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lieux communs (et autres fadaises)
18 juillet 2006

distance

Après celle, géographique, qu'on a prise (avoir traversé la france de part en part) il convient de ne pas s'arrêter en si bon chemin, et de continuer d'en prendre sur tous les plans (c'est fait pour ça les vacances, non ?)
Changer de lieu, changer de repères (et de repaires ? ), changer d'habitudes, changer de fonctionnement.
Changer les automatismes émotionnels.
Changer, quoi.

Le lieu, d'abord : je ne connaissais de la Bretagne qu'un seul jour passé à Plonéour-Lanvern et la Pointe du Raz (avec M.C!) il ya quelques trente ans, autant dire rien. Moi qui suis plutôt Sud (sud-ouest, sud-est, sud-sud) : entassements sudoripares, peaux-rouges, locations exorbitantes, moustiques, canicule, sourires fallacieux à l'égard du touriste/gogo, je découvre ici un monde délicieux, absolument délicieux, peut-être justement parce que je ne le connaissais pas jusqu'alors (ou que je n'en avais que des images mentales stupides et des à priori lourdauds) Bref, c'est peu de dire que la région me ravit. (En plus, les hortensias, le  vent, le bruit et le mouvement de la mer, sont, je le réalise, des éléments constituants de ma mythologie personnelle. Pourquoi ? Je n'en sais rien...)

Loin de  chez soi, donc. En profiter, dans un environnement (la maison que l'on loue)   rustique juste ce qu'il faut (papier désuet à médaillons , salle de bains de l'autre côté de la cour, pas de micro-ondes, pas de télé, pas d'eau chaude sur l'évier à la cuisine (sinon le chauffe-eau explose!), les wc à l'étage les plus microscopiques du monde (assis, on a les genoux et la tête qui touchent le mur opposé!),les voisins d'en face en chiens de faïence, le bouc dans la cour voisine, le seau à compost, les chiens qui gémissent invariablement à hmmm heures du matin et s'arrêtent tout aussi mystérieusement.

Dans les activités quotidiennes, idem : choses un peu exotiques pour moi (si si) du genre remplir le lave-vaisselle, aller arroser le jardin à l'école, ramasser les courgettes, faire des promenades (si si je m'y remets doucement), où la vie donc ne se résumerait plus au parcours ca'pé/ordi/ciné/lit et où il faut donc s'organiser en conséquence. Lire le journal (qu'on a pris soin de faire suivre) devient ainsi une activité majeure de la matinée. Le soir devient non plus le moment de la cigarette magique (on a mis en place le sevrage) mais celui du scrabble. And so on...

Dans les activités touristiques aussi, jouer le jeu : lire des guides locaux et des programmes de manifestations estivales, établir des programmes journaliers, décider si oui ou non on ira, visiter le Musée du Vent, une réserve ornithologique, aller écouter des chants de marins en mangeant des moules/frites, descendre au marché d'Audierne le samedi matin pour y acheter son pain bio (et son poulet idem ? ), comme on cocherait chaque jour sur son guide du Cap Sizun ce qui a été fait.

Et la nourriture, bien sûr. Après un extraordinaire début gastronomique sur les chapeaux de roues, grâce à notre hôtesse, tant qu'elle fut encore là (merci P.!) : crabes, araignées, langoustines, homard (excusez du peu) et ce poisson délicieux que je ne connaissais pas, à l'étonnante peau rouge et blanche, nommé la vieille ("la vieille réchauffée au four est délicieuse"), il faut bien continuer avec les spécialités locales sucrées et bourreletogènes (mais si merveilleuses pour moi) : crêpes et galettes, gâteau breton, kouign aman, j'en passe et des plus beurrées!

Enfin, la cohabitation. Car, enfin, il faut bien reconnaître que le reste de l'année on s'est habitué (chacun) à vivre seul, avec ses rites, ses habitudes, ses manies. Là on est deux, (on sera bientôt trois.) S'organiser donc et faire pour le mieux. Répartition des tâches, gestion du quotidien, faisage mutuel de concessions, arrondissages des angles, échange de bons procédés. il s'agirait, finalement, de respect mutuel,ce qui n'est quand même pas rien, et ça fonctionnerait il me semble plutôt bien (même si des fois c'est un peu plus difficile que d'autres...)

(et pour finir le plus délicat peut-être : le dedans de la tête. Mais là j'ai décidé que c'est les vacances, et que je ne veux pas en parler, hein, ça ne regarde strictement que moi et moi, mais bon hein, je changerai peut-être d'avis incessamment, je vous tiens au courant promis)
Il est toujours question d'hyper-émotivité et de larmes aux yeux fréquentes (c'est vachement bien pour ça, les lunettes de soleil!) même si les raisons en sont variables et/ou plus ou mojns justifiées.

"When in Rome, do as the Romans do..."
Juste un p'tit crachin breton de l'âme, alors ?

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(photo à postériori 3)

13 juillet 2006

villégiature

Hello!
Me (nous) voilà z'arrivé(s) z'en Bretagne, au terme d'un voyage en deux jours où, je le confesse, je n'ai pas conduit (lâchement) un seul kilomètre. (Merci encore Dominique!)
Nous sommes là, assis dans le jardin devant la maison, pratiquement tout au bout de la carte...
Sentiment agréable, excessif, géographique, dépaysant.

Prise de contact avec l'environnement, la maison où on va loger, les intérêts touristiques locaux, les commodités-internet-pour-se-connecter-il-faut-venir-à-l'école (mais je ne viendrai pas tous les jours eh il faut tout de même que je me désintoxique.)
En plus étant donné que j'ai oublié le câble pour transférer les photos de l'appareil sur l'ordi  il n'y aura DONC (soupir) aucune image de ces délicieuses vacances d'ici fin juillet (j'emmagasine sur mon gros memory stick et je vous montrerai ça plus tard promis juré craché...)

J'ai commencé plusieurs séries "plat du jour", "gens en bob", "D. en vacances", "images vides", "reflets", que je poursuis de front.

Hier soir, une cérémonie privée dont je ne parlerai pas davantage.
C'était très fort, au soleil couchant, près de la Roche Jaune.
(salut à toi, B.!)

Je ne sais pas pourquoi, mais du coup j'ai été encore plus triste que la situation ne l'autorisait, puisque tout au fond de mon esprit s'est mis soudain à clignoter le prénom de ***. j'ai je crois le vin triste (et la bière aussi!)
Le taux d'alcoolémie (croissant) aidant, été à deux doigts de me (re)lancer dans l'exercice du sms larmoyant (sinon comment saurait-il que je suis malheureux ?) heureusement tenu bon et rien envoyé du tout.
Juste repensé un peu encore à lui en allant me coucher -tard!-
(Là aussi, faut que j'me désintoxe!)
D
onc mieux vaut comme on dit clôre ici ce chapitre

Je pense, comme ça, à première vue, que je vais beaucoup aimer la Bretagne. Tout ça m'a l'air de se présenter sous les meilleurs (auspices ? augures ?)

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(photo à posteriori 1)

9 juillet 2006

point mort

Eh voui, ça clignote toujours...
et je réalise que mon ordi ne me sert pas à grand chose sans connection ouaibe... Je suis donc repassé cet aprèm' chez mon ami Pépin pour pouvoir écrire deux trois lignes (parce que ça me manque!).
Le sac est prêt (le premier!, je pense qu'il m'en faudra un autre...), le carton de livres, l'appareil photo, la crème solaire (j'ai de l'indice 100 pour protéger ma -pourtant virile- cicatrice...) la casquette, le coupe-vent...
On va finalement faire le voyage en deux temps, et en profiter pour passer par Chaumont sur Loire pour y visiter les fameux jardins (cette année c'est sur le thème des jeux).
Allez, je vais y aller, ça sent déjà le vent du large (et les galettes beurre/sucre!)

7 juillet 2006

après coup

(Oui oui je sais, 3 jours sans une ligne, je suis en train de me dessécher... mais c'est pas de ma faute c'est celle de mon provider :l'icone adsl de mon modem clignote désespérément bling bling vert rouge vert rouge depuis mercredi matin , et je n'ai donc PAS D'ACCES INTERNET! J'ai eu droit au dialogue habituel " Bonjour, moi c'est Georgette. Vous avez bien branché le modem ? l'icone est de quelle couleur ? vous pouvez le désinstaller/réinstaller ? intervertir les prises ? aller brûler un cierge ? " et autres joyeusetés... Surtout qu'après vérification chez un ami, le modem (chez l'ami) fonctionne A LA PERFECTION! Arghhh! c'est donc tout rien que de LEUR FAUTE... Nous en sommes donc à la phase "test de la ligne" (laisser pendant 10 jours le modem allumé...) Je suis donc en train de taper ceci chez un provider provisoire, mon ami Pépin (qui n'est même pas chez lui), que grâces lui soient rendues)

Mais bon, normalement tout devrait  bientôt rentrer dans l'ordre, sauf que je pars le 11 jusqu'à la fin du mois (en principe) dans un trou perdu du finistère sud, et que là-bas, niet bernique pour l'internet, nicht blog... Cet incident préalable est donc un moyen de commencer le sevrage (yes je suis addict) et de voir comment je vis ça (pas très bien aujourd'hui mais c'était le premier jour...) Ceci est donc probablement le dernier post avant belle lurette (à moins que je trouve une cyber-crêperie par là-bas...) mais je tenterai de tenir un "journal minuscule", que je vous (dé)livrerai à postériori, si vous êtes sage(s)!

Donc dans cet ultime post, je tenais à parler d'avant-hier soir. (Non, non, je ne vais pas parler de foot, rassurez-vous, ou peut-être un peu par la bande mais c'est tout...) C'était mercredi soir, et pour moi c'était un moment particulier, unique, magique. A part. Je me sentais Ze King.

Oui, oui, (pour les assidus) c'était la fameuse grosse teuf champêtre des cinquante ans, celle dont l'organisation m'a angoissé un chouïa, et dont la perspective de la date se rapprochant me faisait chaque jour un peu plus baliser.

Tout finit par arriver, n'est-ce pas, et donc, à l'heure dite (malgré une cetaine imprécision de ma part sur ladite heure...) elles et ils étaient venus, et elles et ils étaient (presque) tous là... Et ça m'a fait du bien, vous pouvez pas savoir. Pour la première fois, peut-être, j'avais autour de moi une grande partie des gens que j'aime, et ça me rendait vraiment tout chose...

Je leur ai bafouillé un truc de bienvenue qui parlait des différents morceaux du puzzle social et affectif qui nous compose : il y avait "la famille", "la garde rapprochée" , "les amis de très longtemps", les "collègues chéries", les "instits" , les "besançon", les "amis du cinéma", les "bozarts", les "amants",les "théâtre" (chacun/chacune pouvant bien entendu faire partie d'un ou plusieurs groupe!) Comme je l'ai répété un million de fois durant la soirée, j'étais le seul à connaître tout le monde...

J'ai été honteusement gâté

C"était une soirée très douce, ça a passé trop vite, j'aurais voulu que ça ne s"arrête pas...

Merci à Manu, Brigitte, Za et Pépin, Isa, Catherine, Babeth, Momo, Marie et Luc, Catherine et Henri, Elisabeth, Claude W., Catherine et Claude, Dominique, Malou, Christine et Jean-Fran, Fanny et Patrick, Emma et Régis (et Pablo et Félicien), Francette et René, Bernard, Claire, Hervé et Dominique, Catherine et Philippe (en "couple reconstitué"), Nadine, Didier et Geneviève, Pascal et Françoise, Jean-Luc et Chantal,Domi, Manu (l'autre!), Evelyne...

Voilà c'est tout pour ce soir.

A bientôt

28 juin 2006

mongolie

Hier soir passé une soirée aussi délicieuse que dépaysante. Je pensais que j'arriverais le dernier, que tout le monde serait tout rouge, à son quinzième apéro, point du tout! Il n'y avait là encore que la moitié des effectifs prévus (c'était une réunion de notre Cleube Du Livreu, mais pour des raisons d'e-mail défectueux, d'engagements antérieurs, etc... nous ne serions qu'en petit comité.)
Dans le jardin des amis qui nous accueillaient, il y avait une yourte. Yourte qu'ils avaient installée eux-mêmes avec leurs petites mains (mais une vraie de vraie, comme là-bas dis,hein, avec tout le mobilier dedans, les tapis, le poêle, le toit avec les rayons qu'on se croirait sous un parasol japonais, l'ouverture centrale... tout, je vous dis!).
(Je me sentais comme dans Le chien jaune de Mongolie...) Et c'est ainsi qu'on a passé la soirée. Nous avons d'abord eu de la visite (car cette yourte est un peu une yourte d'exposition, des gens viennent la visiter, pour savoir si après ils ont envie d'acheter une yourte ou pas.)
Le maître de céans est ainsi revenu accompagné d'une acheteuse potentielle, nous étions tous assis avec notre verre de vin blanc, nous avons salué la dame fort aimablement, puis elle est repartie avec notre hôte pour de plus amples informations sur la transaction (elle avait l'air presque décidée me semblait-il). Quand C. (nôtre hôte) est revenu, il nous a informés que la vente ne s'était pas conclue. Why ? La dame l'a informé qu'elle exerçait la profession de sorcière et qu'elle avait senti, en entrant sous la yourte des influences négatives, voire hostiles (nous en l'occurence). Tant pis! On a trinqué à la santé de la sorcière, et on a continué.
Nos hôtes, pour rester dans la note mongole nous avaient préparé des buudz (un genre de gros ravioli cuit à la vapeur, avec de l'agneau, du chou, etc... sauf que là-bas (nos hôtes étaient intarissables sur leur voyage là-bas et leur découverte des us et coutumes mongols), ils sont cuits dans le thé -au lait- (comme dit C. "les buudz ont le gout du thé, mais le thé a aussi le goût des buudz, et ça c'est beaucoup plus surprenant...")
Au café, le problème crucial fut - non pas de parler des livres du Cleube comme aurait pu le croire un observateur naïf puisque c'était quand même la raison de la soirée - mais plutôt de savoir quel était le score finale du match (nous étions sept, et il y a avit deux authentiques mordus -notre hôte est capable de vous citer les scores, buteurs, à quelle minute, de la plupart des matches de Coupe du monde depuis ouououououh! ) puisque nos hôtes n'ont ni radio ni tévé (si si je vous jure, c'est vrai!) :  l'une d'entre nous est allée dans sa voiture pour écouter la radio, et nôtre hôtesse a téléphoné à un de ses fils qui l'a aussitôt renseignée.
J'étais un peu déçu. Non que je défendisse particulièrement les españols, (et ce malgré mes origines 100% hispaniques) -j'aurais été pour le Vatican ou la Mongolie s'ils avaient joué ce soir là- mais bon, j'aurais aimé que ça s'arrête là, qu'on s'arrête de bouffer du foot à toutes les sauces. Raté! On a donc quand même un peu parlé de livres.
Mais la vodka ayant été servie dans des verres avec des dames toutes nues au fond (et même avec des messieurs!) fournit un nouveau sujet de distraction.
C'est le genre de soirée (la yourte y était-elle pour quelque chose ?) exquise, sans faux-mouvement, sans anicroche, tout est facile,  tout se déroule parfaitement, comme si le temps  avait  fait un bond en arrière, ou s'était carrément figé, comme s'il nous avait préservés, comme si rien n'avait changé, juste le plaisir d'être là, réunis, de partager ce moment, de piquer des fou-rires, de se raconter des hsitoires, de se rappeler des souvenirs...
En repartant, dans ma voiture,  je bourdonnais comme une abeille joyeuse.

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25 juin 2006

dimanche soir

Indirectement suivi les conseils de Snivel :  faute de Oui-Oui, me suis rabattu sur la Teuf du Cinéma : trois films (sinon rien) :

- Scary Movie 4 (surprise! je l'ai trouvé meilleur que le 3!)
- Bubble (de Steven Soderbergh, décidément ce mec n'est jamais là où on l'attend!)
- Paris je t'aime (j'y reviens vite)

quand je suis rentré au ciléma, à 14h, j'étais en short et en chemisette, sous un soleil quasi apocalyptique (30° ? un peu plus ?)
quand je suis sorti du ciléma, vers 20h, j'étais toujours en short en en chemisette, mais le ciel était noir noir noir et il pleuvait vachement (comme vache qui pissait, d'ailleurs)

et là -horreur !- je me suis souvenu que j'avais mis en début d'après-midi une lessive entière à sécher sous le soleil ardent et complice... tss! comme on dit dans les romans : mon sang ne fit qu'un tour. Je ne vous dis pas la tête dudit linge quand je l'ai récupéré (évidemment le genre drap entortillé autour du fil et vas-y toujours pour récupérer les pinces à linge et que c'est justement là que la pluie redouble et que ça tonne fort et que je me vois, foudroyé comme un personnage de cartoon, tout noir avec les cheveux tout droits sur la tête!) résultat des courses, on était aussi trempé l'un que l'autre (la lessive et moi) en rentrant

un gentil petit orage, puis c'est passé

comme le temps, je vous disais

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25 juin 2006

paroles et (on connaît la) musique

arghhh un dimanche matin en mode down. La preuve ? j'écoute en boucle depuis le réveil la chanson L'amour c'est rien (de Mylène F.). Pas très fier, mais bon, midinet je suis et midinet je resterai. Et puis ça fait un peu comme si le temps ne passait pas vraiment (ou juste re/passait) puisque c'est toujours la même chanson (mais la différence c'est que toi tu n'es plas lààààààà..). Qui,  quand je craque sur une chanson je suis capable de l'écouter des millers de fois de suite (heureusement que je vis tout seul...)

et down pourquoi que donc ? Sentiments diffus et mélangés :
- fin du congé, je reprends le boulot demain (mais bon plus que 10 jours à tenir avant les vacances)
- cet anniversaire que j'ai fêté le jour-même avec les intimes, mais que je refête le 5 au soir avec une grosse teuf : inquiétudes et préparatifs divers
- *** qui semble avoir disparu  de la surface du globe , depuis qu'il m'a annoncé qu'il déménageait (oui, il se sépare de sa copine, mais je crois bien qu'il en a déjà trouvé une autre! )
- les vacances en Bretagne : semblerait que là-bas y a ni ordi ni connection... trois semaines sans blog ? mais comment vais-je faire mon dieu oh mon dieu ?
- cinquante cinquante cinquante cinquante (& vieux et moche & gros & seul & so on...)
- la Cefran est en huitièmes de finale (heureusement que les spañols veillent... Arriba España!) (non là je dis nimporte quoi, parce que vraiment et authentiquement JE M'EN BRA FOUS !)
- et toujours ces hordes de germains qui défilent concupiscentueusement (???) sur ce blog (et maintenant ils ont contaminé des suisses, des polonais, des autrichiens... les pôvres, s'ils savaient à l'avance comme ils vont être déçus!
- ... (cochez la case concernée)

L'amour c'est rien, quand c'est politiquement correct, on s'aime bien, on sait même pas quand on se blesse... lalalalaaa

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21 juin 2006

appétit(s)

dans la série "on a bien le droit de regarder, hein, mais pas plus, rêver oui oui on peut ça ne fait de mal à personne" (ce qui fait tout de même un titre un peu long, tout de même non ?), quelques plaisirs de l'oeil, récents.
Pour fêter l'été, disons...

Au Super U, Le papa de M., qui venait acheter une salade. Tout beau tout propre, bien rasé le poil noir bien peigné la chemisette repassée oh les avant-bras la toison drue (je le préfère en tenue de travail et pas rasé mais bon... agréable aussi la version "du dimanche"... ) Il était à la caisse un peu devant moi, quand il m'a vu en se retournant a souri légèrement pour me saluer, puis levé un sourcil interrogatif en voyant mon gros pansement, et articulé un "ça va ? " avec juste cette petite pointe ineffable d'accent turc qui venait comme loukhoumer sa voix. Il a payé sa salade, est sorti du magasin, impérial. Je l'ai regardé partir,  cette façon de marcher, sereine, terrienne, le déhanchement imperceptible, oui juste conçu pour m'attirer l'oeil sur son centre de gravité, me faire remarquer qu'il est peut-être un peu bas du cul, mais  justement je les aime comme ça...

Auparavant croisé dans les rayons cet autre monsieur (un copain du papa de L.) qui m'intrigue et m'attire (et m'intéresse pour tout dire.) Il bosse à l'Equipement et vient faire ses courses à midi en tenue de travail (l'unif vert et le gilet fluo). Farfouillait au rayon des pizzas à la recherche d'une Reine. (...) Il y a peu de temps qu'on se salue, puis qu'on se serre la pogne, mais là carrément on s'est tutoyés (lui m'a, et j'ai embrayé). Le genre du papa de M. mais en version marocaine plutôt que turque. Noir d'yeux et de poil, et surtout un sourire vraiment craquant.

En rentrant à la maison, croisé le jeune T., le fils de la voisine, sortant de chez lui pour raccompagner son pote. Heureusement que j'étais fermement arrimé à mon carton de Crémant du Jura. Comme dans une film de Larry Clark : jeune homme torse poil, bien bâti, jean baggy,  avec cette evidence/beauté de la djeunesse, me gratifiant d'un bonjour souriant dont je ne sais jamais s'il n'est pas un tout petit poil ironique. Comme une esquisse des deux messieurs précédents : encore un brun (décidément y a plus de doute...) mais plutôt en version un zeste de portugal...

Et plus tôt, ces deux mecs que je n'ai pas osé photographier : shorts, croquenots, barbes de trois jours, en train de bidouiller je ne sais pas quoi au pied de la devanture d'une boutique, tout en matant les demoiselles qui passaient, en robes lègères et virevoltantes, avec des sourires carnassiers et complices de grands méchants loups bonhommes...

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20 juin 2006

surjet

ce matin donc c'était "le" grand jour, oui le jour béni où j'allais enfin retirer ce maudit pansement et ôter ces fameux fils (non non ça ne fait pas du tout mal, m'a rassuré C. ma collègue qui a subi le même genre de désagrément -en en faisant moins un plat que moi-, mais bon, c'est une vérité, les z'hommes quand ils ont bobo, ils ont plus bobo -ou ils le font plus savoir- que les femmes avec un bobo équivalent, voire plus grave...)

j'avais rendez-vous à 10h (mais l'infirmière exquise au-sourire-qui-me-faisait-penser-à-la-secrétaire-des-bozarts m'avait dit que je pouvais venir quand ça m'arrangeait) je suis donc arrivé à moins le quart, mais ne suis entré dans le hall de l'hosto quasiment qu'un quart d'heure plus tard, d'assez méchante humeur puisque j'avais tourné pendant tout ce temps pour trouver une place de parking. (Il n'y a pas qu'à Paris qu'on galère, à Vesoul aussi hihi!)

Je me pointe donc au service ORL, avec mon papier de rendez-vous et ma pochette jaune de consultations externes, j'explique le topo à la première demoiselle en blouse blanche que j'aperçois dans le couloir, oui oui pas de problème je vais m'occuper de vous suivez-moi dans ce petit réduit attendez-moi je reviens... Je m'installe sur le fauteuil, dans cette toute petite pièce dont l'infirmière vient d'ouvrir fenêtre et volets laissant entrer un vent coulis qui bouscule , joueur, mes papiers que j'avais posé sur la table.

en l'attendant j'en profite pour enlever -avec grande joie- mon gros pansement qui s'avère être gris et un peu dégueulasse... Prudemment je tâte dessous il y a un fil, me semble-t-il, et un genre de gaze... La demoiselle blonde revient, s'excuse, je lui demande de quoi a l'air ma cicatrice, puisque je n'ai pas encore pu la voir, elle me dit ça a l'air parfait, m'explique "que le docteur G. ne s'est pas fichu de vous, qu'il n'a pas fait des points traditionnels mais un surjet (dessin à l'appui : les fils traditionnels sont en travers de la cicatrice, tandis qu'avec le surjet tout est à l'intérieur, il y a juste une boucle , dont le fil extérieur est parallèle à la suture), par contre..." dit-elle en regardant mon cou plus attentivement...

elle sort sur ce "par contre", me laissant en proie à quelques doutes : y aurait-il une complication ? hésiterait-elle sur le modus operandi ? aurait-elle aperçu un scalpel oublié dans la plaie pendant l'opération ? ou bien a-t-elle réalisé que ça bougeait comme sous le tee-shirt du monsieur dans Alien juste avant que ça explose ? Je gamberge...

elle revient au bout d'un certain temps, avec son petit matériel sous le bras, s'excuse, le téléphone au mauvais moment, tout ça... pour faire la conversation, je lui dis avoir passé quelques jours ici la semaine dernière et en avoir été très content, elle me dit qu'elle bosse en ophtalmo, mais qu'elle m'a vu, avec mon redon. Juste quand elle va se mettre à l'oeuvre passe la tête par la porte entrebaîllée une collègue à elle, une brune souriante, qui vient semble-t-il -curiosité oblige- jeter un coup d'oeil sur le fameux "surjet", et apprécier le travail qui a été accompli, avec un air de connaisseuse.

pendant que sa collègue officie, gants, bétadine, scalpel, etc... la voilà qui ne trouve rien de mieux que nous raconter une expérience malheureuse où elle n'a pas réussi à couper le surjet (il est question de pontage, de noeud et de boucle, de fil resté dans la plaie...) que j'écoute, un peu horrifié, puis elle sort, jusqu'à ce que la demoiselle blonde dise "ça y est" et me montre, avant de la mettre à la poubelle, une boucle de fil bleu genre fil à pêche. Je n'ai absolument rien senti.

la demoiselle brune repasse alors,  dit , toujours avec le sourire,"ah j'ai tout raté... ça n'a pas accroché ? parce que des fois -en me regardant d'un air complice- il arrive que ça accroche..."
Non non, ça n'a pas accroché.
Je remercie et je repars, le cou à l'air, sans pansement ni rien. Léger...
Au revoir mesdemoiselles, merci mesdemoiselles

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(oh, dis, long redon!)

18 juin 2006

contraste

(après le post boulimique (cf hier), le post anorexique...)

".... me mena vers le bord des larmes, et j'eus peur d'y sombrer..."
(Jean-luc Lagarce)

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