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lieux communs (et autres fadaises)
12 août 2023

girl meets boy x2

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HOW TO SAVE A DEAD FRIEND
de Marusya Syroechkovskaya

Marusya aimait Kimi. Kimi aimait Marusya. Ils se sont aimés, se le sont dit, montré, ils se sont filmés l'un l'autre. Et puis Kimi est mort. Le film commence d'ailleurs le jour de son enterrement. Il raconte leur(s) histoire(s), sous forme de patchwork, de montage d'archives, de Je me souviens (de majeunesse en URSS) bordélique et joyeux. Et musical. Avec une prédilection pour le groupe Joy Division (dont le leader s'est suicidé), et plus précisément le morceau Love will tear us apart  (oh oh ça m'a rappelé des choses, j'avais le maxi 45 en "disque noir").

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Le film est un monument funéraire en l'honneur de Kimi. ("Kimi dans tous ses états"). En souvenir de leur histoire. Une façon de garder des traces. Même si pas mal de moments évoqués sont "difficiles". Il  se refermera comme il a commencé, avec le couvercle du cercueil qu'on visse. Et, paradoxalement, le sentiment d'un certain apaisement.
L'affiche est superbe.

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FIFI
de Jeanne Aslan et Paul Saintillan

Quelques jours après, j'ai revu FIFI, qui, pour je ne sais quelle raison, nous parvenait alors seulement dans le bôô cinéma. J'ai trouvé le film toujours aussi charmant (par la grâce de ses deux interprètes). J'ai trouvé que les réalisateurs chargeaient toujours un peu la barque dans la description de la famille de Fifi (et je n'ai toujours pas reconnu François Négret dans le rôle du beau-père), et je me suis redit que j'aimais vraiment beaucoup la description de cette relation entre une gamine de 15 ans et un jeune homme d'à peine un peu plus (mais à cet âge-là ça fait une énorme différence). Et que, peut-être, Fifi regarde Stéphane de la même façon que Marusya regardait Kimi...

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9 août 2023

böreks (tout chauds)

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LES HERBES SECHES
de Nuri Bilge Ceylan

Enfin je l'ai vu! Ca n'a pas été simple mais j'ai réussi (dans le cinéma où on paye 7,50€ pour le ticket, mais où c'est écrit 5,50 sur ce même ticket...)
Le film commence par un plan sublime.
Déjà, on est dans de bonnes dispositions pour les presque 200 minutes qui vont suivre. On assiste à l'arrivée de Samet, jeune prof (d'arts plastiques), dans le collège où il travaille, à son retour de vacances plus exactement. Où il retrouve ses collègues, ses élèves, dans les conditions de vie un peu spartiates, hivernales, de son établissement.
Le réalisateur nous invite dans la première partie de son récit (qu'on pourrait nommer Les risques du métier) autour de Samet et de Kenan, son colocataire. Avec l'entrée en scène de Nuray, elle aussi enseignante, qui va mettre un certain temps à intervenir, -prendre sa place- dans le récit (on se demande pendant un certain temps pourquoi elle a obtenu le prix d'interprétation féminine à Cannes 2023, ensuite on comprend), pour une seconde partie qu'on pourrait nommer Jules et Jim (ou Sérénade à trois, c'est selon).
Comme souvent chez Nuri Bilge Ceylan, on alterne les scènes d'extérieur(s) (des plans d'ensemble qui en général me ravissent) et des scènes d'intérieurs, beaucoup plus longues, où les personnages parlent, parlent, parlent, beaucoup le plus souvent).
La première partie du film peut paraître un peu "anecdotique" a priori (des histoires d'enseignants, quoi, et j'ai pensé à ce très beau film turc, ANATOLIA, qui se passe aussi dans un établissement scolaire, en Anatolie, et en hiver), mais prendra un retentissement particulier lors de l'"épilogue", tandis que le vrai coeur battant des Herbes Sèches se révèle dans la longue (et magnifique) histoire qui va se nouer  entre Samet, Nuray, et Kenan. Avec un sens de la progression dramatique sidérant. Où chaque scène surpasse, surmonte, celle qui l'a précédée. Pendant l'avant-dernière scène, j'ai eu dans la tête le mot stratosphérique. Oui, la mise en scène de NBC y atteint, pour moi,  des sommets.
La fin c'est du Tchekhov pur jus (c'est pour ça que j'aime autant ça). S, K et N. Qui aime qui, qui attend quoi, qui est jaloux de qui, qui espère quoi. De longues séquences dialoguées, d'abord à deux, où on parle de beaucoup de choses (parfois même, souvent, ça philosophe dur...) sans aborder frontalement le vrai pourquoi de l'échange, puis, finalement à trois, une visite tardive à domicile où on n'est plus sûr(e) de rien...
Avec un épilogue qui vient enrubanner tout ça avec une certaine élégance -un certain aplomb-  (et beaucoup -trop ?- d'intelligence.)
Top 10

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5 août 2023

double programme "dispositif"(s)

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UNE NUIT
d'Alex Lutz

Il avait été annoncé, puis déprogrammé, et finalement le revoilà, sorti des limbes. Karin  Viard et Alex Lutz, une nuit, dans un film d'Alex Lutz, et voilà. Le programme est simple, et la promesse tenue. Un homme et une femme, une nuit, un film. (J'ai pensé à ces films "de nuit" que j'aime : NUIT D'ÉTÉ EN VILLE, de Michel Deville, TOUTE UNE NUIT, de Chantal Akerman, EXTERIEUR, NUIT de Jacques Bral). Une femme et un homme se rencontrent dans le métro, s'engueulent, puis baisent dans une cabine de photomaton, (ça, c'est fait), avant de continuer la nuit ensemble, une nuit urbaine, affectueuse, déambulatoire, complice, qui prendra fin au matin sur la passerelle Simone de Beauvoir à Paris (un lieu que j'aime bien). Avec un petit twist de dernière(s) minute(s) que j'avais un peu vu venir (pressenti, disons). Deux interprètes au diapason pour un film tendre et discret.

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LES FILLES D'OLFA
de Kaouther Ben Hania

Vu juste après, un film étonnant par la forme, un documentaire sur une mère tunisienne de quatre filles dont les deux aînées "ont été mangées par le loup" nous dit-elle (Sont parties en Syrie rejoindre les djihadistes). La réalisatrice commence un tournage avec la mère, (la "vraie" Olfa) et ses deux plus jeunes filles, mais aussi deux actrices engagées pour jouer les rôles des deux filles manquantes, et une autre qui va doubler Olfa pour certaines scènes. Et un unique acteur pour jouer tous les rôles masculins. Un documentaire fort, touchant, un beau film de femme(s), très réussi dans sa forme et dans son propos (documentaire scénarisé / scénario documentarisé). Brillant.
Le film, en compétition officielle à Cannes 2023, a remporté le Prix de la Citoyenneté, le prix L'Oeil d'or du meilleur documentaire, le Prix de la 8ème semaine du cinéma Positif, ainsi que la mention spéciale du 27 ème Prix François Chalais.

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2 août 2023

aïe

Sophie Fillières est morte à 58 ans le 31 juillet.
Elle a réalisé des films dont j'aimais beaucoup, à chaque l'interprète principale :

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films qu'on pourrait qualifier de "comédies décalées"
C'était aussi la soeur de la divine Hélène Fillières, hélas un peu disparue des radars...

31 juillet 2023

hémérocalles, cosmos et soucis

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MASTER GARDENER
de Paul Schrader

J'avais bien aimé son CARD COUNTER.
Je me suis laissé tenter par celui-là sur deux noms au générique : Joël Edgerton (que je tiens en haute estime depuis la toute première fois àù je l'ai vu à l'écran, dans MIDNIGHT SPECIAL, en 2016) et Sigourney Weaver (que j'ai eu énormément de plaisir à (re)voir). Elle , ici, c'est la patronne, et lui c'est son jardinier (en chef). Et ça rigole pas, elle mène son monde à la baguette, mais ça tourne bien, et ça jardine dur (j'ai bien aimé le jardinier commence le film en parlant des hémérocalles et des cosmos, qui sont deux fleurs que j'adore) et tout roule, donc. Quand un beau matin, en buvant le café sur sa terrasse, la boss demande à son employé une faveur : celle d'engager sa petite nièce (la fille de la fille de sa soeur) comme apprentie dans le bôô jardin. Et c'est bien sûr là que les ennuis vont commencer (ou plutôt que les choses vont changer). Dès que la jeune femme, Maya, débarque dans le jardin.
Le film commence excellemment, on en apprend vite un peu plus sur Narvel (le jardinier), puis sur sa relation avec Mrs Haverill (la patronne) et idem pour la jeune Maya. Personne n'est vraiment tout à fait ce qu'on a pu en penser au départ. Et c'est ça qui est bien...
On découvre le passé de Narvel, on rencontre son agent de probation,puis le "petit copain" de Maya, par qui la catastrophe va arriver, et le réalisateur construit amoureusement son film comme un jardin à l'anglaise, plante ses graines, les regarde pousser, plante après plante, bosquet après bosquet, nous laissant gamberger un certain temps à le regarder travailler avant de pouvoir en deviner (percevoir) le dessin général. Ca a l'air naturel, à la va-comme-j'te-pousse, mais tout ça est en réalité méticuleusement agencé. Impressionnant. On est chez Paul Schrader, tout de même, scénariste et réalisateur plutôt austère et moral(iste).
Ce qui est frappant (je l'ai constaté après coup), c'est que le film ne génère pas le moindre affect, la moindre empathie (je suis resté l'oeil sec comme un vieux crocodile empaillé), alors que pourtant tout ça se regarde avec grand plaisir.
Et c'est dommage que la fin soit tout de même un peu gnangnan, convenue,  ronronnante, sans âme quasi (inexcusable presque). Du youp la boum chez Schrader ? On a du mal à y croire...
Et même de l'humour! J'ai adoré la réplique "Vous pouvez me tirer dessus, je le mérite... mais vous devez d'abord enlever le cran de sécurité, et en plus il n'est pas chargé..."

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30 juillet 2023

allez-y poussez poussez

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BEAU JOUEUR
de Delphine Gleize

Les hasards du zapping on fait que, en arrivant (depuis mon canap') sur la chaine de L'Equipe, j'apprends qu'y sera diffusé à 21h le film en question (que je connaissais de nom, puisque je l'avais mis dans ma short list pour le Mois du Doc en 2019, en sachant qu'il n'avait pas la moindre chance...). Après avoir un peu fouiné sur allocinoche, je ne peux m'empêcher de vous recopier la critique de Téléramuche mentionnée : "Un remarquable film au féminin singulier sur le masculin pluriel."
Oui, c'est exactement ça : la réalisatrice fait le portrait "de l'intérieur" d'une équipe de rugby, celle de l'Aviron Bayonnais Rugby (déjà, drôle de nom pour une équipe de rugby, non ?), entrée au Top 14 en 2016, et ayant aligné un nombre conséquent de défaites au cour de la saison. Ce qui est intéressant, c'est qu'elle (la réalisatrice) s'intéresse au rugby un peu à ma manière : surtout ce qui se passe hors du terrain. Et elle tient cette position jusqu'au bout : on ne verra aucune scène de match sur le terrain. juste les remplaçants et l'entraîneur assis au bord. Mais on verra tout le reste (enfin presque tout le reste, pas de joyeuses scènes de douches hélas comme je l'avais espéré). Un doc sur les hommes plutôt que sur les matches. A l'entraînement surtout. Dans les vestiaires. Et au quotidien aussi, dans ce qu'on pourrait nommer "l'intimité".
Le film dure 1h45, et c'est un poil (de rugbyman, car la majorité de ces gaillards sont justement très pileux) trop longuet. (C'est un peu ce que je reproche à pas mal de films vus ces derniers temps, d'ailleurs). Si Rimbaud n'avait pas déjà pris le titre, Une saison en enfer aurait tout à fait convenu, tant la succession de déculottées prises par l'équipe est impressionnante (si on ne voit pas les matches, on voit par contre les scores, qui le sont tout autant -impressionnants-). Le film est sans doute un peu répétitif : score calamiteux, abattement, discours du coach, remontée de bretelles, bonnes résolutions, entraînement, re-score calamiteux, re-abattement etc.
La douce voix-off de la réalisatrice nous laisse espérer, au début, un conte de fées, avec victoire éclatante, sunlights, équipe en liesse, numéro un du Top 14, trompettes, embrassades... Plus modestement, ils gagneront un match, et la caméra s'arrêtera pudiquement juste avant le dernier match de le saison, contre un des oges, justement dudit Top 14...

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j'avais tenté de faire des photos depuis mon canap', mais il s'est avéré que la plupart des moments intéressants figuraient dans la bande-annonce, alors autant faire des captures d'écran...

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... mimi, non ? (je vous avais bien dit qu'ils étaient pileux...)

29 juillet 2023

k.6

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OPPENHEIMER
de Christopher Nolan

Vu avec Emma un dimanche matin, à 10h30, dans le bôô cinéma. Je pensais qu'on serait seuls dans la salle, mais non, on était une douzaine (une "vraie séance", donc).
Je connaissais mal l'histoire du bonhomme en question (juste que c'était le "père de la bombe") et je suis beaucoup mieux renseigné en sortant. Un film diidactique en grande pompe (en grande bombe aussi), pyrotechnique, hollywoodien, manipulateur sans doute, mais je suis bon public et je reste bouche bée (mais bon vers la fin je commence à trouver ça un peu longuet, trois heures décidément c'est trop) Du grand spectacle, avec des grands numéros d'acteurs (Cilian Murphy dans le rôle-titre, Matt Damon -que j'ai confondu avec Leonardo di Caprio pendant tout le film!- en rampouille, Robert Downey Jr spoil! en méchant d'anthologie, dont la rancoeur macère pendant des lustres, Benny Safdie en physicien russisant, mais on verra aussi passer Kenneth Brannagh, Casey Affleck, Matthew Modine, avec, d'un bout à l'autre du film, la présence d'Albert Einstein! (incarné par Tom Conti), une distribution, donc, majoritairement "à couilles", mais ça canonne, c'est de l'artillerie lourde!).
En plus de la fameuse bombe,(qui prendra un certain temps à être imaginée,  conçue,  fabriquée, expérimentée, il sera surtout question en parallèle d'un procès (qui ne veut pas s'appeler procès) pour décider si Oppenheimer était ou non un espion à la solde des russes, double procès, d'ailleurs, l'un en couleurs et l'autre en noir et blanc (mais on finira par comprendre le pourquoi de cette dichotomie...).
Une grosse machine, donc, qui plus est superbement emballée visuellement (pas mal de zigouigouis lumineux et autres interférences pour représenter la fission nucléaire) donc l'objectif est atteint. J'ai été fasciné comme un gamin qui monte pour la première sur une attraction foraine très réussie.

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27 juillet 2023

histoires d'o

(je vais voir trop de films, ou bien je n'écris pas assez, en tout cas j'ai un sacré retard...)

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IL BOEMO
de Petr Vaclav

C'est parce qu'Hervé et Zabetta l'avaient évoqué en réunion de programmation (alors que je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait) que je suis allé le voir au Victor Hugo (un bus pour deux films!)
Josef Myslivecek. Je n'avais jamais entendu le nom de ce compositeur du XVIIIème, aujourd'hui bien oublié, que Mozart, pourtant, révérait (leur rencontre est une des belles scènes du film...). L'essentiel du film se passe à Venise, et on sait, dès le début, dès la première scène, que tout ça ne va pas très bien finir. Le musicien porte un masque, pour cacher son visage ravagé (il n'a plus de nez). Il n'est plus non plus en odeur de sainteté à la Cour...
Le réalisateur nous raconte sa carrière, sa popularité grandissante au fil des femmes qui le prendront comme protégé (et comme amant aussi, bien sûr). Myslivecek et autant compositeur doué qu'homme à femmes. Et donc, bien sûr après l'envol la chute.
Un film en costumes et en décors d'époque (J'ai pensé aux LIAISONS DANGEREUSES, le très beau film de Stephen Frears, il y est aussi question de lettres et de duplicité). Le film estbien construit, impeccablement réalisé,  annoté (on a, à chaque chapitre, les lieux et les dates) mais bon un peu longuet tout de même.

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LIMBO
de Soi Cheang

Je n'avais qu'une poignée de minutes pour changer de salle (et passer au toilettes!) et changer aussi complètement d'univers. Passer de Venise, des perruques, des froufrous, des musiquettes joliettes sur instruments d'époque, à Hong-Kong et ses bas-fonds, en noir et blanc -splendide- sous la pluie, à la recherche d'un sérial-killer qui tue des femmes et leur coupe la main gauche "avec un instrument émoussé". Deux flics mènent l'enquête, dissemblables, un vieux briscard et un débutant plein d'illusions (oui, on a déjà vu ça mais on sait que ça fonctionne...) et vont utiliser une jeune femme comme appât (qui n'est pas n'importe quelle jeune femme, d'ailleurs, le scénario en a rajouté une louche, vous comprendrez à la fin). Là aussi j'ai trouvé ça un peu longuet (le récit est un peu complexe -confus-), surtout pendant l'affrontement final qui dure des plombes, sous une pluie insensée -mais tellement cinégénique-, qui s'arrêtera d'ailleurs pile-poil quand le problème sera résolu. Mais on ne peut que s'incliner, le noir et blanc est vraiment sublime.
Je ne connaissais pas non plus le film (ni le réalisateur) une semaine avant : c'est juste la bande-annonce qui avait sû immédiatement m'appâter... Bon c'est (très) impressionnant mais quand même un tout petit peu décevant, au bout du compte...
(J'ai pensé, bien sûr, à SEVEN, tout autant qu'à MEMORIES OF MURDER, mais aussi, plus lointainement -le noir et blanc et les ordures- à IL EST DIFFICILE D'ÊTRE UN DIEU).

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24 juillet 2023

pourquoi pas ?

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PASSAGES
d'Ira Sachs

Bon finalement, il était bien VO (j'avais provoqué un échange de méls en m'inquiétant auprès du directeur du bôô cinéma que le film soit annoncé 6 fois en VF...).
Une remarque préalable, à propos d'un truc qui dessert vraiment le film (et qui ne lui permettra sans doute pas de très bien vieillir) et qui m'a beaucoup gêné : pourquoi sont-ils (et surtout le héros, interprété par l'impérial Franz Rogowski) vêtus d'une manière aussi grotesque ? (J'ai écrit sur mon carnet, à tâtons dans le noir, pendant la projection, "des tenues de pétasses fashionistas du Marais", pour être sûr de ne pas l'oublier, et c'est hélas à peu près tout ce qui me reste(ra) du film...)
Un réalisateur assez désagréable (Franz R.) marié à un imprimeur (Ben Whishaw, que je ne connaissais jusque là que de nom), va, un soir, dans un club, danser avec une jeune fille rencontrée au bar, "parce que son mari ne veut pas danser avec lui...". Et passer la nuit avec elle. Et finir par s'installer chez elle. Et mal vivre le fait que son mari a trouvé un nouvel amant. Et tenter du coup de le reconquérir. pour lui annoncer que la jeune fille est enceinte de lui.
Le récit d'un triangle amoureux (où c'est surtout l'un des trois -le réalisateur- qui fait évoluer les choses, très égoïstement, au fil de son envie. En fait il voudrait tout. mais, à trois, hein, c'est difficile, il y en a forcément un(e) qui se retrouve tout seul à un moment donné). Un triangle amoureux dans un paris fantasmé par le réalisateur américain qu'on a déjà multi-programmé (et le petit diable rouge sur mon épaule me souffle "et qu'on a connu plus inspiré...")

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(le fameux crop-top à dragons qui déclencha mon ire...)

en regardant les photos du film, je ne peux que constater que Rogowski est magnifique, mais que ses deux partenaires (Adèle Exarchopoulos et Ben Wishaw) le sont tout autant... Le film est cruel, parce qu'il ne fait que suivre son personnage central, et aurait pu aussi bien s'intituler Les Liaisons Dangereuses, (plutôt que Sérénade à trois...)
M'en resteront une scène de repas mémorable avec les futurs ex-beaux parents, et deux longues scènes de sexe "symétriques", la première avec Franz et Adèle (lui dessus, elle dessous), la seconde avec Ben et Franz où, cette fois c'est franz qui est dessous et Ben qui est dessus...)

23 juillet 2023

fantômette

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L'ÎLE ROUGE
de Robert Campillo

Oups! heureusement que Catherine m'en a reparlé, sinon il passait à l'as. (Si on ne note pas tout de suite, on risque d'oublier...). Robin Campillo évoque le souvenir de son enfance à Madagascar, dans le milieu clos et préservé (pour quelques temps encore) d'une base de l'armée française, dans les années 70.
Il y est un garçon "sensible" (il est fasciné par les aventures de Fantômette...), avec des parents de cinéma idéaux (maman c'est Nadia Tereszkiewicz, et papa Quim Gutiérrez).

(là je l'ai une nouvelle fois laissé en plan, si je ne reprends pas tout de suite il sera définitivement trop tard)
Un film en deux parties, et, du coup, un peu déséquilibré. La vie à la base, à travers le regard de l'enfant, la vie de famille, le petit monde fermé des colons, la vie nocturne et /ou imaginaire (les aventures de Fantômette), tout ça j'aime beaucoup, et soudain le regard se décale, se décentre,  l'enfant "disparaît", laissant place à la jeunesse malgache révoltée.C'est un autre film. et ça m'intéresse moins.

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(j'aime beaucoup Sophie Guillemin, et j'aime beaucoup aussi David Serero, qui joue son mari...)

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 Je me souviendrai surtout d'une scène, celle de la "soirée dansante", où les couples permutent (comme au quadrille, "échangez vos cavalières...") où se jouent beaucoup plus de choses que ce qui se passe en apparence...
Je suis un peu confus de livrer un post aussi riquiqui pour un film qui méritait amplement mieux. oui, confus.

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