RUE MANDAR
de Idit Cebula
Film d'acteurs plus que d"histoire. Une bonne idée, celle de faire de Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos et Richard Berry trois frères et sueurs réunis à la mort de leur mère... j'aime bien les films "d'enterrement" (même si je n'en ai pas vu des cent et des milles, me reviennent en tête Les Sept jours, Nos funérailles, Milou en mai... tous films grandement aimables). Kiberlain et Devos, je les aime aussi beaucoup toutes les deux, deux actrices pas trop fréquentes (assez rares) pour que chacune de leurs apparitions - ou presque - mérite qu'on y jette un coup d'oeil.
J'aime bien les ashkhénazes (même si je serais bien incapable de dire en quoi ils diffèrent des sépharades mais bon tiens j'ai trouvé ça, assez drôle, qui peut apporter de l'eau au moulin - à prières ? hihihi -), on en a donc ici une famille-type, réunie à la mort de sa mère, et la grande question est : faut-il vendre ou non l'appartement ? un tel dit oui, l'autre non, et le (la) troisième peut-être...
Les trois frangins frangines ont, de plus, en même temps, chacun un ou deux petits problèmes familiaux / amoureux / affectifs à régler, et la nave va...
c'est plaisant, assez souvent assez drôle, entre affectif et affectueux, bons sentiments et dialogues joliment écrits, de quoi alors faudrait-il se plaindre ? Bon, le joli barbu español, on a deviné dès la première seconde que c'est lui qui va... (bon je vous raconte pas tout quand même, et Emmanuelle Devos souffre hélas d'un personnage un peu lourdingue (et lourdement souligné) par rapport à celui, joli léger et virevoltant de Sandrine Kiberlain (qui a de très jolis cheveux) mais on lui pardonne parce que c'est Emmanuelle Devos (et qu'est-ce que je l'aime). De même, Richard Berry (qui a vieilli, mais pas si mal que ça) en fait tout de même un peu des kilos.
Mais comment pourrais-je dire du mal d'un film avec des seconds rôles aussi plaisants que Micheline Presle et Michel Jonasz (celui-ci aurait plus vieilli que celle-là... oui, je sais, je suis un peu polarisé sur le vieillissement...)
Allez-y, va, ça mange pas de pain (azyme, bien évidemment...)