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lieux communs (et autres fadaises)

9 février 2013

quand on aime...

c'est toujours un grand plaisir de découvrir un groupe mer-veil-leux qu'on ne connaissait pas (ou, du moins, qu'on connaissait de nom mais pour lequel on n'aurait jamais poussé la curiosité jusqu'à l'écouter), mais c'est un setniment d'allégresse qui se nuance d'un autre (ou de plusieurs : agacement ? énervement ? orgueil mal placé ?), comme on verserait juste quelques gouttes de pastis dans une citerne d'eau, qaund on s'aperçoit qu'il s'agit d'un groupe qui existe depuis quasiment vingt ans, et qui a donc produit une pléthore d'albums...

c'est ce qui vient de se passer, grâce à mon ami régis, pour le groupe YO LA TENGO

voici donc ce que je viens de recevoir (dûment commandé tout à fait légalement sur le ouaibe) :

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et ceux en attente :

 

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C'est un groupe... surprenant, puisqu'il est capable d'à peu près tout faire : folk, rock, pop, noisy, lo-fi, jazzy, ambient, etc.
(donc tout le monde est susceptible d'y trouver quelque chose qu'il aime, et, fatalement, il y a des morceaux qu'on aime plus, et d'autres moins...)

je vous en reparle dans quelques semaines, quand j'aurai eu le temps de tout écouter!

 

6 février 2013

perpendiculaire et définitif

GANGS OF WASSEYPUR 2
d'Anurag Kashyap

Après un ajournement imprévu, on a enfin pu assister à cette tonitruante seconde partie des aventures des familles Singh et Khan. Après les grands-pères, les pères, les fils, voici les petits-fils qui rentrent en action : c'est au tour de Faizal de s'y coller, dans cette lutte sans fin où pratiquement tout le monde se fera flinguer à un moment ou à un autre (bon il en reste au moins un qui tient debout à la fin, histoire de pouvoir mettre en chantier un Gangs of Wasseypur 3 ?)
C'est toujours aussi... indien : coloré, bordélique, fleuri, furieux, suave, ironique, excessif, paroxystique, et ça se regarde avec toujours autant de plaisir. Question démesure, les scènes de meurtres et de fusillades n'ont rien à envier à Tarantino, que ce soit pour la longueur ou la quantité d'hémoglobine versée (pour certaines scènes - le meurtre avec décapitation ou l'ultime scène avec Ranadhir -, c'est tellement délirant et exagéré que ça en deviendrait presque drôle, d'ailleurs quelques-uns, dont moi, ont ri!).
Mon ami Philippe m'a fait éclater de rire, quand les lumières se sont rallumées, en concluant philosophiquement "Y a pas tellement de psychologie, là-dedans..." mais il me semble, que, justement, le film ne se résume pas qu'à une bourrinade sanguinolente de plus (mais peut-être n'est-ce que le regard de l'occidental raffiné qui lit Les Cahiaîs et veut faire son malin en cherchant à analyser et chercher anguille sous roche là où il n'y en a pas forcément, ni anguille ni roche, d'ailleurs...) et qu'il est beaucoup plus malin qu'il ne voudrait le laisser paraître. Le réalisateur aussi, donc.
La violence OK, mais aussi l'humour, et la -osons le mot - distanciation avec laquelle le réalisateur nous narre tout ça, un peu comme dans les films d'animation de Pixar où chacun peut prendre ce qui l'intéresse, à son niveau, du gamin au papy. Il n'y a pas que ce qui est filmé (pan! pan!), mais il y a aussi la façon dont c'est filmé, et là, comme on dit dans le Bigelow "respect total". Le montage, les cadrages, et la musique aussi. On ne danse pas (pas Bollywood, ici) mais on chante -en direct ou en off, en live ou juste en bande-son - et beaucoup de scènes sont, justement, mises en scène, par le rapport qu'elles entretiennent avec la musique, qui les précède ou qui les accompagne, qui les enveloppe et fait corps avec elles. C'est un film que j'ai envie de revoir et de revoir encore, rien que pour essayer de décortiquer, de comprendre comment c'est fait, et comment ça se fait que tout ça se goupille aussi bien.
Si Django était jubilatoire, ces Gangs of Wasseypur pourraient bien être carrément jouissifs. Qu'on se le dise. Et qu'on le chante bien haut, avec des trémolos dans la voix, et du glamour dans les cils de gazelle.

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6 février 2013

rephoto6 (suite et fin)

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5 février 2013

si tu mens je te fais mal

ZERO DARK THIRTY
de Kathryn Bigelow

Pfiououh! Ca, c'est du cinoche! Du ricain, du viril, du costaud, du testostéroné, du couillu, et, pourtant, comme le mari de ma  voisine s'en émut au générique de fin auprès de son épouse "Mais, Kathryn, c'est un prénom de femme, non ?", à la lecture du nom de la, justement, réalisatrice.
Mais c'est d'abord l'histoire d'une femme, Maya (Jessica Chastain) racontée par une autre femme. Mais bon, comme je l'ai souligné, elle ne fait pas dans la dentelle ni dans les émois amoureux et la pâmoison. Maya se concentre uniquement sur la traque de Ben Laden, tout au long d'une dizaine d'années au bout desquelles son obstination finira par payer (Finalement, le personnage aurait pu être un mec tellement elle est sexuellement indifférenciée la plupart du temps, - à part peut-être quand elle met un foulard sur ses cheveux pour questionner un islamiste - et que la réalisatrice ne la dote d'aucun background affectif ou sexuel spécifique, exactement comme elle le fait pour les autres mâles couillus qui l'entourent (d'ailleurs, à un moment, elle se présente à un gros bonnet de l'armée (mon gros James Gandolfini chéri, ici lunetté et très bien peigné) simplement comme "a motherfucker" (et l'indéfinition grammaticale liée au genre dans la langue anglaise ajoute encore à la force et à l'ambiguité du propos), ah si peut-être quand on aperçoit brièvement, vers la fin,  sur la page d'accueil de son ordi, une photo qui représente une mère souriante et un enfant, et encore. Maya est une rousse flamboyante juste comme son collègue arbore une bien jolie barbe, point barre.
D'ordinaire les histoires de CIA, d'espionnage, de manipulations, d'infiltration, d'interrogatoires me laissent assez indifférent, alors, allez savoir pourquoi, pendant 2h40 je suis resté scotché sur mon siège (pour un peu je me serais mis à pétrir nerveusement le bras de ma voisine de droite), en suivant cette histoire de traque (pourtant, comme la vie de Jésus, ou le procès de Jeanne d'Arc, on connaît déjà la fin...) dont la trajectoire impitoyablement élaborée est une perpétuelle ascension, culminant bien entendu dans la scène finale de l'assaut du même nom (où les bidasses intervenant répondent au doux surnom de "canaris"), mais vous prenant de plus en plus aux tripes et vous mettant de plus en plus la pression au fur et à mesure que les années passent et que Maya se rapproche de son but.
Mais contrairement à ce que pourrait faire croire que ce je viens de dire ("trajectoire furieusement ascendante" etc.) on ne part pas du niveau zéro, puisque le film, après une évocation rigoureusement sobre du 11 septembre, nous plonge directos dans les interrogatoires musclés et les séances de torture (on assiste ainsi, en même temps que Maya à sa première séance - où on a d'ailleurs le plaisir de reconnaître un acteur français qu'on aime beaucoup : Reda Kateb, dans le rôle du torturé qui tient le coup très longtemps -respect! - mais qui va finir par craquer et donner à Maya le nom qui va lui permettre d'avancer : Abou-Ahmed.- ) Donc ça démarre plein pot en nous mettant tout de go si je puis dire "dans le bain". Il n'est pas, heureusement, question  que de tortures, mais de tout le travail de fourmi obsessionnel mené en parallèle (photos, noms, dates, recoupements), auquel se rajoute l'environnement "social" de notre héroïne et de ses collègues (apaisement de la ligne narrative),  avec à intervalles réguliers, comme sur un joli collier, la pierre brillante et dure d'une scène spécialement tendue (l'arrivée de la voiture de l'émissaire, ou bien le repérage du mec qui téléphone au milieu de la foule) ou l'éclat d'un rebondissement aussi sonore qu'inattendu. Boum!
Oui, pour filer la métaphore, la dame s'y indiscutablement connaît en bijoux! (de famille ? hihihi), et s'y entend pour les faire miroiter (leur faire prendre la lumière) sous l'angle adéquat pour nous en mettre plein la vue.
En parlant de voir, d'ailleurs, il est assez rigolo de... voir, justement que Oussamachounet, l'objet de tant d'obstination de la part de Maya ne nous sera jamais véritablement montré (comme si la traque - la chasse - était bien plus importante que son objet-même - le gibier -), juste un machin mort dans une housse en plastoche. et le dernier plan nous montre la chasseresse,  le regard dans le vague, seule dans son avion ("vous devez être drôlement importante, il n'y a personne d'autre dans l'avion...") qui la ramène... vers quoi, au fait ???

 

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20336555(deux variations typographiques pour l'affiche, c'est la plus forte qui a été écartée...)

 

5 février 2013

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4 février 2013

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3 février 2013

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*

"Regarde-toi, on dirait une table d'opération..."

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Mon opérateur téléphonique m'envoie un courrier pour m'informer que le montant dû de ma dernière facture est de 0,00€

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Il s'essuie assez soigneusement les pieds sur le paillasson, avant de sortir du bâtiment

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Je suis né le même jour que Billy Wilder et Abbas Kiarostami (restons calme)

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le plaisir d'avoir enfin retrouvé la grande  enveloppe contenant ces fichus papiers de retraite
(que j'avais si bien rangée qu'il m'a fallu tout de même deux heures pour y arriver!)

*

le Théâtre était plein, il ne restait qu'une place libre : celle à côté de moi

*

elle me donne deux places de cinéma à tarif réduit :
l'une pour la semaine dernière (plus valable) l'autre pour la semaine prochaine (pas encore valable)

*

mon méat coule pas

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 "Malheureusement, ça va beaucoup mieux..."

*

je ne me souviens plus de qui avait écrit
"et la neige s'entasse sur la tête des gens qui passent"

*

 

2 février 2013

merci gentiment

YOSSI
de Eytan Fox

J'aime beaucoup Eytan Fox. Au moins doublement, parce qu'il est israélien et parce qu'il est pédé, et, les deux ensemble composent un cocktail irrésistible. Oh que je l'attendais ce Yossi là, et comme je m'en suis délecté. (Tiens, d'ailleurs, pour les gens qui me connaissent, je n'ai pas fermé l'oeil une seconde alors que, juste avant que le film ne commence, j'étais dans un état semi-comateux 18h/18h30, mon pire créneau d'endormissement garanti de la journée). exactement le film dont j'avais besoin : l'histoire d'un nounours solitaire et malheureux (et pédé, bien sûr!) qui rencontre par hasard un jeune Tadzio bidasse (avec des oreilles décollées et un sourire craquant) qui va lui faire reprendre goût à la vie et davantage et même que ça finit irréalistement bien.
Eytan Fox reprend le personnage survivant de son Yossi & Jagger d'il y a une dizaine d'années (un moyen-métrage sur une histoire d'amour entre deux soldats), et le film aurait d'ailleurs pu s'intituler Yossi sans Jagger (comme a failli le faire cette chronique). Yossi a donc vieilli (bon, 34 ans c'est pas dramatique), pris quelques kilos (mmmmh il est parfait comme ça ce roudoudou aux yeux tristes et en blouse verte, puisqu'il est devenu cardiologue - tiens, les problèmes de coeur... -) et mène une petite vie tiède et solitaire de pédé moyen (les films pornos sur l'ordi, le chat sur internet, les rencontres d'un soir plus moins satisfaisantes, les soirées à ronfler sur le canapé... tout ça ne peut pas ne pas me rappeler des choses eh eh) jusqu'à ce qu'il rencontre  inopinément - et opportunément - un groupe de bidasses (joyeusement bourrins comme savent l'être les bidasses, surtout en bande) qu'il va d'abord prendre en stop, et pour qui il va remplacer la virée au Sinaï qu'il avait initialement prévu par un séjour "paradisiaque" dans un hôtel genre centre de thalasso... Car il y a dans ce groupes de quatre jeunes gens rigolards et bruyants un jeune Tom, homosexuel ouvertement et naturellement revendiqué, auquel il va s'intéresser, et qu'il va croiser de plus en plus souvent, au bord de la piscine, dans les couloirs ou au cours des soirées musicales et festives (tiens! un concert de Keren Ann, qui a par ailleurs réalisé la bande origniale du film).
Tout  cette deuxième partie (regards, invites déguisées, concupiscence, manoeuvres d'approche) est malicieusement placée par le réalisateur - comme un clin d'oeil complice - sous le signe de Mort à Venise (la musique de Malher dans la voiture, le roman au bord de la piscine, la  présence de l'eau, le parallélisme des thèmes) sauf qu'il s'agit dans le cas présent de la trajectoire inverse, celle qui va permettre à Yossi, au contraire, de vivre - et de retrouver le sourire -.
Un film impeccable, ni pleurnichard ni revanchard, ni trop acide ni trop sucré, juste humain, profondément humain (la scène centrale de la visite de Yossi aux parents de Jagger est à la fois extrêmement simple et totalement bouleversante, c'est  la clé de voûte du film), et, en plus qui se paie le luxe d'être optimiste (la scène finale, dans la chambre d'hôtel, j'allume / j'éteins / je rallume est tout aussi touchante)...
Yesss! On en redemande!

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1 février 2013

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31 janvier 2013

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