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lieux communs (et autres fadaises)
6 mars 2023

ichtyologie

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SIGNES PARTICULIERS : NEANT
de Jerzy Skolimowski

Toujours sur MUBI, et toujours dans la même rubrique que le film de Fatih Akin, voici le premier film de Jerzy Skolimowski, sorti en 1964 (mais inédit chez nous). Dans un beau noir et blanc charbonneux comme on aime, on va suivre Andrzej, un jeune homme (interprété par le réalisateur lui-même) pendant quelques heures, entre le conseil de révision et le départ pour l'armée.
Un film très "nouvellevaguesgue", à l'image de son jeune héros :alerte, sautillant, imprévisible. Amer, aussi. Une curiosité.

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3 mars 2023

altona

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L'ENGRENAGE
de Fatih Akin

Si je vous mets ces captures d'écran, vous allez vous imaginez un certain film :

Capture d’écran (34)

Capture d’écran (33)

Capture d’écran (28)

si je vous rajoute celle-ci (attention les chastes yeux) vous pouvez partir sur une autre hypothèse

Capture d’écran (30)

mais si j'ajoute celle là, ça rigole moins, hein...

Capture d’écran (36)

MUBI propose (depuis un certain temps déjà) une section "PREMIERES FOIS" avec les premiers films de réalisateurs de tous pays. Ici c'est donc le premier de Fatih Akin (quand même un peu disparu des radars, ces derniers temps...) Il est question de trois potes : un grec, un serbe, et un turc. Costa, Bobby et Gabriel. Qui se retrouvent (au mariage du frère de Gabriel) alors que Gabriel sort tout juste de prison et a l'intention de se tenir à carreau, que Costa, (qui sort avec la soeur de Gabriel), prend -justement- des bonnes résolutions et décide d'arrêter de voler et de fumer du shit, tandis que Bobby, lui, au contraire, envisage de se faire embaucher par un parrain mafieux local albanais... J'ai rarement vu un film où les mecs se font autant de hugs et de bisous (c'est charmant a priori), surtout dans la première partie, mais les choses vont vite partir en couilles (il faut se souvenir que quelques années plus tard, Fatih Akin réalisera HEAD ON, dont les éléments caractéristiques (la violence, l'acool, et les trucs illégaux) sont déjà bien présents dans ce premier film (à propos duquel les critiques ont écrit "à la façon de Scorsese", mais, n'étant pas amateur de films de mafia, je ne peux pas juger). Des bisous, oui, mais pas mal de coups, de sang, et plusieurs flingues aussi... Les mecs ne se refont pas, hein. A mâle dominant, mâle dominant et demi, hein... Le virilisme, chez Fatih Akin, a toujours été de rigueur. Heureusement il y a les dames, qui viennent mettre un peu de baume au coeur et nettoyer les plaies à l'alcool. Un film... efficace, "viril mais correct", quoi. Le film a été Léopard de bronze à Locarno en98, quand même...
Et merci MUBI!!!

l_engrenage

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2 mars 2023

bolex/arriflex

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THE FABELMANS
de Steven Spielberg

(des effets insidieux de la propagande de masse)
Si Spielberg a été un des piliers de ma cinéphilie adolescente (grosso modo jusqu'à E.T (1982), fidélement, puis jusqu'à LA LISTE DE SCHINDLER (1993), avec des trous, de plus en plus conséquents), le dernier film vu de lui était LA GUERRE DES MONDES, en 2005, c'est dire si ça faisait un certain temps qu'on ne se fréquentait plus trop...
Et voilà que depuis quelques mois a été orchestré  un battage médiatique conséquent, qui enfle, de plus en plus insistant et dithyrambique, (wow wow wow ce matin tout le monde ou presque était à *****!) qui a fait que je ne pouvais qu'y aller dès la première séance en VO dans le bôô cinéma, ce jeudi à 13h30...
Pourquoi celui-ci et pas ceux d'avant ? Parce qu'on m'a, d'une certaine façon, forcé la main (les yeux plus tôt), on m'a obligé, oui, moi, pauvre victime innocente des médias sans scrupules et sans états d'âme. Je n'avais pas le choix...
On était une petite dizaine dans la salle 11 (celle avec les sièges qui s'allongent en chaises-longues et je me suis donc mis en position). Je n'ai (encore) lu aucune critique, pourtant je sais qu'il s'agit de son film le plus autobiographique, qu'il s'agit d'un hommage à ses parents (à sa mère surtout), que ça raconte comment lui est venu le goût du cinéma, qu'il est aussi question de sa judéité, que ses parents sont joués par Michele Williams et Paul Dano, que ça se passe dans les années 50/60, aux Etats-Unis, et voilà. (Déjà pas mal!)
Ca démarre, la famille Fabelman va au cinéma, et emmène le petit pour son premier film en salle : SOUS LE PLUS GRAND CHAPITEAU DU MONDE, et du traumatisme initial subi par le gamin en visionnant une certaine scène...
Puis, lors d'une scène de repas en famille, assis à table, un certain tonton Bennie, mailleur ami du papa, en lequel je reconnais, avec un peu de mal... Seth Rogen (que j'adore, même si je ne l'ai pas vu depuis des lustres) méconnaissable tellement il est adulte et sage et bien coiffé et bien rasé... (je regrette quand même un peu le joyeux histrion barbu velu rigolard et amateurs de pétards  découvert dans 40 ANS ET TOUJOURS PUCEAU, (2006) par exemple...).
C'est du beau cinéma. Incontestablement. Spielberg réalise un genre d'autobiographie, explique le pourquoi et le comment de sa passion pour le cinéma (ah le tout premier film sur l'accident de train, comme un écho de celui entrant en gare de la Ciotat, l'instant primordial), mais aussi les è-coté, qu'il n'y a pas que le cinéma dans la vie : la famille, les déménagements,  l'adolescence, les premiers émois, la judéité, l'antisémitisme, la violence (celle des coups et celle des trahisons), et la fascination pour cette mère "instable" (Michelle Williams , en Louise Brooks blonde, y est magnifique)...
Un film parfaitement dosé, (ni trop ni trop peu), puissant, (je me souviens que j'ai eu les larmichettes aux yeux plusieurs fois même si, hors contexte, je ne peux pas me rappeler devant quelles scènes).
Et je me souviendrai d'une scène, que je trouve extraordinairement réussie, celle dans les vestiaires, après la projection du film d'été, où le bully engueule tendrement le jeune réalisateur, ne comprenant pas pourquoi il l'a ainsi magnifié, alors que lui, dans la réalité, n'aura passé son temps qu'à lui pourrir la vie, et le jeune Fabelman lui répond que ce n'est pas lui, c'est juste la caméra...
grand cinéma ou pas, ce film aura au moins eu le mérite de me donner envie de revoir les films de Spielberg que j'ai déjà vus, mais surtout de voir ceux que je n'ai pas encore vus..
.

 

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28 février 2023

on ne meurt plus d'amour

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DES GARCONS DE PROVINCE
de Gael Lépingle

(entregent) oh oh on avait dans nos méls, grâce au distributeur,  le lien de visionnement, et j'en ai donc profité (on avait aussi reçu le dossier de presse au local). je suis gay mais hors ghetto (ce qui signifie que je suis aussi invisible qu'un cafard qui se carapate le long d'une plinthe.) je suis un mec qui aime les mecs "normaux" (donc ceux qui en principe ne sont pas intéressés par les mecs comme moi, mais c'est une autre histoire), pas les follasses, pas les travelos, pas les drag-queens, pas les ceux/celles qui surjouent. ce qui fait qu'au début de ces Garçons de province, j'ai un peu peur. Toute une troupe de follasses, travelos, etc. tout comme la liste du dessus, qui débarquent à la gare de pétaouchnok, pour y jouer le soir lur spectacle dans une boîte locale. C'est comme PRISCILLA FOLLE DU DESERT, en à peine moins tonitruant. On vient les chercher à la gare en pick-up, on les amène à l'hôtel, ils sont "pris en charge" par un jeune black qui est le copain du patron de l'hôtel (qui doit bientôt racheter la boîte) et qui va tomber amoureux d'un(e) des artistes... Ca c'est la première histoire. Dans la deuxième, un jeune homme gracile en mini short en jeans va se prendre d'affection pour la très féminine paire de sandales à semelles compensées qu'il rapportait à une amie, les chausser, et passer avec tout l'après-midi, sillonnant le village et suscitant  regards et  commentaires. Avant la troisième histoire, qui va mettre en scène un autre jeune homme, qui vient chez un inconnu (en bus, sous la pluie) pour poser pour des photos "artistiques", et de ce qui va leur arriver ensuite, toujours dans le même genre de petit patelin bien "France profonde"...
J'aime la façon de voir (et donc, de montrer) du réalisateur, cette façon d'être à la fois "dans" le folklore et le cliché, et, subtilement (subitement) à côté, un pas de côté. il ya du strass des plumes et des paillettes (surtout dans le premier segment), mais il ya aussi des histoires, simplement, de désir et d'amour.
Comme l'écrit ce critique des Inrocks "ces trois courtes histoires teintées de mélancolie tchékhovienne forment un kaléidoscope enveloppé de douceur sur l’expérience homosexuelle dans un cadre rural."
Bref on est simplement séduit.

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l'affiche n'est pas terrible je trouve c'est dommage

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première histoire

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deuxième histoire

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troisième histoire

27 février 2023

gilet hanté

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PROYECTO FANTASMA
de Roberto Doveris

(sur MUBI)

Un film chilien LGBT un peu... décousu, à propos d'un jeune homme dont le précédent coloc vient de déménager (en lui laissant ses plantes vertes et un gilet hanté, oui oui) et qui doit donc en retrouver vite un(e) autre. Le jeune homme, qui est acteur, intervient aussi dans des cours avec de futurs médecins, (où il interprète des rôles de malade, en répondant aux questions de l'aspirant-toubib) mais voudrait être "vraiment" acteur. Le fantôme du gilet intervient, et a aussi sa place dans cette histoire (il a la particularité d'être juste dessiné, ce qui produit d'assez plaisants effets) et on a le plaisir de réentendre LUKA, de Suzanne Vega, dans une jolie version envoyée en vidéo par la voisine, pour s'excuser de faire trop de bruit...
Décousu, oui, mais attachant. (all*cinoche indique "prochainement" pour la sortie... Semaine Latino 12 ?)

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(en español, fantasma signie fantôme...)

proyecto

le fantôme

Capture d’écran (8)

Capture d’écran (9)

 

26 février 2023

se mordre jusqu'au sang

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FALCON LAKE
de Charlotte Le Bon

Mouais.
Je me sentais un peu honteux vis à vis du film, que j'avais vu en avant-première à Belfort (au Festival Entrevues), mais c'était le 6ème de la journée, et j'avais le sentiment de m'y être endormi très vite, et de ne m'être réveillé qu'à la toute dernière image, et donc de n'en avoir rien vu ou presque. Et de me sentir un peu frustré au vu (au lu) des critiques plutôt élogieuses que le film avait ensuite suscitées.
J'ai profité que nous le programmions dans le bôô cinéma pour tenter de réviser mon jugement (ou plutôt de m'en faire un tout court) en le voyant "en entier".
Sauf que.
J'ai réalisé que je n'avais pas tant dormi que ça, et qu'il y avait une majorité de scènes dont je me souvenais. Un adolescent et une adolescente, un lac au Québec (au Canada ?), des premiers émois, un (faux) fantôme, d'autres adolescents, de nouveaux émois... Rien de très nouveau, et, bon, un sentiment... mitigé.
Le film est "maîtrisé", incontestablement, les ados (le couple vedette) jouent juste, mais (re)bon. Ca ronronne, pour moi, quoi...
J'aime bien la scène finale, et beaucoup la dernière image, même si je ne suis pas sûr de comprendre sa signification (ni les intentions de la réalisatrice)...

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25 février 2023

le petit cirque

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LA GRANDE MAGIE
de Noémie Lvovsky

J'ai discuté avant  la séance avec Caroline, la caissière/projectionniste, et j'ai conclu en disant que j'aimais tellement Noémie Lvovsky que j'étais prêt à être indulgent. C'est vrai que le film est peut-être foutraque (le terme revient dans plusieurs critiques), bancal, inégal, soit, l'argument est tiré d'une (j'imagine) vieille pièce de théâtre, mais c'est une des premières fois où je suis ravi, comme ça, par l'excellence de l'intégralité d'une distribution. Mon dieu que tous ces gens-là sont bien, et me touchent, et m'émeuvent. Le film, de ci de là, (cahin-caha, va chemine va trottine...) est parsemé de numéros musicaux un peu casse-gueule, fragiles, incertains (vous souvenez-vous de la chorale qui tenait lieu de choeur dans LES SENTIMENTS, de la même Noémie Lvovsy ?) mais a l'excellente idée de se terminer par le plus réussi d'entre eux (la fin, c'est vraiment un délicieux grand beau moment de cinéma, le plus beau peut-être du film).
Le film est en trois actes. Une épouse (Judith Chemla, ah on l'aime celle-là...) profite d'un numéro de magie un peu miteux (le magicien s'est Segi Lopez, son assistante Noémie Lvovsky, eux-aussi on les aime) pour disparaître réellement (et échapper à un mari jaloux, incarné , comme les ongles du même nom, par Denis Podalydès, bien aimé lui aussi). Le mari harcèle le magicien pour récupérer sa femme, qui (le magicien) lui donne alors une boîte dans laquelle il affirme que sa femme est enfermée, mais qu'il ne doit l'ouvrir que lorsqu'il aura vraiment confiance en elle. Dans ce petit cirque interviennent aussi une jeune fille (l'exquise Rebecca Marder), que, dans un roman du début du siècle on aurait qualifié de chlorotique, ainsi que deux très aimables zigotos (dont on ne sait pas trop la fonction, et c'est ça qui est un peu dommage : l'excellent François Morel (qui aura droit à la chanson du Cerf) et le non moins excellent Damien Bonnard dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'a, hélas, pas grand-chose à jouer... mais on est ravi qu'il soit là!)
Quatre années passeront (un intertitre nous le précisera) et la situation aura un peu été modifiée, dans un chateau cette fois, accentuant encore le caractère théâtral de l'entreprise... et, oui oui la fameuse boîte finira par être ouverte (sans que je ne vous précise davantage dans quelles conditions), et l'on aura vu passer encore une belle pléthore d'acteurs...
Jusqu'à cette splendide scène finale. Qui emporte véritablement le film, et nous embarque sur les routes avec ce chouette petit cirque...

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24 février 2023

madame irma suite et fin

les Cesar : avant/après

(au début j'avais tout faux, à la fin j'ai eu tout juste!)

Meilleur film

Meilleure réalisation

Meilleure actrice

Meilleur acteur

Meilleure actrice dans un second rôle

Meilleur acteur dans un second rôle

Meilleur espoir féminin

Meilleur espoir masculin

Meilleur scénario original

Meilleure adaptation

Meilleurs costumes

Meilleure photographie

Meilleurs décors

Meilleur montage

Meilleur son

Meilleurs effets visuels

Meilleure musique originale

Meilleur premier film

Meilleur film d'animation

Meilleur film documentaire

Meilleur film étranger

24 février 2023

la groupie du pianiste

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LA FEMME DE TCHAIKOVSKI
de Kirill Serebrennikov

J'avais beaucoup aimé son premier (LETO), j'avais adoré son deuxième (LA FIEVRE DE PETROV), et donc j'attendais beaucoup (trop ?) de son troisième, et j'ai donc le droit de m'estimer un peu déçu. Si le film est très bien, il est en-deça des deux autres, voilà. Un film "en costumes", à la mise en scène plus "sage", plus lisse, en majestueux (somptueux) plans-séquences.
C'est l'histoire de Antonina Miliukova, une jeune musicienne folle amoureuse de Piotr Ilitch (Tchaikovski), et fermement (follement) décidée à l'épouser. Bon, elle parviendra à ses fins, mais à quel(s) prix...
Le film est très beau, très costumé, et très long aussi (2h23). Avec ce regret, qu'on ressent dès le départ : tout est joué d'avance (elle l'aime, il ne l'aime pas) et ne déviera pas de cette ligne jusqu'à la dernière seconde (c'est dommage). La demoiselle est déterminée, et m'a rappelé, par son apparence et son attitude, une actrice française que j'aime bien, Céline Salette, avec souvent ce même genre de personnages de femmes battantes sans doute mais avec les yeux tristes...
Voilà, ce film n'a pas résonné dans mon (petit) coeur comme les précédents (c'est la vie) mais m'a donné envie de voir le film que ken Russell (qui se souvient de Ken Russell ?) lui avait consacré, MUSIC LOVERS...
Et de celui-ci, que m'en restera-t-il ? (smiley avec les joues roses de honte) bah la scène dite "des cinq messieurs tout nus" ... (là, pour une fois, j'aurais bien aimé prendre la place de Madame Tchaïkovski, hihi)

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23 février 2023

prédictions de madame irma

les Cesar : avant/après

Meilleur film

Meilleure réalisation

Meilleure actrice

Meilleur acteur

Meilleure actrice dans un second rôle

Meilleur acteur dans un second rôle

Meilleur espoir féminin

Meilleur espoir masculin

Meilleur scénario original

Meilleure adaptation

Meilleurs costumes

Meilleure photographie

Meilleurs décors

Meilleur montage

Meilleur son

Meilleurs effets visuels

Meilleure musique originale

Meilleur premier film

Meilleur film d'animation

Meilleur film documentaire

Meilleur film étranger

Meilleur court métrage de fiction

  • Haut les cœurs d'Adrian Moyse Dullin
  • Partir un jour d'Amélie Bonnin
  • Le Roi David de Lila Pinell
  • Les Vertueuses de Stéphanie Halfon

Meilleur court métrage documentaire

  • Churchill, Polar Bear Town d'Anabelle Amoros
  • Écoutez le battement de nos images d'Audrey Jean-Baptiste et Maxime Jean-Baptiste
  • Marie Schneider, 1983 d'Élisabeth Subrin

Meilleur court métrage d'animation

  • Câline de Margot Reumont
  • Noir-Soleil de Marie Larrivé
  • La Vie sexuelle de mamie d'Urska Djukic et Émilie Pigeard

César des lycéens

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