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UNE SECONDE FEMME
de Umut Dağ
Je l'ai déjà dit et répété , j'ai un faible pour les trucs de turcs... Ici, pour peu qu'on trouve "normal" le principe de base du film (: en bon père de famille, vous arrangez le mariage de votre fiston avec une juvénile beauté que vous êtes allé chercher "au pays", puis vous ramenez la famille à la maison, sauf que pour la nuit de noces le marié va se coucher tout seul, vu que la beauté juvénile, vous vous l'êtes réservée pour vous, en tant que deuxième épouse..., enfin ce n'est pas vous qui avez manigancé tout ça, c'est votre première épouse, qui s'est inquiétée de votre avenir, et de celui de la maison, des fois qu'elle casserait sa pipe, tout ça on le voit partant d'un bon sentiment, même si c'est plutôt dur à avaler), on suit sans vraiment s'étonner tout ce qui vient après, qui n'est pas d'une gaîté folle vous vous en doutez, avec remous familiaux inévitables (le père, le fils, la mère, les trois soeurs, le beau-frère, le benjamin... ça fait du monde comme interactions) en amont et en aval de ladite situation.
Ce qui aurait pu déraper dans le mauvais mélo s'échafaude en chronique à la redoutable acuité (sociale et cinématographique), où tout un aréopage de femmes s'agitent, s'engueulent, se réconcilient, s'agressent, se rabibochent (les mâles n'ont -paradoxalement- ici pas "voix au chapître", ou si peu, jste des faux-bourdons). C'est sous les foulards et les froufrous des jupes que se trament -se tissent- toutes les histoires, des plus touchantes au plus inhumaines -en apparence-.
Et le film nous mène par le bout du nez (enfin, pour les mâles, c'est plutôt le bout d'autre chose mais passons...) le long de ses rebondissements plus ou moins (in)attendus, vers un final qui l'est totalement, inattendu... Rupture de ton, de rythme, de forme... un rayon de lumière surnaturel qui viendrait tout apaiser, pour une happy-end aussi improbable que réjouissante (vu où on en était du conflit, la guerre nucléaire semblait une des seules issues raisonnablement envisageables, mais non).
De la belle ouvrage donc (et avec des bravos pour toutes les actrices du film...)
micro103
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tentatives compulsives d'ordonnancement (d'organisation) du monde appréhendable
sous forme de listes, rangements, classements...
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jus de muguet
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journée passée à guetter l'essaim de la voisine
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comme femme varie,
souvent moule a varié
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il conduit, doublement chargé
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"arachide donne lieu aux petits enfants de noyer en passant à leur gorge"
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le monsieur avec un cul comme une baleine qui demandait à voir des boxers taille S ou M
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que peut-on faire avec de l'ail doux ?
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"elle s'est tellement épilé les sourcils qu'elle a dû tirer des bouts de cerveau avec..."
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regarder pousser "mes" roses trémières
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"Si je ne vous avais pas rencontré, je me serais passé de vous...'
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l'éléphant est capable de reconnaître son reflet
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mars, avril, mai, réunis ont duré moins longtemps que février tout seul!
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appétit à petit
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et de voir sur les feuilles les ombres d'autres feuilles
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