Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

lieux communs (et autres fadaises)

22 mars 2007

hors-champ

HONOR DE CAVALLERIA
de Albert Serra

C'est bien que cette chronique vienne juste après celle de Substitute, car les deux films ont plus d'un point commun :
- ils ont été projetés tous les deux cette année au festival EntreVues de Belfort
- je n'ai pu en voir aucun des deux alors
- ils ont été primés tous les deux
- ils appartiennent tous deux à la catégorie FQONPPPI (Films qu'on ne pourra pas passer ici)
- et, last but not least, il se trouve que Substitute est à son sujet (la Coupe du monde de fout') ce que Honor de cavalleria est au sien (l'histoire de Don Quichotte) : une vision pour le moins atypique, parcellaire, périphérique (ou excentrée ?) -Encore une fois je dois reconnaître ici publiquement que mon ami Hervé avait une fois de plus raison (si ça continue je vais être obligé de lui faire tout le temps aveuglément confiance!) : bref, c'est beaucoup trop pointu!- (à mon goût)

Pendant le film, j'avais des adjectifs qui tournoyaient dans la tête : extrémiste, ascétique, rigoureux, minimaliste, austère... qui, à la longue, ont hélas fini par se cristalliser en un unique mot : chiant. C'est une version de Quichotte qui n'a gardé que le squelette, voire l'ombre du squelette, voire la poussière de l'ombre du squelette du roman de Cervantes. Un peu comme si on adaptait Vingt mille lieues sous les mers en ne gardant que le Capitaine Némo qui regarderait un poisson rouge tourner dans un bocal.

Quichotte et Sancho, un cheval et un âne, des herbes, des arbres, et c'est à peu près tout. Si si! Au début on est assez fasciné, et puis l'intérêt s'étiiiiiiiire se délite se ratatine ; il ne se passe rien, rien de plus. Ils marchent, ils se baignent, ils mangent des noix, ils cheminent, ils dorment, ils cheminent, et ça continue, il ne se passe toujours rien de neuf (excepté le fait qu'on regarde de plus en plus fréquemment sa montre, qu'on baille, qu'on se tortille sur son siège,en se disant que Straub et Huillet, à côté, c'est carrément les Folies Bergère!) Passent des personnages annexes dont on ne comprend ni la fonction, ni l'utilité. A la fin, il dit qu'il va bientôt mourir et demande à Sancho de dire oui. Et Sancho dit oui (et le spectateur dit Ouf!)


Les critiques de Libé et de Télaramioche n'ont pas dû voir le même film (ou bien en sont peut-être sortis au bout de dix minutes : à ce moment-là, on est encore relativement passionné.) On pourra dire tout le mal qu'on voudra à propos de Substitute (que, personnellement je continue à défendre), mais au moins, il a la modestie de ne durer que 70 minutes!

18628278

22 mars 2007

hors-jeu

SUBSTITUTE
de Vikash Dhorasoo & Fred Poulet

Il y a des films, comme ça, que, sans raison particulière, on a très envie de voir. Pourtant je ne m'intéresse pas du tout au foot, encore moins à la Coupe du monde, je ne connaissais pas le réalisateur, mais, je ne sais pas, je voulais voir ça, c'est comme ça.
Voilà, c'est fait, et c'est vraiment un drôle de machin. De par la durée (1h10 à peine). De par le thème (autoportrait d'un joueur qui ne joue pas). De par les moyens (super 8). C'est, comment dire, mal foutu ? minimal ? brut de décoffrage ? rustique ? En tout cas vachement attachant.
Vikash Dhorasoo a une bonne tête (il me fait penser à Prince avec de la barbe. -plus ou moins selon les jours d'ailleurs-) Il fait  partie du groupe de 23 gars (on verra très très peu les autres) embarqués dans l'aventure coupedumondesque, aventure que lui passera - pour des raisons qu'on ne connaîtra ni ne comprendra vraiment- assis sur le banc des remplaçants, ou enfermé dans sa chambre d'hôtel, malheureux de cet état visiblement, mais se faisant une raison.
Il n'aura joué qu'une dizaine de minutes lors des éliminatoires (remplaçant Zidane sous les sifflets et les huées) et puis plus rien. Ce qui laisse le temps de réfléchir, de s'introspecter, de se tirer sur l'élastique (au choix), d'autant plus qu'il est équipé de deux caméras super8 (et d'un magnéto) que lui a filé son copain Fred Poulet. Il filme donc, se filme, l'image est pourrie, y a du grain, mais qu'importe, on l'écoute se parler, on le regarde se regarder. C'est touchant parce que presque agaçant, fragile parce que malhabile. Adroit parce que gauche ?
Mais ça se complique juste un poil niveau filmage puisque le pote Fred est là aussi, régulièrement, pour filmer Vikash en train de filmer (ou de ne pas filmer) : l'intime et le public ? il s'agit plus alors d'une conversation plus que d'un monologue. Certains attendaient Godot, lui juste attend de rentrer sur le terrain. Comme dans le film de Panahi, les matches, on ne les verra pas (on n'est pas dans les yeux dans les bleus) et la majorité des spectateurs en sera comme Vikash : frustré(s).
Oui, on aimerait bien l'avoir pour pote, ce mec, on aurait envie de le connaître davantage (car le portrait, paradoxalement, reste très en surface, prudent, discret, on reste un peu sur sa fin.) L'expérience du spectateur est à l'image de celle que Dhorasoo a vécue : minimale, répétitive, quotidienne, routinière, vue à travers l'objectif de la caméra avec laquelle il s'ausculte dans les miroirs (une très belle scène dans une chambre d'hôtel.)
Mis à l'écart, mais pas vraiment, présent/absent, il se console comme il peut.
Soixante-dix minutes, c'est long mais c'est court (ou le contraire)
Pourtant il y a dans cet exercice de style une poésie indiscutable, sans qu'on puisse très bien expliquer pourquoi. Attendrissant ? (alors là si on m'avait dit qu'un jour j'utiliserais cet épithète pour qualifier un joueur de foot...)
Un vrai objet de cinéma (et de curiosité)

18736478

(ajouté après-coup : mais ne serais-je pas ici sur ce blaugue en train de faire la même chose , de me regarder en train de me regarder en train de ne pas jouer, en me disant que non non j'en veux pas au sélectionneur, il a sans doute ses raisons, oui de bonnes raisons...)

21 mars 2007

faisons le point

Oui, faisons-le un peu. Mars déjà, c'est le printemps -ou c'est censé l'être- Presque trois mois déjà passés ici, ça m'inquiète un peu. Qu'est-ce que j'ai fait ? Aïe pas grand chose mais bon. J'ai arpenté les couloirs, bu des cafés, été un peu en cours, rempli quelques pages, fait quelques boulots, participé -furtivement- à mon premier accrochage, discuté devant la machine à café, la routine bozartesque, quoi...
Oui, me suis un peu jusqu'ici, mais pourquoi changerais-je, comporté en touriste. Elément déplacé, pièce rapportée, m'insinuant, me réchauffant en quelque sorte au contact de cette belle jeunesse effervescente, hirsute, piercée, rigolarde. Strictement -et prudemment- observateur cette fois-ci (j'aurai au moins appris ça de mon précédent séjour!) je me suis fait de nouveaux copains/copines, en tout bien tout honneur promis juré aucune arrière-pensée.
Définitivement et officiellement enterré une certaine petite histoire, dont je viens d'apprendre par une source amie à la fois de mon côté et du sien (*** j'ai pas fait exprès promis juré j'en savais rien) que lui est de son côté très malheureux -ça je m'en étais aperçu-, pour des raisons symétriques (il a quitté sa copine et visiblement le vit plutôt mal.)
Alors je ne peux rien y faire, je n'y suis pour rien, je ne me sens pas concerné, je ne veux pas déranger.
(...)
Alors je continue mon petit chemin d'auditeur libre.
Voilà ci-dessous mon premier boulot montré (dont je ne suis pas mécontent)

DSC02870

DSC02871

DSC02872

20 mars 2007

v'la l'printemps...

(photographié ce matin)

DSC02839

DSC02827

DSC02829

DSC02836

20 mars 2007

squash

MA PLACE AU SOLEIL
de Eric de Montalier

Un film choral, mais qui chante faux. Dommage Pourtant un casting que du bon (Nicole Garcia, Jacques Dutronc, André Dussolier, Valeria Golino, François Cluzet, Elodie Bouchez, Gilles Lellouche, Hippolyte Girardot, Mélanie Doutey) mais une partition pas à la hauteur. Historiettes de couples mais un peu maldroitement agencées. Pas désagréable mais  bancal, un peu mou du genou.
Dommage, ça ne prend pas...
Restent une séquence fantasmée de tango entre Nicole Garcia et André Dussolier, un plan sympa de Gilles Lellouche sortant de la douche, une porte ouverte sur une salle remplie d'anges gardiens vêtus de noir, les cheveux de Valeria Golino, les talons de Mélanie Doutey, et Dutronc enfilant sa casquette Just married.

18741011

19 mars 2007

écoute

LA VIE DES AUTRES
de Florian Henckel von Donnersmarck

(pour rester dans la stricte continuité de mon post précédent...)

Oui oui je sais j'arrive après la bataille, tout le monde ou presque l'a déjà vu, en a dit tout le bien qu'il en pensait. J'aurais pu me singulariser en rédigeant un billet assassin, mais pas du tout, je ne peux donc qu'ajouter mon son de cloche (!) au concert de louanges !
C'est un film fort parce que c'est un film habile. La seule petite réserve que je pourrais émettre est qu'il me semble parfaitement improbable que tout ça puisse arriver (non, non, je ne vais pas m'ériger en négationniste de l'abominable STASI, je veux juste parler du changement du personnage principal, surtout quand il s'agit d'un salopard aussi glacé et inhumain que celui qui nous est décrit en pré-générique) mais justement c'est le propre du cinéma de pouvoir nous conter de belles histoires fortes et édifiantes, non ?
Notre ami HGW (Hauptmann Gerd Wiesler, incarné par Ulrich Mühe, admirable) -le salopard impassible du début à l'oeil bleu dont je viens de parler, est un agent de la STASI, nous sommes en RDA -joyeuse et joliette comme vous pouvez l'imaginer- au début des années 80, et le voilà chargé par un supérieur d'observer (micros, caméras, observation jour et nuit, le grand jeu...) un metteur en scène et sa compagne actrice, tous deux en apparence irréprochablement dans la ligne du parti, (mais va savoir, hein, comme dit un gros ministre répugnant "peut-être trop poli pour être honnête"), dans l'espoir donc de découvrir quelque chose -une affaire qui pourrait bien faire la leur -d'affaire- s'il s'avérait que cet écrivain n'était pas en réalité ce qu'il semble être (un "intellectuel" mou et veule à la botte du pouvoir).
Au début, il (HGW) va s'acquitter de sa tâche, comme d'hab' avec zèle et sans états d'âme, mais très vite, quelque chose va venir dévier cette rectitude administrative et déshumanisée. C'est ce quelque chose que j'ai un peu de mal à comprendre, à croire, à accepter. L'objet du flicage et de l'observation (mis à distance en tant que tel : jumelles, micros, nom de code, rapport dactylographié clinique) devient soudain un sujet d'intérêt, et, pire, un motif d'émotion(s). Comment cette machine à ficher, à enregistrer, à dénoncer, à interroger, à humilier,peut-elle soudain -et de façon incompréhensible- se mettre à changer, évoluer, se doter de (comment appelez-vous ça déjà ? ah oui...) une conscience ? Comme si un classeur à dossiers, métallique et gris, bref règlementaire, se mettait soudain à bourgeonner et à produire des fruits des fleurs des feuilles et des branches...
Comment débute cette germination ? A quel moment ? Quand son supérieur l'emmène au théâtre ? Quand il observe la comédienne avec ses jumelles ? Quand il la voit étreindre son mari dans les coulisses ? Ce qu'on pourrait croire au début simple désir physique pour cette comédienne superbe (alors que lui vit seul et n'a droit qu'aux étreintes tarifées des péripatéticiennes du parti) vire ensuite en fascination à l'égard de ce couple, ce qui va progressivement  lézarder ses certitudes, dans un fissurage dont je vous laisse le plaisir de découvrir les péripéties.
Est / ouest, observant / observé, dominant / dominé, à chacun sa dualité, à chacun ses clivages initiaux. Car il n'y a pas que HGW qui va changer. L'écrivain aussi. Et l'actrice. Chacun va évoluer (dans un sens que chaque autre pourrait juger bien ou mal, tout dépend du point de vue). Les relations vont se déformer, par un jeu mathématique de translation, tandis que s'enchevêtrent les notions d'engagement, de respect, d'honnêteté, voire de morale. Mais personne ne sortira de là indemne (dans tous les sens du terme).
J'aime beaucoup le mille-feuilles narratif de la fin. On a d'abord la fin de l'histoire qui nous concerne. Puis un "deux ans plus tard" (la chute du mur) et un "deux ans plus tard" de plus, et un troisième encore. Pour clore avec virtuosité et force cette belle histoire ("trop polie pour être honnête" ?, -comme disait le gros ministre répugnant dont j'ai déjà parlé, qui est d'ailleurs l'instigateur, le provocateur de tout ce remue-ménage, et le seul d'ailleurs qui réussit à passer au travers des mailles du filet de l'Histoire (et de l'histoire aussi) intact, sans y laisser une plume- non non je plaisante, je me fais juste l'avocat du diable).
C'est édifiant, c'est émouvant, c'est romanesque (dans tous les sens du terme), c'est... diablement efficace.

18708573

18 mars 2007

après quoi

J'ai emprunté ça chez Swâmi Petaramesh, qui l'a récupéré chez Caveat Emptor qui l' a récupéré il ne sait pas où... (mais dans les commentaires il est suggéré que ça viendrait de .)

francedapres

17 mars 2007

avant-goût

LES LIP, L'IMAGINATION AU POUVOIR
de Christian Rouaud

... Vous reprendrez bien une petite louche d'utopie ? Je vous  avais déjà parlé du film, le DVD en avant-première familiale, et tout le grand bien que j'en pensais, mais là, rebelote, cette fois-ci c'est la vraie avant-première, publique, en salle, à Besançon, et c'est encore mieux que la première fois.
Encore plus fort en tout cas. Voir le même film en grand sur un vrai écran, dans une salle vraiment comble (il a fallu refuser du monde!), avec parmi ce public, en vrai, la plupart des personnages qu'on voit dans le film, ça décuple l'impact, les senstations, de vivre en direct les réactions à chaud de tout ce public, justement, ça n'a rien à voir.
Ca fait vraiment chaud au coeur (il y avait quelques yeux -dont les miens- humides quand les lumières se sont rallumées dans la salle), ça fait rêver, et -pourquoi pas- ça pourrait donner des idées, non ? (On se prend à rêver que cette oeuvre soit l'étincelle qui pourrait éventuellement mettre le feu aux poudres, embraser les consciences, réveiller la révolution... Oui on se prend à rêver.

lips
(quelques-uns des "Lip" qui étaient présents ce soir-là...)

16 mars 2007

prévisionnement

TRES BIEN, MERCI ***
d'Emmanuelle Cuau, avec Sandrine Kiberlain, Gilbert Melki, sortie le 25 avril
Un comptable, une chauffeuse de taxi, un engrenage à la Highsmith, tout ça parce qu'il a simplement regardé un contrôle de police.

WE FEED THE WORLD ***
de Erwin Wagenhofer, sortie le 25 avril
Un documentaire état des lieux "mondialisation et bouffe" : pain, poisson, tomates, aubergines, poulets. Bien fait, mais à éviter juste avant le repas...

EL CUSTODIO ****
de Rodrigo Moreno, avec Julio Chavez, sortie le 04 avril
Le quotidien -un peu sinistre- du garde du corps d'un ministre. Toujours présent mais invisible. Sa vie au travail (l'essentiel) et le reste (pas plus guilleret). J'ai beaucoup beaucoup aimé. La séquence des poulets est impressionnante.

LE CANDIDAT ***
de Niels Arestrup, avec Yvan Attal, sortie le 11 avril
Les derniers jours de campagne d'un candidat au poste suprême, juste avant l'ultime débat télévisuel qui doit l'opposer à son adversaire. Magouilles, machination, complots, coups bas, et la "sincérité" qui triomphe.

18751964 (pas encore d'affiche pour "Tres bien, merci")

18750562 18747780 18748983

15 mars 2007

échafaudages

LES EGARES
de Pierre Meunier

Rare que je vous parle de théâtre, mais là vraiment fallait impérieusement que je me fendisse d'une notulette. Du même Pierre Meunier, j'avais vu la précédente création : LE TAS, un création fort...  impressionnante, virile, rugueuse, physique, partition pour deux mecs et un tas de pierre.
J'avais même acheté le texte (au fait pépin, t'ai-je bien rendu les 5 € que tu me prêtas ce soir là ?) Donc quand j'ai pris mon abonnement, j'y ai inclus illico la nouvelle création du même.
Que j'ai vue mardi soir (merci à Emma, qui me l'a rappelé!). Il y a plus de monde sur scène (cinq acteurs plus un régisseur) , et, le moins qu'on puisse dire c'est que ça pourra sembler un peu décousu. Le spectacle a été conçu en collaboration avec des patients d'un hôpital psy.
Ca débute à plateau ouvert, tout le monde s'affaire, et que je cloue une armoire, et que je m'affaire autour d'échafaudages, et que je fixe les rideaux... puis ça continue devant le rideau (en joué) et derrière (en entendu, et parfois vu en ombres chinoises, sur les murs latéraux du théâtre, avant que les rideaux ne tombent et que ça se joue à nouveau à plateau nu quasiment, juste à présent encombré d'un enchevêtrement des trois échafaudages auparavant vus.
Succession de monologues, de duos, voire de choeurs, où les textes ne parlent quasiment que d'une chose : l'amour ressenti pour une autre personne, lors de scènes plus ou moins étranges, grinçantes, drôles (au début, après on rit beaucoup moins), étonnantes, inquiétantes...
Dès le début, le visage d'un des comédiens m'avait fait tilt! et je pensais que c'était peut-être le metteur en scène, qui jouait déjà dans le premier pestacle. J'ai fini par dire à Dominique qu'il me faisait penser au garde-chasse, dans Lady Chatterley. Oui, un peu, m'avait-elle concédé. J'ai fini par en avoir le coeur net, comme on dit, en regardant le nom des acteurs sur le programme, et là j'y lis avec Jean-Louis Couloc'h. Aaaaah oui oui donc c'était bien lui!
Cet homme est très impressionnant. Très très. Qu'il mette le feu à son anorak, qu'il porte une armoire, que, déguisé en survivant d'une guerre thermonucléaire, il s'écrase des bananes contre les orbites vides de son masque à gaz, ou qu'il offre un bouquet à une dame en évoquant une lettre d'amour enveloppant un saucisson. Il joue tout, la maladresse, la timidité, l'impuissance, la puissance...
Mais surtout, lorsqu'à la fin, il arrive sur scène tirant poussant une énorme souche, puis apportant un seau d'eau, il se déshabille complet, joue un moment avec la souche, se renverse le seau d'eau sur la tête et joue un moment autour de ce tronc d'arbre, à rouler et grogner comme un possédé, toujours à poil. Oui, oui, très impressionnant.
A la fin, sur le plateau, restent juste les trois échafaudages dorénavant reconstruits et cette souche, à mi-hauteur, qui tourne dans l'air et comme au ralenti, sur une musique très belle.

(Plus d'infos )

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 663