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lieux communs (et autres fadaises)

7 novembre 2016

(horizontales)

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5 novembre 2016

péché mignon

Tiens, Dani vient de sortir un disque (la nuit ne dure pas) et un bouquin (la nuit ne dure pas). Une autobio et un best of de 18 titres, repoupouné par Etienne Daho.
Dani, j'ai un faible. C'est d'abord une silhouette (androgynie, cheveux courts, longue jambes, taille de crevette bref le total look d'égérie),mais surtout  une voix (égériaque, elle aussi, abrasée par le temps et -disent certains- les excès divers, de quoi je ne veux pas le savoir...), reconnaissables toutes deux. Une nana  photogénique, qui prend bien la lumière, et pour laquelle j'éprouve une certaine tendresse.  Je parle eu présent, même si, hélas, le temps ne fait rien à l'affaire (...) Pour la façon qu'elle a de se tenir à la limite, entre  pop et rock  et variétoche, entre le plein vol et la chute, entre le passé papa vient d'épouser la bonne et le présent Je voudrais que quelqu'un me choisisse, entre dés)espoir et (dés)illusions, entre la gaudriole passée et le glamour intemporel. Pour tous les hommes qu'elle a / qu'elle a eus autour d'elle, Daho, Darc, Gainsbourg, etc.
J'adore le personnage.
J'ai même acheté ses trois derniers albums (N comme never again, Tout dépend du contexte, et Laissez-moi rire) , dans le désordre. N comme never again j'ai dû le trouver en dernier chez un soldeur pour presque rien, et j'avoue que je ne l'avais pas plus écouté que ça... Je me souviens de l'avoir mis un soir, et d'avoir zappé tous les morceaux les uns après les autres sans rien trouver alors qui me plaise... Comme quoi, hein, il y a des soirs...
Et voilà que dans ce Best of je tombe sur une chanson qui m'accroche l'oreille, un peu plus à chaque écoute  (c 'est comme, avec les gens, quand on réalise qu'on est en train de tomber amoureux de quelqu'un, et qu'on a envie de le voir, encore et encore...) "Et pourtant". J'écoute et je réécoute, j'aime vraiment de plus en plus ça. Du coup je cherche et je fouine et je farfouille et je réalise qu'elle figure -c'est même le premier morceau-  dans N comm never again. Qui a été produit par Jean-Jacques Burnel, des Stranglers (c'est d'ailleurs lui qui a écrit la musique du morceau. Et je réécoute donc tout l'album. Prudemment au début, mais jusqu'au bout, finalement. C'est plutôt rock,  et c'est daté "années 90" pour ce qui est des boîtes à rythmes (mais justement j'adore ça). Et on reconnaît parfois des jolies guitares à la Stranglers. Et je trouve vraiment beaucoup de choses qui m'y plaisent. Ce qui s'appelle redécouvrir un album (j'ai  appris en même temps que ce fut un énorme échec commercial...).
Pour en revenir au best of, les tubes "inévitables" y figurent (même si Boomerang, par exemple, ne figure pas dans mes favoris) Mes préférées y sont (Je voudrais que quelqu'un me choisisse, bien sûr). Y manque juste, pour moi,  le Générique final de Tout dépend du contexte, où elle remercie un par un(e) tous les gens qui ont participé  à l'album, sur une jolie boucle... "Studio Ferber c'était d'enfer..."

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l'avant-dernier

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l'antépénultième

“La nuit ne dure pas” : le retour de Dani à la musique
le dernier

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dani / daho

2 novembre 2016

décisionnaires

MOI, DANIEL BLAKE
de Ken Loach

Working class hero. En 1974, j'étais en terminale et je découvrais le cinéma, et en cours de philo ma copine Freddy m'apportait des critiques du Monde. C'est là que j'ai entendu le nom de Ken Loach pour la première fois, à propos de Family Life (avant de découvrir le film, glaçant, quelques temps après). C'est dire si on se connait depuis longtemps... J'ai vu presque tous ses films, au fil des ans. Des fois j'ai beaucoup aimé, d'autres j'ai beaucoup dormi. Loach c'est la capacité d'indignation, les petites gens, les années Thatcher, les syndicats, les services sociaux, la mouise, le pub, les tasses de thé et les fish & chips, bref une certaine idée de la Brittonitude, qui me touche toujours autant. Un genre de maître-étalon de. Et c'est vrai qu'il avait dit qu'il arrêtait après son avant-dernier film, et c'est vrai que j'avais un peu ronchonné à l'annonce de sa Palme d'Or à Cannes 2016, en me disant qu'il y avait sans doute plus jeune et plus original à Palmer...
Et bien je retire tout ça. (Y a que les imbéciles, etc.) Le film m'a bouleversé, d'un bout à l'autre. C'est du Loach pur jus, n'y manquent pas un bonnet ou un sac-poubelle (ou un formulaire de l'agence pour l'emploi). Du cinéma "social", attentif, indigné. Autour d'un homme plus tout jeune (lui, Daniel Blake) en arrêt maladie après un accident cardiaque, que son médecin n'autorise pas à reprendre son job, mais à qui, suite à un "questionnaire de santé" on décide de sucrer sa pension d'invalidité, et qu'on oblige à s'inscrire au chômage, et à prouver qu'il le mérite bien, son chômage, en rédigeant des cv et en sollicitant des emplois qu'il n'est pas autorisé (par son médecin) à prendre. Un vrai parcours du combattant, l'administration dans toute son imbécillité rigide, ses règlements abscons, ses formulaires, ses fourches caudines, sa lourdeur et ses complications ubuesques, sa paperasserie kafkaïenne...
Rien ne sera épargné à Daniel Blake, y compris la glissade inéluctable vers une précarisation parfaitement intolérable. Au début du film, il a sympathisé avec une mère de deux enfants, récemment parachutée à Newcastle par les services sociaux londoniens, dans ces mêmes locaux de l'agence pour l'emploi, en intervenant en sa faveur, justement, face  à la bureucratie tatillonne qui la menaçait de sanctions parce qu'elle était en retard de  dix minutes à ce premier rendez-vous ("Il y a des règlements...").
Dans les films de Loach, il est souvent question de pauvres. Et de gens qui s'entraident. Et Daniel va sympathiser avec la jeune femme et ses deux enfants. Et ils vont s'épauler. Les factures impayées, la faim, les restaus du coeur (ou leur équivalent anglais), la démerde, la quête de petits boulots de merde, bref, la "joyeuse vie" des petites gens en Grande-Bretagne aujourd'hui. C'est comme si Ken Loach nous retournait la caméra dans la figure, nous tapait sur l'épaule en disant "depuis 1974, vous voyez, ça n'a pas vraiment changé...".
C'est important de le dire, de le redire, de le montrer, d'enfoncer le clou... (Et si quelqu'un me parle de pathos, je lui donne une gifle. j'ai déjà été suffisamment agacé par la critique dans Libé : "jusqu'au-boutisme alarmiste fictionné en trémolos narratifs", ou le  méprisant dézinguage de Pr*mière : "il s'agit tout simplement d'un ratage, un vrai, qui s'inscrit dans la continuité de ce que produit le réalisateur anglais depuis une décennie". Pffff...)
Ken Loach n'a rien inventé. Il n'a fait que condenser dans son film un certain nombres d'éléments. C'est vrai qu'on pourrait presque le taxer d'angélisme (les  pauvres et leur sens de l'entr'aide inné) mais je préfère ça mille fois au dolorisme stigmatisé par d'autres journaux. Le constat est terrible, et l'impuissance aussi. Déshumanisation (inhumanisation serait encore plus juste) des prolétaires. Ken Loach, à quatre-vingt ans continue de les observer et de les montrer, et alors ? On reconnaît bien le droit à Woody Allen, à ce même grand âge, de continuer à se polariser sur les états d'âme des bourges blancs friqués de New-York (et là, critiques de s'extasier...), non ? Chacun son truc, hein...
Je ne vais pas cracher dans la soupe, ne me voilà pas soudain devenu une pasionaria du cinéma ouvrier militant pur et dur, le cinéma pour moi  n'est pas que ça, mais c'est aussi ça. Il y a eu par le passé des films de Ken Loach qui ne m'ont pas enthousiasmé, celui-là si. Le droit au respect, il est aussi valable pour Moi, Daniel Blake. Comme il l'écrit (Daniel) dans sa lettre finale (que je cite de mémoire) "un être humain, un citoyen, ni plus ni moins".

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1 novembre 2016

bakchich et mcguinn

"Le chien se payait du bon temps.
Le fait est, quand on est un labrador retriever - c'est qu'on est né pour le fun. Il est rare que votre mental loufoque et indépendant s'encombre de méditation transcendentale et jamais, au grand jamais, d'idées noires ; chaque jour c'est le pied. Que demander d'autre à la vie ? Bouffer, c'est la fête. Pisser, un délice. Chier, la joie. Et se lécher les couilles ? La félicité suprème. Et où que l'on aille, plein d'humains crédules vous caressent, vous serrent dans leurs bras, tout à vos petits soins.
Donc le chien s'éclatait un max à marauder en break avec Twilly Spree et Desirata Stoat. Son nouveau nom ? Super. Mcguinn, c'était super. Bakchich, c'était bien aussi. A vrai dire, Le chien n'en avait rien à battre de comment on l'appelait ; il aurait répondu à n'importe quel nom."Viens voir ici, Face de Cul, c'est l'heure de la bouffe!" - et il aurait été en extase, sa queue en matraque frétillant tout autant. Il ne pouvait s'en empêcher. Les labradors sont mus par la philosophie que la vie est trop brève pour la passer à autre chose que s'amuser, faire des bêtises et se livrer à leurs pulsions charnelles spontanées.
Palmer Stoat lui manquait-il ? Impossible de le savoir, la mémoire canine est plus avide de sensations que sentimentale ; plus approvisionnée en odeurs et en sons qu'en émotions. Le cerveau de Mcguinn porterait à jamais l'empreinte des cigares de Stoat, par exemple, et des cliquetis résultant de ses difficultés avec la porte d'entrée quand il rentrait tard, fin soûl. Tout comme il se rappelait ces aubes frisquettes dans l'affût aux canards, quand Stoat essayait encore d'en faire un retriever digne de ce nom - le volettement affolé des oiseaux, le pan-pan-pan des fusils, le timbre des voix d'hommes. Logés aussi dans la banque de mémoire de Mcguinn, on trouvait le moindre sentier qu'il avait parcouru, le moindre matou qu'il avait coursé jusqu'à un arbre, la moindre jambe qu'il avait essayé de tringler. Quant à savoir si la compagnie de son maître lui manquait pour de bon, qui aurait pu le dire ? Les labradors ont tendance à vivre l'instant présent, exclusivement, joyeusement, en oubliant tout le reste.
Et pour le moment Mcguinn était heureux. il avait toujours aimé Desie qui, chaleureuse, l'adorait et dont l'odeur était absolument grandiose. Quant au jeune costaud, celui qui l'avait emporté de chez Palmer Stoat sur ses épaules, il était amical, attentionné, et, sur le plan fumet, tolérable. Quant à l'épisode morbide du chien dans la malle-cabine - eh bien, pour Mcguinn, l'incident était déjà clos. Loin des yeux, loin du coeur. Tel est le credo du labrador."

(Carl Hiaasen "Mal de chien")

Je n'ai pas pû m'empêcher de vous recopier ces deux pages, juste pour vous donner une petite idée du héros noir et poilu (et à quatre pattes) de ce roman de Carl Hiaasen (le neuvième, déjà!) que je viens juste de terminer, et qui m'a tout autant réjoui que les précédents... Ce mec, vraiment, je l'adore. Enfin, plutôt, ses romans, je les adore (et encore un immense merci à Jean-Marc Laherrère et à son blog Actu du noir, sans qui je serais à jamais passé à côté de ces bonheurs de lecture!)
Il doit m'en rester encore quatre à lire (L'arme du crocodile, Strip-tease, Presse People et Fatal song), alors, savourons...

https://pictures.abebooks.com/isbn/9782266119061-fr-300.jpg

31 octobre 2016

météo

"Un jour la vie est belle une euphorie nouvelle
Pour un oui pour un non tout va bien pour de bon
Un jour je suis croyant végétalien pratiquant
Plus de sel ni de pain, plus de lait ni de vin

Un jour je m'exaspère j'ai pas les mots je les perd
Je trépigne, je m'égare
Un jour je ressemble à mon père

C'est la crise c'est la crise
Qui m'épuise rien à faire
C'est la crise c'est la crise
Qui s'éternise on va s'y faire

Un jour je donne, je donne, je donne, je donne
Le cœur sur la main, sur le cœur
Un jour je parle fort à raison et à tort
Je m'emballe, je digresse,
Je m'affale et vous délaisse
Un jour je broie du noir
Miné par mes déboires
De la veille et de l'avant veille
Et tout à coup tout m'émerveille

C'est la crise c'est la crise
Qui m'épuise rien à faire
C'est la crise c'est la crise
Qui s'éternise on va s'y faire

Un jour je n'y crois plus pas le coup pas un clou
Moitié plein moitié bu tout est flou tout est fou
Et toc un coup du ciel à nouveau la vie est belle
Pour un oui pour un non tout va bien pour de bon

C'est la crise c'est la crise
Qui m'épuise rien à faire
C'est la crise c'est la crise
Qui s'éternise on va s'y faire
C'est la crise c'est la crise
On va s'y faire..."

(Albin de la Simone)

J'aime toujours beaucoup cette chanson, les paroles que je trouve très justes, et la "petite" voix d'Albin de la S. que j'ai appris à aimer, depuis le splendide Mes épaules...

30 octobre 2016

junk food

SAUSAGE PARTY
de Conrad Vernon & Greg Tiernan

(Ce post a failli s'appeler simplement La saucisse et le petit pain.)
J'adore Seth Rogen, je l'ai dit et je le répète. Ce qui n'était au début qu'una pure attirance physique a évolué au fil des années, même s'il a perdu des kilos et intégré à donf et bien comme il faut le monde d'Hollywood et ses mirages dorés, avec ses potes acteurs et/ou cinéastes (James Franco, Jonah Hill, Michael Cera, Evan Goldberg) qu'on retrouve d'ailleurs tous ici plus ou moins dans ce Sausage Party (y aura-t-il un autre titre français ??). Ce qui m'a plus et continue de me plaire chez Sethchounet, c'est le côté ado attardé : gros mots, apologie de la fumette, de la baisouille, humour (pas forcément fin et subtil) et saillies à tous les étages, vannes entre potes, bref, tout ce que j'aime (il ne manquerait que les QV pour que mon bonheur soit parfait, mais bon faut pas rêver quand même hein...)
Il s'agit donc d'un film d'animation mais "pas vraiment pour les enfants" (parce que plutôt sexué et cru au niveau des dialogues, voire même des situations) dont il a co-écrit le scénario (avec Evan Goldberg, entre autres), qu'il co-produit (re avec Evan Goldberg entre autres), et où il prête sa voix à un des personnages principaux, Franck, une saucisse (oui oui, no comment) qui aimerait savoir ce qu'il y a dans l'au-delà derrière les portes du supermarché.
Les protagonistes de cette histoire sont principalement des produits alimentaires, et une grande partie du film se déroule à l'intérieur-même du supermarket. (On en sortira un peu pour aller zoner -un peu- dans les bas-fonds la nuit, passer une soirée avec un défonceman dans sa piaule, mais on y reviendra pour un final apocalyptique -ce qu'on pourrait appeler "une orgie de bouffe", littéralement...-)
Le film doit finalement sortir en France (où il n'a été interdit qu'aux moins de 12 ans, contrairement aux USA et au Canada où il fut respectivement aux moins de 17 non accompagnés et aux moins de 16 -et où il a fait un joli carton-) le 30 novembre, mais, j'ignore comment, il est déjà visible -et en vostf s'il vous plait- sur le ouaibe, pour ceux qui se donneront la peine de fouiner un chouïa, et donc je n'ai pas pu résister et ce matin-même me suis fait ce petit plaisir.
C'est drôle, voire très drôle, c'est en même temps très bourrin et extrêmement subtil (c'est bourré de clins d'oeil et de private jokes, et même de jeux de mots dont je crains qu'on n'arrive pas à les faire figurer dans la vf -pour laquelle on a juste annoncé -aïe- la voix de Cyril Han*una- : par exemple sur l'assonance entre Juices (les jus de fruits) et Jews (les Juifs) et le plaisant usage qui en est fait dans le film ?)
De la belle animation "3"d à la pixar (avec, lors des flash-backs un recours à la 2d "à l'ancienne" plus que judicieux) des personnages plaisants : Franck, le héros, saucisse à hotdog de son état (et séparé de ses potes saucisses lors d'un cataclysme de caddie) en pince pour la belle Brenda (un petit pain à hotdog aux formes très suggestives, et dont la bouche est... verticale), qui est courtisée également par l'ardente Teresa del Taco (qui à être taco n'en est pas moins femme). Ajoutez comme accompagnateurs les frères ennemis Sammy Bagel Junior et Karim Abdul Lavash (un bagel et un pain pita, pour figurer les nationalismes et leurs exacerbations, autant juifs qu'arabes, mais qui sauront aller largement plus loin -plus profond ?- que la simple réconciliation...), tous unis pour lutter contre un méchant pas piqué des hannetons, El Douche (le jeu de mots résistera-t-il à la vf ?), une ... poire à lavement (douche signifie, aux USA, cet instrument utilisé pour la toilette intime, vaginale, ou autre -ici, bien sûr, ça sera autre...-) atteint de mégalomanie et de foile meurtrière lors du même accident de caddie...
Bref, j'ai passé 90 excellentes minutes (il y a plein de scènes très réjouissantes, de la comédie musicale du début, à l'ouverture du grand magasin, à la partouze finale qui en salue la fermeture, sans oublier les scènes d'horreur -la mort des aliments- ou de comédie plus classique.) et il est ici tout à fait justifié de dire "Je me suis régalé...".
Simplement on peut se poser la question de savoir si en France le film va réussir à trouver son public (et quel créneau il va cibler... Les ados, sans doute ?) en tout cas je le lui souhaite, et je suis sûr que je vais avoir beacoup de plaisir à me le revoir (et je sais déjà que je ne tenterai même pas la vf, si si...)

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non seulement je vous mets les deux affiches, mais je ne peux pas résister au plaisir d'y ajouter des photos...

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Moutarde au miel, celui par qui le scandale arrive...

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Beurre et sa copine Confiture (dommages collatéraux)

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au premier plan nos deux héros, encore emballés chacun dans son sachet

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A droite, El Douche quand il est encore gentil...

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mes deux préférés, bien évidemment...

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face au méchant

28 octobre 2016

foyer

MA VIE DE COURGETTE
de

Une excellente surprise.
Vu juste après Le teckel (bonjour l'ambiance, cet après-midi là!). Un film d'animation d'après Autobiographie d'une courgette, scénarisé par Céline Sciamma. L'histoire d'un gamin qui a tué sa mère sans faire exprès et est placé dans un foyer accueillant des enfants comme lui. Gloups! On n'est pas chez Disnuche (ou Disnouille) hein ?
Chacun des autres gamins qu'il va y rencontrer est lui aussi en délicatesse avec son statut "normal" d'enfant : parents morts, emprisonnés, drogués, violents, incestueux, non, on n'est pas du tout dans le familialement correct.
Et notre héros qui veut qu'on l'appelle Courgette même si ce n'est pas son vrai prénom, parce que c'est comme ça que sa mère l'appelait va devoir prendre/trouver sa place au sein de ce petit groupe de mômes (j'avais tapé de mêmes, ça fonctionnait aussi) dans ce pas si vert paradis des amours enfantines.
Les personnages sont en pâte à modeler, ils ont tous des grosses têtes, des grands yeux, des pifs et des oreilles spécialement colorés. l'animation est soignée, et les couleurs contrebalancent ce que le propos pouraait avoir d'angoissant.
Il y a aussi l'univers des adultes, aussi bariolé et à grosse tête que celui des gamins : les éducateurs/trices du foyer, un flic spécialement attachant (doublé par Michel Vuillermoz, le seul dont j'ai reconnu la voix), et un personnage de fausse gentille pas très loin des tantines Médusa ou Cruella disneyuchement connues.
Tout est très chiadé, autant l'animation que les dialogues (les choses sont dites, franchement, crûment parfois, mais rien n'est jamais gore). Chacun des enfants est spécialement attachant, chaucun avec sa singularité, sa personnalité. Et le constat presque documentaire (la vie dans un Foyer) se double (se nuance) d'un ou deux intrigues parallèles : la méchante tante parviendra-t-elle à ses fins ? Notre héros sera-t-il adopté ? nos tourtreaux vont-ils réussir à roucouler ? où, chacun y mettant du sien, les choses vont finalement -on l'espérait de tout notre coeur- s'arranger.
Du très très beau travail.

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27 octobre 2016

saucisse

LE TECKEL
de Todd Solondz

Cela faisait plusieurs films de Todd Solondz qui sont sortis et que je n'ai pas pu aller voir pourtant le monsieur m'avait beaucoup marqué avec son Happiness, un film vénéneux, toxique, sous des airs de comédie familiale lambda. (j viens de fouiner et je me rends compte qu'il m'en manque au moins quatre, dont Life during wartime, la suite de happiness, 10 ans après.
J'ai donc profité de ce Teckel pour rattrapper un peu mon retard.
Je n'ai pas vraiment été dépaysé : c'est toujours aussi acide (cruel, méchant, caustique, cochez la case que vous va le mieux) sous des apparences toujours aussi soignées (décors lisses, couleurs gaies, cadrages soignés).
Quatre histoires, donc, quatre portraits plutôt, de personnages qui partageront successivement la vie du wiener-dog en question : Julie Delpy, Greta Gerwig, Danny DeVito, Ellen Burstyn, ça en fait du joli monde, non ?
Pour dire la vérité, j'ai un peu piqué du nez lors de la séance (pourtant à 13h40) et ce quasiment dès la première image (toujours ces problèmes récurrents de sommeil) et je n'en ai donc eu qu'une vision incomplète et hâchée. Heureusement, il était récupérable (et ce depuis août) sur un certain site, mais en vo et sans sous-titres, et je me le suis donc procuré (et j'ai trouvé des sous-titres ailleurs, ce qui est quand même plus pratique).
Je l'ai donc revu, avec attention et sans somnolence cette fois, j'ai rempli les interstices de compréhension qui me manquaient (j'avais loupé quand même presque toute la séquence des mexicains neurasthéniques!) et je confirme que ce cinéma-là m'enchante... et qu'il ne s'agit, finalement, pas tant de cruauté mais de lucidité. Comme si le réalisateur nous disait "je ne fais qu'enregistrer objectivement..." ou, comme mon dirait mon ami Philou "Je n'ai aucun avis sur la question...". Il nous figure un couple de trisomiques comme il le fait d'une mère ultra-possessive, d'un gamin questionneur, d'une nunuche à lunettes, d'un professeur de cinéma fatigué, d'une mamie ronchon, avec la même attention, le même calme, la même précision. La même apparente bienveillance.
J'avais, à l'époque, qualifié Happiness de film le plus triste du monde. On est ici dans le même créneau. il serait question pour chacun(e) d'être triste. Et de toutes les différentes façons de l'être (et de leurs différentes raisons de l'être aussi.). D'autant plus que le chien en question, qui donne tout de même son titre au film, n'est à aucun moment montré comme un objet d'affection (avec l'enfant de la première histoire, peut-être). C'est un animal remarquablement peu expressif, présent mais sans plus, à la façon d'un bibelot, d'un élément de déco, d'une peluche...
Solondz nous prend par la main, nous installe dans notre fauteuil, nous tapote sur là main en chuchotant "Là.... ça va aller, va...regardez, ne craignez rien". On sourit quand on pourrait être choqué (et le contraire aussi, des fois). J'aime énormément ce cinéma-là.

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26 octobre 2016

chardonneret

RÉPARER LES VIVANTS
de Katell Quillévéré

C'était la fête au bôô cinéma. Une belle avant-première pour notre "soirée d'ouverture", avec le film de Katell Quillévéré, d'après le par nous très aimé roman de Maylis de Kerangal. Une "belle salle" aussi (presqu'une centaine de spectateurs), beaucoup de visages connus, c'était bien.
C'est moi qui avais un peu insisté pour le choix de ce film, et l'entregent de Zabetta nous avait (une fois de plus) facilité la tâche... J'étais très curieux de voir le film, d'une part à cause de la distribution, très impressionnante (Tahar Rahim, Bouli Lanners, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval, Monia Chokri, Dominique Blanc, Kool Shen, Finegann Oldfield, Karim Leklou, Alice Taglioni, pour ne nommer que ceux que je connaissais) et d'autre part pour voir comment la réalisatrice avait pu s'approprier le roman, qui, s'il ne fait en définitive que chroniquer une transplantation cardiaque, le fait dans le style magnifique, brillantissime, qui n'appartient qu'à son auteur(e), avec sa façon de s'intéresser en détail à chacun des protagonistes du récit (et ils sont nombreux!). Le pari semblait plus que risqué.
Il s'agit bien d'une adaptation, et comme Xavier Dolan l'a fait avec Jean-Luc Lagarce, Katell Quillévéré s'est appropriée le roman, en le simplifiant d'un côté, et en le complexifiant de l'autre. Si, par exemple, l'acceptation des parents de Simon intervient beaucoup plus tôt que dans le roman, permettant ainsi de rentrer plus rapidement dans le vif du sujet, le personnage de la donneuse a été -me semble-t-il-  considérablement étoffé, pour donner encore plus de (contre)poids à l'opération.
A la sortie, les avis étaient partagés, même ceux qui avaient lu le livre n'étaient pas du même avis. (De toutes façons, dans ces cas, "c'est mon mon avis et je le partage", et -même si je ne le clame pas- je continue en général à penser que c'est moi qui ai raison. Ce que j'en pense m'appartient, et toc.)
J'ai trouvé le début du film absolument magnifique (le petit matin, le surf, l'accident -particulièrement sublime -comment peut-on écrire "accident particulièrement sublime" , un accident est par définition atroce, et bien allez voir Réparer les vivants, et vous verrez,  c'est d'ailleurs pour moi une des plus belles scènes  que j'ai pu voir cette année...-) la suite est plus "normale", banale (comment peut-on écrire que la douleur de parents est banale ?), et la réalisatrice filme beaucoup plus sagement le déroulement de l'histoire.  Une seule fois elle s'autorise une nouvelle -et très belle- transition en fondu-enchaîné, entre l'eau et la foule dans laquelle avance puis rejoint son travail  le "dispatcheur" d'organes. C'est vrai que j'aurais peut-être aimé que le film entier aie cette texture-là, mais ce n'eût peut-être pas été raccord avec la tonalité de la suite, et son aspect documentaire et réaliste. Contrebalancé, d'une certaine façon, par le casting hallucinant et son défilé de visages connus et aimés. parfois dans des circonstances très différentes (je pense notamment à Karm Leklou, ici chirurgien, et là-bas -Coup de chaud- débile léger, ou à Finnegan Oldfield, là-bas terroriste -Nocturama- et ici fils très attentionné... mais chacun(e) des autres aussi, qui réussissent à habiter leur personnage pour nous faire oublier -accepter- que ce sont eux/elles qui le jouent...) J'ai lu le roman il y a un certain temps, mais me revenaient ça et là des éléments que j'en avais mémorisé : le chardonneret, "pas ses yeux", le fantasme de l'infirmière dans l'ascenseur...).
J'avoue que j'étais, à la sortie, dans un état émotionnel tel que je ne me sentais capable ni de convaincre tel C. goguenard et presque ironique, ni de réfuter tel qualificatif de "pathos" de P. Pour moi c'était un excellent film, et Katell Quillévéré avait parfaitement réussi son job. Le roman m'avait, toutefois, davantage fait pleurer que le film (c'est encore plus fort pour un écrivain que pour un cinéaste, de réussir à faire pleurer, non ?)
Et j'avoue que l'annonce de l'adaptation cinématograhique de Corniche Kennedy par Dominique Cabrera (une cinéaste à mon avis  scandaleusement sous-estimée) me fait d'ores et déjà saliver...

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25 octobre 2016

micro164

*

j'ai acheté des côtes de bettes bio
du jardin pédagogique du fjt

*
Et j'ai cuisiné mon premier gratin de côtes de bettes!
(je l'ai fait "aux moules")

*

physalis & phimosis
(sur le gâteau d'anni d'Annette)

*

exactement pareil
vis-à-vis des couples hétéros que des couples gays
(peut-être encore plus avec les couples gays)

*

le doigt ds l'Ognon
(à Malans)


"
The whole kingdom, Snow-White..."

(bande-annonce de Snowden)

*

l'année prochaine, j'aurai une rose trémière juste devant ma porte d'entrée
(en bas des marches, quand même)

*

"Et vous, vous êtes trop beaux pour faire le ménage..."
(Wild)

*

 l'exaltation :
écouter compulsivement(et sans pouvoir m'arrêter)
"Je dois m'en aller" de Niagara ce matin dans la voiture

*

 Jessica93

*

 Il retire de l'argent, collé contre le distribanque
comme s'il était devant un urinoir
et qu'il ne voulait pas qu'on voie sa bite

*

 le Tour de France 2017 passera à Vesoul : pffff! (soupir)

*

la Turquie vient de décider de rester à l'heure d'été.

*

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