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lieux communs (et autres fadaises)

12 janvier 2011

lac gelé

La guérison amoureuse (l'oubli) aurait quelque chose à voir avec la congélation. Il faut que la température baisse qu'on passe progressivement du brûlant au tiède, bref qu'on laisse refroidir. Les souvenirs, donc, seraient comme une vaste masse aquatique, (métaphore utilisée mille fois), un gros paquet d'eau soudain agitée en tous sens, et on attendrait que, la tempête apaisée, le naufrage consommé, le calme revienne progressivement d'abord à la surface, ("mer étale") mais plus progressivement encore en allant vers le fond, que l'aplanissement au-dessus génère jusqu'au fond un calme qui se propage, contamine, une accumulation progressive, chute lente des sentiments (c'est drôle, je voulais écrire "sédiments") venant se déposer l'un après l'autre sur le sol, oui, tout au fond. Au ralenti et en silence.
Mais il faut en même temps mettre entre tout ça et soi (ce fatras, ce fouillis, ce reliquat de désordre amoureux) une distance, une paroi en quelque sorte, et la glaciation de ce bloc de mémoire apparaîtrait comme la meilleure solution. Abaisser la température (c'est normal, on on a perdu une présence, on a moins chaud), comme lors de ces premières nuits d'hiver -ou même avant-, les gelées blanches. passer en dessous de zéro, et descendre encore.
Au début, la glace est mince, encore fragile, et tout peut être prétexte à fissure, donc à dégringolade (voilà que la belle surface si lisse en apparence (rassurante) soudain se lézarde et crac crac crac se brise de part en part,... aïe.) On chute, on rechute. C'est un mot, c'est une musique, c'est un geste anodin, c'est même simplement un objet quotidien... il faut alors se protéger, et continuer à baisser le thermostat de l'affect. la colonne de mercure ou d'alcool coloré décroît lentement mais inexorablement (sans qu'il n'y ait pourtant la moindre notion de malheur ou de fatalité. c'est une descente régulière, progressive, normale.) Nécessaire. A chaque jour suffit sa couche, un millimètre par ci, un millimètre par là, on progresse...
Au fur et à mesure la glace s'épaissit, et à travers elle les détails disparaissent se floutent se diluent. Elle se consolide à chaque instant, et de mieux en mieux dans le même temps nous protège (ce qu'elle recèle aussi.)
Ce qui n'était qu'une mince pellicule presque dérisoire, dangereusement dérisoire, a gagné au fil des jours en épaisseur, en profondeur, en dureté. A durci jusqu'au fond. Rien n'y bouge plus. L'eau noire s'en figée en un bloc dont l'opacité s'est érigée en gardienne protectrice et bienveillante.
C'est terminé.
On est anesthésié, on croît qu'on est guéri, on s'éloigne alors à pas lents du lac gelé. On se dit qu'on ne risque plus rien. On le croit.

9 janvier 2011

en 2010 j'ai

- changé d'ordinateur
- changé de navigateur internet
- changé de voiture
- changé de maison
- changé de cuisinière
- changé de machine à laver
- changé de télé
- changé de matelas
- changé de lieu de résidence
- changé de téléphone (fixe)
- changé de numéro de téléphone (fixe)
- changé de téléphone (portable)
- changé d'opérateur
- changé de débit

( Ouf! ça c'était pour les changements...)

en 2010 j'ai aussi voyagé en Inde pour la seconde fois, passé mon passeport à  la machine à laver (tiens, encore une chose que j'aurais du changer), joué dans "ROUGE NOIR ET IGNORANT", été un peu triste parce que c'était fini, fait grève un certain nombre de fois, et participé à autant de manifs, été secouru au bord de la route par deux anges, découvert la série des "Croque-mort", perdu plusieurs fois au tarot, réussi à me désabonner des Inrocks (mais continué à les lire grâce à Pépin qui, lui, l'était toujours), gagné un pari à propos de la Palme d'or, réalisé un gros livre-photos sur RNI, assisté à "Rencontres et racines" , et aux Eurock', aussi, découvert la déchetterie de V. (et celle de G., aussi), assisté à un ciné-concert à Roset-Fluant, avec un quatuor à cordes, déménagé, pris part aux Nuits bleues (les dernières paraît-il...),eu beaucoup de mal à trouver un livre assez beau pour utiliser un gros chèque-cadeau d'anniversaire,  passé trois jours à vider un grenier dégueulasse, acheté une armoire, mangé avec ma soeur, écrit une lettre en recommandé avec accusé de réception à des avocats espagnols, passé quelques jours à Paris au mois d'août, vu plusieurs films aux séances de 9h de l'UGC Les Halles (ah, Plan B...), pris un abonnement au Nouveau Latina, traîné au Père-Lachaise, été très touché par un singe noir aux yeux rouges, vu la vidéo de la nouvelle performance du jeune homme en t-shirt, appris que j'avais un puits dans ma cave, hérité -provisoirement- de beaucoup plus de vin que je n'en aurai jamais à moi, dans ladite cave, acheté et monté une table ordinateur (merci Jean-Fran et ses outils), acheté un sécateur et taillé mes rosiers, ouvert et fermé des volets en chêne, vu quelques FAQV, fantasmé sur les Turcs (les papas mais pas que), passé la journée à La Foire aux livres avec Marie, découvert Pierre Etaix, mangé un certain nombres de fois le mercredi-midi à l'Hermitage, acquis la plus merveilleuse des bibliothèques (merci Gigis), re-vu une expo Nicolas de Staël à Martigny, passé une journée exquise en Suisse, raté un concert que j'attendais pour cause de neige excessive, croisé "quelqu'un de bien" (?), l'ai "perdu de vue", (?), pris le train suivant parce que le mien ne pouvait pas partir, acheté un jeu de Okey, passé un délicieux "Noël à Champlitte à Paris", eu mal au coude (et j'ai toujours mal d'ailleurs), décidé de perdre 5kg, été travailler sur la route blanche avec ma voisine et sur la route très blanche en 4x4 avec siège chauffe-fesses, offert des cartes de voeux pour le nouvel an (mais n'en ai pas encore envoyé...)

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Gâteau d'anniversaire de bonne année...

8 janvier 2011

qu'est-ce qu'on attend



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(juste une suggestion, sur une cagette de fruits espagnole)

5 janvier 2011

vous venez faire lamoura-mouthe ?

POUPOUPIDOU
de Gérald Hustache-Mathieu

Vu hier soir en avant-première grâce à mon amie Evelyne dans une salle blindée de monde (dont la majorité devait avoir, comme nous, une invitation en bonne et due forme), qui plus est en présence de l'équipe du film (le réal, l'actrice principale et le deuxième acteur), ce film dont je ne connaissais que le pitch : un polar à Mouthe (ville la plus froide de France, et qui plus est pas si loin de chez nous) et qui, ma foi, fut fort applaudi à la fin par la salle toute à lui acquise (une forte représentation mouthoise -c'est comme ça qu'on dit ?- s'était d'ailleurs déplacée), et, ma foi, avec raison.
Un film qui démarre sous la triple bannière de David Lynch (Twin peaks) et des frères Coen (on embraye sur  Barton Fnk et on enchaîne sur Fargo) avec qui plus est un soupçon d'Atom Egoyan (la présence d'Arsinée Khidjian au générique)  et surtout Marylin en filigrane, ce film donc (là phrase est longue, oui oui) se doit d'avoir le courage de ses ambitions. ("Je voulais filmer l'Amérique, et, en France, on ne peut la filmer qu'à Mouthe", a dit, très gentiment, le réalisateur lors de la discussion). Et sait fort bien, dès le début, nous en mettre plein la vue.
Un polar ultra-référencé, donc, lorsque un écrivain en panne d'inspiration (Jean-Paul Rouve, assez parfait dans le désabusement ironique) débarque dans notre "petite Sibérie" (c'est le petit nom qu'on lui donne par ici) et se retrouve confronté de but en blanc (!) au cadavre d'une jeune fille blonde qu'on emporte sur une civière (avec regards dans le rétroviseur sur jeune flic aux yeux bleus et au ralenti, comme la voiture des pompiers dans Blue Velvet) et va s'y intéresser, envers et contre tous, jusqu'à parvenir à dénouer les fils de cette ténébreuse affaire. La demoiselle blonde, c'est Candice Lecoeur (Sophie Quinton, délicieusement parfaite elle-aussi), une starlette régionale qui se croit la réincarnation de Marylin, et assez curieusement, continue de nous raconter son histoire alors qu'elle est belle et bien morte (comme au début de Sunset boulevard, quoi!). Enquête menée avec l'aide de Leloup, un jeune flic (celui aux yeux bleus et au ralenti du début) qui va se révéler intéressant, voire passionnant, à plus d'un titre.
Comme dans le film de Nicloux vu récemment (et de façon plus ambitieuse), tout est ici question d'atmosphère. Un lieu véritablement unique (dans tous les sens du terme) de  par ses spécificités tant géographiques que climatiques, une série de  personnages plus ou moins singuliers et bizarroïdes (Leloup au début est filmé quasiment comme un psychopathe), une histoire en deux parties forcément disjointes (l'écrivain / la starlette) mais qui se rejoignent in extremis, tout cela est plutôt très bien fait. Seule la "résolution" de l'énigme est, me semble-t-il, un poil plus faiblarde, mais, bon, ce n'est pas vraiment le plus crucial de l'histoire.
Hustache-Mathieu s'amuse et se fait plaisir, mais heureusement n'oublie pas de nous communiquer cet amusement et ce plaisir. En équilibrant la "réalité ordinaire" d'une ville du Haut-Doubs (et non du Jura, comme le fit remarquer madame la maire de Mouthe, présente aussi au débat) au mois de février et la double perspective d'une enquête -la narration- pleine de faux-semblants et de références, et d'une reconstitution -le filmage- pleine de références et de faux-semblants. Cet assez intriguant travail sur le thème (le mythe) et ses variations est soutenu par l'élégance de ses choix musicaux, relevant -justement!- tous de la façon "à la manière de" (quelqu'un reprend la chanson de quelqu'un d'autre, un classique de préférence, de façon... décalée, à sa façon).
Un dernier mot (cerise sur le gâteau -l'omelette norvégienne, plutôt-), et une bonne nouvelle : le film est à classer dans les FAQV (une séquence-photos mémorable avec les "pompiers de Mouthe" -qui ne le sont d'ailleurs absolument pas, comme nous le confia le réalisateur, se justifiant quasiment pour expliquer leur nudité (il s'est ainsi économisé 2400€!), puis un sympathique kiki d'aspirant Police Montée, scènes d'autant plus charmantes qu'elle n''étaient pas indispensables, ce qui ne fait qu'accroître mon plaisir, et me donne envie de voir les autres films de ce monsieur!).

Poupoupidou_grande

1 janvier 2011

inventaire du contenu du tiroir gauche du placard de la cuisine (avant que de jeter tout ça à la poubelle)

- 2 boîtes (entamées) d'anti-mites alimentaires
- un manuel de lave-linge
- une feuille multilingue à propos de l'indicateur de chauffe des plaques d' induction
- une bougie
- une boîte d'alllumettes (grande)
- une boîte d'allumettes (petite) à l'enseigne du restaurant "La boucherie"
- neuf couvercles-carton pour barquettes de cuisson
- truc en bois, en forme de T, probablement pour crêpière
- une dose de café "carte noire"
- un crayon de papier HB
- une pince en plastique (,) marquée 6,85 au marqueur noir
- un marqueur rouge "tous supports"
- un niveau à bulle en forme de gros stylo, offert par une boulangerie industrielle
- une carte individuelle plastifiée pour le Festival de Clermont 2002 (avec cordon fujifilm)
- une pochette plastique ayant contenu un siphon, garanti 5 ans
- un livre "nutrition et santé" les clés de l'équilibre alimentaire
- un emballage vide de MS Glue
- une fiche-recette cartonnée pour un gâteau moelleux au chocolat
- un paquet d'enveloppes et de cartes miniatures assorties
- un folio benjamin "Sébastien et Olivia"
- un sachet plastique contenant un assortiment de joints (pour siphon ?)
- un dépliant " on est tous fous de porc!"
- deux coquilles st-jacques
- mon ancienne paire de lunettes (depuis le temps que je les cherchais!)
- un mètre-ruban offert pat mon coiffeur
- un tampon-gratteur doré
- un paquet de sous-bocks, encore enveloppés offerts par "culture bière"
- une autre grande boîte d'allumettes "grands moments"
- une troisième grosse boîte d'allumettes "feudor allumette ménage"
- un ticket "validation de garantie  14 janvier 2004"
- deux rouleaux complets de caramels "werther's original"
- une autre bougie
- un tout petit livre "recettes sucrées-salées" offert par cassegrain
- une étiquette à conserver, visiblement à propos d'une clé de contact
- un double de clé de contact, mais pas pour la même voiture
- un tube de colle-contact néoprène gel
- une petite carte d'anniversaires, avec deux pingouins dessus, signée Maya
- un sachet de Gohyah Tea
- un cylindre carton à fond amovible ayant contenu des cure-dents
- une locomotive en bois décorative (et cassée) sous sachet plastique, offerte me semble-t-il par une marque de saucisson
- un emballage plastique contenant encore deux paquets entiers de chewing-gums menthol-eucalyptus
- un bouchon d'évier (une grille, plutôt)
- un anneau de porte-clés
- une ampoule à vis
- une douille double bague encore sous blister
- une poignée de porte
- un calendrier 2010 "appétit de vie"
- un bouchon 'non identifié)
- un briquet bic vert, en état de marche
- une petite boîte d'allumettes
- un tube de granules petroleum 9ch
- une brosse à dents usagée
- un lutin en bois à suspendre (avec ficelle dorée)
- deux dés (un rouge et un jaune)
- un dé usé ne portant qu'un point, et la mention "au meilleur marché, belfort, toujours gagnant"
- une baguette de bambou
- une tige métallique genre de rôtissoire
- un briquet publicitaire JSP
- une autre clé de contact, avec un porte-clés métallique "UIC"
- une lampe miniature bleue, montée en porte-clés
- un double de clé de contact de la Twingouille
- un convertisseur franc/euro offert par le TER
- un mini-labyrinthe en capsule de vittel
- un lacet blanc recoupé
- quatre timbres à 1 cent
- une fiche recette "légumes d'été du jardin en crumble"
- un sachet-plastique vide
- un stylo-bille bleu reynolds
- une pochette cartonnée jaune "apprendre vivre écouter" contenant un préservatif
- un auto-collant publicitaire la vache qui rit "ça grimpe vachement"
- un couvercle métallique de bouteille de pamplemousse rose pressé
- un lien pour sac-plastique
- un crayon de papier "banque populaire du haut-rhin"
- un feutre rouge
- un stylo-lampe philips
- un crayon de papier sans marque
- un stylo bille reynolds 045 rafistolé au scotch
- un dépliant-mode d'emploi de piège à mites
- un sachet de graines de tomates-cerises
- une carte d'adhérents "autonome de solidarité 2004/2005"
- un papier rose portant ces mots énigmatiques : 43 (entouré) puis Cochise Sérénade Buvitus
- un gond de volet
- un minuscule papier "détacher ici pour mettre à plat"
- une pile-bâton
- un autre (petit) crayon de papier HB
- un carré de chocolat Klaus, enveloppé de papier bleu
- un briquet jaune
- une ampoule allongée 24DV 300W
- une touillette en plastique vert dont le dessus tourne comme une girouette si on souffle dessus
- un bouchon "mis en bouteille dans nos chais"
- une toute petite bouteille en plastique en forme de poisson
- une pastille strepsils (encore sous blister
- trois clés métalliques coudées de montage de meubles, et deux plates
- une bille
- un tube de MS glue
- 4 clés non identifiées
- un porte-clés St Christophe
- un boulon
- un bouton gris sous sachet plastique
- un autre chocolat Klaus, mais un peu fondu
- une allumette
- une clé pour remonter un jouet d'enfant
- quatre joints, dont un est tout bouffé
- un certain nombre de cure-dents, de pitons et de vis...

(le tiroir est vide...)



1 janvier 2011

vive le vent

Commencer l'année comme on entame un nouveau rouleau de papier-toilette ou qu'on ouvre une nouvelle bouteille de lait (métaphores matinales et pas d'une folle élégance formelle mais bon on fait comme on peut, surtout  comme ça au saut du lit, n'est-ce pas ?)
On sait, grosso modo, de quoi il va retourner. On connaît le produit, on le pratique, on y est habitué. on sait qu'on le commence, mais on sait d'avance, aussi, qu'à un certain moment on va le terminer, et en prendre un autre sur l'étagère, à l'identique ou c'est tout comme, pour continuer la série.
Une année lambda, ce n'est jamais autre chose qu'un paquet de lessive du même nom, dans les rayons du supermarché. On nous a donné l'impression qu'on en avait vraiment besoin, envie, que l'autre était fichue, qu'il fallait vraiment la remplacer, que cette nouvelle-là était tellement bien, tellement neuve, tellement désirable que d'ailleurs tout le monde voulait la même.
On nous a obligé à. Alors on sort le nouveau tube de dentifrice de son emballage alléchant, on dévisse le tube et c'est bien toujours la même pâte qui en sort.
Comme pour les appareils ménagers il en va des années, a été mise en place la même obsolescence programmée.
Youp la boum. Allons-y donc. Celle-là passera bien (finira bien par passer aussi, se vider, dernières gouttes, parvenir à son terme, et la suivante est déjà programmée, d'ailleurs...) Boules de neige et Jour de l'an et bonne année grand-mère donc! (et gling gling gling... musique de grelots de traîneau genre "esprit de Noël"...)

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31 décembre 2010

bilan ciné

(vus à paris)

LIBRE-ECHANGE
de Serge Gisquière

Une comédie sympathique, qui vaut surtout par son duo d'actrices : Carole bouquet impériale en pute de luxe un feu fatiguée et Julie Depardieu hélas un tout petit peu trop suremployée en bobonne nunuche (Malou dit que la coupe chez le coiffeur n'est pas vraisemblable). Les dialogues font mouche, surtout les scènes entre filles, et quelques répliques feront date ("Je vais vous aspirer cinq minutes, au moins je ne serai pas venue pour rien..."). Le sous-texte politique du scénar est moy-moy. Agréable, rafraîchissant et futile  comme une coupette.

ALAMAR
de Pedro Gonzales-Rubio

Je continue ma carte au Latina commencée au mois d'août! Très dépaysant, que ces quelques jours de vacances qu'un père divorcé offre à son fils dans un lagon de rêve, très loin là-bas au Mexique. Au menu , pêche, fruits de mer,  cabane sur pilotis, apprivoisage de héron pique-boeuf, vie simple et saine, entre mer et ciel. Tout dans le bleu. Une chronique quasiment de rêve,donc,  proche du doc, réchauffante quand on s'aperçoit à la sortie de la salle qu'il neige à gros flocons!

WE ARE FOUR LIONS
de Chris Morris

Alors celui-là, j'avoue que j'ai adoré, et qu'il a raté de peu l'entrée dans le top 15 de l'année. J'ai vraiment rigolé comme une grosse baleine à maintes reprises devant les aventures de ces Pieds-nickelés apprentis-terroristes vraiment très très fabuleusement cons, force est de le reconnaître. C'est très british, très "channel four", très drôle, très destroy et très noir.  Furieusement destroy. Là où le bât blesse un peu c'est -effectivement- qu'il s'agit de terroristes, et que le "héros", le plus sympathique de la bande (moi, mon cœur battait, bien sûr, pour le grand très con et très barbu...) est tout de même un intégriste fanatique, dont les motivations ne seront jamais précisées. Il y a comme un malaise, d'autant que le personnage -comme le réalisateur, n'hésite pas à aller complètement jusqu'au bout, jusque là où, soudain, on ne rit plus du tout (ou alors très très jaune).

ANOTHER YEAR
de Mike Leigh

Un autre film so british, encore vu aux séances matinales de l'UGC Les Halles (où nous allâmes beaucoup).Un couple swimming into happiness, entouré de copains célibataires et/ou mal dans leurs pompes. C'est là que j'ai réalisé combien j'étais naïf (et "premier degré"), et comment je serais passé complètement à côté du vrai sujet du film sans les éclairages de Malou et son indignation envers certains personnages. Ici aussi, le plan ultime est glaçant, et force le spectateur à reconsidérer ce qu'il vient de voir..

DES FILLES EN NOIR
de Jean-Paul Civeyrac

Retour à mon MK2 d'amour dont de mauvaises langues avaient annoncé, à tort qu'il n'accordait plus de réduc aux séances du matin. Que nenni. il faisait partie des "séances de rattrapage" prévues. Ca m'a tellement touché que je ne suis allé rien voir d'autre de la journée (j'avais envisagé Mardi après Noël et Cabeza de vaca). Sur un sujet qui -sur le papier- aurait pu prêter à ricaner (deux adolescentes gothiques décident de se suicider), Civeyrac livre un  film sobre, digne, frémissant, habité.  Qui tangue dangereusement à un certain moment, manque de perdre son bel équilibre, et se reprend. Superbe.   

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(Oups! -rétrospectivement- : en reprenant mon carnet, je m'aperçois que j'en ai oublié un :

LES EMOTIFS ANONYMES
de Jean-Pierre Améris

Vu dans la graaaaande salle de l'UGC Les Halles, un matin. Gentillet. Mais tellement transparent qu'il m'était sorti de la tête. L'idée est sympathique, mais le problème c'est qu'il n'y en a qu'une, étirée sur 1h30 : ils sont timides. (Ah non il y en a une autre : ils sont dans le chocolat....) Isabelle Carré est délicieuse, Benoît Poolvorde sobrement bien, oui, tous les deux sont excellents mais bon... Il manque un ingrédient, un tour de main, pour transformer cette boîte de chocolats "standard" en quelque chose de plus précieux, de plus raffiné, de plus audacieux...Enfin, j'aurai tout de même eu le -rare- plaisir de revoir mon Philippe Fretun chéri (Philippe, si tu lis ces lignes,ouououououh!), c'est déjà ça, hein ?

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-fin de la parenthèse!)

31 décembre 2010

dde retour

(la consonne redoublée en début de titre, dite justement dentale- l'est précisément à cause du froid qui me les fait claquer, les dents)
Dde retour, donc, de paris, où, rituellement, on a passé un délicieux "Noël à Champlitte à Paris" (ceux qui me connaissent suivront) et que vraiment c'était bien bien (le syndrome de "ça a passé vraiment trop vite" est significatif). Parti sous la pluie , reviendu dans la neige. (je crois que c'est la toute première fois que je voyais Paris, justement sous la neige, mais j'ai quand même réussi à prendre des photos...
Oui c'était bien bien, on a affreusement bien mangé comme d'habitude (mais jamais "trop"), on a échangé des cadeaux, on a vu des chouettes films, et, faurait pas oublier, on a joué comme des fous au Okey (un truc de turcs, dont j'ai ramené d'ailleurs un exemplaire dans mon sac -pas de Turc, non, juste le jeu!-, sac qui, justement pesait exceptionnellement lourd tellement il était plein, j'avais même un excédent de bagages, pour une fois, dans un sac en plastique conjointement porté...
Les films, j'y reviendrai à part dans un post suivant.
Ici, donc, juste les photos (quelques) :

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(le train qui ne voulait pas partir)

 

P1260828
(les petits gâteaux de Malou)

 

P1260842
(Gare de Lyon, en attendant Dominique)

 

P1260846
(devant la gare de Lyon, avec Dominique, en attendant le 57)

 

P1260848
(les rues enneigées depuis le 29ème)

P1260859
(décor de fête -de pizzéria romaine dixit Céline-)

 

P1260861
("attendrissement des ormeaux")

 

P1260867
(petit glaçon du matin)

 

P1260901
(juste après l'attentat glaciaire contre Dominique)

 

P1260910
(conciliabule dans une église)

P1260932
(magasin turc d'amour ouvert le 25 décembre)



31 décembre 2010

micro88

(de retour de paris, à rebours)

*

1h13 : je n'arrive pas à aller me coucher

*

se faire larguer un 30 décembre, ça permet, sans doute,
paradoxalement, de démarrer l'année du bon pied!

*

attribuer des couleurs à tous les sentiments par lesquels on passa
lors de cette conversation,
comme si on avait traversé un arc-en-ciel

*

les "situations confuses"

*
des hommes mal rasés me proposent, presque langoureusement, des
"Marlboro, Marlboro..."


*
Iéna : le jeune plâtrier vénère contre son père (son grand frère ?)

*
"T'as fini de lécher toutes les pisses des autres ?"
(une dame, à son chien)

*
devant le Franprix, j'ai glissé sur le verglas (et suis tombé sur le cul)

*
25 décembre : Entendu Didier Bourdon parler de Kiarostami
dans un troquet de Montmartre

*
le jeu de Okey

*
la Mère : pourquoi on passe par là ?
Le Père : Je voulais te montrer le magasin...
La Mère : J'en ai rien à foutre de ton magasin !
La Fille : Ne commencez pas à vous embrouiller...

*
Une mini-fanfare roumaine commence à jouer dans le wagon
quand Dominique veut répondre au téléphone

*
Une bourrasque me rabat avec sollicitude la capuche sur la tête

*
Le train a été immobilisé plus de vingt minutes parce que, quelque part,
quelqu'un marchait sur les voies

*

"C'est pour éviter qu'on me rappelle à quel point je ne te mérite pas..."

*

30 décembre 2010

2010 : 3 paquets de cinq

le paquet du fond :
1948326619364119192300861944414019534928

le paquet du milieu :
1924409019476857194450681925302219274505

le paquet de devant :
1915558119439513194732701943886119479809

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