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lieux communs (et autres fadaises)

12 septembre 2010

micro 83

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Quand on trouve trop de films très bien, c'est comme quand on se rappelle trop de ses rêves,
c'est que le virtuel devient (trop) prépondérant

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Au feu rouge, un arbre m'envoie une de ses feuilles dans la figure, par la vitre ouverte

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"la pop, c'est trop sucré, comme un chocolat chaud..."

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le cake aux restes et la tarte à ce qu'il y a

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"laisser la souche sécher"

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Le roi entre dans l'arène
le père entre dans la mer
et l'oncle entre dans la tente...
(et le sanglier entre dans l'allée ?)

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une grosse pompière véhémente

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j'attends toujours les fleurs bleues

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les grandes manifs (comme "les grandes marées")

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écouter vraiment très fort Tombé pour la France, dans la voiture,
et avoir soudain les larmes aux yeux

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une bourrine

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11 septembre 2010

pasta

LE PREMIER QUI L'A DIT
de Ferzan Oztepek

Un film plaisant qui vaut beaucoup mieux que les critiques qu'il a récoltées et surtout que l'a priori que j'en avais. Un film ritalissime réalisé par un Turc exilé, une histoire gay de deux frères, dont le démarrage laisse effectivement craindre le pire, côté grosses vannes et filmage à la truelle (on a l'impression que tout est trop : dialogues trop dits, mouvement de caméras trop virevoltants, intrigue trop prévisible, image trop léchée), et, insensiblement, les choses se mettent en place, et tout va de mieux en mieux. D'autant plus que le réalisateur a eu la bonne idée de tricoter une intrigue amoureuse parallèle, mais décalée dans le temps, et l'encore plus excellente idée de les faire toutes les deux se rejoindre dans une scène finale de bal qui oui oui je l'avoue m'a presque fait venir les larmes aux yeux.
L'idée de départ : un jeune qui veut faire son coming-out lors d'un dîner de famille se fait griller la politesse par son frère (qui annonce le premier à son père qu'il est gay, provoquant ainsi l'ire et l'infarctus concomitant paternel(s).) et se retrouve donc illico à la place dudit frère -chassé par le paternel- , à la tête de l'usine de pâtes familiale, face à une mystérieuse et très belle brunette (...), jusqu'à ce que débarque à la maison la joyeuse -et très gay- équipe de copains du jeune (dont son amant en titre) .
On est en pleine comédie familiale italienne (le père irascible homophobe et butée, la mère qui espère la guérison, la soeur aussi nymphomane que myope, sans oublier la grand-mère, qui est un peu le coeur et le pivot de tout ce joyeux casino (j'ai appris que ça pouvait vouloir dire "bordel" en italien) et -en quelque sorte- son deus ex machina.) ça parle beaucoup, avec ou sans les mains, ça s'engueule, ça se crie dessus, ça se réconcilie très méditerranéennement...
C'est bien fichu, plutôt rythmé, attendrissant, même si le réalisateur n'exploite pas toujours  de la façon la plus convaincante les pistes narratives qu'il amorce, et l'ensemble est donc, je l'ai déjà dit, plutôt  plaisant. Rien de révolutionnaire, mais un bon moment..

19456955

8 septembre 2010

fleur de pissenlit

AIR DOLL
De Hirokazu KORE-EDA

(je suis toujours en retard)

Vu juste après Copacabana, c'est donc le vraiment dernier film des vacs. Kore-Eda (savez-vous qu'il a ajouté un trait d'union au milieu de son nom à cause d'un douanier ?) est un réalisateur que j'aime beaucoup. (Plusieurs réussites incontestables : After life, Maborosi, Still life). Ce qui fait que, je ne sais pas trop pourquoi, celui-ci m'a semblé un peu en-deça. Peut-être parce qu'un peu long, un chouïa répétitif, un zeste apathique... Le pitch (une poupée gonflable prend vie) pose une situation de départ et s'y tient un peu paresseusement, nous laissant un peu sur notre faim.
On a bien la simplicité de After life, la lumière de Maborosi, la cruauté et la tristesse affleurant de Still Life, bref on est bien en terrain connu, mais on en voudrait davantage.
Conte, métaphore, parabole, certes... mais bon.
C'est joli, et peut-être un peu vain, à l'image du personnage principal. Je m'éviterai les métaphores respiratoires (ça manque de souffle et autres ça ne manque pas d'air...) mais, incontestablement, il manque quelque chose, parfois, et quelque chose est en trop, d'autres fois.
Alors que, jusque là le cinéma de Kore-Eda avait pour moi cette perfection, juste ce qu'il faut comme il faut quand il faut. Je m'exprime mal sans doute. L'artificialité du propos au début (qui va de pair avec la démarche mécanique de la poupée vivante)  s'atténue progressivement, au fur et à mesure justement que celle-ci s'humanise. Mais le scénario patine un peu, faute de pistes supplémentaires.
C'est en même temps joli et très triste, de plus en plus d'ailleurs.
On ne m'a pas assez insufflé (de l'usage de ce verbe tout au long du film) d'enthousiasme sans doute. J'aime toujours autant le réalisateur, je lui garde toute mon estime, et j'attends le prochain.

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8 septembre 2010

vidéo

Retrouvé la trace du jeune homme en t-shirt (pas très difficile, vu qu'il en laisse pas mal sur le ouaibe) Pas de nouvelles, bonnes nouvelles...
Vu sa dernière création, qui m'a produit un certain effet. Le mot qui m'est venu à l'esprit, alors, était dévasté. Oui il m'a un peu dévasté. Le mot est sans doute excessif, mais c'est celui qui m'est venu, tandis que je regardais les images qui bougent de sa vidéo. j'avais posé les coudes sur la tablette et appuyé ma tête sur mes mains.
De le voir. De le voir se mettre en scène, de ne pas tout comprendre, le regarder ainsi -littéralement- tourner en rond.
Être ému.
En faire, à tort certes, une relation individuelle.
Quand il enlève ton t-shirt et montre son ventre, c'est pour moi qu'il enlève son t-shirt, et à moi qu'il montre son ventre.
Et quand il chuchote des phrases extraites de Un homme qui dort, c'est à mon oreille qu'il les chuchote.
Troublant de voir sa peau, d'entendre sa voix.
Dévasté, oui, par les sentiments que j'éprouve, et par la stupidité que je leur attribue.
Comment disait-elle, hier, la dame dans ce film rital ? ah oui : les histoires d'amour malheureuses ne finissent jamais.
c'est ça, oui, jamais...
(et ce n'est même pas une histoire d'amour en plus. Juste je me fais du mal, comme ça, gratuitement, une fois de temps en temps...)

4 septembre 2010

multipropriété

COPACABANA
de Marc Fitoussi

(ouhlala j'ai pris beaucoup de retard, je vais faire bref)

Vu juste avant la pré-rentrée, pratiquement donc le dernier film des vacances.

Huppert, forcément (elle en deviendrait presque énervante, tellement elle est bien, tellement avec juste un regard -cf la scène de maquillage dans le grand magasin- elle réussit à en faire passer plus que d'autres avec trois pages de texte). Et sa fille, en plus (elle a de qui tenir, la jeune Lolita...) Et si on rajoute le plaisir de voir Noémie Lvovsky  en copine bourge (ça devient une habitude, certes, mais c'est tellement agréable) et - cerise sur le gâteau, n'est-ce pas Malou ? - Luis Rego, devenu si rare sous nos latitudes, en vieil ami aussi désenchanté que désargenté, et Aure Atika en executive woman (un peu salope (c'est dommage qu'elle soit toujours honteusement cantonnée dans ce genre de rôle mais bon) non, on n'allait pas se priver de tous ces menus plaisirs accumulés, non ?
Une histoire, sinon, plutôt classique, une étude de cas rapports mère/fille avec mère fofolle et fille sérieuse (d'hab', c'est vrai, ça serait plutôt le contraire), suivant les rails pas forcément rapprochés de la comédie humaine et du constat social (l'univers impitoyable de l'entreprise, et, qui plus est, de la vente d'appartements en multi-propriété, soit le B.A Ba du grugeage de cocos)
Huppert, comme d'hab', est outrageusement bien, même (ou peut-être à cause) avec son maquillage à la truelle, de sa choucroute rousse qui s'éboule, de son franc-parler (on est entre Coup de torchon et Ma mère, pour la crudité et la drôlerie). Sa fille (qui est sa vraie fille dans la vie oh la la les symboliques freudiennes adjacentes...) apporte un contrepoint aussi talentueux que raisonnable à la petite musique farfelue de sa mère.
Bref, on est, jusqu'à cinq minutes de la fin, dans un univers vraisemblable et réaliste (le manque de thunes, les petits boulots de merde, le froid hivernal) un constat social, quoi, jusqu'à ce que déboule du ciel, (et du casino) in extremis une happy end que personnellement je trouve un peu tirée par la tignasse (d'Isabelle, justement) , genre oui oui même les pauvres, ils finissent par être riches , ne perdez pas espoir, que personnellement je trouve un peu démago mais bon...
Ne boudons pas notre plaisir, hein!

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1 septembre 2010

radio-crochet

PAYS DE  COCAGNE
de Pierre Etaix

Disons-le tout de suite : quelle déception!
C'est le cinquième (et dernier) film de Pierre Etaix, réalisé à la fin des années 60. Il s'agit d'un documentaire sur la France de ces années juste après 1968, tiré de 40 km de rushes accumulés par le réalisateur en suivant le "podium d'Europe 1",  itinérant et estival.
C'est la France d'Alors, certes, celle, rance, de Pompidou et Poher, de Maurice Biraud (qui se souvient de Maurice Biraud ?) France d'en-bas, petites gens, lunettes sécu, chicots, blouses en nylon fleuries et gros bides. Le réalisateur leur pose des questions, leur demande leur avis sur "l'érotisme", sur "la publicité", "on a marché sur la lune", filme leurs réponses qu'il entrecoupe de rushes "estivaux".

Non, ça n'est pas drôle, c'est gauche, c'est sinistre, c'est désolant, c'est très triste... Et interminable, en plus.

30 août 2010

twink peas

KABOOM
de Greg Araki

Le lendemain (les projections de presse se suivent et ne se ressemblent pas, hi hi hi) d'Oncle Boonmee... (le jour même, je n'avais rien envie de voir d'autre.)
Radicalement à l'opposé. Araki, c'est du cinéma que j'aime beaucoup aussi, mais, à des kilomètres de, la contemplativité thaÏe: ici, c'est du flashy, du gentiment trash, du un  peu provo', de l'aimablement déjanté, du plus que gay friendly, J'ai vu les précédents, et à part la parenthèse plus sombre de Mysterious skin, son univers bariolé est assez aisément reconnaissable (et, en ce qui me concerne,plus que recommandable.) Smiley face, Doom generation, Nowhere...  Djeunz, fun, sex (et rock'n'roll aussi), avec un chouïa d'extraterrestres, des substances hallucinogènes et (ce qui va de pair) un soupçon de flip et de paranoïa.
Bref, avec, en plus des vagues échos enthousiastes cannois,  la tête mimi et pas rasée de l'acteur principal sur le carton, j'y allais gaiement avec un certain plaisir (pervers) anticipé.

Y a pas à tortiller, le film tient ses promesses.
Comme c'est un film de djeunz, ça se passe sur un campus, ou plutôt une idée, un fantôme de campus, toujours quasiment vide, à part les personnages qui nous intéressent (ceux donc qui gravitent autour de Smith, le narrateur. Sa copine, plutôt gouine (lui-même couchotte à droite à gauche et ne se prononce pas encore sur sa gayitude ou pas (enfin, il couche avec des demoiselles mais fantasme dur dur  sur son voisin de chambre, un archétype de surfer aussi décoloré que bas de plafond (mais bon, bandant).
Il est question de sexualité, (on est bien chez Araki) sous toutes ses formes (mec, mec/mec, nana/nana, mec/nana, mec/nana/mec,et ainsi de suite.), dans une intrigue qui va progressivement se complexifier, sinuer, changer de style, jusqu'à un final jusqu'auboutiste (et joyeusement ultime), tout ça à partir de l'ingestion par notre jeune et mimi héros d'un cake psychotropement fourré, suivi de l'apparition d'une mystérieuse demoiselle rousse, et d'encore plus inquiétants hommes à masques d'animaux. (comme sur la photo, dans l'hôtel, à la fin de Shining...)
Les dialogues sont une merveille de percutance et de tac-au-tac, c'est très drôle et vachard, au fil de l'histoire qui prend des allures à la fois de montagnes russes et de train fantôme, comme si les scénaristes avaient aux aussi succombé aux délices du space-cake de notre héros.
C'est filmé au rasoir (les couleurs on en a déjà parlé, on ne serait  pas si loin d'un Dario Argento époque Inferno (sans les grands méchants couteaux, toutefois, mais le chromatisme y est), Araki a le don pour décaler ses plans (et pas seulemnt en modifiant l'angle de ses prises de vue) : ainsi toute nourriture avalée par nos djeunz (et ils en bouffent!)  est filmée comme pourrait l'être quasiment un brouet extra-terrestre, et le plus innocent des plats de coquillettes devient ainsi une quasi-menace potentielle, on s'attendrait presque à le voir se mettre à se tortiller. Dans le même ordre d'idée, les lieux non plus ne sont jamais innocents, et chaque fois qu'on voit quelqu'un assis dans une pièce, on sait que fatalement va apparaître derrière lui/elle une ombre menaçante, et en général contondante.
Le réalisateur, dans le document de presse, confie l'envie qu'il avait de construire un univers à la David Lynch, et a donc mis le paquet en construisant une histoire où la réalité de l'univers du début, lisse, rassurante, va progressivement se lézarder pour laisser apparaître, à travers les fissures qui s'agrandissent, un univers beaucoup plus sombre, angoissant. Une fille disparaït ? des sorciers ? une société secrète ? une menace planétaire ? Yes, mais toujours avec une  distance ironique, un sourire amusé, un genre de clin d'oeil complice genre je ne suis pas dupe et vous non plus hein ?
Teenage movie baroque, thriller paranoïaque rigolard, chronique existencielle ripolinée, exercice de style clinquant, Kaboom est un peu tout ça...
Et en plus, ce qui ne gâche rien, le film est emballé avec une musique enthousiasmante (j'aimerais bien pouvoir fouiller dans la discothèque du réalisateur, il y en a une sacrée liste qui défile au générique, je n'ai pas eu le temps de noter quoi que ce soit, mais je peux juste dire qu'il y a vraiment plein plein de morceaux qui font whizz et pschitt, un pop/rock entre effervescence et attendrissement, tout à fait à l'image du film...

Kaboom_fichefilm_imagesfilm

29 août 2010

five

coïncidences...

avec tout ça, j'ai complètement oublié de

5_bougies

souffler les cinq bougies de ce blog
(j'étais à Paris, ce jour-là, et non seulement j'ai vu le film d'Apitchounet, mais j'ai aussi acheté le dvd de Five, de Kiarostami...)
Mon dieu, cinq ans déjà, bon anni mon blog,  et oui, oui, je persiste et signe...

28 août 2010

zyeux rouges

ONCLE BOONMEE
CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTERIEURES
de Apichatpong Weerasethakul

Vu en proj' de presse (j'me la pète, yes) une semaine avant sa sortie (j'aurais pu beaucoup plus tôt, si je n'avais pas déménagé, si j'avais acheté un billet à la bonne date, etc...)
Alors ?
Alors, j'ai adoré.
(Mais comme dit Hervé, j'étais préparé, je ne suis sans doute pas objectif...)
Encore une fois, la fascination (y aurait-il un mot plus juste ?) face à ce cinéma-là. Encore une fois  ce sentiment d'immersion. Encore une fois me demander pourquoi cette impression d'avoir avec lui une si profonde connivence, une si intime connexion...

Ca commence au petit matin, un buffle en pleine nature, un peu de vapeur, et tout autour, déjà, les bruits de la nature au petit-matin, justement (la bande-son est, comme d'habitude, à la fois extrêmement simple et extrêmement travaillée. Présente, enveloppante.)  C'est le début d'une journée, d'une autre journée pour Oncle Boonmee.
Oncle Boonmee est malade (les gens dans les films d'Apichatpongounet sont souvent malades), il est avec sa deuxième épouse et un jeune homme qui fait office d'aide-soignant. Très vite, lors d'un repas vont apparaître successivement le fantôme de sa première épouse et celui de son fils disparu, (et réincarné sous la forme d'un singe noir aux yeux rouges. ) Rien  d'effrayant ni de dramatique là-dedans.  Comme un fait établi, oui, que les fantômes reviennent, comme ça, de temps, pour dire coucou. Les fantômes ne sont pas attachés aux lieux, mais aux personnes. Oncle Boonmee sent bien que ces visites sont pour lui comme un signal, qu'il va bientôt à son tour quitter cette vie-ci, et qu'il doit s'y préparer...
Des gens, des lieux (la jungle, une cascade, une grotte...), des animaux (buffle, singe aux yeux rouges, poisson), des souvenirs et des histoires, filmés non pas sur le mode narratif mais plutôt pictural, sensoriel, affectif, allusif, émotif...

Le film s'écoule et goutte-à-goutte comme une perfusion bienfaisante. La paix qui envahit, comme une guérison.

Les heureux qui ont pu voir l'installation " Primitive" reconnaîtront sans doute, au détour d'une scène, une série de photos d'adolescents qui leur rappelleront sans doute quelque chose... de même que les attentifs auront le plaisir de voir réapparaître, en quelque sorte, dans la dernière partie du film, le moinillon qui avait mystérieusement disparu (qu'on avait perdu) en plein milieu de Syndromes and a century (de merveilleuse mémoire)
Voilà, je ne voudrais pas trop en dire, mais je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner, et le plus vite possible.
Top 10, sans l'ombre d'une hésitation.

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22 août 2010

balles de golf

WHITE NIGHT WEDDING
de Baltazar Kormakur

Pépin me l'avait recommandé, et je me suis donc dépêché d'y aller : dès la première (et unique) semaine, le film ne passe qu'une fois par jour!
Un film islandais donc, et vraiment  très ... islandais (je ne pourrais pas dire mieux. D'après Tchekhov (ce qui ne peut que donner encore plus envie), une histoire de mariage va-t-il-se-faire-ou-pas, un peu dans la lignée de Mariage à l'islandaise, vu il y a déjà quelques temps. Sauf qu'on est ici sur une petite île coupée du reste (la grande île) et qu'on y a trouvé l'église du premier coup (contrairement à l'autre film) puisque le pasteur même est déjà sur place et y dort (enfin, va essayer d'y dormir!)
Car comme l'indique le titre, il s'agit -en gros- d'une nuit blanche, celle qui précède, justement, le mariage en question. Comme chacun sait -enfin, chaque spectateur des films islandais-, les natifs, comme on dit, ne sucent pas de la  glace, et doublement : en tant qu'insulaires et en tant que nordiques (ça fait deux raisons majeures). On ne faillit donc pas à la tradition et on s'avoine copieusement. Un "enterrement de vie de garçon" qui laissera les protagonistes avec une sévère gueule de bois le matin de la cérémonie.
Bon, autant le dire franchement, j'aurais du mal à être précis dans les détails du début, puisque j'ai -hélas- un peu piqué du nez, mais, précisons-le tout net, ce n'était pas la faute du film . J'étais fatigué, donc, et j'en ai manqué un peu.
Le marié (un joli barbu taciturne) doit épouser une femme plus jeune que lui, fille de commerçants locaux (sa mère est une mégère qui ne cesse de réclamer au futur marié le règlement des dettes qu'il lui doit, son mari est un brave bougre qui ira même jusqu'à proposer au marié de lui donner l'argent nécessaire au règlement de ladite dette envers sa femme...) Mais, surtout, le marié a connu, avant, une autre femme, qui souffrait de certains troubles et s'est suicidée sous ses yeux... Le film procède par flashes-back, et zigzague entre l'avant et le maintenant. Comme je n'arrêtais pas de fermer et de rouvrir les yeux (je luttais, tout de même) il y a des moments où j'étais un peu largué et ne comprenais pas tout...
Je ne comprends pas trop pourquoi la quasi-unanimité des critiques a fait la fine bouche. Kormakur, après101 Reykjavik et Jar City. Le film respecte le cahier des charges du "film islandais" : singularité, vague à l'âme, alcoolémie, humour à froid, personnages un poil décalés, et nous fait passer un moment agréable, style omelette norvégienne froid dehors et chaud dedans.
De toute façon, à quoi ça sert que j'essaie de vous convaincre, puisque le film ne passe plus depuis belle lurette, hein.. (comme dirait Anton T., "au moins, il reste l'espoir...".)

19462718

(tu avais raison, Pépin, l'affiche est immonde...)

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