enfant disparue dans la salle d'attente d'un médecin, son père fou de douleur et... quatre ans plus tard (l'auteur aussi met systématiquement des trucs en italique pour bien insister), le voilà reclus sur une île quasi-déserte (tiens!) où arrive une jeune femme bizarre (tiens tiens) qui se présente comme schizophrène (tiens tiens tiens) et lui demande de la soigner (le papa en question était psy), et commence à lui raconter que les personnages des romans qu'elle écrit lui apparaissent, et que, justement, le personnage du dernier bouquin ressemble étrangement à la fillette disparue... Il a fort envie de savoir la suite de l'histoire, et à partir de là vont se déchaîner les élements : une tempête qui coupe l'île de toute communication avec l'extérieur (tiens tiens tiens tiens !) des événements incroyables et mystérieux se précipitent (au milieu du bouquin, j'ai commencé à avoir vraiment  la trouille, je vous l'assure) on ne sait plus vraiment qui est est, qui fait quoi, on n'est plus sûr de rien, la pression monte redoutablement jusqu'à ploutch! un dénouement qui fait un peu pétard mouillé, suivi d'un post-dénouement, qui, lui, vire carrément au bêta... On dirait qu'on a greffé un autre roman sur le corps du précédent.
Il est évident que l'auteur a lu Shutter Island, de Dennis Lehane, car toute la partie centrale du bouquin (sur l'île) y fait tout de même furieusement penser. C'est certes efficace, mais bon tout ça est tout de même extrêmement gratuit (c'est sans doute pour ça que le bouquin l'était, hihi!) Et décevant, donc. Tout ça pour ça ?

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