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lieux communs (et autres fadaises)
13 décembre 2023

stranger than p.

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UN HIVER A YANJI
de Anthony Chen

Ce fut le "film chanceux" de l'après-midi... Comme j'avais beaucoup dormi au précédent, je craignais (j'appréhendais) que cela ne se reproduise avec celui-ci... Eh bien pas du tout. Quel bonheur!
Une "histoire à trois" (ou plutôt l'histoire d'une jeune femme entre deux hommes).  Ce qui complique un peu la situation (et la compréhension du film) c'est que le film se passe en Chine, mais dans une région frontalière avec la Corée, et donc il y a des Chinois et des Coréens, et, donc, des dialogues en chinois et d'autres en coréen (ce que les sous-titres précisent à chaque fois).
Mais les trois personnages principaux sont chinois : Haofeng (le jeune homme qui croque des glaçons ), fait la connaissance de Nana, une guide qui commente pour les passagers (touristes) la visite de la ville, dans oublier les galeries où elle les incite à (ne pas oublier d') acheter des produits locaux. Et Nana a un copain, Xiao, qui fait en particulier la cuisine dans le boui-boui où les voyageurs / touristes du bus sont invités à se restaurer...
Et tous les trois vont passer ensemble une première soirée -arrosée, comme il se doit- (pour ce qui est de la picole, le film n'a rien à envier à, par exemple, les films de Hong SangSoo (le voisin coréen).
C'est un film hivernal, on y parle beaucoup de glace (le titre original et la scène d'ouverture), de neige, de froid, et de conditions météorologiques défavorables, comme quand les trois amis décident de partir en excursion au Mont Changbai, et que, plus ils s'en approchent et plus on les prévient qu'ils ne vont rien pouvoir voir du tout (et j'ai instantanément pensé, bien sûr, à STRANGER THAN PARADISE et son irrésistible visite au Lake Erie, perdu dans une épaisse couche de brouillard qui empêche de voir quoi que ce soit.
Un film chinois beaucoup plus "doux" et tendre que la moyenne des films chinois, une chronique en mineur, bref quelque chose de plutôt doux et apaisant (même si parfaitement mélancolique).
Et j'ai juste un tout petit regret : je dis que je n'ai pas dormi du tout, c'est faux : j'ai juste fermé les yeux une fois, pas longtemps, vers la fin, une des dernières scènes d'ailleurs, mais c'était précisément le moment où le film faisait ses adieux à Haofeng... (je ne sais pas ce qu'il advient de lui)...
Un joli film.

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12 décembre 2023

deux films à moitié vus (hélas)

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AUGURE
de Baloji

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C'est Nicolas qui nous en a parlé,( et l'a suggéré pour la "Semaine Belge")
(effectivement, c'est, contrairement aux apparences, un film belge!)
J'ai vu le début, "normalement", et puis j'ai plongé, littéralement, dans le sommeil, -je sentais ma tête tomber- et ne voyais plus que quelques scène éparses ici et là, que j'avais beaucoup de mal à relier entre elles Hansel & Gretel, par exemple)
J'étais encore "vaseux" en sortant, j'ai discuté avec la caissière-projectionniste, qui tentait de faire le point sur tout ce que je n'avais pas vu...

J'ai été marabouté par les puissances infernales du sommeil, c'est sûr...
Mérite incontestablement une deuxième chance, dans le bôô cinéma
(Mais du coup, j'étais bien réveillé pour le film suivant, UN HIVER A YANJI)

*

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MARX PEUT ATTENDRE
de Marco Bellocchio

C'était le troisième film de la journée, celui de trop, sans doute, mais c'était ma dernière occasion de le voir, j'y suis donc allé... (avant-dernier film de notre Mois du Doc 2023 -je ne pourrai pas voir ITALIA, LE FEU LA CENDRE qu'on avait apparié avec celui-ci.)
Même résultat (ou presque) que pour AUGURE : j'ai bien vu le début du film, la mise en route, l'histoire du frère de Marco Bellocchio qui s'est suicidé en 1968, et ce que les autres membres de la famille (nombreuse) Bellochio, en disaient (ou voulaient bien en dire...)
Et hop! les puissances infernales du sommeil sont ressorties de leur cachette et je n'ai plus capté que des bribes...
J'ai apprécié les extraits des premiers films de Marco B. insérés dans le film, notamment LES POINGS DANS LES POCHES, et compris l'importante part autobiographique qu'ils contenaient...
mais bon voilà je pense qu'il m'en manque une bonne partie (le tiers ? la moitié ?)
(Et je ne sais même pas pourquoi le film s'appelle comme ça, du coup...)

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(J'aime beaucoup la façon dont l'affiche est délicatement (subtilement) de traviole...)

8 décembre 2023

eye contact

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VINCENT DOIT MOURIR
de Stéphan Castang

Une sacré bonne surprise. J'y allais quasiment les yeux fermés, sur le seul nom de Karim Leklou (bon, j'aime bien aussi Vimala Pons) et les quelques lignes du pitch (sans oublier la bande-annonce plutôt... contondante). Le film démarre plutôt tranquillement (le générique est magnifique).On rentre assez vite dans le vif du sujet (et la joue du personnage principal, avec un bon coup d'ordinateur assené au Vincent du titre par un jeune stagiaire qui pète soudain les plombs. Et ça n'est que le début... mais pouquoi donc tout le monde s'acharne sur le pauvre Vincent, et ce dès le premier regard échangé ? Le spectateur est aussi étonné que lui, se pose des questions, émet des hypothèses, mais bon ça agresse méchamment, n'importe qui, n'importe quand, de tous les côtés, et par tous les âges...
Et le pauvre Vincent (Karim Leklou est, dans ce rôle, une fois de plus parfait) doit faire face et se méfier de tout un chacun, et finit par deviner ce qu'il doit faire (ou plutôt ne pas faire) pour rester indemne.
Une ambiance très particulière, un peu fantastique, un peu science-fiction, dont on craint perpétuellement qu'elle ne vire à l'épouvante, au gore, et voilà on est tendu pendant toute la projection.
Le récit s'infléchit un peu lorsqu'apparaît le personnage de Margaux (Vimala Pons on l'aime toujours autant, même quand, comme ici, elle sort de sa zone de confort des comédies brindezingues...) et que, oui oui, mais ne serait-il pas question... d'amour? ca permet de respirer un peu (oh, pas énormément, juste de quoi ne pas s'asphyxier sur son siège, hein...) car le propos du film, est globalement, plutôt négatif... Sans que tout ne soit vraiment expliqué méticuleusement, mais on a compris le processus, grosso modo...
Avec une habileté diabolique de la part du réalisateur, qui réussit à faire sortir de la salle chaque spectateur en lui mettant dans la tête une rengaine qu'il n'aura qu'une envie : celle de la chanter à tue-tête (alors qu'on est à des kilomètres de ça hein, quand on sort, justement de la salle...
Très malin. Et redoutablement efficace.

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7 décembre 2023

la belle qui couchait avec le roi de prusse...

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LE TEMPS D'AIMER
de Katel Quillévéré

Une saga, familiale, amoureuse, sociétale, ambitieuse aussi, avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste. Un début très violent, en images d'archives, en noir et blanc, de femmes tondues à la Libération. Puis une rencontre sur la plage (on a rejoint la fiction et donc la couleur) entre elle, son fils (un très jeune homme très impressionnant) et lui. Un triangle qu'on observera pendant tout le reste du film. On va les suivre pendant une vingtaine d'années (de la France rance de 1945 à celle, tout aussi moisie, du début des années 60).
Elle a un secret, il va s'avérer que lui aussi. Ils se marient ("Ils se mirent en ménage, comme de bien entendu, elle avait du courage, comme de bien entendu..."). Avec entre eux, en plus de leur double secret, la présence de cet enfant au visage sombre... Qui lui aussi court après la résolution de son secret.
On suit leur histoire au fil des années, l'évolution de leur(s) relations(s) (l'affiche est une bonne grosse fausse piste), la "confusion des sentiments", avec, -ça j'adore- de brusques ellipses, et des années qui parfois, hop! passent comme ça d'un coup. Pas besoin de panneau ou d'intertitre genre "sept années plus tard" pour dater l'action. La réalisatrice a l'intelligence de parier sur, justement, l'intelligence du spectateur. Elle allège la narration. Et elle a eu raison. On est, du coup, encore plus attentif(s). D'ailleurs, je ne sais pas si ça vient du film ou de l'horaire de la séance (15h30), mais je suis resté parfaitement (r)éveillé d'un bout à l'autre (pourtant plus de deux heures!). Pas une seule défaillance.
La dernière fois que j'ai vu Anaïs Demoustier au cinéma, elle formait déjà un couple "au long cours" avec un acteur (là, c'était Tom Mercier) engagée dans une relation de couple qui durait, littéralement,  des lustres, c'était dans LA BÊTE DANS LA JUNGLE (de Patric Chiha). Et qui ne finissait pas très bien. (Non non, je n'ai pas écrit "non plus", ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, vous vous rendrez bien compte par vous-mêmes si oui ou non... Je resterai muet comme une tombe.)
C'est une saga, mais c'est aussi un mélo. Revisité, comme il est coutumier en ces temps de revisiter, en cuisine, des plats (des desserts, encore mieux.), en en gardant l'esprit, mais en variant la forme, la présentation, la saveur.  Un mélo revisité, avec moins de sucre sans doute, mais pas vraiment moins de larmes. (un mélo où on se pleurerait pas n'aurait pas de sens.). Et un beau travail sur la reconstitution historique (et les costumes qui vont avec.) Comme dans LA BÊTE DANS LA JUNGLE, Anaïs Demoustier va varier les tenues -et les coiffures qui vont avec-.
J'aime cette façon de montrer qu'à chaque fois il est question de politique : du bon peuple, du bon gouvernement, des bonnes lois, des bons résistants, des bons juges, sur lesquels vient se fracasser à chaque fois, à chaque virage de la narration (comme dans "on t'attend au tournant...") la destinée de chacun des protagonistes. Et des oppressions successives exercées pr le pouvoir en place.
Et le destin poignant de cet enfant (les acteurs qui l'interprètent successivement sont vraiment impressionnants), qui veut absolument connaître la vérité sur ses origines...
Un film tenu jusqu'au bout.
Un film où il n'est, finalement, question que d'amour, d'un bout à l'autre. Et des différentes apparences (incarnations) que celui-ci peut prendre...

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2 décembre 2023

jouer sur les deux tableaux

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ANSELM
de Wim Wenders

Troisième semaine de notre Mois du Doc, et programmation double (deux films à trois séances chacun). Après CORPS la semaine dernière, là il était question d'ART, avec un focus sur deux artistes chacun par un réalisateur. Jeudi après-midi, on a donc commencé par celui-ci (j'étais avec Catherine). Anselm Kiefer vu par son "jumeau" Wim Wenders. J'avais découvert Kiefer au Grand palais Ephémère, en 2021, dans une expo monumentale (dans tous les sens du terme), grâce à Dominique, qui nous y avait emmenés.
(J'ai d'ailleurs retrouvé dans le film des fragments de cet accrochage très très impressionnant, ou qui en tout cas y ressemblaient beaucoup.) d'après ce que j'ai pu en voir.
(Oui oui je dois l'avouer, je n'ai pas été du tout à la hauteur, sur le coup, tellement j'ai été terrassé par le sommeil... Pourtant je luttais. Mais dans ces cas-là, vous savez comme c'est : on n'y peut rien, on ne peut pas lutter.
J'ai aimé tout ce que j'ai vu (ce mec est quand même un sacré bonhomme, et on sent l'admiration que WW lui porte), découvert que la dernière exposition n'était que la partie émergée de l'iceberg d'une oeuvre gigantesque et protéiforme qui évolue et se ramifie depuis les années 70.
Sur l'écran c'était passionnant, mais j'étais juste un peu gêné par la musique. Que j'ai trouvé par moments (surtout au début quand j'étais encore les yeux grands ouverts) pompeuse et envahissante.
A la toute fin, quand les lumières se sont rallumées (bien entendu juste avant le générique de fin) mes yeux aussi avaient fait la même chose, mais je me trouvais un peu... déplacé. Ahuri, ne méritant pas ma place là, ni bien sûr le droit d'émettre la moindre critiuqe ou remarque (j'ai quand même parlé de la musique, mais ça n'avait pas du tout dérangé Catherine, dont les yeux brillants me signifiaient combien elle avait  -beaucoup- aimé le film... Et moi comme un gros benêt, j'en ai manqué plus de la moitié.)

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à bicyclette

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RICARDO ET LA PEINTURE
de Barbet Schroeder

Celui-ci, c'est Hervé qui l'avait -avec une certaine insistance- suggéré, dès le départ, pour faire la paire avec le Wenders, et j'avoue que le projet ne m'enthousiasmait pas plus que ça : un peintre que je ne connaissais pas, filmé par un cinéaste qui ne m'était pas plus proche que ça... "Eh bien allons-y donc voir..." me suis-je dit.
Je n'en attendais rien, et j'en ai donc pris une claque d'autant plus phénoménale, à la hauteur de la dernière phrase prononcée par le réalisateur, Barbet Schroeder, avant qu'il ne disparaisse du champ : "CE SERAIT BIEN DE POUVOIR CONTINUER DANS CE BONHEUR TOUS LES JOURS..."
(Il me semble bien que le film a produit ce même effet euphorisant sur TOUS les spectateurs, d'après les discussions que j'ai pu saisir à la sortie de la salle).
Soit donc un peintre (d'origine argentine), Ricardo Cavallo, qui parle (beaucoup, avec un délicieux accent argentin) de peinture et de peintures  (de la sienne et de celle des autres), qu'on voit peindre, aussi (il réalise des images monumentales qu'il fractionne en centaines de carrés ou de rectangles juxtaposés, avec ou sans solution de continuité -terme qu'il me semble utiliser à contresens mais bon- .) Qu'on voit peindre, qu'on écoute parler, et qu'on regarde vivre aussi. Des choses simples : on marche, on discute, on mange, on se souvient. Les deux hommes (le peintre et le cinéaste) se connaissent depuis longtemps, sont amis de très longue date, et le film, donc, évoque autant le thème de l'amitié que celui de la peinture. (Est passée d'ailleurs fugitivement, dans le champ de ma mémore, l'aile tutélaire et amicale de l'ange bienveillant Alain Cavalier, surtout dans son tout dernier opus, le bien nomme L'AMITIÉ, justement).
On en apprend de belles. Hygiène de vie spartiate de celui qui s'est habitué à manger du riz à tous les repas, à dormir par terre et avec la fenêtre ouverte quelle que soit la saison. Goûts picturaux (notamment une admiration immodérée pour Velasquez, dont plusieurs tableaux seront commentés, notamment le -déjà connu mais néanmoins fascinant- LA FORGE DE VULCAIN.)
Cet homme pour qui la peinture -et l'acte de peindre- constituent la majeure partie de sa vie. Et qu'on ne se lasse pas d'écouter, médusés, émerveillés, enthousiastes (même sans être forcément aussi subjugués par ce qu'il peint). La peinture, entre vocation et religion.
Avec, en plus, vers la fin, une scène touchante, où il nous ouvre les portes de son "école de peinture" (gratuite) où il donne à des gamins la possibilité de peindre ("avec du bon matériel") et de représenter les animaux en plastique qu'ils auront choisis (leurs sujets). La séquence est particulièrement plaisante, d'autant plus qu'elle est montée en parallèle avec Ricardo en train de peindre, dans sa grotte (qu'on verra depuis le début jusqu'à la toute fin du film) mettant à plat, sur le même plan, les coups de pinceaux, les tracés, les à-plats, des tout petits et du grand (du papy). Une sorte d'universalité de la trace colorée qu'on pose et de la force qu'elle génère.
Sans oublier l'autre parallèle, cette fois induit délibérément par le réalisateur, entre le tableau en train de se faire et le film, lui aussi, en train d'être fait. Work in Progress. On voit les techniciens, la perche, le réalisateur qui passe -cavalièrement  hihi- dans le champ. on cherche le meilleur angle de prise de vues, on visionne des séquences, on filme le clap de début de séquence. On fait feu de tout bois, tout fait sens pour que naisse l'image juste "parfaite", celle qu'on a en tête et qu'on aimerait matérialiser de la manière la plus juste possible.
Vous aurez sans doute remarqué qu'il y a deux nombres avant le titre du film, car, eh oui, je l'ai vu deux fois, le lundi à 13h30 et le mardi à 18h. car j'étais frustré de m'être un peu laissé surprendre par le sommeil à la séance de 13h30, et je voulais être bien sûr d'avoir tout vu. J'avais en effet, je m'en suis rendu compte à la deuxième séance, zappé une séquence entière, celle chez le viticulteur / mécène, où il est question d'arbre, de tableau, de racines, et de fûts de chêne, justement. Tout est dans tout.
Oui, "ça serait bien de pouvoir continuer dans ce bonheur tous les jours..."
Top 10, pour le bel effet de surprise, et la totale jubilation.
Et Velasquez.

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le tableau à 360°

29 novembre 2023

péridurale

NOTRE CORPS
de Claire Simon

Celui-là n'est pas numéroté, car je suis parti avant la fin (j'ai dû voir une heure et demie sur les trois) à cause de ce que j'appellerai un concours malheureux de circonstances.
Déjà en cherchant la doc pour la copier / coller sur notre programmation du Mois du Doc, au lu du résumé et des critiques je m'étais dit que ça ne semblait pas vraiment un film "pour moi", dans mes cordes, mais bon c'était Claire Simon alors j'allais faire un effort... Dans une salle remplie de spectatrices attentives (eh oui j'étais le seul mec), j'ai rapidement eu la confirmation que je ne "tiendrais" pas les trois heures...
Au bout du troisième entretien médecin / patient, je me suis levé, j'ai salué mes voisines (j'étais assis entre Catherine et Dominique) j'ai pris mes cliques et mes claques et je suis sorti sur mes petites pattes d'oiseau.
C'est là que les ennuis ont commencé : plus de clés de voiture! nulle part, dans aucune poche, (même les poches "secrètes", maintenant j'ai l'habitude) je suis même sorti sur le parking jusqu'à ma voiture, qui était joyeusement -et simplement- fermée à clé, suis revenu dans le hall (désert). Que faire ? Le film duait trois heures, et tant qu'à faire, autant retourner dans la salle.
Regarder la suite du film, essayer de m'intéresser (ou peut-être réussir à m'endormir ?). Ah, on avait changé de créneau, on était à présent dans la FIV, et une infirmière expliquait à un sympathique papa, son précieux réceptacle à la main, comment procéder pour récupérer sa précieuse semence...
Mais bon, je pensais à ces fichues clés, qui étaient peut-être (sans doute) quelque part dans la salle (sinon la suite des événements promettait d'être affreusement compliquée -et contraignante- pour la personne (j'avais envisagé Catherine) à qui j'allais ensuite demander de m'aider...
J'ai ainsi regardé encore une heure de film (je l'avoue, vous vous en doutez, le coeur n'y était pas...
Jusqu'à ce que je décide de m'agenouiller devant mon fauteuil et de fouiller dessous.
Et elle y étaient! Elle étaient tombées de ma poche lorsque je m'étais vautré en position "chaise-longue" (on peut faire ça dans crtaines salles du bôô cinéma, la 11 et la 12, je crois...)
Je les ai donc rangées précieusement dans la poche de mon manteau, ai repris mes affaires, re-salué mes voisines (Dominique m'a juste glissé "Tu pars juste avant la péridurale..."), et suis sorti, joyeux et soulagé... (Et sans remords!)
(Pardon pardon, Claire S.)

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22 novembre 2023

une odeur de marée, de fleurs et de pisse

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PORTRAITS FANTÔMES
de Kleber Mendonça Filho

Troisième film de notre Mois du Doc. Lui a droit à six séances (heureusement que je veillais au grain pour les horaires : on avait bien les 6 séances prévues mais aucune ne correspondait avec celles précédemment communiquées par le programmateur, et annoncées par nous - à nos adhérents et au niveau national-, et donc on serait encore passé pour des charlots, mais, ouf! tout a été promptement rectifié par le directeur dès mon signalement).
Un documentaire, par un réalisateur dont on a programmé (et applaudi) tous les longs-métrages précédents (BACURAU, AQUARIUS, LES BRUITS DE RECIFE). Celui-ci est un documentaire centré sur Recife, sa ville, qu'il aime et dont il va nous parler en long en large et en travers (mais dont il nous a déjà longuement parlé à travers ses autres films).
Un document autobiographique et intime, en trois parties (les maisons (ses maisons) / les cinémas / les lieux de culte) avec, à travers des documents personnels du réalisateur (et sa voix-off), les souvenirs de cette ville qu'il aime tant. Et, pour accompagner ce montage d'images, beaucoup de musique brésilienne (je suis désolé de le redire, mais ce n'est pas vraiment -du tout- une musique faite pour mes noreilles, voilà, c'est comme ça c'est dit qu'y peux-je...) donc qui me fait parfois me rétracter comme un petit escargot tout au fond de sa coquille.
Peut-être aussi  n'avais-je pas tout à fait la tête à ça, mais, comme dirait Dominique, euh,  "j'ai un peu rêvassé"... (et un tout petit chouïa fermé l'oeil aussi...)
Heureusement, le film se clôt sur une séquence délicieuse (dans un taxi) qui sait vous réconcilier illico avec lui (le film), en instillant un peu d'humour (et / ou de fantastique, et donc de fiction) dans ce document jusque là un peu sage,et fait en sorte que vous en garderez un bon souvenir...

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20 novembre 2023

raoule, avec un e

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VOLEUSES
de Mélanie Laurent

Et hop! je rentabilise encore mon abonnement N*tflix : le soir suivant, un autre film. Re-canapé donc, pour, cette fois assister aux aventure d'un gang de filles (Mélanie Laurent, Adèle Exarchopoulos d'abord, rejointes par Manon Bresch) coachées par Marraine (Isabelle Adjani).
Et on change complètement d'univers : autant THE KILLER , vu la veille, était sombre froid et cynique, autant VOLEUSES est solaire, enjoué, déconneur. Le trio fonctionne d'enfer, et Adèle Exarchopoulos y est vraiment fabuleuse, une fabulosité de chaque instant, comme si elle avait encore plus lâché les fauves en elle que d'habitude. Un festival, un régal. D'autant plus qu'on a, pour assaisonner la sauce, côté mâles, Philippe Katerine (comme toujours aussi génialement idiot) en organisateur de casse et Félix Moati (toujours aussi mimi) en fournisseur d'armes.
C'est drôle, plein d'énergie, ça carbure à toute allure, ça envoie des vannes, ça chambre à tout bout de champ, et ça s'offre un épilogue ("quatre ans après...") qui fait se demander au spectateur "mais comment elle a fait ?", un épilogue tout plein de tendresse et de féminitude...
A voir absolument donc (si vous avez N*tflix hihi)
(Le film était numero un mondial des visionnages sur N*tflix la semaine de sa sortie)

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19 novembre 2023

silencieux (mais bavard)

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THE KILLER
de David Fincher

Bon, il y a eu un peu de battage sur tw*tter, et je me suis souvenu que j'avais toujours un abonnement à N*tflix, pour de pareilles occasions... J.'y suis donc allé.
Je l'ai regardé jusqu'au bout, assis sur mon canapé. Un polar, donc, divisé en chapitres, l'histoire d'un tueur à gages qui rate sa cible (chapitre 1) alors que pourtant tout était hyper bien préparé, et va en devenir une à son tour (chapitres suivants, où il va s'agir pour lui de dégommer tous ceux / celles qui veulent le zigouiller parce qu'il a failli. Tilda Swinton sera la dernière sur la liste, et elle racontera une histoire -le chasseur et l'ours- que je connaissais déjà hihi)
Le killer voyage beaucoup, à chaque fois sous un nouvel alias (ce mec a une collection de passeports hallucinante), prend l'avion, dort à l'hôtel, loue des voitures, (j'ai pensé à Isabelle Adjani dans MORTELLE RANDONNEE), fait son petit bizness de mort (il a une collection d'armes tout aussi hallucinante) avant de repartir vers de nouvelles aventures killeuses.
Il est interprété par  Michael Fassbender, qu'on a plaisir à retrouver (comme à chacun de ses films précédents, on sait que ça ne sera pas une partie de rigolade...).
C'est glacé, glacial, glaçant (et autres épithètes frigorifiantes à votre choix). Avec un discours intérieur (une voix off quoi) perpétuel, ressassant notamment son code de conduite (Respecte le plan / Anticipe, n'improvise pas / Ne fais confiance à personne /Demande-toi seulement : quel avantage j’en tire pour moi / Ne mène que le combat pour lequel on te paye -merci wikip*dia et Libé-). Par un mec qui se déguise en touriste allemand pour être sûr qu'on lui foute la paix. Et qui n'épargnera personne (bam bam! y en a un(e) qui clabote à chaque chapitre). Avant de retrouver sa chère et tendre pour prendre un bain de soleil sur sa chaise longue en République Dominicaine.
Un personnage assez déplaisant, mais, comme le précise David Fincher "La sympathie ne m'intéresse pas."

"Œuvre assez radicale, “The Killer” est au film de tueur à gages ce que “Jeanne Dielman” est à la figure de la femme au foyer : la lente et austère description d’un quotidien millimétré mais soudain perturbé par un grain de sable dans la machine, qui débouche sur un progressif et insupportable déraillement." (Les Inrocks)

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18 novembre 2023

calendrier des pompiers

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POUPOUPIDOU
de Gérard Hustache-Mathieu

Normal... Après avoir vu (sur les conseils de Dominique) POLAR PARK sur arte, (avec mon Guigui Gouix d'amour à moi que j'aime (encore un qui fait partie de mon HCV (harem cinématographique virtuel, lol), j'ai éprouvé l'envie de revoir POUPOUPIDOU, du même réalisateur, dont la série est une version étendue (avec des points communs et des différences.
Le plus sympathique, c'est de voir les deux héros (Jean-Paul Rouve et, donc, Guillaume Gouix) avec 12 années de plus au compteur (G.G en avait donc 28 à l'époque) sans qu'ils n'apparaissent trop trop changés.
Le pitch est toujours le même : un écrivain en panne d'inspiration débarque à Mouthe, un crime est commis, il va mener l'enquête, et essayer de commencer un nouveau roman. Bon, après, ça change : Rouve est toujours écrivain, Gouix toujours flix (mais il a pris du galon entre temps... Le film originel traitait d'une unique victime, qui, dans la série, se trouve être la deuxième d'une série (car serial-killer il y a aura...) On retrouve, en commun, Olivier Rabourdin qui, lui, change carrément de personnage : il était flic, le voilà à présent moine...
On retrouve aussi, en commun, (mais c'est moins important hihi) Bobby le chien empaillé avec un bandana jaune autour du cou...
L'intrigue change, prend de l'ampleur, des personnages nouveaux apparaîssent, et il est plaisant de constater que quelques scènes sont reprises quasiment à l'identique d'une version à l'autre...
Une seule petite déception : ne figure plus la scène dite "du calendrier des pompiers de Mouthe" (calendrier qu'on voit -private joke - affiché au mur chez l'ami de G.G) ni la jolie scène à QV (les deux scènes sont quand même très très courtes, hein... Il y a douze ans, je devais sans doute moins avoir l'occasion d'en voir, hihi).
Simplement on peut remarquer dans cette nouvelle version "longue" le soin apporté à la mise en scène (et les clins d'oeil récurrents au corps masculin, qui ne pouvaient pas me laisser indifférent, n'est-ce pas).
Dans la première version c'est Sophie Quinton (une actrice magnifique) qui jouait le rôle de la fausse Maryline, que le réalisateur faisait revivre vie ses carnets, tandis que dans POLAR PARK c'est India Hair (une autre actrice magnifique, mais dans un autre registre) qui tient la dragée haute à notre ami écrivain...

POUPOUPIDOU était un très bel essai (qu'hélas peu de gens ont vu à sa sortie, me semble-t-il) que POLAR PARK transforme (transcende) d'une fort agréable façon...
Et Guillaume G. est vraiment vraiment mimi. (mais j'aime bien aussi son copain, le légiste, et aussi son adjoint barbu qui chante... -dans POLAR PARK!)

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