entre cynique et cynophile
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MON CHIEN STUPIDE
d'Yvan Attal
Je n'ai pas lu le bouquin de John Fante (d'ailleurs je n'ai lu aucun autre bouquin de John Fante, mais celui-là en plus avec ce titre j'aurais spécialement eu pas envie de le lire) donc je n'ai aucune raison de m'aventurer sur le terrain de l'adaptation et de sa fidélité ou pas (mais, du coup, je vais sans doute le lire, après avoir vu le film).
Yvan Attal est quelqu'un que j'aime plutôt bien, en tant qu'acteur et que réalisateur aussi (je regarde sa filmo sur allocinoche et je confirme, oui, plutôt bien), en plus (surtout) il a le bon goût d'être avec Charlotte Gaisnbourg, que j'aime toujours, depuis si longtemps, depuis tout le temps tiens qu'ils sont ensemble (Aux yeux du monde, d'Eric Rochant, 1990).
Ceci pourrait être le troisième tome de la série "autofictionnelle" (avec les guillemets de rigueur) démarrée par Ma femme est une actrice et poursuivie par Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. On ne sait jamais tout à fait où s'arrête l'auto et où commence le fictionnel, encore plus ici où il est question d'adapter un roman. Là le personnage joué par Yvan Attal est un écrivain en panne d'inspiration, marié depuis ving-cinq ans avec le personnage joué par Charlotte Gainsbourg, femme au foyer, un couple avec quatre enfants, un couple au long cours qui patine un peu, (lui qui n'arrive plus à écrire, elle vin blanc et tranquillisants) et dont la situation planplan, (le statu quo), va être dynamitée par l'irruption en son sein d'un énorme chien moche, le Stupide du titre, justement. Auto, donc, ou fictionnel ? Va savoir...
Les gamins sont grands ont des préoccupations de leur âge (spécifiques pour chacun(e) des quatre, une fille et trois garçons, parmi lesquels je cherchais justement lequel était le "vrai" fils (Ben), tant ils pouvaient tous vraisemblablement l'être), et leur père, dans un discours intérieur qu'il tiendra tout le long du film, les rend responsables de tous ses échecs...
Au début j'ai eu un peu de mal, le film semble en même temps mollasson et brouillon, mais avec des dialogues acérés qui régulièrement me faisaient ricaner (de joie), le genre de dialogues qui, comme disent les critiques "font mouche". Et (au début) on a le sentiment que Charlotte G. n'a pas grand-chose à jouer, en épouse dépressive limite atrabilaire, un personnage étroit, sans nuances, et bon on trouve ça un peu dommage.
Stupide s'est installé dans la maison, et a réussi ce que son propriétaire, d'après ses propres dires, n'a jamais réussi : en chasser l'un après l'autre, tranquillement, mine de rien, chacun des habitants. Henri (Attal) continue de soliloquer en regardant obstinément autour de son nombril, mais il semblerait que sa vision s'élargisse imperceptiblement, jusqu'à -miracle- réussir à s'en détacher. Sans que je sache, à ce niveau, ce qui est plus Attal ou plus Fante (oui, il va falloir que je le lise pour le savoir...).
Le film est acide, désabusé, lucide, ça me plaît, mais va-ce suffire ?
Et voilà qu'Yvan Attal a soudain l'excellente idée de nous démontrer les propriétés thérapeutiques de la beuh, puisque c'est après avoir partagé un petit pétard (offert par un des fistons à son départ) que les deux conjoints vont pouvoir enfin un peu se décorseter et se laisser aller (un scène pour moi fort réjouissante (que certaine critique a trouvé gênante, comme quoi, hein...), une des plus réussies du film, et où on a enfin le plaisir de retrouver la Charlotte qu'on connaît (ou croit connaître) et qu'on aime (et l'Yvan qui l'aime aussi).
De la même façon, la toute dernière scène du film viendra, bien que sans un seul mot (mais avec des pâtes à la sauce tomate à la place de la beuh) , boucler la boucle narrative (de façon quasi inespérée) et retrouver (pour moi) ce même niveau de plaisir généré.
Le film est tout à fait à l'image du chien : parfois pataud, parfois envahissant, parfois maladroit, parfois obsédé, mais si incontestablement attachant qu'on finit par tout lui pardonner, et, oui, l'aimer...
Et je ne résiste pas au plaisir de vous recopier l'extrait de critique des Dernières Nouvelles d'Alsace tel que publié dans allocinoche : "Sous ses apparences de film conjugal vachard, l’histoire raconte ce qu’être quinqua génère (...) Yvan Attal joue bien Fante, son cynisme salvateur, trash, barré, insolent, loufoque, bourré de saillies verbales aussi féroces que caustiques. Le chiant et son chien, sous des airs faussement méchants, est une tragicomédie loufoque au poil."
scanner à diapos (4) un peu comme ça vient...
scanner à diapos (3) un peu comme ça vient
sacs à dos
je suis dans un métro à Londres (ou bien je vais à Londres ?), je ne suis pas sûr de la ligne ni de l'arrêt, où j'ai peut-être rendez-vous avec quelqu'un, mais je n'arrive pas à lire les noms marqués à chaque arrêt (d'ailleurs y a-t-il vraiment des noms , et vraiment des arrêt?)
Je discute avec mes voisins de banquette, ils parlent françaais ils vont peut-être pouvoir m'aider...
je ne sais pas pourquoi, j'ai ouvert mon sac à dos (une poche) il est très rempli, il y a notamment quatre ou cinq boîtiers de dvd (mais pourquoi donc ai-je emporté des dvd ?), les mecs, plaisantant, commencent à tripoter les dvd, à les sortir pour lire les titres (je trouve qu'ils sont quand même un peu sans gêne)
nous voilà descendu(s) je ne sais pas trop où, et il y a beaucoup de monde, et pas mal de sacs à dos posés sur le sol, et très vite je me dis que j'ai perdu le mien
et aussi, pendant que je le cherche (mon sacà dos) que j'ai perdu mon manteau noir (il va falloir que j'en rachète un), et je n'arrête pas de ramasser des sacs à dos en pensant que c'est le mien, mais non, à chaque fois je suis déçu, je le repose et je continue à chercher
dans le dernier sac à dos que je tiens, quand j'ouvre la fermeture, il y a à l'intérieur, dans la poche, un autre sac à dos
je réalise que je suis en train de rêver, et d'ailleurs je le dis aux gens qui sont avec moi "je sais bien que je suis en train de rêver, mais quand même..."
(et je me réveille alors, effectivement, très soulagé)
scanner à diapos (2) un peu comme ça vient...
baguette magique
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LA FAMEUSE INVASION DES OURS EN SICILE
de Lorenzo Mattotti
Vu un jour de semaine, curieusement, à 11h15 (ah oui c'est vrai c'était les vacances) dans la plus petite salle du bôô cinéma, en présence d'autant d'adultes que d'enfants, pratiquement c'était vraimentma dernière chance (après il ne passait plus) et j'ai d'ailleurs assez longuement hésité. Une histoire quand même assez complexe, adaptée d'un conte pour enfants de Dino Buzzati, avec un récit dans le récit, un graphisme assez particulier -un peu déstabilisant quand on est -c'est mon cas- plus habitué aux rondouilleries de chez Pixar-, un conte moral qui exalte les valeurs, et tout et tout, et qui explique aux enfants comment bien grandir.
J'ai trouvé ça agréable mais j'ai commis l'erreur de ne pas écrire dessus tout de suite (rien que ça c'était un signe) et tout ça c'est un peu évaporé... Me resteront de ce film la voix de Jean-Claude Carrière, des images d'ours qui dansent, et, surtout, la voix d'une gamine assise derrière moi, juste quand les lumières se sont rallumées, ce cri du coeur "Maman, c'est le pire film que j'ai vu de ma vie!" (elle devait avoir au moins 7 ans!) .
Bon, elle exagérait la donzelle, hein, moi j'ai passé un excellent moment, voilà. Mais j'étais content de ne pas avoir d'enfant, et de m'être ainsi évité la corvée de répondre à des milliers de questions, hihihi.
l'affiche
Le Roi Léonce (de près)
Le Roi Léonce (de loin)