girl meets boy x2
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HOW TO SAVE A DEAD FRIEND
de Marusya Syroechkovskaya
Marusya aimait Kimi. Kimi aimait Marusya. Ils se sont aimés, se le sont dit, montré, ils se sont filmés l'un l'autre. Et puis Kimi est mort. Le film commence d'ailleurs le jour de son enterrement. Il raconte leur(s) histoire(s), sous forme de patchwork, de montage d'archives, de Je me souviens (de majeunesse en URSS) bordélique et joyeux. Et musical. Avec une prédilection pour le groupe Joy Division (dont le leader s'est suicidé), et plus précisément le morceau Love will tear us apart (oh oh ça m'a rappelé des choses, j'avais le maxi 45 en "disque noir").
Le film est un monument funéraire en l'honneur de Kimi. ("Kimi dans tous ses états"). En souvenir de leur histoire. Une façon de garder des traces. Même si pas mal de moments évoqués sont "difficiles". Il se refermera comme il a commencé, avec le couvercle du cercueil qu'on visse. Et, paradoxalement, le sentiment d'un certain apaisement.
L'affiche est superbe.
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FIFI
de Jeanne Aslan et Paul Saintillan
Quelques jours après, j'ai revu FIFI, qui, pour je ne sais quelle raison, nous parvenait alors seulement dans le bôô cinéma. J'ai trouvé le film toujours aussi charmant (par la grâce de ses deux interprètes). J'ai trouvé que les réalisateurs chargeaient toujours un peu la barque dans la description de la famille de Fifi (et je n'ai toujours pas reconnu François Négret dans le rôle du beau-père), et je me suis redit que j'aimais vraiment beaucoup la description de cette relation entre une gamine de 15 ans et un jeune homme d'à peine un peu plus (mais à cet âge-là ça fait une énorme différence). Et que, peut-être, Fifi regarde Stéphane de la même façon que Marusya regardait Kimi...