Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
21 juillet 2007

cru

Franck Venaille débutait un de ses textes (La guerre d'Algérie, je crois) par cette phrase : Donc il l'encule. Une formulation courte, sèche, minimale. D'autant plus violente. Choisie à dessein pour choquer, pour mettre en état de choc plutôt. Un coup de semonce.
Eh bien j'ai eu un peu le même genre de choc l'autre matin, en trouvant au réveil sur l'écran de l'ordi dans  une fenêtre msn de chat ouverte, un dialogue (un monologue plutôt, puisque je n'étais pas là pour répondre) qui commençait peu ou prou par les mêmes mots : "tla encule ?" (je reprends texto  l"écriture et la ponctuation) mais qui visiblement ne m'étaient pas destinés, (sur msn ce qui est dit est dit, tant pis pour toi...) puisque les lignes suivantes disaient successivement "PARDON", "TROMPE DE FENETRE!!!" et, pour conclure "putain la honte".
Ce à quoi j'ai juste répondu sybillinement "ça arrive" avec un smiley qui rigole, sans préciser si ça se rattachait à la question initiale ou bien à l'erreur de fenêtre, ou même à la honte... Et oui, ça arrive à tout l'monde, et même au jeune homme en t-shirt (puisque c'est de lui qu'il s'agit.)
Ca m'a d'abord un peu étonné, puis plutôt amusé, et finalement rassuré! Oui oui, rassuré, c'est un mec comme les autres, sans piédestal, un mec qui utilise aussi ce mot-là, où la trivialité le dispute au tristement banal, non ce n'est pas un parangon angélique, éthéré, mais juste un petit humain normal, comme vous, comme moi.
Et j'avoue que j'aurais bien aimé savoir ce qui venait avant et après cette  première ligne. Mais lorsque je lui ai évoqué (légèrement) le fait, dans un mail ultérieur, il a fait comme si, il a esquivé, et n'a rien répondu...

14 juillet 2007

néomots

Ca ne sert à rien, ce "générateur aléatoire de pseudo-mots", mais j'aime bien.
C'est .

9 juillet 2007

utopia

J'ai honte. (enfin, pas trop, tout de même)
Je vais samedi soir aux Nuits Bleues à la Saline d'Arc-et-Senans, pour le concert de Pierre Henry, et j'en profite surtout pour photographier les jeunes barbichettes (qui, je le confirme, sont très très présentes et tout aussi plaisantes.)
Et le concert ? Hmm c'était pas mal, surtout le fait d'être installé dans un transat à regarder les nuages (ou ses voisins voisines) le spectacle d'un papy de 80 ans en veste rouge assis de dos quasiment immobile sur une vieille chaise moche n'ayant a priori rien de très titillant.
Mais j'étais fier de connaître personnellement la jeune adèle qui a fait une création lumineuse dans les jardins, ainsi que le jeune adrien, qui, lui, s'occupait des créations sonores... Même si j'ai regretté que le nombre réduit de casques en prêt ne permette pas d'effectuer la déambulation binaurale ainsi annoncée.

DSC04332DSC04334DSC04337

DSC04341DSC04342DSC04354

DSC04362DSC04363DSC04375


7 juillet 2007

mix des vacs

J'aime bien la date d'aujourd'hui : c'est net, propre, pas fatiguant (fatigant?) à écrire ni à se rappeler... En profiter pour réaliser que les vacances ont effectivement commencé, même si peu de signes (à part le fait que la sonnerie du réveil a été coupée) semblent le confirmer...
J'ai donc fait un mix, comme j'en fais souvent, mais celui-là, je le voulais signifiant grave, genre "survol de l'année précédente et tout ce dont je me souviens et patia patia", mix que je suis en train d'écouter, d'ailleurs, et ça donne ça :

- Adam et Yves (Zazie), parce que découvert sur le tard et par hasard, au hasard d'un clip, et que ça me touche...
- Under heavy manners (Robert Fripp & Brian Eno), une très vieille chose que j'ai eu envie de réécouter parce que c'est zinzin et que ça a un certain parfum d'année 80...
- The man I love (Ivry Lider) parce que vu ça avant-hier au cinéma dans The Bubble d'Eytan Fox, parce que c'est une version intéressante, et que ça me fait penser à quelqu'un au canada...
- La pleureuse (Dominique A), parce que c'est le titre grâce auquel Emma m'a fait découvrir l'album, et que ça restera lié à l'époque bozarts 2
- Analyse (Thom Yorke), parce que découvert ça un soir où ça collait exactement avec mon humeur, et que l'ai longuement écouté en boucle
- Mon truc en plume / remix techno (Zizi Jeanmaire), parce que objet improbable et duel , joignant les deux bouts des années 60 et 90, qui me ravit perversement
- The passenger (Iggy Pop) parce que découvert à la dernière de la bande à Bonnaud, et récupéré de suite..
- Pose ton gun 2 (JoeyStarr), parce que ça restera peut-être "le" morceau de cette année...
- My beautiful demon (Françoise Hardy et  Ben Christopher) parce que joli duo , conseillé par Momo sur ce disque pour lequel  je n'avais pas eu envie d'investir
- Spring and by summer fall (Blonde Redhead), parce que Blonde Redhead, justement...
- Over my shoulder (I am kloot) parce qu'entendu dans un film, mais lequel ?
- Hung up (Madonna), parce que ça convient très bien comme bande-son à certains films gay latinos...
- Monster (The automatics) découvert en allant aux Eurocks grâce à Momo
- Wet blanket (Métric) pour je ne sais plus quelle raison, mais c'est plutôt mimi... peut-être le titre, et aussi la fin ?
- Je voudrais que quelqu'un me choisisse (Dani), parce que je l'aime bien cette grande bringue, que je suis toujours midinet grave, et que c'est vrai... (soupir)
- Mourir à plusieurs (Arno), voir à "Monster", un peu plus haut...
- J'ai cru entendre (B.O Les chansons d'amour), parce que duo entre eux garçons, parce que les chansons d'amour, parce que...
- Blonde on blonde (Nada surf), entendu dans un film, mais lequel ?
- J'ai toujours porté bonheur aux hommes (Régine), et Tirelipimpon (sur le chihuahua) (Carlos) , en guise de bonus, parce que d'une beauferie roborative,  et, néanmoins, (assumons...) faisant perversement partie de mon patrimoine musical, (arghhh) puisqu'il m'arrive régulièrement de les fredonner, voire pire...

3 juillet 2007

photographier les moustiques

Edward Yang est mort, je viens de l'apprendre aujourd'hui dans Libé.
Il avait réalisé notamment un film que je range TRES HAUT dans les arcanes de ma cinémathèque perso (probablement dans le top 10) :

049178_af_w434_h578_q80

Et en plus, il pleut...

2 juillet 2007

entre les gouttes

Un genre d'abécédaire, pour un survol des eurosks 2007 (enfin, uniquement du dernier jour!)

a comme averses :
On a miraculeusement réussi à passer entre les gouttes (il a commencé à pleuvoir pour de bon juste quand on a quitté le dernier groupe. Inespéré, donc. Heureusement que la météo se trompe avec régularité!

b comme biodiversité :
Comme l'an dernier, je n'avais pas pris l'appareil photo, parce qu'il est trop gros et que de toute façon je croyais qu'il allait pleuvoir. Quelle erreur! Il faisait soleil et lourd, donc nous avons eu droit à un défilé de djeunes torses dévoilés, (jusqu'à tard dans la nuit) dans une réjouissante gamme chromatique d'épidermes (et toute une variété de musculatures). Idem pour les chevelures et les barbichettes (hmmm quelle bonne idée d'avoir remis la pilosité faciale à la mode!) Pas de photos, donc, c'était mieux de juste faire travailler la mémoire.

d comme douanes :
les méchants s'étaient postés juste avant l'arrivée, et arrêtaient les djeunz dans des voitures de djeunz pour leur faire ouvrir leurs sacs de djeunz. Nous les papys, on est passé la tête haute et sans être inquiétés : moralités c'est à nous que les djeunz auraient dû filer leur matos.

m comme meuble :
Bon il n'a pas plu pendant les 3 jours, mais il avait énormément plu avant. Malgré le tout-venant apporté, il y a des endroits où l'argile rouge affleurait, et quand on marchait dedans on s'enfonçait, ce qui me fit dire que le sol était meuble. Comme  en plus j'avais fumé j'étais fatigué, j'avais parfois la sensation de marcher sur un nuage. Sous le chapiteau où sévissaient se sont produits Garnier puis Goose, par exemple, la condensation (et la chaleur humaine) avaient transformé le meuble en gouillasse qui collait aux pompes.

p comme papys :
Le copain avec qui j'étais venu est plus vieux que moi, et donc grisonne, et a retrouvé là-bas un autre copain qui a carrément les cheveux blancs. Comme ils étaient assis en train de boire une bière, deux jeunes potes sont passés, les ont regardés avec attendrissement, et l'un des deux a dit à son pote "regarde, c'est nous dans 100 ans!"

p comme programmation :
Il y avait moins de grosses têtes d'affiche que l'année dernière, donc moins d'attentes, et re-donc moins de déceptions.
Vu donc (plus ou moins intégralement)
LONEY, DEAR : folk rock norvégien et sautillant
TV ON THE RADIO : énervé et excellent
THE KLAXONS : encore plus énervé (et donc plus énervant)
LAURENT GARNIER : bof!
AIR : décevant
GOOSE : BEAUCOUP TROP FORT! (je crie exprès)
ARCADE FIRE : pas mal du tout

z comme Z + 7
C'est la formule mnémotechnique qu'il a fallu mémoriser pour pouvoir retrouver le rang où était garée la bagnole. Fastoche, merci l'Oulipo!

30 juin 2007

fourre-tout

Pfuitt!!! Finito !
Evaporé, envolé, terminé, oui, fi-ni! By by (comme écrivit certain jeune) les bozarts! Il est tout mangé, mon congé de formation (me resteraient  éventuellement 24 mois sans salaire, mais, bon, dans l'état actuel des phynances, ça serait vraiment de la gourmandise…) Suis retourné aujourd'hui, pour continuer le nouveau boulot commencé avec Pierre, dans un bâtiment désormais quasiment désert (après le concert de promo d'hier soir certains durent avoir une nuit aussi courte que difficile) où erraient quelques rares âmes perdues,  le long des couloirs et des salles de cours désormais déserts et vidés.

Comme d'hab', l'impression de ne pas en avoir suffisamment profité (calimero syndrom) que ça a passé trop vite, que j'ai trop attendu, que je n'ai pas fait tout ce qu'il aurait fallu, qu'il ne m'en reste quasiment rien, que j'aurais pu...,  aussi…, voire…, et qui sait peut-être même oser peindre ou dessiner (mais je n'étais pas là pour ça)

Satisfaction surtout d'avoir rencontré des gens, jeunes gens, plein, des belles âmes déjà et d'autres en devenir, des énergies incroyables et des atonies sidérantes, des visages marquants,  des tignasses et des crânes rasés, des piercings, des barbiches, des yeux qui brillent, des sourires fondants,  des attitudes en forme de masque ou de carapace, des faux-semblants, des vrais-semblables, des comportements éloquents, des mal-être entr'aperçus, faux p'tits durs en baggy et vraies révoltées en jupette,  des nonchalances feintes, des révoltes affichées, des passions revendiquées, des inintérêts patents, des mots jetés et des silences éloquents, des identités fortes, et d'autres juste appliquées, des timides et des gueulards, des rigolards et des gothiques, des qui me saluaient et d'autres qui fuyaient...

Tout ça désormais mis à plat rangé plié dans un carton à dessin, des moments, des fragments,  esquisses, bouts de papier, photos à-demi développées, affiches, des très grands formats et des zigouigouis rikikis, des détails, des spécimen, des séries, des compositions personneles, des exemplaires uniques, des reproductions, des multiples, des technique mixte, des work in progress, des carnets, des catalogues, des feuilles volantes, des photocop', des cartons d'invitation, des vernissages, des performances, des interrogations, des réponses sans question, des jeux idiots, des démarches singulières, des moments lumineux comme des petites aquarelles, justement...

IMGP5628

28 juin 2007

trop-plein

ému en écoutant la chronique d'arnaud viviant lors de la dernière émission de la bande à bonnaud...

ému en commençant cette ultime réalisation aux bozarts avec pierre (ce sera un genre d'abécédaire rudimentaire)...

ému en voyant les boulots de ces étudiants diplômés, dont certain(e)s avec les félicitations...

ému de lire ce long email que m'envoie le jeune homme, en réponse à un long émail que je lui avais moi-même envoyé il y a quelques temps...

ému en me disant me bientôt je n'aurai plus ma place ici...

ému par la jolie barbe du cuisinier du restau où je suis retourné manger à midi...

ému par certains commentaires sur les cartes postales et le petit bouquin partir en fumée...

ému en me disant que je ne le reverrai probablement jamais, le jeune homme en t-shirt...

ému par la voix de Kusturica présentant son punk operrrra le temps des gitans...

ému d'être sauvé et extirpé de l'ornière où je m'étais embourbé devant le restaurant par des amis (du cinéma) efficaces et des courroies idoines...

ému par la découverte de ce duo de françoise hardy et ben christopher my beautiful demon (grâce à mon ami momo) et aussi de la chanson d'iggy pop the passenger toujours dans la même bande à bonnaud que j'évoquais au début de ce post...

ému de se dire que le mois de juin est déjà fini pfuit!...

DSC04217

normal donc qu'il n'arrête pas de pleuvoir!

24 juin 2007

facts

juin : anniversaire de R. / fête de la frite et de la merguez de la musique / anniversaire passé / solstice / fête du cinéma : bof / kermesse de l'école : ouf! / dernière semaine aux bozarts / certains adieux à faire / eurockéennes : soleil ou pluie ? / repas pluriels de fin d'année (avec les collègues, avec les amis du cinéma, avec les amis tout court) / commande de fournitures scolaires / répartitions pédagogiques / départ en retraite et mutations / verres de l'amitié / et toi, qu'est-ce que tu fais pour les vacances ? / cerises et framboises / coquelicots au bord des routes / ça y est les jours raccourcissent (pour une fois ça n'est pas moi qui le dis) / première à bussang le 14 juillet / bancs publics : katherine et rachid taha / meredith monk je ne sais plus quand je ne sais plus où / nuit bleue à arc et senans avec pierre henry / quelques semaines à paris / oui, finalement, c'est bientôt les vacances / (mais j'en suis, allez savoir pourquoi, beaucoup moins guilleret que les autres années)

DSC04194

19 juin 2007

vide et plein

Oui, ce fut le cas ce mardi après-midi : je suis arrivé en ville vers midi, alors que j'y avais rendez-vous à 18h30, il fallait donc s'occuper :
Beaucoup marché donc (des boucles et des boucles) beaucoup transpiré aussi (très chaud très chaud) et bu idem (très soif très soif)
L'appareil-photo en bandoulière, j'ai continué mon reportage sur au chantier l'après-midi (j'y suis même revenu à plusieurs reprises)
Deux heures au cinéma (hmmm la clim) pour le film de Lola Doillon (j'y reviens bientôt)
Un perrier-menthe en terrasse
Un "salut!" jovial d'un jeune homme (du jeune homme... serait plus exact) lancé par la vitre ouverte d'un livreur de spiritueux (ça devait être pour son déménagement!)
Une visite à ma libraire préférée (qui va hélas bientôt s'en aller!) avec mon libraire préféré aussi, à qui j'offre à chacun un jeu de cartes postales
Un magasin où je trouve des t-shirts comme j'aime, c'est à dire avec une ouverture boutonnée, et hop j'en prends deux!
Encore un petit tour en ville (j'ai beau faire des détours invraisemblables, je finis toujours par repasser devant le chantier... c'est grave docteur ? ) et c'est presque l'heure du rdv. Je m'installe en terrasse à l'ombre et je commande une blanche
Je prends des photos de reflets de fenêtres dans les fenêtres en attendant Dominique.
On mange une salade / un carpaccio rapido.
La journée n'est pas encore finie : je vais voir Gerry sur grand écran (après l'avoir beaucoup apprécié en dvd). Suis juste déçu de ne pas voir davantage de djeunz des bozarts
Je repars, non sans avoir acquitté 7 (oui, sept!) euros de parking (ce qui me paraît -arghhh!- scandaleusement prohibitif) et je rentre, tout droit, direct, sans folâtrerie aucune...

DSC04170

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 705