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lieux communs (et autres fadaises)

10 mai 2020

CCCC55

Et voilà.
on est presque arrivé(s) au bout de ce temps (de ce premier temps, on ne peut pas s'empêcher de penser (de craindre ? d'espérer ?) désormais qu'il y en aura d'autres), dont on pensait qu'on n'arriverait jamais au bout (ou à bout, c'est selon), ce fut d'abord une question de semaines, puis de jours,  c'est à présent une question d'heures, de minutes, on sent que partout les gens s'impatientent, les corps regimbent, renâclent à rester  plus longtemps stabulés (s'il est question de bétail c'est qu'ainsi on a été traités), les esprits divaguent, aspirent à prendre le large, oui, au fur et à mesure que le décompte s'égrène, on tire sur la longe, on piaffe, on se dit qu'on sortira dès lundi matin, à la fraîche, dès  la première heure, juste pour le plaisir simple de respirer, comme ça, librement, de sortir sans papier qui atteste, sans justification, on sortira ainsi, sans raison et sans but, peut-être juste pour écouter le chant des oiseaux, sans cocher de case et sans autorisation, on sortira seul dans le petit matin, avant même tous les autres, on profitera de la douceur de l'air et du silence encore intact

*

(samedi matin)
je suis sorti vers 10h avec mon papier attestation machin où j'avais coché la case courses de première nécessité avec mon joli sac en plastique fleuri de chez N*Z (mais en réalité c'était surtout parce que j'avais un livre à poster (Le Bel Appétit, de Paul Fournel) et je suis donc allé jusqu'à la "Grande Poste", devant la quelle les gens faisaient la queue, tous masques dehors, soeil, ciel bleu, beaucoup de gens dehors, presque un samedi normal, avec bribes de conversations glanées ("Il y en a qui vont souffrir..." un papy à un autre, devant la pâtisserie, "mais à l'hôpital il n'y a plus d'admissions de gens malade du cocovirus m'a dit la soeur d'une amie infirmière..." un autre papy à un autre devant le stand de pizzas à emporter) ça et là, j'ai commencé à faire ce qui allait s'avérer être des courses de folie (mais ce n'est pas toujours l'avant-dernier jour officiel du déconconfinement hein, d'ailleurs je n'étais pas le seul dans cet état d'esprit : le mec devant moi, à la caisse, avait acheté tellement de distributeurs de gel hydro-alcoolique (tout le stock, en fait, est venu confimer un employé de Monop à la caissière) que j'ai cru qu'il s'agissait d'un arrivage en promo et qu'ils les avaient placé près des caisses) j'ai pris des chateaubriands en promo (date courte), protégés par un antivol! et des frites au four et de la salade pour les accompagner, puis j'ai poussé jusqu'à la Boulangerie du Théâtre (j'avais envie de mille-feuilles pour accompagner ce petit repas, j'en ai pris deux, un nature et l'autre aux fraises), puis me suis arrêté in finé (oui c'est exprès l'accent, pour all les concons hihi) à la poissonnerie où, entré juste pour acheter des crevettes, j'en suis ressorti avec des crevettes... et du homard! après que je me suis* enquis de son prix (que le poissonnier jovial m'assura imbattable) et de son mode de préparation -juste l'ouvrir et le manger "avec une petite mayonnaise..."(ce homard pesait 300g) et j'ai craqué (alors que le poissonnier, toujours aussi jovial, m'assurait que non non ce n'était pas une folie, et je suis reparti avec mon sac en plastique fleuri de chez N*Z désormais bien rempli... et comme des envies de gambader...
* après "après que" jamais de subjonctif

*

Tiercé Quinté Libé (le der des ders du conconfinement)

- premier, Yvain (10h58)
- deuxièmes eb-zeppo (ce qui est rarissime!) : Dead-heat entre Sylvain (11h02) et Philou (11h02)
- quatrième : Dominique (12h44)
- cinquième : Catherine (13h06)

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Screenshot_2020-05-09 Meteociel - Prévisions météo pour Coulevon ( 70000 ) - Météo Coulevon - Météo 70000

(la météo pour lundi n'est pas franchement folichonne, mais bon... au cinéma ça le fait toujours de courir au ralenti sous la pluie, et, tiens, just singing and dancing in the rain...)

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"Cocovirus : la Chine admet des "lacunes" dans son système de santé"(franceinfo)

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dernière minute!

et je rajoute in extremis ce lien envoyé par l'indispensable Blaireau58 aux aurores, "attestation sur l'horreur", aussi détaillé que glaçant,

(un poil trop long pour que j'en fasse un copié/collé, donc voici juste la conclusion :

"Peut-être est-ce là ce que cette crise a de plus humiliant pour nous : faire dépendre notre survie biologique d’un système répugnant et des imbéciles qui en assurent la maintenance. Une chose est certaine, c’est nous qui sommes la matière malléable et sacrifiable dans ces ajustements.

Autrement dit : la phase postérieure au premier confinement qui commence ce 11 mai, et que nous appellerons "premier déconfinement" – chacun·e a compris qu’il peut y en avoir d’autres, qui suivront des re·confinements – s’annonce bien pire que la précédente. Cependant, si respirer n’est plus un droit, mais demeure un luxe tant que rôde le virus, conspirer, c’est-à-dire respirer ensemble, redevient possible." (Claude Guillon ))

*

10

 

J-1

9 mai 2020

CCCC54

l'esprit des murs 1 :

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"Cocovirus : les pharmaciens étaient autorisés à vendre des masques depuis fin mars et l'ignoraient

Les particuliers peuvent désormais se procurer des masques à usage unique en pharmacie… mais ils auraient pu en acheter beaucoup plus tôt. Des pharmaciens ont découvert récemment qu'il n'y avait pas d'interdiction légale de vendre des masques issus de l'importation, contrairement à ce que l'administration avait laissé entendre."  (franceinfo)

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l'esprit des murs 2 :

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"Déconconfinement : "On en train de faire quelque chose" de "maltraitant pour les enfants de maternelle", estime une directrice d'école" (franceinfo)

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L'ESQUIVE

Intense moment de gêne pour Jean-Michel B., ce matin sur France Inter. Le ministre de l’Education nationale, qui ne vit décidément pas sa meilleure vie durant cette crise, était interrogé sur le respect des gestes barrières avec les tout-petits, de retour en classe progressivement dès lundi. "Un enfant de 3 ou 4 ans qui a un gros chagrin et qui se met à pleurer, est-ce que la prof peut venir le consoler, le toucher ?", lui demande d’abord Léa Salamé. "Ah écoutez, je crois que… Moi, si j'ai mon enfant de 4 ans à la maison qui pleure, je le prends dans les bras", tente d’abord le ministre, jouant la carte perso. "Oui, mais vous êtes dans le même foyer", lui fait remarquer la journaliste. Et là, c’est le drame. Et une réponse en forme de fuite : "Oui, oui. Bon. Écoutez, sur des sujets comme ceux-là, je crois qu'il faut qu'on fasse preuve de bon sens et de pragmatisme et c'est pas au ministre de donner une consigne sanitaire sur un point comme ça." Esquive level 12000." (Libé/ChezPol)

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STAWUGS

(partie de scrabble sur le ouaibe) il me met ça, je tombe des nues, je réagis ironiquement par "bravo l'anagrammeur" (pas de réaction) puis "je  supporte pas les tricheurs" auquel il répond par "et moi je supporte pas les connards", je continue à jouer,  j'ai 80 points d'avance, je viens de tirer le y, je vais le placer fructueusement, j'attends, lui me laisse un dernier message dans le même esprit, et finit par quitter la partie (abandon, c'est moi qui gagne...) et je le mets, bien sûr en liste noire.

*

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(d'un blog avec des collages dont hélas je n'ai pas relevé le nom)

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 Image

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le 11 mai nous agirons sans précipitation :

précipitation1
nom féminin
  1. 1.
    Grande hâte, hâte excessive.
  2. 2.
    Caractère hâtif et improvisé.
    Dans la précipitation du départ, elle a oublié son passeport.
précipitation2
nom féminin
  1. 1.
    Phénomène à la suite duquel un corps solide insoluble (précipité2) se forme dans un liquide sous l'effet d'un réactif.
  2. 2.
    Précipitations atmosphériques
    chute de l'eau provenant de l'atmosphère (météores : pluie, brouillard, neige, grêle).

09

 J-2?

8 mai 2020

CCCC53bis

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8 mai 2020

CCCC53

l'esprit des murs 1 :

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(les histoires de marins, ça m'a toujours fait rêver)

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vieilles habitudes

"Ils se sont pris à espérer un changement durable des pratiques, mais fin avril, les vieilles habitudes ont resurgi. "Depuis cinq jours, on vit d’un seul coup une espèce de douche froide", confie Agnès Hartmann, diabétologue à la Pitié Salpêtrière à Paris.

"Les patients atteints du Covid-19 sont partis de mon bâtiment, et on a de nouveau des tableaux Excel, pousuit la diabétologue. On calcule notre activité sur mars-avril et, comme on n’est pas du tout comme d’habitude, on nous pointe qu’on est en négatif."

Pour les soignants, la crise sanitaire a prouvé la légitimité de leurs revendications, et la nécessité de faire passer les besoins des patients avant la logique budgétaire. "On commence à compter les lits vides et on devient à nouveau obsessionnel des plannings, explique Agnès Hartmann. Soit les gestionnaires ont reçu d’autres directives, ce qui serait assez inquiétant, soit ils ont repris leurs vieux réflexes."

Un retour en arrière qui "préoccupe" cette médecin : "Pour les patients atteints du Covid-19, on nous a fait évaluer la charge en soins, le nombre d’infirmières ou d’aides soignantes. Si pour les patients non atteints du coronavirus on ne nous demande pas ça, je trouve que ça pose une vraie question éthique."

À l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, où tout le monde s’est mobilisé au service des malades, Hélène Gros, médecin infectiologue, redoute, elle aussi, un retour en arrière. "Vous vous battez pendant dix ans pour avoir une psychologue dans un service qui accompagne les malades parce que cela fait partie du soin et de la qualité de la prise en charge des malades", raconte l'infectiologue.

Hélène Gros explique que cette psychologue, qui "ne compte pas ses heures", est venue tous les jours pendant l’épidémie en faisant deux heures de vélo par jour à cause du manque de transports. "Elle soutient tout le monde, c’est-à-dire les équipes ou les malades coupés des familles, décrit Hélène Gros. Et puis finalement, on sort de la crise, ça se calme, et on lui renouvelle un CDD pour un mois et on ne lui dit pas : 'On vous garde'. C’est typique de ce qui va mal à l’hôpital."

Pour ces soignants, plus question de se résigner. Certains se disent prêts à quitter l’hôpital public s’ils ne sont pas écoutés."

(franceinfo)

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 l'esprit des murs 2 :

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(comme les marins)
plus jamais ça ?
re-bientôt ça!
:o)

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"La vie, comme dit l'autre, a repris tous ses droits..." (Les deux oncles, Georges Brassens)

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"Avant d’aller au lit, je sors dans la nuit calme où bourdonnent les engins qui posent un nouvel enrobé au bout de notre rue. Eux seuls, leurs phares, les uniformes fluorescents de quelques ouvriers que je distingue mal. Il est minuit passé, la chatte m’a suivi. Je fais quelques photos, elle me précède au retour. Un masque abandonné au beau milieu du trottoir, déjà…" (Philippe Soriano / JDF 50)

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Cocovirus : quatre questions sur les militaires français qui pensent avoir été contaminés dès le mois d'octobre

Si la contamination de militaires était établie, cela signifierait que la circulation du virus a débuté bien plus tôt que ce qui était admis jusqu'à présent." (franceinfo)

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 conconfinement > déconconfinemment > reconconfinemment > redéconconfinement > rereconconfinement > reredéconconfinement > rerereconconfinement...

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"2017: il me vient la nécessité étrange d’écrire un album solo. Le piano et moi, personne d’autre. J’ignore totalement pourquoi.
Je décide alors de m’auto-confiner chez moi. Un tout petit appartement niché au dessus du Parc de Belleville. Je ne sors presque pas. Je cherche le sens de cet appel du Solo. "Solo". Seul. Je pense à Wyatt, à Daniel Johnston, à Monk, à Mal Waldron. Je cherche à traverser la solitude certainement mais je n’y trouve rien d’autre qu’elle.
Il y a, tous les matins en dessous de ma fenêtre des dames chinoises qui s’exercent à la danse sur le terrain de basket, sous les arbres. Je commence à les épier puis à les filmer tous les jours pendant 1 an avec mon téléphone.
(...)
2020: me voilà reconfiné mais cette fois nous sommes des milliards derrière nos fenêtres. Personne sur les terrains de basket sauf les arbres et les oiseaux. De toute manière je n’y habite plus.
J’aimerais croire que ce film et ces chansons leur feront passer le temps.
« je chante pour passer le temps, comme on dessine sur le givre, comme on se fait le coeur content » (Aragon)" babX

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des bonnes nouvelles sur Téléramuche : un film et un nouvel album de babx, Les saisons volatiles, et la sortie en vod de Monos de Alejandro Landes, et La cravate d'Etienne Chaillou et Mathias Théry, que nous avions tous deux programmés (le premier dans le cadre de notre Semaine latino, et le second dans le cadre du Festival diversités) et que j'avais (que j'ai toujours) très envie de voir

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"Haute-Saône (70)

Dans le département de la Haute-Saône, 97 personnes étaient toujours hospitalisées au 5 mai, dont 8 en réanimation, en lien avec le Covid-19. Ce nombre était à son maximum le 27 mars, avec 23 patients en réanimation. Ramené à la population, le nombre de personnes en réanimation dans ce département est inférieur à la moyenne nationale. Cette donnée est particulièrement intéressante car elle "reflète la cinétique de l'épidémie et son impact le plus préoccupant", selon Jérôme Salomon, directeur général de la santé.
Le nombre total de décès liés au coronavirus dans les hôpitaux de ce département s’élève à 73 depuis le début de l’épidémie, soit 31,3 décès pour 100 000 habitants. À titre de comparaison, la moyenne nationale est de 24 décès à l'hôpital liés au Covid-19 pour 100 000 habitants. Dans le même temps, 181 personnes sont retournées à domicile dans le département.
Enfin, le nombre de décès totaux, toutes causes confondues, sur la période du 1er mars au 20 avril 2020 dans le département de la Haute-Saône représente une surmortalité de 42% par rapport à 2019, selon l'Insee. Au niveau national, cette surmortalité est de 27%." (franceinfo)

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16h : re-mauvaise pioche
(il semblerait que ce soit à cause du nombre insuffisant de lits dans nos hopitaux, mais à qui donc est-ce la faute, hein, je vous le demande...)

carte rouge et vert

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08

J-3 ?

 

 

7 mai 2020

CCCC52

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Sylvain m'envoie ce lien hier soir: tiens tiens, il y a un (autre) blog qui parle de cocovirus, là

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ce matin, (sur le coup de 6h30) j'ai eu d'envie de me préparer un chocolat, et je l'ai ramené sur la table de l'ordi pour regarder tranquillou le dernier épisode de la saison 5 du Bureau des Légendes... Quel bonheur! C'est Jacques Audiard qui a écrit et réalisé les deux derniers épisodes (le 9 et le 10, le 9 regardé hier soir, et le 10 gardé pour le déguster ce matin). La fin de l'épisode 8, le dernier dirigé par Rochant, sonnait déjà comme une fin de saison en soi ou presque, sur un plan emblématique, le boss qui laisse les clés, qui laisse la place (I'm a poor lonesome cowboy...), et donc les deux derniers épisodes sont à la fois une coda et un to be continued... ? (les points de suspension et le point d'interrogation, puisque si certaines boucles sont bouclées d'autres restent en stand-by...
Une saison "diésel" dit Téléramuche, et je suis assez d'accord : jusqu'à l'épisode 5, ça roule planplan, et là, ça commence à décoller, et chaque épisode augmente la pression et monte d'un cran par rapport au présent... J'étais de plus en plus tendu (et il a même fallu quelques fois -plaisir du streaming- mettre le récit sur pause pour aller souffler un peu...
Jacques Audiard a pris les choses en main à sa façon (avec Thomas Bidegain, son scénariste) et resserré l'action (dont une bonne partie se passe dans le Perche, c'est dire si ça nous change de la Syrie de l'Irak, du Cambodge et de la Russie...). Avec une scène quasi-finale et emblématique dont on n'a pas fini de reparler... Sur les rézosossios ça a hurlé à la trahison chez les aficionados et les specialistas qui hurlent au crime de lèse-Rochant. Moi je trouve ça plutôt bien, la façon dont c'est fait, les accrocs dans la toile du "vérisme" de la narration (une conversation télépathique, le rêve dans le rêve dans le rêve...) et ce rappel au final de la saison précédente avec comme qui dirait une inversion des valeurs (je ne veux rien spoiler du tout).

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(celui-là je ne l'avais jamais vu)

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l'esprit des murs 1 :

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"Conconfinement : les Français ont pris 2,5 kg en moyenne

Manque d'exercice, anxiété, "apéro", chocolat...

Pas de surprise, le confinement a un impact direct sur la balance des Français. Depuis le 17 mars et le début du confinement, ils ont pris en moyenne 2,5 kg, selon une étude Ifop pour Darwin nutrition, publiée mercredi 6 mai.

Plus de la moitié des personnes interrogées (57%), affirment avoir pris du poids, et les hommes un peu plus que les femmes, détaille Darwin Nutrition.

En cause, le manque d'activité physique, le désœuvrement, l'anxiété et le grignotage. Les personnes au chômage ou peu diplômées sont plus concernées par ces prises de poids." (actuorange)

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l'esprit des murs 2 :

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"Je me confonds avec le vent,
je joue dans les nuages,

je me fais prisonnier
consentant
du tremblement d'un peuplier

Et j'ai gardé
beaucoup d'amour."

(Grégoire Pollet / V comme Verhaeren / Gallimard Le chemin n°18 / 6 mai 2020)

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Orne : 32
Nièvre : 24
Haute-Saône :73
Doubs :137

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07

 

 J-4 ?

 

6 mai 2020

CCCC51 bis : 8ème semaine!

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6 mai 2020

CCCC51

"Les retours en arrière ne font pas avancer, dit un ministre à la radio.
Aux récentes nouvelles, les personnes convaincues de rendre prioritaires la santé, l’éducation, la recherche et la culture sont qualifiées d’irresponsables et ne dépassent pas les dix pour cent des habitants de Notre-Ville.
Pendant le confinement, une partie de la population continue de travailler pendant que l’autre partie vit un dimanche sans fin.
Un dimanche sans fin, voilà le cauchemar de certains habitants en train de se réaliser. Le monstre en pâte molle envahit votre personnalité, parfois à votre insu.
Beaucoup se sentent couler, s’échapper d’eux-mêmes.
D’autres se charpentent, échafaudent des techniques de survie, combattent l’abattement par des programmes ou de la rage.
C’est le grand succès du court métrage de l’indigné en pyjama sur canapé, planqué au fond de l’abri, en conversation avec révolté chaussé de pantoufles en cuir rebelle." (Jean-Pierre Ostende, blog Histoire sauvage, )

*

Hier, je n'ai posté que de l'info, ou presque, parce que j'étais fébrile (j'ai même dû décaler l'heure du téléphone quotidien avec Dominique, c'est dire), à cause de la préparation, en flux tendu (l'invit' est partie dimanche soir pour le lundi, c'est dire si on avait peu de temps pour se retourner -d'ailleurs l'exiguité de nos boiboites de conconfinement ne permet généralement pas trop ce genre de mouvement-) je veux parler de l'anniversaire du colza (le 36ème du nom) dont seuls mes proches ont entendu parler...
D'habitude, un lieu  secret très précisément géo-localisé, un champ de colza (jamais le même) sélectionné par notre GTDC (Grand Timonier Du Colza), du champagne, des textes lus par chacun "à voix haute dans le champ", un pique-nique, un rdv pour co-voiturage, et (sauf exception), 5 personnes, les 5 mêmes depuis le début, (dont votre serviteur)
SAUF QUE
en 2020 on fait rien comme avint (avec l'accent québecois, c'est mieux pour la rime), et, adoncques, conconfinement oblige, nicht sortie, nicht pique-nique serrés sur la foutah (ou la bâche où le plaid ou le tapis de sol ou le kilim ça dépendait des années), nicht embrassades und nicht covoiturage (Ausweis, bitte!)
il fallait rebondir, et notre GTDC nous proposa un rdv virtuel (et conconfiné) pour ce trente-sixième colza's birthday, (un cocolza,quasiment) via zoom (dont je découvris à cette occasion que je l'avais déjà installé sur mon ordi, pourtant, comme moi, d'âge canonique), et donc à 18h pétantes (une fois réglés les problèmes techniques, je n'avais pas de son parce que je n'avais pas poussé assez loin le curseur asthmatique du volume sonore de mon ordi, ahahah) on se retrouva tous les 5 devant nos cams et nos écrans avec nos verres à la main (et je mentirais en disant que je n'étais pas un peu ému touché tourneboulé, n'ayant pas pratiqué cet exercice depuis le début du conconfinement (bientôt deux mois donc).
Catherine a lu du Perre Lemaître (le tome 3 de sa "saga", pas encore lu), Françoise du Annie Ernaux (Les Années), Christian du Sylvain Tesson (les escaliers en colimaçon de Notre-Dame), Philou du Louis Dubost (le colza étant  absent de son abécédaire jardinier, furent lu les chapitres entre lesquels il aurait du s'intercaler, soit coing et compost), et moi après avoir longuement hésité -une heure le matin-même à voleter comme une mite alimentaire affolée entre les différents bouquins de ma bibli- , avoir failli lire le dernier volume du Chemin -celui tout frais du jour, signé Maylis de Kérangal, j'étais revenu à mon idée première, une compilation des occurrences du colza dans ce blog.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait, ainsi fut lu ainsi fut bu, on nous avait avertis "40 minutes" mais on tint finalement plus d'une heure...
J'avais bu un peu plus de la moitié de ma bouteille de 65cl de bière bio sans gluten (qui se referme aisément d'un clic  pour conserver les bulles) lorsque congé fut pris, et j'étais vraiment ravi de tout cela (ayant eu le plaisir supplémentaire d'apprendre à mes co-religionnaires comment effectuer des captures d'écran.)
"S'amuser en s'instruisant, s'instruire en s'amusant" telle toujours fut (et longtemps restera) notre devise...
Et je me prends d'ores et déjà à rêver de ce que sera le colza 2021...

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"En Turquie, les seniors de plus de 65 ans et les jeunes de moins de vingt ans, soumis à un confinement obligatoire respectivement depuis le 21 mars et le 4 avril, seront autorisés à sortir de chez eux une fois par semaine pour une durée de quatre heures." (france info)

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(déconconfinement)

je pense à lui :

 

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(chiens de prairie, nous sortirons de nos terriers, hébétés, éberlués, éblouis, maladroits, plissant les yeux face à la lumière du jour, et nous pourrons à nouveau galoper)

 

 

et à lui aussi 

 

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"Hiroo Onoda est mort tranquillement dans son lit à Tokyo à 91 ans. Rien que de très banal sauf que cet ancien soldat japonais a vécu caché dans la jungle aux Philippines jusqu'en 1974, pensant que la guerre n'était pas finie. Durant près de trente ans après la capitulation de l'empire nippon, cet officier de renseignement et spécialiste des techniques de guérilla a résisté sur l'île philippine de Lubang, près de Luzon.
On l'y avait envoyé en 1944 avec un ordre formel: ne jamais se rendre et tenir jusqu'à l'arrivée de renforts. Avec trois autres soldats, il a obéi à cette instruction pendant des années après le conflit, ignorant que le combat était fini. Leur existence fut découverte en 1950 lorsque l'un d'eux décida de sortir de la forêt et de rentrer au Japon." (Libé)

, situés chacun à une extrémité sur l'axe du romantisme échevelé (en sortir ou ne pas en sortir, that is the question)

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le monsieur de la MGEN (section de Besançon) a rappelé cet aprèm pour prendre de mes nouvelles et je lui ai confirmé que, non seulement je n'étais pas mort, mais en plus j'étais en train de faire mes courses (ça l'a réjoui)

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le couscous de mon boucher/traiteur habituel était tellement salé que, bu, juste après, un grand verre de St Yorre semblait un verre d'eau plate

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dans le couscous, la semoule ne m'intéresse pas

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je n'ai rien trouvé d'intéressant à photographier en sortant cet après-midi pour faire les courses (en réalité, surtout pour poster un bouquin vendu sur priceministruche)

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toujours sur priceministruche j'ai dû annuler une vente (un bouquin vendu 5€ a envoyer aux Etats-Unis pour la somme de 25€, sur laquelle on me remboursait la moitié : je veux bien être bon, mais pas être con)

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A St Pierre et Miquelon, ils se confinent aussi, et la déchèterie est ouverte sur rendez-vous (infos régionales sur France O)

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variation d'épiderme : peau de confinement ou peau d'échappement ? (hihi)

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06

 J-5?

 

5 mai 2020

CCCC50

"Ce calendrier est intenable et irréaliste" : les maires d'Ile-de-France demandent le report de la réouverture des écoles après le 11 mai

(france info)

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"Cocovirus : un cas de Covid-19 répertorié en France dès le 27 décembre, affirme le chef d'un service de réanimation de Seine-Saint-Denis"

(france info)

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Météo : la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques placées en vigilance orange aux orages

De forts orages, associés à des chutes de grêle et à des rafales de vent, sont attendus à partir de lundi soir sur ces trois départements de la façade atlantique. (france info)

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Cocovirus : des salariés du BTP mal protégés et des inspecteurs du travail démunis

Matériel de protection insuffisant ou défectueux pour les salariés, inspecteurs du travail dissuadés d'effectuer des contrôles et munis de masques qui ne filtrent pas le virus… Révélations sur la reprise du travail dans le secteur du bâtiment. (france info)

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DIRECT. Déconconfinement : le Sénat rejette le plan du gouvernement lors d'un vote symbolique, par 89 voix contre et 81 pour

Ce vote a une valeur symbolique et ne devrait pas avoir de conséquence sur le lancement du déconfinement, prévu à partir du 11 mai.

(france info)

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j'ai passé un temps invraisemblable ce matin à mettre au propre deux (2!) pages sur Publishermuche pour notre rdv Zoom de ce soir : je n'arrivais plus à me rappeler comment lier deux cadres de texte! (Zheimer, my name is Zheimer), et plus ça allait et plus je m'emmêlais en recréant des pages (comme dans l'apprenti sorcier version Disnuche)

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Mon conseiller MGEN m'a appelé (j'avais son message sur mon répondeur) sûrement pendant que j'étais au téléphone avec Dominique et sûrement aussi pour savoir si je n'étais pas mort, je pense

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"AU PROGRAMME Alors comme ça, vous faites partie de ces 39% de Français qui ne voient plus l’intérêt de se laver tous les jours? Vous savez que vous mériteriez qu’on vous passe un bon savon? Heureusement que nous sommes bien lunés, grâce à la deep house enlevée de Mike Huckaby, aux héroïnes électriques de la romancière Anna Hope, à la sorcellerie de Prokofiev, aux bonnes dispositions psychologiques de notre invité Bertrand Belin, à l’air revigorant d’une terrasse italienne et aux artistes qui disent merde à Céline Dion. Mais gare à vous si vous ne faites pas votre toilette demain, ça va barder pour votre matricule." (LibéCulture)

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"La plus belle phrase lue récemment?
"C’est le commencement qui est le pire, puis le milieu, puis la fin. A la fin, c’est la fin qui est le pire." (Samuel Beckett, l'Innommable)"(Bertrand Belin)

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05

J-7 ?

 

4 mai 2020

CCCC49

 rions un peu en attendant le 11 mai

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l'esprit des murs :

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je ne sais pas à quoi ça tient, mais ce matin j'ai eu envie de chanter (mes amies -et collègues- savent que c'est plutôt bon signe) ça m'a pris sous la douche, mais j'ai continué après, je ne sais plus par quoi j'ai commencé, mais je sais que j'ai terminé par J'attendrai, et bien sûr par Où sont tous mes amants ?

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l'esprit des murs 2 :

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un site où vous pouvez feuilleter, par exemple toute une collection de HARA-KIRI (journal bête et méchant) depuis les années 70!

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waouh, solidarité! :

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Bonne nouvelle! Le(s) tueur(s) de Scream, Zorro, Mishima, Les Rapetout, Phantom of Paradise, Michael Myers, l'Homme au masque de cire, Le Masque de fer, le Fantôme de l'Opéra, Belphégor, V,  Le Bourreau de Béthune, The Mask, Jason Voorhees, Fantômette, Dark Vador, Agamemnon, et même Fantômas, tous ont déclaré qu'ils étaient prêts, aucun(e) n'a hésité à venir proposer son aide et sa contribution pour nous dépanner, au cas où les fameux masques tant attendus (de marque "l'Arlésienne" ou "Godot") finiraient par ne pas arriver... On les en remercie!

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Je continue de regarder chaque jour le Journal de confinement de Pierre-Emmanuel Barré, aujourd'hui avec le n°50 il retrouve, me semble-t-il, le top niveau, alors qu'il avait accusé une petite baisse ces derniers temps (mais j'adore toujours autant ce mec), et je suis conscient que c'est pas toujours facile de pondre un oeuf parfait chaque jour (personnellement, je me souviens de fois où je me suis dit en me relisant "Tu as déjà été meilleur...")

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"A mesure que nous voyons les petits points ­rouges se multiplier sur les cartes de nos pays et s’étendre à la planète entière, nous prenons conscience qu’il n’est plus de refuge. Nous n’avons même plus besoin de faire travailler ­notre imagination pour craindre le pire. Nous suivons des yeux les noirs convois des camions militaires charriant les cadavres des petites ­villes italiennes jusqu’aux crématoriums des environs, comme si nous assistions ­à notre propre cortège funéraire.

Et pourtant, l’effroi que nous éprouvons est étranger à notre imagination et à notre individualité propres ; il révèle à quel point la fragilité de nos existences et cette humanité que nous avons en partage sont proches. C’est une découverte. La peur, comme l’idée de la mort, nous esseule, mais la conscience que nous sommes tous soumis à la même angoisse nous arrache à notre solitude.

Savoir que toute l’humanité, de la Thaïlande à New York, partage nos peurs – quand et comment utiliser un masque, comment manipuler les produits que nous venons d’acheter à l’épicerie, à quel moment se mettre en quarantaine volontaire ? – nous rappelle sans cesse que nous ne sommes pas seuls et engendre une solidarité nouvelle. Nous cessons d’être mortifiés par ­notre peur, et nous découvrons en elle une humilité qui favorise la compréhension mutuelle." Orhan Pamuk écrivain, Prix Nobel de littérature
(Libé)

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"Cela aurait pu être vu comme la simple recension des différents articles de fact-checking publiés par différents médias sur l’épidémie de Covid-19. Mais en un tweet de la porte-parole du gouvernement, Sibeth N., voilà l’exécutif accusé de rétablir un "ministère de l’Information" et de vouloir "certifier" la "vérité", comme dans 1984 de George Orwell…" (franceinfo)

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(envoyé par un vieil amant)

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Orne : 28
Nièvre : 23
Haute-Saône : 70 (je propose qu'on en reste là)
Doubs : 118

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04

J-8 ?

 

3 mai 2020

CCCC48

l'esprit des murs :

banderolle confinée

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pour chaque gun acheté un mask offert
(à moins que ce ne soit le contraire ?)

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aigrettes

(Monop) la caissière veut savoir avec quoi je mange le beurre de cacachuètes parce qu'elle" trouve ça un peu fade"

(Monop) un client se désole parce qu'il n'y a plus de muguet en vente, la (même) caissière propose de lui en vendre : "C'est 4€, c'est en pot, il y a trois brins, et les racines, on peut le replanter..." (gestes à l'appui)

(chez le boucher) je fais la queue dehors et vois, à travers la vitrine une "connaissance" (elle est psychologue scolaire me semble-t-il) qui me fait des grandes mines et des sourires et des mouvements de sourcils très expressifs, et qui, lorsqu'elle sort, m'économise une conversation avec un  définitif "On vit une drôle d'époque..."

(chez le boucher) j'achète les deux courgettes farcies qui restaient, et, de l'autre côté de la vitrine, un client a l'air désolé, et répond à l'air interrogatif du boucher (il semble être un habitué) que c'était justement ça qu'il voulait acheter...

(de retour) j'arrive devant la porte, les sacs dans une main et les clés dans l'autre, et je sens alors un truc dans ma nartine droite qui me démange et que je ne peux pas gratter,  comme si je venais de sentir le virus y entrer

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l'esprit des murs 2 :

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"La grande distribution a-t-elle profité de la crise pour accumuler des stocks de masques malgré la pénurie et le rationnement dont continuent à souffrir les professionnels de santé ? C’est ce dont l’accusent à mots à peine couverts sept ordres professionnels de santé, dont ceux des médecins, des infirmiers et des pharmaciens. Dans un communiqué commun véhément publié jeudi soir, ils s’offusquent de l’abondance de masques promise depuis plusieurs jours par le secteur, qui peut les vendre à partir de lundi. Ce dernier a répliqué vendredi par la voix de la Fédération du commerce et de la distribution qui regroupe ses principales enseignes, se défendant de telles pratiques et en s’offusquant du caractère «outrancier et diffamatoire» de ces allégations.
Dans leur texte, cinglant, intitulé "Les masques tombent", les professionnels de santé s’indignent du nombre "sidérant" de masques - "100 millions par ici, 50 millions par là" - prêts à être commercialisés à partir du 4 mai dans le cadre de d’approvisionnement des particuliers mis au point par le gouvernement." (Libé)

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#UnTitre,, c'est un outil épatant et assez oulipien, (et trèèèèèès facile d'utilisation en plus) pour fabriquer des couvertures de bouquins imaginaires... ça ne sert strictement à rien mais c'est jouissif et assez addictif...

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(un clin d'oeil pour ma chère soeur...)

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(on se leurre... soi-même, d'abord, et les autres ensuite : ces jours qui passent, identiques en tout point pareils, comme des tranches de jambon industriel emballées sous vide dans les présentoirs des supermarchés, la même taille, la même forme, la même couleur, le même goût, et de vivre cette sensation de l'uniforme : uniformément gris, uniformément plat, uniformément étale, celui-ci, le précédent, le suivant, chaque jour est une feuille arrachée à un éphéméride de jambons, machonnée machouillée déglutie avalée ingérée digérée, le lendemain on sait déjà (d'ores et déjà) qu'il y en aura une suivante, ça rassure ça suit son cours, "on s'y est fait", on s'y est installé, plutôt confortablement d'ailleurs, le confort de la routine, on s'y plaît, on s'y complaît, un canapé qui durerait toujours, -à défaut d'amour qui- , oui la zone de confort la bulle la zone de droit (le contraire de la zone de non-droit) on y a droit on l'abien mérité, charbonnier est maître chez soi, on est, depuis longtemps (et pour longtemps sans doute) -un temps indifférent-  allongé sur le divan en mangeant du chocolat, on est vizir on est calife chacun en son petit palais, sa résidence, son trou d'homme, son gourbi, et dans le même temps on grimpe d'un étage, ou même de plusieurs, on est soeur Anne, en haut de sa tour, on scrute on plisse les yeux et non non ne voit rien venir, que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie, (se souvenir tout de même qu'à cet instant dans l'histoire originelle il est question de couteau sous la gorge, alors qu'ici et maintenant, pas vraiment) face à nos petits grands écrans, que la tévé qui bfmoie, et les spécialistes qui spécialisoient, on ne voit rien venir (on n'a rien vu venir, on n'a d'ailleurs jamais rien su voir venir) alors on entame une nouvelle tablette de chocolat, un nouveau jour, un nouveau pic de glycémie, oui nos jours sont perpétuellement de miel comparés à ceux de bien d'autres,
(to be continued)

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(serendipty)

parti de

charlie mensuel

(j'ai pensé à ça en écrivant le machin du dessus)

je me suis retrouvé

perez o superman

(une reprise en français et quasiment mot pour mot
de mon morceau préféré de ma Laurie Anderson chérie chérie à moi...)

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03

J-10 ?

 

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