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lieux communs (et autres fadaises)

2 mars 2013

cinéparis5 (jeudi)

journée "les deux films que je ne voulais absolument pas rater"

DANS LA BRUME
de Sergei Losnitza

Le film est passé en "séance du matin" au MK2 Beaubourg. J'ai adoré. Après le glaçant My joy, et malgré la critique presque méprisante ("gros pudding") de Jean-Philippe T. dans Les Cahiaîs), je voulais absolument le voir. Et comme j'ai bien fait! Un film "en costumes" (en guenilles, plutôt), de 2h10, un film "historique", et au résultat un film admirable. Encore une fois, pas à se taper sur les cuisses de rire, une petite histoire de la grande Histoire,  sur  l'honnêteté, le soupçon, la vengeance, la culpabilité. La "morale", quoi... 2h10 impeccablement tenues, d'un récit qui tourne principalement autour de 3 hommes, (celui qui est suspecté d'être un collabo, celui qui doit l'exécuter, et celui qui l'accompagne), et finira, d'ailleurs, avec ces trois hommes-là, et exactement comme son titre l'indique : dans la brume...
Un film superbement mis en scène, en plans-séquences lents (et longs), et une chronologie savamment chamboulée où on verra souvent certains actes avant de voir, un peu plus loin dans le film, les actes qui les ont motivés, mais c'est un jeu de reconstruction tout à fait passionnant. Dans le froid, dans la neige, dans la forêt, dans la brume...

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CHATRAK
de Vimukthi Jayasundara

Celui-là ne passait plus au St André des Arts mais au Brady, en séance unique. J'ai adoré aussi. Le réalisateur est sri-lankais (j'avais adoré sa Terre abandonnée) et déclare avoir profité de l'occasion qu'on lui offrait de tourner en Inde. Comme dans Dans la brume, on passera ici aussi beaucoup de temps dans la forêt. Deux personnages : un architecte venu là pour terminer un projet immobilier, et qui en profite pour rechercher son jeune frère, redevenu "sauvage" et disparu, justement, dans la forêt. Un film aussi baroque que barré, luxuriant, chatoyant, ébouriffant, déroutant. Des journées entières dans les arbres, et sur les chantiers de construction aussi, à propos de l'animalité de l'homme et la végétalité des immeubles ("comme des champignons"). Superbe, et superbement déjanté, on perd ses repères, on lâche prise, on se laisse aller, ces champignons-là ne seraient-ils pas un peu hallucinogènes ???

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1 mars 2013

cinéparis4 (mercredi)

SYNGUE SABOUR
d'Atiq Rahimi

Un seul film, ce mercredi, pour cause de visite d'expo (Musée of everything) à 11h. Une salle pratiquement pleine à la séance de 16h de l'UGC.
Un démarrage plastiquement éblouissant (un travelling lent sur un rideau bleu) pour déboucher sur une femme en train de soigner son mari allongé, immobile, dont on apprend assez vite qu'il a reçu une balle dans la nuque suite à une altercation stupide avec des mecs de sa faction (on est dans un pays en guerre, qui ne sera d'ailleurs jamais explicitement nommé) dont l'un avait verbalement attenté à l'honneur de sa mère.
L'homme est immobile et muet, et la femme parle (elle c'est la très belle Golshifteh Faharani). Elle va parler, lui parler, pendant tout le film, sur des choses de plus en plus intimes, et graves, et (de plus en plus) difficiles à dire. Beau monologue théâtral (la condition de la femme au Moyen-Orient), belle lumière, belle actrice, beaux sentiments, et beaux personnages aussi (le jeune soldat bègue). Va-t-on se plaindre alors, et dire que tout ça, justement, est un petit peu "trop beau" ? La métaphore de la pierre de patience est belle aussi, et menée à son terme, peut-être au détriment de la vraisemblance (ce qu'on appelle un coup de théâtre) et l'on n'est pas vraiment sûr que les choses vont s'arranger. Au mieux, on se prend à espérer...

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1 mars 2013

cinéparis3 (mardi)

MUNDANE HISTORY
d'Anocha Suwichakornpong

Encore un matin au MK2 Beaubourg (ce jour-là à la séance de 11h, il y avait 3 ou 4 films que j'avais envie de voir ou revoir) mais je n'ai pas hésité longtemps, c'était celui-là ou rien. Parce que la Thaïlande, parce que un monsieur + un autre monsieur, parce que Apichatpongounet...
Un film en éclats, en fragments (comme les paillettes de mica) où un père de famille engage un infirmier pour s'occuper de son fils qui est resté handicapé après un accident. Et aussi relativement aigri. Au fil d'une chronologie patiemment embrouillée on assistera au "réapprentissage" à la vie impulsé par l'infirmier sur le jeune homme. C'est en même temps très réel et très poétique, très normal et très arty (on a même une séance cosmogonique qui n'est pas sans évoquer un peu Tree of life), très doux et très fort (comme l'était hélas la musique du générique - une création à base de grosses guitares électriques -jouée à un tel volume que j'étais obligé de me mettre les mains sur les oreilles) très léger et très dense. ici, là-bas, et ailleurs...
Un émerveillement pour moi, en tout cas.

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HAPPINESS THERAPY
de David O.RUSSEL

Et me revoilà à l'UGC Les Halles pour un changement de cap radical. Un film ricain, comédie romantique sous antidépresseurs, entre un mec qui sort de l'asile avec l'intention de reconquérir son ex qui lui a promis qu'elle le reprendrait quand il redeviendrait "normal" et une nana un peu "décalée/décalquée" elle-aussi. Son papa est lui est joué par Robert de Niro, tel quel.
Très prévisible, mais très agréable.
Le coup du concours de danse ? déjà fait. L'héroïne qui part de la salle de bal en courant ? déjà fait aussi, et le mec qui court derrière pour la rattraper, idem, et le baiser final avec ruisselade de violons, alors là je vous raconte même pas...
Et pourtant, on marche, on court même. des personnages aussi bien construits qu'attachants (la demoiselle a, depuis, gagné l'Oscar de la meilleure actrice). Un film bipolaire, finalement, ça n'est pas si courant!

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DJECA
de Aida Begic

On change de coin (et d'ambiance) : rdv au Club Marbeuf pour une projection de presse. Petite salle, peu de sièges (et donc peu de monde) ambiance "happy few". Sarajevo. on suit l'itinéraire d'une "grande soeur" et de son jeune frère (dont elle assure /assume la garde). Pour résumer, au début il n'y a pas d'espoir, ensuite il n'y a plus d'espoir, et pour finir il n'y a absolument plus d'espoir du tout. Mais elle continue, vaillamment, inlassablement (elle est très souvent filmée de dos, en caméra portée, telle une Rosetta des pays de l'est sauf que elle, elle l'a déjà son boulot de merde, et elle s'y cramponne), contre la directrice de l'école (son frangin a cassé l'iphone d'un fils de ministre), contre un patron veule exploiteur et sans scrupules, contre un sous-fifre caractériel, contre une assistante sociale aussi méprisante que tâtillonne, contre son frère même, qui est en train de mal tourner...
Une vie opaque, asphyxiante. De la dame j'avais énormément aimé Premières neiges. Ici je dois avouer que je l'ai trouvé un peu en-deça. Parce qu'on est dans la même problématique (et la Bosnie n'a pas fini de tenter de cicatriser ses blessures de guerre), dans une mise en scène trop sage. Pas facile, je sais bien, de décoller du "constat" pour parvenir à un véritable objet filmique. Le genre de film "guerrier" qu'on ne peut pas ne pas défendre, certes. Peut-être aussi parce que c'était le 3ème film de la journée, et que je n'étais peut-être pas dans un état de réceptivité optimale.

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28 février 2013

cinéparis2 (lundi)

TU HONORERAS TA MERE ET TA MERE
de Brigitte Rouän

Vu celui-là in extremis (pfuit! le lendemain il avait disparu), matinalement à l'UGC les Halles (où j'ai fini par prendre une carte x5). Rouän j'aime plutôt bien, tant actrice que réalisatrice, et Nicole Garcia c'est pareil.  Alors malgré les critiques tiédasses, j'en avais envie. Première bonne surprise dès le générique : les deux premiers noms qui y apparaissent sont ceux d'Emmanuelle Riva et de Démis Roussos. Diable! rien que ça mérit(er)ait le déplacement.
En plus on est en vacances en Grèce, bleu du ciel et de l'eau, blanc des murs, soleil éclatant, pour une chronique familiale et estivale  (Nicole Garcia, que certains critiques qualifièrent de "en surchauffe" ou quasiment, moi c'est comme ça que je l'aime), joue la mère de 4 garçons avec qui elle a du mal à couper le cordon (et parmi ses quatre fils, il ya le rouquin Michael Abiteboul pour qui j'ai un gros faible) et qu'elle réunit chaque été au prétexte d'un festival de théâtre local qu'elle organise. Or cette année, crise oblige, pas de Festival, pas d'hébergement, mais Nicole G. va prendre les choses en main...
C'est joyeux, et joyeusement bordélique même, puisqu'il s'agit quand même de présenter un minimum tous ces personnages (les fils, leurs épouses, la grand-mère, le mère, etc.) et les faire exister. Savoureux comme une salade mêlée estivale (famille, théâtre, scènes de ménage, Oedipe, procession de phallus, etc.) Incontestablement  plaisant, même si manquant de je ne sais pas quoi (le petit condiment miracle) pour être vraiment inoubliable.

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JOURS DE PÊCHE EN PATAGONIE
de Carlos Sorin

Vu juste après (au MK2 Beaubourg qui a aussi augmenté ses prix!). Une histoire de famille aussi, dans un lieu exotique aussi (la Patagonie), mais quel contraste! Un papa vient passer quelques jours dans un patelin, soit disant pour pêcher le requin, mais en réalité pour reprendre contact avec sa fille qu'il n'a pas vue depuis longtemps (il ne sait même pas qu'elle a eu un enfant). Cet homme solitaire, dont on ne saura finalement pas grand chose des raisons qui l'ont fait partir, ou revenir, mène ses recherches avec obstination, qui finira par porter ses fruits. Même si les retrouvailles ne seront pas vraiment ce qu'il avait espéré...
Après Historias minimas (et celle-ci l'est aussi, minima, en surface) et La fenêtre (qui parlait aussi des relations d'un vieil homme et de son fils) Carlos Sorin persiste sur le fil doux-amer de sa petite musique émotionnelle, où, si la caméra ne montre pas forcément grand-chose (de la même façon que les personnages ne semblent pas non plus capables de dire vraiment grand-chose) l'impact affectif de ce qui se joue devant nous (même si c'est infime en apparence) est pourtant considérable.
Même si à la fin rien n'est vraiment réglé, même si beaucoup de questions resteront sans réponse, la seule apparition d'un sourire sur le visage de cet homme, sans rien de plus,  est un simple et grand bonheur. Du sacrément beau cinéma, et qui me touche énormément.

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27 février 2013

cinéparis1 (dimanche)

PASSION
de Brian de Palma

J'adore le De Palma des débuts, le violent, le sanglant, l'excessif, celui de Sisters, de Carrie, de Furie, d'Obsession, de Pulsions (tiens, tous ces films-là ont un titre d'un seul mot) celui que les critiques critiquaient & moquaient comme pompeur d'Hitchcock (ce qui n'était pas vraiment faux), et le voilà qui ensuite s'est acquis une légitimité cinématographique avec notamment des histoires de mafia qui ne m'ont pas intéressé (et que je ne suis pas allé voir...)
Celui-là m'a fait envie, sans doute à cause de la promo soigneusement organisée et du battage médiatique dont il a fait l'objet. Et quel plaisir de le voir, à 9h du mat, sur grand écran et en VO.
Point de mafia, donc, juste une boîte de pub. Un unvers où tout est faux (et falsifié) :  les gens, les sentiments, les relations, leurs représentations, tout est délicatement, délicieusement faux (et même - pourquoi pas - faussement faux).
La première moitié du film est très lisse, plastique, botoxée pourrait-on dire, qui narre les rapports de ces deux executive-women, la blonde (la supérieure, la salope) et la brune (la sous-fifre, la nunuche) mais en fin de compte elles sont trois, il y a entre les deux une rousse qui n'a pas dit son dernier mot. Vacheries, réconciliations, baisers, manipulations, tout y passe.
Enfin arrive le De Palma que j'aime, scène de meurtre en split-screen (à gauche ça danse, à droite ça couic!), et à partir de là, ça part merveilleusement en vrille, nickellement, avec filmage en biais récurrent, coups de théâtre - ou de ballet -, scènes de rêve qui s'interpénètrent, voilà que les flics (et les gardiennes de prison) se mettent à parler allemand, et que le spectateur s'égare (est égaré) dans ce dédale onirique à répétition, conçu pour dissimuler une vérité somme toute pas très compliquée finalement.
Plaisant dans sa vacherie glamour.

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26 février 2013

votre inquiétude ne me sert à rien

AMOUR
de Michael Haneke

Donc, j'ai fini par voir Amour, qui passait à Besac à une seule séance quotidienne (à 17h30, alors quer le film est long et qu'il neigeotait), et ce pour plusieurs raisons :
- il me restait une place de ciné à consommer impérativement jusqu'au 23 février (aujourd'hui donc, ceci est ce que nous nommons -private joke - dans notre jargon technique une date butwâr, qui m'aime me comprenne)
- ce qu'on pourrait nommer l'"effet-Césars" (5 tout de même qu'il en a raflés!) et la curiosité qu'il suscite
- le fait que j''adore aller au cinéma avec Emma (oui c'est comme ça)

Donc nous y voilà (dans la petite salle) et ça commence. déjà, ça m'agace un peu, ce générique minimaliste, texte en blanc sur fond noir, aucune musique, comme si ce grand rigolo de Michaelchounet nous poussait du coude en disant "Il est bien austère, hein, mon générique, préparez-vous à souffrir en silence, ach ach ach...". Mais, hop, tout de suite on est dedans (premier plan : une salle de spectacle, où les spectateurs -huhuhu- sont assis et nous font face, parmi lesquels on reconnaît nos deux héros Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, qu'on ne quittera plus, d'ailleurs, jusqu'à la fin du film. Effectivement, après, je n'ai plus du tout pensé à rigoler, juste à penser que cette avalanche de Césars et de récompenses était plus qu'amplement méritée. ils sont tous les deux sublimes, il n'y a pas d'autre mot (et j'aurais bien ajouté quelques lauriers du même métal pour Isabelle Huppert qui joue leur fille) dans le quasi huis-clos de cet appartement aussi étouffant que mortifère (d'ailleurs, on sait dès le début comment ça va finir, et la caméra-scalpel de haneke va s'attacher à retranscrire impitoyablement  l'évolution du mal qui frappe Emmanuelle Riva, des premiers symptomes jusqu'à la mort.
Force est de reconnaître que c'est outrageusement bien filmé (de la même façon j'ai outrageusement bien pleuré -et je voyais bien, du coin de l'oeil, qu'Emma était dans le même état que moi, ô bonheur de la communion lacrymale -), et que, paradoxalement, ce film est sans conteste le plus "doux" de Haneke : pas de verre cassé pour mutiler, de rasoir pour trancher la gorge, de pistolet à tuer les cochons, de porte qui se ferme sur une scène d'inceste, et autres joyeusetés hanekiennes habituelles (je dois préciser que j'ai, par rapport à Haneke, les mêmes réticences que, par exemple, à un moindre degré, pour Jacques Audiard, dans ce rapport fasciné qu'il a avec la violence, mais qui se double , chez Haneke, d'une rigueur, raideur plutôt, de moraliste, qui se (com)plaît à mettre aux spectateurs le nez dans le caca de leurs contradictions (voyeurisme par rapport à ladite violence, notamment : en ce qui me concerne, j'ai décidé que je ne verrais jamais Funny games, par exemple), juste cette ligne tendue qui va de a la vie à b la mort, sans les effets malsains ou sadiques (gore ou trash) qu'il suscite habituellement.
Le film est bouleversant par ce qu'il a d'humain et d'universel, et ce à quoi il nous renvoie chacun. Et lorsque la parenthèse se referme, et que le réalisateur nous refait le coup du générique minimal et sans musique, c'est cette fois-ci plus justifié qu'à l'ouverture, puisque, après la mort, il s'agit de remettre le pied dans la vie. En parlant de musique, il est tout de même très malin, M.H, puisqu'on entend bien, de la musique, mais c'est de la "vraie", en situation, que les gens jouent en vrai, ou des vrais disques qu'ils écoutent, dans leur appartement. De la musique "de l'intérieur".
Un sacré film qui vaut mieux que toutes les postures poseuses et rigoristes que peut prendre son réalisateur.

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26 février 2013

micro115

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Comme l'écrivait Catherine : "beautiful and fucking snow"

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Pas le Pérou : une semaine au Fificaca

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En Inde, les hommes ne se raseraient pas la moustache tant que leur père est vivant.

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adolescents aux pieds démesurés de marsupiaux

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UGC Les Halles : la quantité incroyable de gens qui vont au cinéma à 9h du matin

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j'ai failli assister à l'avant-première de Springbreakers en présence d'Harmony Korine

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"J'aime faire le con, mais je fais pas de conneries..."

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un plâtrier mal rasé en t-shirt rose qui fume en téléphonant assis dans sa camionnette

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"c'est écrit un peu à la Lucette..."

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Quand on met de l'eau à chauffer, il faut penser au couvercle

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"Finalement, un siècle, ça passe assez vite..."

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Jogging gris laissant affleurer le léger dénivelé de la queue, négligemment

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23 février 2013

de paris les merveilles (et plaisirs divers)

1 Malou en vrai, 1 Zabetta au téléphone, (1 Loulou pas vue, 1 Zvezdo non plus hélas)

11 films :

20365949  20401764 20107348 20394040

20440455 20412604 20288742  20479741

20404619 20207782 20302958

2 bouquins :

L'ESPOIR, CETTE TRAGEDIE de Shalom Auslander (que je cherchais)
MON CAHIER DE FRANCAIS DESSIN de Slawomir Mzrozek (que je ne connaissais absolument pas mais pour qui j'ai eu un instantané coup de foudre)

1 dvd :
DEMAIN, ON DEMENAGE de Chantal Akerman

1 cd :
HERE TO FALL (remixes) de Yo la tengo

1 enregistrement d'émission de radio :
Le masque et la plume

1 point de vue :
Porte du Pont-Neuf de 12h30 à 19h30 sur le chantier des Halles dit "de la Canopée" (hmmm j'y retournerai à pâques et - rehmmmm - cet été!)

1 expo :
Musée of everything (Boulevard Raspail)

et voilà...

23 février 2013

bfs8

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22 février 2013

bfs7

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