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lieux communs (et autres fadaises)

5 février 2017

magritte(s)

Les Magritte 2017 du Cinéma Belge ont été décernés
Certains m'ont particulièrement fait plaisir :
cinq pour Les premiers, les derniers, le film de Boulichounet Lanners (Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur espoir masculin -pour David Murgia-, meilleurs décors, meilleurs costumes)
deux pour le film de Xavier seron Je me tue à le dire : meilleur acteur pour Jean-Jacques Rausin et meilleur scénario original ou adaptation,
et un pour Belgica, celui du meilleur film flamand

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http://unificationfrance.com/IMG/arton44418.jpg?1467008951

 

3 février 2017

deux conseils

" Je lui ai demandé s'il pensait vraiment que la barbarie pouvait revenir.
"Les êtres humains sont prévisibles. Regardez : les socialistes sont au pouvoir depuis quatre ans et ils ont déjà cessé d'être de gauche. Ces voitures officielles et leurs gyrophares, ces privilèges, l'argent, l'oubli du peuple et les courbettes au capital. La descente a commencé. Je vous ai donné un conseil, il y a quelques temps : relisez et corrigez ce que vous écrivez. De nombreuses fois. Voici mon deuxième et dernier conseil : planquez des armes à la campagne, dans les bois et dans les caves. Enroulez-les dans des chiffons avec un peu de graisse pour ne pas qu'elles s'abîment, gardez les balles dans une boîte au sec. Et faites des réserves de nourriture. Un paquet de riz, cela ne vous semble rien aujourd'hui. Mais c'est important. Il faut avoir vécu la faim pour savoir à quel point un paquet de riz, une pomme de terre, un carré de chocolat sont des choses magnifiques. Alors, mon ami : planquez des armes et du chocolat.""
Martin Page (L'apiculture selon Samuel Beckett)

2 février 2017

100 chansons

001 (IF THERE'S) NO HOPE FOR US (Arab Strap)

002 ALORS ON DANSE (Stromae)

003 AMOUREUX SOLITAIRES (remix Jenny goes Dirty)

004 AMSTERDAM (Jacques Brel)

005 APPRIVOISER LES AVIONS (Avec Pas de casque)

006 ARSENAL (Raphaël)

007 AVANT LE PETIT JOUR (Catherine Lara)

008 BEING BORING (Pet Shop Boys)

009 BIJOU BIJOU (Live) (Alain Bashung)

010 BLUE LAGOON (Laurie Anderson)

011 BURN THE WITCH (RadioHead)

012 CALYPSO (Suzanne Vega)

013 C'EST COMME CA (Rita Mitsouko)

014 CE N'EST RIEN (Julien Clerc)

015 CHINA GIRL (David Bowie)

016 CINEMA (Jeanne Balibar)

017 COMBIEN DE TEMPS (Stephan Eicher)

018 CROIRE EN MA CHANCE (Nicolas Michaux)

019 DEEP FASCINATION (The Feelies)

020 DESHABILLEZ-MOI (Juliette Gréco)

021 DON'T FORGET THE NIGHT (Re) (Les Rita Mitsouko)

022 DORDOGNE (Jean-Louis Murat)

023 DORS MON GÂS (Bachar Mar-Khalife)

024 DRIVE MY CAR (Gina X)

025 EN ALABAMA (Léonie)

026 ELLE FREQUENTAIT LA RUE PIGALLE (Albin de la Simone)

027 EN BOUCLE (Casseurs Flowters)

028 ENOLA GAY (OMD)

029 ET LA FONTE DES GLACES (Alister)

030 ET POURTANT (Dani)

031 ET VOILA (Françoise Hardy)

032 FADE TO GREY (Visage)

033 FAMILY DINGO (Kat Onoma)

034 FILS DE QUI (Alister)

035 GENERIQUE (Dani)

036 GUESTROOM (The National)

037 GYPSY (Suzanne Vega)

038 HASH (Isabelle Mayereau)

039 IL N'Y A PLUS RIEN (Léo Ferré)

040 I'VE BEEN WAITING FOR TOMORROW (The The)

041 J'EN AI MARRE (Hugues Le Bars)

042 JE DOIS M'EN ALLER (Niagara)

043 JE N'AI PENSE QU'A MOI (Florent Marchet)

044 K-CINEREA (Bachar Mar-Khalife)

045 L'ATTENTAT A LA PUDEUR (Jacques Higelin)

046 L'ECLAIRAGE (Françoise Hardy)

047 LALALA (Julie Delpy)

048 LA MAISON OU J'AI GRANDI (Françoise Hardy)

049 LA PLEUREUSE (Dominique A)

050 LA REINE DES POMMES (Lio)

051 LE PLURIEL (Georges Brassens)

052 LE TOUR DU MONDE (Jeanne Balibar)

053 LES ADIEUX D'UN SEX-SYMBOL (Diane Dufresne)

054 LES CHANSONS DE L'INNOCENCE RETROUVEE (LIVE) (Etienne Daho)

055 LES DEUX ONCLES (Georges Brassens)

056 LES GARCONS DANS LES VESTIAIRES (Clarika)

057 LES REGRETS (Alain Souchon)

058 LETTRE A MR LE CHEF DE GARE DE LA TOUR DE CAROL (Brigitte Fontaine)

059 LUKA (Suzanne Vega)

060 MARCEL ET ROGER (Nino Ferrer)

061 MARIONS LES ROSES (Malicorne)

062 MAXIE, MADGE ET PARFOIS DICKY WAGNER (David Mc Neil)

063 MENS (Alain Chamfort)

064 MES EPAULES (Albin de la Simone)

065 MIDNIGHT SUMMER DREAM (The Stranglers)

066 MOURIR POUR DES IDEES (Georges Brassens)

067 NOBODY KNOWS (The Feelies)

068 NOUNOURS (Régine)

069 NUMB (U2)

070 ON THE RADIO (Jay Jay Johanson)

071 ORLY (Jacques Brel)

072 OU SONT LES FEMMES ? (Patrick Juvet)

073 OU SONT TOUS MES AMANTS (Damia)

074 PAPA JOUAIT DU ROCK'N ROLL (David Mc Neil)

075 PORCELAIN (Moby)

076 PORQUE TE VAS (Jeanette)

077 PROFESSIONNAL WIDOW (remix) (Tori Amos)

078 REGRETS (Mylène Farmer/ Jean-Louis Murat)

079 RENT (Pet Shop Boys)

080 RODEO (Zazie)

081 SEA OF LOVE (The National)

083 SING (Rodolphe Burger)

084 SINGING IN THE SHOWER (Rita Mitsouko)

085 SOUS LES JUPES DES FILLES (Alain Souchon)

086 SUZANNE (The Flying Lizards)

087 TANDEM (Vanessa Paradis)

088 THE DREAM SEQUENCE (Arab Strap)

089 THE GLORIOUS LAND (P J Harvey)

090 THIS SIDE OF PARADISE (Ric Ocasek)

091 THIS TOWN AIN'T BIG ENOUGH FOR THE BOTH OF US (Sparks)

092 TIGHTROPE (Laurie Anderson)

093 TOMBÉ POUR LA FRANCE (Etienne Daho)

094 TRUE FAITH (New Order)

095 TWIST IN MY SOBRIETY (Tanita Tikaram)

096 UNDER HEAVY MANNERS (Robert Fripp)

097 VESOUL (Jacques Brel)

098 VULNERABLE (Pet Shop Boys)

099 WALKING AND FALLING (Laurie Anderson)

100 WHITE LILLY (Laurie Anderson)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

1 février 2017

janvier 2017

(C'est Isabelle T. qui m'avait fait découvrir sur son téléphone  l'appli qui permettait d'enregistrer une seconde de film par jour et de les visionner ensuite bout à bout, comme un survol filmé de l'année... le projet m'a plu, et je l'ai donc transposé ici, mais sans image. Merci, Isa!)

1er janvier (à Gy)
Dominique fait plus de 200 points en un coup en faisant un scrabble sur deux triples au dernier tour de la partie, avec CHALUT(E)S
2 janvier (à Frotey)
Premier repas de midi avec Catherine et Marie, alors que personne ou presque n'a encore repris le travail
3 janvier (chez moi)
Je me fais un citron chaud avec le petit citron que m'avait donné Francette, poussé sur son citronnier à elle
4 janvier (sur l'ordi)
Regardé, la larme à l'oeil, le dernier épisode de Rectify, saison 4
5 janvier (sur la route entre Coulevon et Vesoul)
Un coup de fil à ma soeur, en réponse à ses trois appels d'hier à propos du calendrier que je lui ai envoyé pour son anniversaire ("C'est moi qui l'ai fait...")
6 janvier (au Super U)
J'achète un disque dur externe en promo (1To) pour ranger toute ma musique. Avec les pépettes sur ma carte U  ça ne me coûte que 8€!
7 janvier (dans ma cuisine)
Manue a apporté une jolie petite galette, on a tiré les rois, et c'est elle qui a eu la fève (un souffleur de verre)
8 janvier (chez moi)
Je fais une tarte au fromage blanc "Tout est périmé"( le fromage blanc, les oeufs, la pâte)
9 janvier (à la Poste)
J'ai envoyé à Malou le premier fascicule de "Je construis ma maison de poupée" (avec en cadeau la cuisinière à bois, un faitout, une poêle et un couvercle)
10 janvier (chez moi)
Reçu de Londres une x-mas card banale d'apparence mais moi je sais bien que non ... :o)
11 janvier (sur la chaîne météo)
Ils annoncent 2 flocons pour vendredi, samedi, et dimanche, et jusqu'à -15° pour la semaine prochaine...
12 janvier (sur le répondeur)
Un message de Malou qui me met un grand sourire aux lèvres
13 janvier (parking de Calmoutier)
J'y suis retourné, après un long temps sans : ils ont commencé à ratiboiser tous les arbres en partant du bas : il n'y aura bientôt plus rien... :o(
14 janvier (devant la télé)
Regretté de ne pas sentir en buvant un thé noir à la fleur d'oranger et aux pétales de rose
15 janvier (dans ma chambre)
Ajouté une deuxième couette, en prévision des températures polaires annoncées...
16 janvier (Coulevon)
Le coffret "Catherine Lara / Les années CBS 72-80" (les 8 premiers albums), comme si j'avais voulu racheter un peu de mon adolescence
17 janvier (dans le journal)
L'annonce du décès de Serge T. m'a touché. Je ne le connaissais pas personnellement mais je m'en sentais "assez proche"...
18 janvier (devant le cinéma)
Les étoiles dans les yeux, tous les quatre, en discutant à la sortie de Paterson
19 janvier (au Thé v')
Index, par la compagnie Pyramid : cinq jeunes danseurs qui hip-hopent avec les fauteuils, les bibliothèques et les livres (avec des petits culs ma-gni-fi-ques)
20 janvier (au FJT)
Avec Catherine, ce midi, on a mangé des moules et des frites avec les doigts (et avec grand plaisir)
21 janvier (chez moi)
Emma est passée boire le café pendant que Félicien était à son cours de maths, elle a apporté des marrons glacés
22 janvier (chez mes voisins)
alors qu'on attendait les résultats des Primaires de la gauche à la radio, et on a entendu le générique de début du Masque et la Plume
23 janvier (au FJT)
Bien qu'en plein repas, nous ne nous sommes pas formalisés et chacun(e) a partagé ses expériences coloscopiques, pour répondre aux inquiétudes d'Isabelle concernant son cher et tendre
24 janvier (dans ma cuisine)
Après une défaite particulièrement cuisante au Scrabble contre Marie, je m'octroie le réconfort d'un chocolat chaud maison avec tartines beurrées
25 janvier (dans la boîte aux lettres)
deux livres reçus ce jour : un offert (Anagrammes pour lire dans les pensées, mes étrennes de Catherine P.), et un acheté (LONDON WC2, de Gilles Sebhan)
26 janvier (au Thé'V')
Me suis endormi au spectacle de Philippe Genty. Post-it pour la saison prochaine : ne pas prendre le spectacle de P.G
27 janvier (Grattery)
En passant sous le petit pont (dans le petit tunnel) étroit, pour aller chez Coralie, ça va drôlement plus vite...
28 janvier (chez mes voisins)
Ma voisine vient de me rendre deux t-shirts que je lui avais confiés il y a cinq ou six ans (pour qu'elle  me les raccourcisse parce qu'ils étaient trop grands) et qu'elle avait égarés. Il n'y a plus besoin désormais de les retoucher...

29 janvier (dehors)
Ainsi fond fond fond... (enfin!) Mais bon, dessous qu'est-ce que c'est moche!
30 janvier (Maison des Associations)
Sur Internet, le mot "Espagne" se signe à une main, mais, à notre cours, il se signe à deux
31 janvier (dans la boîte aux lettres)
Reçu les numéros 103 et 104 (rouge et vert) du Courrier du Lecteur ™, dont pour une fois je connais tous les auteurs mais où je découvre avec grand plaisir des extraits de livres que j'ai prêtés à mon ami Philou


 

31 janvier 2017

gourmandise

016
VOYAGE A TRAVERS LE CINEMA FRANCAIS
de Bertrand Tavernier

Un gros gâteau de 3h15 (le premier annoncé d'une série de trois) auquel nul cinéphile ne devrait rester insensible (la preuve, à la fin, on est dégu que ça s'arrête, on aurait bien continué la dégustation en compagnie du réalisateur...). Tavernier est passionné, et passionnant. Il ne nous assomme pas de son érudition, il nous fait juste partager des souvenirs, des rencontres, des anecdotes, à propos de films, de réalisateurs, et de musiciens connus (ou qui le sont moins...) sous forme de chapitres ("Becker" "Gabin" "Carné" ) pas complètement étanches, car la cinéphilie est poreuse et coq-à-l'ânise volontiers. Grands boulevards et chemins de traverse (comme chantait Bashung "Délaissant les grands axes j'ai pris la contre-allée..."). Tavernier nous présente son parcours buissonnier à travers le cinéma français d'il n'y a pas si longtemps, enthousiaste et admiratif, et nous fait gambader gaiement à suite dans la grande prairie ensoleillée de la cinématographie française du siècle dernier (avec un chouïa de mondiale aussi, enfin, américaine, surtout.). Bref, tout à fait enthousiasmant...

et tiens je vous copie/colle la déclaration d'intention de Bertrand T dans all*ciné :

"Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de l’Atalante, à Duvivier, aussi bien qu’à Truffaut ou Demy. A Max Ophuls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, Grangier, Gréville ou encore Sacha, qui, au détour d’une scène ou d’un film, illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver."

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29 janvier 2017

thym ou coriandre

015
LE RUISSEAU, LE PRÉ VERT ET LE DOUX VISAGE
De Yousry Nasrallah

Un beau titre pour un beau film égyptien. Un film qui pète la santé autant que ses images pètent les couleurs. (J'ai rarement vu un film où les couleurs étaient aussi flashy, comme quand j'utilise l'effet "boost" sur mon appareil photo, à tel point que certains bleus ou roses pétants en deviennent presque difficiles à regarder, tant on craint le décollement de rétine). Un film à l'exact opposé du dernier film égyptien vu (Clash, de Mohamed Diab), qui était un huis-clos nocturne confiné et anxiogène (une nuit dans un car de police). Ici, c'est la lumière du jour, le grand soleil, les noces célébrées en grande pompe, les intrigues familiales et/ou amoureuses, les chants et les danses, bref un beau grand bonheur de film, pour ce "film jouissif" (comme le définit son réalisateur dans un entretien à Téléramuche, ici).
Un film gourmand, goûteux (on n'arrête pas d'y manger et d'y préparer à manger, puisque le trio -mâle- central est constitué d'un père et de ses deux fils, cuisiniers -de renom- pour noces et banquets, notamment.) Et l'art culinaire y est mis en parallèle avec l'alchimie amoureuse, qui fait quoi, et avec qui, et une pincée de ceci, et une cuillerée de cela, et on met à feu doux, et on rectifie l'assaisonnement, et on déguste avec les doigts. Car la gent féminine est largement représentée autour de nos trois maîtres-queux. Epouses, fiancées, concubines, soeurs, tantes, nièces, voisines...
Le film est très hétéronormé (bon on est en Egypte, tout de même, ne rêvons pas... et excepté un charmant bisou -furtif- donné -pour plaisanter- par un charmant gitan barbu sur la joue d'un de nos héros me semble-t-il, les dames cherchent les messieurs, et les messieurs les dames...). Et ça soupire et ça roucoule et ça se cherche, les hommes, les femmes, les jeunes filles et même les vieux messieurs, en un ballet bruissant, charnel, lascif comme une danse du ventre, sucré et parfumé comme un makrout louz, avec oeillades, roucoulis, étreintes plus ou moins furtives, propositions plus ou moins déguisées. Plaisir des yeux, plaisir des sens, de tous les sens. Une incitation à toutes les gourmandises (et les grignotages qui vont avec).
Un régal!

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... et qui procure largement autant de bonheur que La la land, vu pas longtemps avant, sans en avoir forcément eu les moyens (financiers et publicitaires), peut-être parce qu'il se place ouvertement (simplement) plus du côté du peuple, des gens, vous, moi...

28 janvier 2017

all that jazz ?

014

LA LA LAND
de Damien Chazelle

J'y suis allé dès que possible (une unique séance en vo quotidienne), avant d'en avoir trop d'avis et d'échos autour de moi. Manque de bol, c'était la séance de 18h dans le bôô cinéma, et comme pour Nocturama, j'ai encore loupé les premières minutes du film (ce qui est extrêmement rageant, d'autant plus qu'il s'agit d'un ballet en plein embouteillage dont je n'ai donc vu que la fin...) j'ai envoyé un mail au sous-directeur pour tenter de résoudre le problème.
Il s'agit quand même là d'un sacré battage médiatique, d'un emballement (dans tous les sens du terme = hop, emballé c'est pesé!) critique orchestré en plusieurs vagues successives (Cannes 2016, puis les Golden Globes, et voilà bientôt celle des Oscars qui rapplique...) avec le flux de la dithyrambe qui enfle qui enfle. On s'est tellement employé à nous rebattre les oreilles de combien c'était grandiose, et magnifique, et parfait et génialissime et troulalaïtou qu'on serait en droit de se sentir légitimement un tout petit poil déçu pendant... Un acteur (Ryan Gosling), une actrice (Emma Stone), un univers (le show-bizz, cinéma pour elle musique pour lui), un scénario basique (boy meets girl, grosso modo). Rien de nouveau sous le soleil hollywoodien. D'autant plus qu'Hollywood, ici, justement, aurait tendance grave à se regarde le nombril en  nous faisant des clins d'yeux. Success story, love story, business story (le dernier Woody Allen, au fait, ne se terminait-il pas, grosso-modo comme ça ?) regardez comme c'est facile de devenir rich and famous quand on le veut vraiment. On pourrait ronchonner tout ce qu'on veut tout à loisir...
Et pourtant, on n'a pas le temps (de ronchonner) , parce que tout ça fonctionne. Et que ça fonctionne même très bien. Même si l'histoire est... prévisible (on se doute depuis le début spoil qu'elle va devenir actrice et que lui va ouvrir son club de jazz), on suit avec plaisir cette route scintillante, cette yellow brick road, ce chemin de (je) crois, qui va de petit a je suis pauvre mais heureux à petit b je suis riche et (un peu) malheureux (et de je ne t'aimerai jamais à je ne t'aimerai pas toujours, ou l'inverse -ou le contraire-).
Le couple Gosling / Stone fonctionne plutôt bien (bon, je persiste à penser qu'elle a un étrange visage et des yeux demesurés mais on ne juge pas sur le physique, hein) malgré les réserves inconscientes qu'on aurait pu avoir a priori (qui a vu Ryan Gosling réduire un mec en chair à pâté dans un ascenseur dans Drive se souvient que, ce gars-là, il vaut mieux ne pas le contredire, et donc se dit que la damoiselle qui lui chantonne lalala je ne t'aime pas ferait peut-être mieux d'y réfléchir à deux fois...).
(J'ai à plusieurs reprises pensé à Liza Minelli et Robert de Niro -on a connu plus déplaisant parrainage...- dans New-York New-York -et le titre, ici, n'en serait-il pas, d'ailleurs, un subtil démarquage ? -) Tout ça est mis en forme brillamment (les chants, les danses, les chorégraphies, la musique, les éclairages, la couleur -même si je continue de me demander pourquoi dans le bôô cinéma le son est-il SI FORT ? Les nouvelles dgénérations seraient-elles sourdes ?-), avec élégance et énergie, c'est du Hollywood fraîcheur de vivre 100% pur jus, et on serait bête de bouder son plaisir.
D'autant plus que, midinet un jour midinet toujours, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un hoquet d'émotion (et la larmichette montante qui va avec), au moment où... (et juste après, dans la longue et magnifique scène où...). Du beau boulot, scintillant et bluffant, qui se présente comme l'apologie du vrai (vrai jazz, vrai amour, vrai talent) juste comme il faux. Et des claquettes avec aux pieds de jubilatoires gros sabots en technicolor et méga dolby. On se fait peut-être rouler dans la farine scénaristique, mais avec des paillettes, du piano, et des étoiles plein la tête. C'est une grosse machine rutilante, je devrais peut-être me montrer plus circonspect, mais, je viens de vérifier dans Téléramuche, Pierre Murat déteste : encore une bonne raison d'être pour, allez.
Oui, il est fort, ce Damien Chazelle, et je vais finir par aller le voir, son Whiplash...

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27 janvier 2017

la fille du bédouin (air connu)

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TEMPÊTE DE SABLE
d'Elite Zexer

Téléramuche suite et presque fin. C'était une avant-première, en séance unique dans le bôô cinéma. Je m'y véhiculai donc. Un film israélien mais qui parle arabe (et ne parle que d'eux, puisqu'il s'agit d'une tribu de bédouins). En ouverture, une fille en voiture avec son père. On comprend qu'il l'a laissée conduire, puisqu'il reprend sa place au volant avant d'arriver à la maison. Où l'attendent les jeunes soeurs de la jeune fille et sa mère, une femme d'aspect plutôt austère et surtout plutôt vénère. On comprend vite pourquoi : le papa se remarie, et c'est justement ce jour-là qu'a lieu la fête. La nouvelle épouse arrive, et l'ancienne fait contre mauvaise fortune bon coeur. Elle prend sur elle, mais s'énerve encore plus lorsqu'elle s'aperçoit que sa fille aînée reçoit des coups de fil d'un galant "qui n'est même pas de la tribu"... les relations se tendent et s'exacerbent, mre/fille, père/mère, père/fille... Qu'à celà ne tienne, on va la marier, décide son père, mais à un "homme bien" du quartier, (même s'il est plus âgé, et bien grassouillet, tout de même...)
La situation (le père/ la mère / la fille / le mariage arrangé) m'a évoqué immédiatement une version "délocalisée" du très beau Noces, vu en avant-première à notre Belge Semaine 3. Il y est tout aussi question de traditions ancestrales, de "c'est comme ça" de "tu dois", (des tributs des tribus, en quelque sorte ? Je tentais juste de détendre un peu l'atmosphère vous dis-je).
Un (beau) trio de personnages plus complexes qu'il n'apparaîtrait de prime abord (chacun étant présenté d'abord comme ci, mais se révélant ensuite plutôt comme ça), dans un film dont la conclusion n'est pas si éloignée de celle de Noces ("Bon, si c'est ça que tu veux, je vais le faire, mais, bon je vais juste faire avec...")
Qui m'enthousiasmait moyennement à la vision, réalisé que je le croyais par un homme, alors qu'il s'agit d'une réalisatrice, ce qui change complètement la vision que j'avais du film, et le rend bien plus fort. Malgré le petit bémol évoqué par Hervé à la sortie : il s'agit d'une réalisatrice israélienne, qui évoque donc les problèmes des "voisins d'en face", ce qui pourrait, effectivement, poser quelques problèmes d'éthique, non ?

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26 janvier 2017

festival téléramuche 2

On y revient, samedi aprèm', où j'avais originellement prévu d'enchaîner Nocturama et Paterson, mais où j'ai finalement commencé par L'économie du couple -le seul que je n'avais pas vu- suivi de Nocturama.)

011
L'ECONOMIE DU COUPLE
de Joachim Lafosse

On l'avait programmé dans le bôô cinéma mais je l'avais raté (zappé ?). Joachim Lafosse, on a déjà passé trois de ses films, (Elève Libre, A perdre la raison et Nue Propriété) dont deux au moins m'ont procuré, et c'est un euphémisme, un certain sentiment de malaise. L'ouverture et la mise en route de celui-ci vont le confirmer assez vite, il s'agit d'une situation de conflit (une maison où vivent un couple et ses deux filles jumelles, couple visiblement en guéguerre dont on va mettre un instant à comprendre ce qui se joue là et pourquoi. Et c'est filmé, justement, comme un champ de bataille. Ca pourrait être une lointaine version belge de La guerre des Rose (film que j'aime beaucoup), version moins friquée, mais Bérénice Béjo (elle) et Cédric Khan (lui) sont bien plus impressionnants que leurs (lointains) cousins) américains. Elle s'appelle Marie (tiens, comme dans Le passé d'Ashgar Farhadi) et fait montre d'une rageuse (et pugnace) détermination, envers lui. Lui donc est joué par Cédric Khan, que j'ai connu d'abord en tant que réalisateur (qui ne m'a d'ailleurs jamais vraiment convaincu) avant de le voir jouer, et de l'y trouver, vraiment, excellent (dans Alyah en frangin fauché et énervant et Tirez la langue mademoiselle encore en frangin, mais rival amoureux). Il a une stature, une présence, incroyables. Je pensais pendant le film "Cet homme-là, il est intense.". il est large comme un ours et pourtant porte en lui cette petite étincelle de tendresse, de drôlerie, de fragilité , qui fait toute la différence. Splendide spécimen d'hétéro (pur et dur) à poil dur mais avec un petit coeur qui bat. J'adore.
Il est question d'un couple qui se déchire, terra quasi incognita pour moi, et j'ai donc été d'autant plus attentif à cette -pour moi plutôt exotique- guerre de tranchées conjugale. Qui a tort, qui a raison, là n'est pas (n'est plus) le problème. Et boum! De part et d'autre on fait feu. On campe sur ses positions. On se drape dans sa mauvaise foi. Et on y retourne.
J'aime la façon dont Joachim Lafosse empoigne le filmage comme ces deux-là leur(s) histoire(s). La façon dont tout ça sonne juste (le gratin sort du four avec du brûlé, le gâteau au chocolat dans son papier de cuisson). Et ces deux-là qui se crient dessus (mais pas toujours, il y aura aussi quelques -très peu- scènes "douces".) Tout ça pour, finalement, une différence de vues de 50000€.
Un sacré film, d'une belle force, et avec une scène finale magnifique. (et on regrette de ne pas voir davantage Marthe Keller, tout aussi grandiose). Je n'avais pas trop eu envie d'y aller, allez savoir pourquoi.Eh bien, j'avais tort. (mais ce n'est pas une raison pour me crier dessus).
Et encore merci au Téléramuche Festival!

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un léger énervement ensuite : on fait la queue pour Nocturama, il y a pas mal de monde qui piétine dans le hall du bôô cinéma, la caisse ouvre à 17h55 pour le film annoncé à 18h (alors que les autres sont à 18h15) -c'est comme ça dans le bôô cinéma- sauf qu'ensuite il y a encore un sas à franchir -le contrôle des billets- et que celui-ci ne semble pas disposé à s'ouvrir. La file d'attente s'accroît, ils finissent par ouvrir, et, quand j'arrive dans la salle, il est 18h05 et le film est déjà commencé. Depuis n minutes (alors que d'hab' on a droit a toute une charretée de pub). Ca m'agace (même si j'ai déjà vu le film deux fois, j'ai horreur de rater le début...)

012
NOCTURAMA
de Bertand Bonello

Je ne m'étendrai pas sur le sujet, j'ai déjà dit tout le bien et le re-bien que j'en pensais. Il serait alors ici question de re-re-bien, ce qui commencerait à -bien, justement- faire. Bon, même avec le festival Téléramuche, il y avait hélas peu de monde dans la salle (bon, ils avaient mis le Dolan en face, mais quand même...). Même sans les n premières minutes, c'est toujours aussi bien filmé, cadré, monté, joué, et tout et tout... J'ai du mal à (m')expliquer pourquoi ce film me fascine autant (et à la troisième vision au moins autant qu'à la première...)
Tiens je vous mets un lien ici vers la critique qu'en avait faite Olivier Père sur son blog, et qui contient un autre lien vers un entretien avec Bonello.
Et je ne peux m'empêcher de recopier les (jolies) dernières lignes de la critique qui parut dans les Inrocks :
"La détonation de la balle qui l’abat est sèchement raccordée sur des flammes qui dévorent tout l’écran. Qui promet le paradis et voue à l’enfer ? Pourquoi la première station de métro où se retrouvent ces jeunes gens est-elle La Fourche ? Qui tient la fourche et jette aux flammes ? Seul Robert Bresson, instance suprême qui hante le film, a la réponse : le diable, probablement."

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(Et heureusement que je n'avais pas prévu de revoir Paterson ce soir-là : quand on est sortis de Nocturama : à 20h12, le hall du bôô cinéma était plein à ras bord et ça avait l'air de sérieusement bouchonner aux caisses...)

25 janvier 2017

Tim Dorsey in english

Liste des bouquins de Tim Dorsey restant à traduire :

BIG BAMBOO
HURRICANE PUNCH
ATOMIC LOBSTER
NUCLEAR JELLYFISH
GATOR A GOGO
ELECTRIC BARRACUDA
WHEN ELVES ATTACK
PINEAPPLE GRENADE
THE RIP TIDE, ULTRA GLIDE
TIGER SHRIMP TANGO
SHARK SKIN SUITE
COCONUT COWBOY
CLOWNFISH BLUES

(et les couvertures)

(ce qui nous en fait tout de même treize! j'ai décidé que quand j'aurais lu tous ceux qui sont déjà traduits -il ne m'en reste plus que deux!- je tenterai l'aventure de les lire directement en anglais. Tenterai, j'ai bien dit...)

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