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lieux communs (et autres fadaises)
23 février 2023

le jour des cendres

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L'ASTRONAUTE
de Nicolas Giraud

Je pensais que je ne connaissais pas du tout Nicolas Giraud, je l'avais pourtant vu, il y a quelques années, acteur, dans le ANTON TCHEKHOV 1890 de René Féret, où il jouait, d'ailleurs, le rôle-titre.
J'ai découvert ce film grâce à sa bande-annonce et sa distribution (Matthieu Kassowitz, Hélène Vincent, Bruno Lochet, Hippolyte Girardot... avec les participations de Feodor Atkine et Jérémie Rénier...) aussi alléchante que délicieusement improbable (un mec veut construire une fusée ? Et sa grand-mère va l'aider ??) et, comme il était programmé en sortie nationale, et en film A, (un jour je vous expliquerai promis...) j'y suis allé dès la première séance (ici, pendant les vacances on ne programme pas de film "normal" à la première séance censée être uniquement "grand public" = merdouillasse, d'ailleur ça marche puisque le parking était presque plein) Bonne nouvelle : le film était programmé à la 1 (la plus petite salle), et nous y étions 5... le gage, finalement,  d'un certain "entre soi" cinéphile...
Dans la toute première scène, il est plutôt joli, ce Nicolas Giraud, il a une jolie barbe et un joli bonnet, et il se ressource contre un arbre... Du film je ne savais -presque- rien. J'avais (quelle erreur) juste lu une critique, celle de Libé, parfaitement méprisante, comme de plus en plus souvent  (et pourtant pas signée par l'habituellement condescendante Sandra O., qui bénéficie avec une belle régularité de ma machine à gifles), où le signataire s'est surtout crispé (arc-bouté devrais-je dire) sur les placements de produits (j'ai vérifié au générique, il y en a), dont certains, il faut le reconnaître sont un peu voyants. Mais bon à part ça, moi qui suis bon public, j'ai bonpubliqué à fond. D'autant plus que je m'y attendais pas. Cette histoire de rêve de gosse, d'envie d'espace, de rapport au papa, et même au papa du papa (avec finale dans l'espace comme le Capitaine Haddock, oui oui) ne pouvait pas me laisser indifférent. Et je ne le suis donc pas resté du tout. Larmichettes, oui oui, et plutôt deux fois qu'une!
D'autant plus que dans ce film, personne n'est méchant. C'est parfaitement irréaliste, mais ça fait un bien fou. Même les gros durs du GIGN tout testostéronés, qui débarquent juste un tout petit peu trop tard à la fin, ben ils s'arrêtent, ils regardent, ils se taisent, et, comme moi, ils écrasent une larmichette.
Oui j'ai pleuré (mais c'était un peu fait pour hein), la musique est signée SUPERPOZE et c'est joliment électronique, et, voilà, un film comme ça CA FAIT DU BIEN malgré (ou, justement à cause de) ses maladresses.

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22 février 2023

beau programme

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INTERDIT AUX CHIENS ET AUX ITALIENS
d'Alain Ughetto

J'étais resté sur le beau souvenir du dernier film vu la veille (SOUS LES FIGUES) et voilà que je démarre cette séance bisontine par un film qui m'émeut tout autant, même si dans un style complètement différent. Un film d'animation (primé à Annecy), où le réalisateur raconte l'histoire de sa famille -italienne- en utilisant une animation raffinée de pâte à modeler (j'ai pensé à MA VIE DE COURGETTE) où il a, de plus, l'intelligence (la malice) de rappeler, régulièrement, qu'il s'agit d'animation, en intervenant dans le récit (sa voix) et dans les images (sa main), remettant ainsi les choses "à l'échelle". La famille Ughetto, la voix d'Ariane Ascaride, la musique de Nicola Piovani, tout est fait pour notre bonheur de spectateur...

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022
LE RETOUR DES HIRONDELLES
de Li Ruijun

J'aurais pu le chroniquer juste en deux mots : "Désespérément beau". Un film chinois (comme pour le film russe du GNCR : on sait déjà qu'on n'est pas chez les bisounours et que les personnages vont prendre cher) au début duquel on marie deux êtres dont personne ne veut (au sein de leurs familles respectives) : une jeune femme incontinente et un jeune homme dernier de sa fratrie. Ouf bon débarras! semblent se dire les deux familles de nos tourtereaux. Qui vont s'apprivoiser mutuellement pour nous raconter une belle histoire d'amour. D'amour, de travail et de misère. Il s'installent comme paysans ("paysans très pauvres" comme il est précisé dans les dialogues plus tard) et travaillent comme des malades. Pour une misère, qui leur permet juste de vivre.
Et j'ai trouvé ça aussi beau et bouleversant que le film vu juste avant. J'ai même pensé aux MOISSONS DU CIEL...
C'est l'attention portée à la nature et au passage des saisons. Mais ce n'est pas seulement de la belle image. C'est comme si, après les cadrages (et re-cadrages) serrés du début du film, ce simulacre de mariage tristounet, le récit, en même temps que les sentiments de ses deux personnages principaux, prenait de l'ampleur, du souffle, de l'espace. Même si la réalité -de plus en plus oppressante- ne manque pas une occasion de se manifester et de remettre les pendules à l'heure. Avec des scènes d'une beauté à couper le souffle, réalisées parfois avec trois fois rien (la couveuse à poussins) mais retrouvant du coup la magie primordiale du cinéma.
Sans oublier la présence d'un âne (on ne peut pas ne pas penser à EO) qui accompagnera le couple jusqu'au bout...

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21 février 2023

cueillette

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SOUS LES FIGUES
de Erige Sehiri

Oh le beau beau beau film... Une journée en Tunisie, du lever du soleil jusqu'à son coucher.Une journée de travail, plus précisément une journée de cueillette. Cueillette de figues. Fruits délicats qu'il faut cueillir juste à maturité, et  manipuler avec précautions. Cueilleurs et cueilleuses (cueilleuses surtout) de tous âges, emmenés au boulot dès le lever du jour entassé(e)s à l'arrière d'une camionnette déglinguée, sauf une qui a le privilège de s'assoir à l'avant, à côté du "chef" un jeune coq en bermuda qui est propriétaire de l'exploitation (de figuiers), et exploite -justement- celles/ceux qui cueillent, en les payant trois fois rien.
Un film délicat et fragile (et parfumé) comme les fruits qui y sont cueillis.  Il y a des mamans, des mamies, et, bien sûr, des fifilles, des demoiselles. Et comme il y a aussi des jeunes gens, on aura droit, dès les premières scènes, à des regards en coin, des cils de gazelle,des manoeuvres d'approche, des empourprements... Une journée, une simple journée comme les autres ou chacun.e gère ses problèmes, en parle ou pas, une journée vécue ensemble,  par tous ces personnages, qui partagent un moment avec le spectateur. Amitiés, inimitiés, histoires de coeur, de gros sous, rivalités, espoirs, déceptions, tout ça brodé avec délicatesse comme sur la nappe qu'on étendrait au sol pour y pique-niquer... Sous une lumière d'une extrême douceur. la réalisatrice filme ses personnages (des femmes en majorité) avec les mêmes précautions qu celles avec lesquelles elles manipulent les fruits. C'est un film "de filles", un film au féminin plutôt. Les hommes n'y sont, finalement, qu'accessoires (coqs et coquelets paradant au milieu de l'enclos d'une basse-cour).
Un grand plaisir de cinéma, un film qui fait du bien.

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20 février 2023

M.D

Michel Deville est mort le 16 février, il avait 91 ans.

Juste un petit top 10, comme ça, de ses films qui m'ont le plus touché, entre 1978 à 2002 (j'avais vraiment beaucoup beaucoup aimé son -avant- dernier film). Un réalisateur plutôt discret, qui eut son heure de gloire dans les années 80 (c'était toujours un plaisir d'aller voir chacun de ses films à sa sortie), et qu'on pourrait un peu classer comme hélas tombé dans l'oubli... Ses films ont été édités en plusieurs coffrets.( Il faudrait écrire sur le rapport entre les films de Michel Deville et la littérature, les romans, la "chose écrite"...)

affiche

2002

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1994

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la lectrice

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1981

le voyage en douce

1980

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1978

20 février 2023

séances gncr

A cause de la grève, les séances de prévisionnement prévues par le GNCR (auquel nous adhérons) ont été annulées, et, donc, ils nous ont gentiment envoyés les liens permettant de visionner les quatre films prévus. J'en ai regardé deux.

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LA ROYA
de Juan Sebastián Mesa
(sortie prévue le 23 mars)

Un film costaricain qu'on avait un instant envisagé, en avant-première, pour notre Semaine Latino 11, auquel a été préféré un autre film costaricain, DOMINGO ET LA BRUME. C'est l'histoire de Jorge, un jeune homme qui vit seul (avec le grand-père) dans une plantation de café en altitude, coupé du monde (il y a un genre de petit téléphérique pour rejoindre "la ville" dans une autre vallée, et pour aller au village, il doit prendre sa moto sur les chemins de terre, quand celle-ci n'est pas en panne. Un film quasiment ethnographique, à la limite du documentaire. Deux éléments principaux : la maladie qui commence à attaquer les plants de café de Jorge, et une soirée de fête prévue au village (où les mecs vont pour se bourrer la gueule) où Jorge espère retrouver la jeune fille fille qu'il aime et qui est partie à la ville... Ce sera l'acmè du film. Sans doute aussi haute que la montagne où vit Jorge. Mais à un moment, il faut -obligatoirement- redescendre... Un film rêche, âpre, terrien, (avec hélas un peu trop de crêtes et de tatouages à mon goût, que voulez-vous, chochotte un jour, chochotte toujours...)

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LE CAPITAINE VOLKOGONOV S'EST ECHAPPÉ
de Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov
(sortie prévue le 9 mars 2003)
interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

... Mais (en parlant de chochotterie) je ne savais pas encore ce qui m'attendait avec le film suivant, qui m'a attiré avec son titre énigmatique qui fleurait bon le roman d'aventures... Que nenni, pas vraiment. Du tout. Le capitaine Volkogonov du titre (interprété par l'impressionnant Yuriy Borisov, déjà repéré dans le tout aussi impressionnant COMPARTIMENT N°6, où il jouait un gros con de russe -qui s'améliorait quand même un peu vers la fin) appartient à l'armée stalinienne, qui, en 1938, a été chargée de "purger", c'est à dire d'éliminer ("avec des méthodes spécifiques") des innocents, le plus possible, en les faisant avouer sous la torture, pour pouvoir les exécuter ensuite. Dans la première partie, Volkogonov exécute, à peu près sans ététs d'âme (comme chacun de ses coreligionnaires) mais un déclic (un fantôme, plutôt) va le faire changer d'attitude, prendre soudain conscience des saloperies qu'il exécute, et prendre la fuite (comme le dit fort justement le titre) avec un dossier contenant une liste de gens "exécutés", dont il entreprend de rencontrer les familles "pour obtenir leur pardon" (si un seul le pardonne, il gagne sa place au paradis.) Mais il est pourquivi par un autre officier aussi hargneux qu'acharné, qui a décidé d'avoir sa peau, par tous les moyens... Bon, dès le  départ on sait que c'est russe, et donc pas très bisounours, mais les deux réalisateurs n'y sont pas allé de main morte et ont poussé les curseurs au max... La violence est omniprésente (qu'elle soir physique ou morale), avec -heureusement- souvent le recours au hors-champ.
Un film très impressionnant (très russe, très noir, très desespéré).

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16 février 2023

entre Chateau-thierry et Jules César

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UN PETIT FRERE
de Léonore Serraille

Après le véhément JEUNE FILLE (avec la non moins véhémente Laetitia Dosch), la réalisatrice nous revient avec un nouveau portrait de femme un portrait véhément aussi à sa façon. Rose est black, elle arrive de Côte d'Ivoire avec ses deux jeunes enfants, et essaie de trouver sa place. Nous sommes dans les années 90 (on le découvrira assez vite, sans carton ni intertitre, il sera plusieurs fois question de Jacques Chirac...) Le film est divisé en trois parties, chacune portant le nom d'un des trois personnages de la petite famille (Rose, Jean, et Ernest, le petit frère du titre, qui sert aussi de voix-off au récit).
Ce que j'ai trouvé le plus intéressant c'est les sauts dans le temps, correspondant à chacune des parties, sans qu'aucun indice temporel ne soit utilisé. Au spectateur de se débrouiller. A la deuxième partie j'étais un peu surpris, à la troisième moins. La réalisatrice a construit trois blocs, où la narration à l'intérieur de chacun est sagement linéaire. Et il y a donc ces ellipses béantes.
J'ai vu le film avec grand plaisir, nous étions plusieur(e)s dans le hall à partager notre enthousiasme. Incontestablement un film touchant, un film "social", un film juste. Un personnage de mère attachante (même si elle n'a vraiment pas de bol avec les mecs...)
Mais que m'en restera-t-il ? (oui, je sais, en ce moment je m'attache beaucoup à ce qui peut rester -ou non- d'un film...) Sans doute l'attention portée aux personnages.

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15 février 2023

viens à la maison y a le printemps qui chante

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VENEZ VOIR
de Jonas Trueba

Intéressant, surprenant. D'abord. Un peu comme du Rohmer ibère et "expérimental", (avec, en plus, une couche de philosophie) et tout ça en español en plus! Deux couples amis, se retrouvent pour écouter un morceau de piano joué live dans un bar (un morceau qui se nomme Limbo, et qui est joué in extenso, et comme le film dure à peine plus d'une heure, on se demande si c'est du lard ou du cochon, mais bon...)). le premier habite à Madrid et l'autre est parti "à la campagne", et invite l'autre (le premier donc) à venir les visiter, à voir leur jolie maison, ce qu'ils feront six mois plus tard (et qui constituera la deuxième -et majeure- partie du film, avant un épilogue mutin que n'auraient renié ni Alejandro Jodorowski (La Montagne Sacrée) ni Miguel Gomes (Journal de Tûoa).)
Ceci dit, je sais qu'au bout de très peu de temps il ne m'en restera pratiquement plus rien (à part une dame qui fait pipi dans une prairie, sans doute). Comme dirait le sieur Jankelevitch (et pour rester dans le domaine de la pensée) "entre le je-ne-sais-quoi et le presque rien" (j'ai toujours adoré ce titre).

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14 février 2023

jeune fille au père

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AFTERSUN
de Charlotte Wells

Dominique n'était pas très enthousiaste a priori, j'y suis donc allé tout seul (et pourtant, c'était à la 2, où, lorsqu'une scène est un peu sombre, on n'y voit carrément plus rien du tout, ce qui fut le cas à plusieurs reprises hélas c'est dommage...), avec mission de lui faire un rapport (mais finalement, pas du tout, elle s'en contrefichait).
Le film m'a enthousiasmé. C'est un film très "formel" (une jeune femme se remémore des vacances passées avec son père, une dizaine d'années plus tôt, en visionnant des vidéos qu'elle avait filmées à l'époque). Si l'argument du film (le pitch, comme on dit) est assez simple en apparence, son traitement, dans sa complexité formelle, me ravit. De l'image, de la belle image, certaines (la majorité) qu'on identifie, et d'autres (les scènes de nuit où le père a un t-shirt rayé verticalement), récurrentes, qu'on ne "replace" ni ne comprend forcément. Un père avec sa fille, en vacances. Un père (jeune) divorcé, attentif, aimant, même s'il n'a pas les moyens de payer le "all inclusive" à Sophie, sa fille.
Un film fragmenté donc, qui ne raconte pas tout (ni ne l'explicite), qui reste -en apparence- à la surface des événements, comme on resterait, assis, au bord de la piscine, à regarder les chatoiements de l'eau sans discerner toujours parfaitement ce qui se passe en dessous (entre le presque montré et le pas tout à fait dit).
Je suis toujours sensible aux "films de père" (même si, le plus souvent, il s'agit d'une relation fils / père) et là je le répète j'ai été ravi. Parce qu'on n'en saura pas beaucoup plus à la fin de ce beau personnage paternel (l'acteur, Paul Mescal, figure d'ailleurs sur la liste des meilleurs acteurs aux Oscars pour ce rôle...) Parce que le film, par ses zones d'ombres, reste longtemps en tête (beaucoup plus, en tout cas, que la majorité des films.
Une belle surprise, donc.

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(deux versions de l'affiche)

 

12 février 2023

Malher est bon

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TAR
de Todd Field

Après VIVRE, j'ai enchaîné avec celui-ci. de l'Angleterre à l'Allemagne, avec une cheffe d'orchestre allemande (fictive), interprétée par Cate Blanchet, impériale, avec une assistante italienne (jouée par une française, Noémie Merlant, dont le rôle rappelle un peu celui de Kristen Stewart, par rapport à Juliette Binoche,  dans le SILS MARIA d'Assayas) avec qui elle a noué semble-t-il de tendres liens, et une épouse (jouée par Nina Hoss), violoniste dans son propre orchestre. Et voici que va débouler une jeune violoncelliste russe... Carré de dames, donc, qui va bientôt tourner à la bataille rangée.
Beaucoup de musiques, beaucoup de paroles aussi (au début ça parle parle parle beaucoup, façon talkshow, puis ça continue de parler parler parler, cette fois-ci façon masterclass, et après bon quand même ça démarre, mais ça parlera toujours beaucoup. Et ça va pugiler sévère, même si à fleurets mouchetés, en gants de soie (d'une façon fort civile, comme dans Le rat des villes et le rat des champs). Au départ, c'est Lydia Tar qui tient le monde dans sa main, et le film va -spoiler- être le récit clinique -protéiforme- de sa désagrégation... On se dit qu'elle a quand même fait tout ce qu'il fallait faire pour en arriver là, hein...).

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11 février 2023

playground

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VIVRE
d'Oliver Hermanus

Une très belle surprise. Le réalisateur, qu'on connaissait pour deux films (très noirs) traitant de l'homosexualité (et de l'homophobie) en Afrique du sud (BEAUTY en 2011 et MOFFIE en 2021) change radicalement de pays et de thème... Nous voici in England, des employés de bureau en chapeaux-melons, dans un beau récit qu'on pourrait situer entre Brazil et James Ivory (oui, l'écart est grand), le portrait d'un vieux monsieur (le chef des employés du bureau scuté au début) dans un remake d'un film de Kurosawa rescénarisé par Kazuo Ishiguro (auteur du sublime AUPRES DE MOI  TOUJOURS que je ne vous conseillerai jamais assez, au cinéma NEVER LET ME GO).
Un vieux monsieur donc, confit (ranci) dans ses habitudes, dont la vie va changer quand le médecin va lui apprendre qu'il ne lui en reste beaucoup plus, justement, de vie. Et donc va (un peu tard ? mais mieux vaut tard...) commencer à s'intéresser à ce qui se passe autour de lui, et ceux (et celles) qui passent aussi.
Un film magnifique, qui a mis tout le monde d'accord (celles et ceux qui l'ont vu : oui, c'est le mot magnifique qui revient...), réalisé avec beaucoup de délicatesse, de finesse, où la même chanson, chantée par le même personnage à deux moments différents du film, produira le même effet lacrymal (oui je suis sorti avec les yeux rouges et mouillés, et c'était délicieux...)

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