jaune comme le poison
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UN COUP DE MAÎTRE
de Rémi Bezançon
Je suis allé jusqu'à Lure pour le voir. le programmateur nous l'avait annoncé en sortie nationale puis pfiouh! le film avait soudain (à la date dite) disparu des radars, et disparu dans les limbes sans qu'on ne l'en vît jamais ressortir...Pourtant, un film starring Vincent Macaigne et Bouli Lanners, vous l'imaginez bien, ça ne pouvait que me faire saliver... Il s'agit du remake d'un film argentin qu'on avait failli projeter dans notre semaine du ciné latino (mais qui était , lui aussi, tombé dans les abysses des films non programmés).
Donc, on le sait via l'affiche, il s'agit d'une histoire de peinture. De peinture et d'amitié. Entre un peintre (Bouli) et un galeriste (Vincent). Deux vieux amis très très amis depuis longtemps. mais ces derniers temps ça ne va plus très bien pour le peintre (en manque d'inspiration) et pour le galeriste (dont la dernière exposition, celle des oeuvres de son pote, a été un flop retentissant : zéro toile vendue!).
Le duo Macaigne / Lanners fonctionne à merveille. Même si le film met un peu de temps à démarrer, une fois qu'il est lancé, ça va devenir une véritable locomotive à jubilation. d'autant plus qu'on a (que j'ai) le plaisir d'y voir débarquer, en plus du duo susnommé, le jeûnot Bastien Ughetto, en apprenti transi d'admiration devant le "maître" Bouli (c'est comme ça qu'il l'appelle, d'ailleurs, "maître", ça m'a fait rire). C'est un comédien que j'aime beaucoup (d'enfant dans DANS LA MAISON jusqu'à un premier rôle de jeune adulte dans HABIB, LA GRANDE AVENTURE, en passant par une double casquette d'acteur et réalisateur dans la série L'EFFONDREMENT -où il gère avec maestria une scène très impressionnante dans un EHPAD-).
Mais bon c'est surtout les deux cocos qui font le numéro. Et à partir de la scène du cimetière, je me suis régalé sans arrière-pensée, avec plein de moments savoureux (le café : boira-t-y ou boira-t-y pas ?, la prison, etc.) des situations qui ne le sont pas moins, des dialogues affutés... Oui, les deux lascars rayonnent dans le film, et s'en donnent -visiblement- à coeur joie, et Rémi Bezançon, encore une fois fait le job (et j'adore vraiment le bob de Bouli Lanners...)
ps : ce n'est pas très objectif, je sais mais je ne pouvais pas ne pas mettre dans le top 10 de l'année un film avec mes deux chéris-chéris, voilà (midinet un jour...)