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lieux communs (et autres fadaises)
9 mars 2006

expo

Et zou!
Disparue, la neige! Envolée, partie, effacée, quasiment comme jamais existé. A la place, de la bonne pluie, de la belle gouillasse, des jolis nuages gris. (Oui, j'enjolive...)

(...)

Eté (non non, je sais, on est encore en hiver!) , suis allé donc ce soir à un vernissage à l'iufm. Histoire de me remettre un peu dans le bain, de revoir les collègues, de me réhabituer un peu quoi. Et c'était comme un clin d'oeil ironique du hasard : il y avait dans la salle moitié d'enseignants (que je connaissais) et moitié de gens des bozarts (que je connaissais aussi). Fifty/fifty. Pour la première fois (et pt'être la dernière aussi pour cette année) mes deux univers cohabitaient, se superposaient, et je m'en sentais un peu comme le trait d'union. Ceux des bozarts me disant un peu au revoir et les les autres me disant un peu welcome home.
Les photos étaient belles, le buffet délicieux, les conversations amicales. Je me sentais un peu comme avant. Comme s'il ne s'était rien (j'allais écrire s'était bien) passé.
Il ne s'est rien passé.

Je comptais rester là jusqu'à l'heure d'aller au ciné, mais j'ai pas pu.
A 19h, je suis rentré.
Il pleuvait toujours.

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8 mars 2006

point j'ai

j'ai passé une bonne soirée
j'ai publié par erreur un brouillon, je l'ai donc remis à l'état de brouillon.
j'ai des nuits un peu... hâchées.
j'ai quarante-neuf ans, mais je considère que j'en ai bien perdu dix.
j'ai ouvert l'oeil parce que j'avais un peu mal au bide
j'ai réalisé un opuscule avec seize phrases qui commencent par j'ai.
j'ai regardé le réveil il était à peine minuit
j'ai peu d'attirance pour les activités manuelles.
j'ai eu l'idée alors d'écrire ce message.
j'ai la mémoire des noms.
j'ai pensé que je n'aurais pas dû boire ce café
j'ai beaucoup de mal à donner un âge aux gens.
j'ai eu le sentiment que j'allais avoir du mal à me rendormir.
j'ai un sens de l'orientation assez médiocre.
j'ai repris un peu de mon remède miracle
j'ai passé l'âge de ce genre d'enfantillages.
j'ai été me recoucher
j'ai deueueux amououououours...
J'ai plutôt bien dormi, merci.

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7 mars 2006

diary

Il ne neige plus (enfin) mais on n'est pas pour autant sorti de l'auberge. Les tas de neige ont gelé, partout les trottoirs bords de routes et chemins divers sont bordés festonnés hérissés de ces moches monticules blanc sale. Attendre, maintenant. Le temps maintenant que tout ça fonde...
Patience.

Reçu aujourd'hui de mon ami Philippe une lettre (oui, oui, j'ai la chance immense d'avoir un ami qui m'écrit des vraies lettres) avec dedans un texte qui m'a mis les larmes aux yeux (tiens tiens un certain temps qu'il n'avait pas été question du bord des larmes... mais ça n'a rien à voir je vous assure...). Il s'agit d'un extrait de l'interview de Pierre Bergounioux au Monde des Livres, à l'occasion de la publication de son Journal.

" J'ai découvert vers 30 ans que l'oubli marchait sur nos talons, qu'il emportait tout. C'est pourquoi j'ai éprouvé le réel besoin de m'en retourner vers le passé parce qu'il y a des instants heureux dont les blandices n'étaient pas épuisées, et puis aussi des événements, pas seulement malheureux, mais qui étaient énigmatiques lorsque je les ai vécus : celui que je suis devenu dans l'intervalle peut, après coup, s'efforcer d'éclairer et de libérer cette partie de lui-même prisonnière des instants révolus. Il me semble que me suivent toutes sortes d'êtres de moi-même : ils sont inconsolés parce que le sens de ce qui leur est arrivé leur a échappé. Imperceptiblement ils me tirent par la manche pour que je leur prodigue par-dessus l'abîme du temps les lumières qu'ils n'étaient pas susceptibles de recevoir parce qu'ils n'avaient pas vécu suffisamment. En celà, oui, un Journal sert à réparer le temps. Celui qu'on est aujourd'hui confie à celui qu'on deviendra demain le soin de dissiper ce qu'il ya de ténèbres, d'incompréhension donc, de douleur, dans le temps présent."

blandices : charmes, séductions (P.L.I 2000) (J'avoue, j'ai recherché le sens de ce mot dans le dictionnaire, parce qu'eh oui, ça m'arrive, je ne le connaissais pas!)

Troublé que ce texte me parvienne précisément aujourd'hui, ce matin où je me suis réveillé avec des images d'oignons épluchés et de strates temporelles successives (ah la la dur pour un petit matin, non ?), pour exprimer un peu la même problématique. En ce qui concerne le passage du temps, d'abord. Si j'ai toujours un carnet sur moi, ce n'est pas pour y relater fidèlement ce qui m'arrive au jour le jour,  c'est juste pour y noter des fragments, des bribes, des citations, des notations, bref des choses éparses dont j'ai envie de garder les traces. C'est cette même envie qui fait que je ne me déplace plus sans mon appareil photo dans mon sac... Daniel Biga écrivait Ne pas rater l'instant suffit.
Il faut que je sois toujours prêt (toujours près ?) à déclencher, à fixer l'instant, à archiver. A conserver. Depuis très longtemps,oui, je m'astreins à faire de la confiture de temps, des pots de tailles et formes diverses avec des dates dessus, écrites à l'encre plus ou moins effacée sur des étiquettes plus ou moins défraîchies. Tenter de conserver (espoir illusoire ? ) la saveur (les saveurs, plutôt, tant ces blocs de passé ne sont jamais homogènes) de ce que furent un instant, un jour, une histoire...
Mots & images sont alors complémentaires pour aider à la tentative de reconstitution.

Quand j'étais petit, je me souviens de la première fois où j'ai voulu éplucher un oignon. On défait l'enveloppe la pellicule extérieure orange et sèche, bruissante, et on dénude un épiderme blanc verdâtre luisant (et qui fait pleurer ! déjà j'aimais ça je suppose), mais qui n'est qu'une nouvelle couche que, si on l'a entamée par mégarde, on doit à nouveau ôter pour rendre à notre oignon sa lisse rotondité originelle. Et on s'aperçoit que sous cette couche, il y en a une autre, et encore une autre, et, si on n'y prend pas garde, on pourrait continuer ça jusqu'à la nudité première : hop, plus d'oignon! (quand je vous disais que ce blog s'appelle lieux communs, hein ?)
Eh bien, je me disais que mes "états mentaux" (ou peut-être "phases de vie" ou "étapes successives", je ne sais pas trop quel terme employer) étaient exactement comparables à ces épidermes consécutifs. A chaque fois, j'ai le sentiment de vivre une certaine période, d'agir d'une certaine façon, de ressentir certaines choses, avec certaines raisons, et tout celà me semble juste, raisonnable, définitif. Jusqu'à ce que, quelque part, un Grand Eplucheur Anonyme décide d'ôter cette couche et de passer à la suivante. Alors je passe à une autre période, où je vis d'autres choses (parfois les mêmes qu'avant) mais avec d'autres raisons, un autre regard, qui me semblent aussi justes, raisonnables et définitifs que l'étaient ceux de la couche précédente. Couche sur laquelle (puisqu'elle est terminée, désormais peau morte, vide, inutile) je peux alors me permettre d'avoir un regard critique. Chaque couche ne peut s'appréhender, se justifier, se comprendre, que par rapport à la/aux couche(s) précédente(s).

(Hmmm ça y est c'est malin, j'ai un peu mal à la tête, à me mettre à réfléchir comme ça, à froid, sans précautions...) Tout ça pour dire -mais bon j'enfonce encore là une porte ouverte on dirait-bien- l'importance pour moi de tous ces machins que je jette -parfois un peu en vrac- sur ce blogchounet (ce n'est pas mon jumeau astral, c'est plutôt mon double en ligne) c'est juste pour me permettre de m'y retrouver (ou de retrouver un autre moi-même) , cf plus haut P.Bergounioux ) d'y voir -rétrospectivement ? - un peu plus clair, et qui sait (mais là j'en doute) d'éviter de refaire les mêmes conneries ? (Non, là, c'est vrai, j'avoue, je n'y crois pas une seconde, vu la régularité et l'empressement et la délectation avec lesquelles je me vautre à chaque fois dans les mêmes ornières comportementales.)
Euh... on se refait pas, hein ?

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(merci à Pablo S. dont je me suis permis de reproduire -sans son assentiment- l'oeuvre originale)

6 mars 2006

vieux (flot) con

Ensevelissement / expectative.
Comme voisins, deux mots longs et qui font un peu les malins. (A partir de quatre syllabes, en ces temps de sms, on n'est jamais loin -fatalement- du pédantisme.) Deux mots blancs, deux mots lourds, qui se feraient écho. Au phénomène météo faisant face le phénomène mental, à usage interne.
Le paysage est recouvert, et je suis perplexe.
Je n'aime pas les choses qui finissent, encore moins celles qui n'en finissent pas de finir. J'aime les ruptures nettes, sharp, les cassures, les the end et hop on passe à autre chose. Raté
car voilà cet hiver qui n'en finit pas, et les bozarts idem, et cette histoire pareil avec toujours le même j'en parle même pas (je l'avais d'ailleurs promis il me semble que j'en parlerais plus... je m'y suis presque tenu, non ? mais à part le dire tout haut devant ma glace, hein, à qui d'autre voulez-vous que j'en parle ? allez disons qu'aujourd'hui c'est le clinamen de ma résolution.)
Je n'aime pas me sentir pris en otage par les choses. Par le temps, par les obligations, par les souvenirs, par les intempéries, par quelqu'un, par les dates-butoirs...
En finir.
S'en sortir.

(quelques heures et un repas plus tard)

PS (sans rapport avec ce qui précède ?) Après une nième promenade au hasard balthazar sur les blogs gays des copains/copines (et les autres aussi d'ailleurs), je constate avec effroi qu'à priori je serais seul dans mon cas, (à savoir vieux et pédé, allez, tiens j'en rajoute une louche et provincial, pour faire bonne mesure). A les lire à les voir, personne là-dedans n'a plus de 30 ans allez trente cinq grand maxi arghhh j'en ai quasiment (bientôt) vingt de plus et quand tu penses qu'un jeune con (que je ne nommerai pas) parlait avec quasiment une moue de dégoût de vieux de quarante ans et plus RE-ARGHHHH!
Devrais-je illico presto m'immoler par le feu purificateur (ce qui aurait pour effet de faire fondre cette neige et de provoquer un raz-de-marée salutaire qui pourrait heureux hasard submerger tous ces vous-savez-qui) ou bien me mettre un moule à tarte sur la figure (c'est à ça que me faisait penser le Masque de Fer quand j'étais plus jeune), des fers au pieds et m'enfermer à double tour dans une sinistre geôle pleine de rats et de rhumatismes où je moisirais jusqu'à la fin de mes jours sans que personne ne s'en préoccupe ? ou bien encore me botoxer, mettre un chapeau et des lunettes blanches avec une chaîne comme Michel Serrault dans la Cage aux Folles et fréquenter les salons de thé (avec mon caniche nain) où je pourrais à loisir glapir en apprenant à tartiner virilement des biscottes ?

Comme écrivait Tiger (mais aussi, me semble-t-il, un peu avant lui, Franquin, le créateur de Gaston Lagaffe, me trompe-je ? ) et le pauvre chori, réalisant dans un accès de lucidité combien il était moche et mal fichu (et je rajoute "et vieux"!) décida alors courageusement d'en finir avec la vie...

Sauf que...
Pas du tout ! nan nan nan y en des qui seraient trop contents (et d'autres aussi qui pleureraient ? allez rêvons un peu, cortège funéraire, chevaux blancs, catafalque, pleureuses, gerbes d'arums, et  -important-, ensuite,  en fond sonore Tightrope de Laurie Anderson, suivi de C'est comme ça, pour que ça swingue un peu pendant la crémation... fin de l'intermède funèbre. C'est bien ce mot, funèbre,presque aussi irrésistible que lugubre, fin définitive de la parenthèse sinon on n'en sortira jamais... Soupir.)

Vieux blogueurs (bloggers ? ) de tous les pays, unissez-vous!

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Ce matin (je ne pouvais pas aller aux bozarts) j'en ai profité pour guetter derière ma fenêtre...  c'est beau un homme au travail (en plus, avec le jaune (lapsus : j'avais écrit le jeune ! no comment) fluo, on ne risque pas de les confondre avec un orignal ou un gnou, et de tirer sans sommation...)

Conclusion (ou PS2) : Ca fait vraiment du bien, un petit post n'import'quoi comme ça de temps en temps, non ? (Ah bon, parce qu'aujourd'hui c'était pas comme d'hab' ? le lecteur lambda et dubitatif)

5 mars 2006

paradis blanc ?

Pour bien commencer la journée : Une version  animée "lapine" (!) en trente secondes d'un certain western... c'est .

Il est tombé (hier et cette nuit) à peu près 40cm de neige. Du jamais vu ici.
En allant au pain, j'ai mouillé le jean grave (et comme un niais je n'ai pas rentré la bagnole hier soir... pfff! )
Voici donc quelques clichés :

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4 mars 2006

flots cons

s'il fallait résumer par un mot la journée d'aujourd'hui, ce serait ensevelissement. depuis ce matin, il neige il neige il neieieieieieieieieieieieieieiege, inlassablement impassiblement inexorablement oui il neige. une saleté de neige fine, quasiment impalpable, un genre de sucre glace mais pour le coup vraiment glacé

beurk

sur le capot de la voiture (car il a fallu bien entendu que ma cartouche noire d'imprimante me lâche aujourd'hui précisément, m'obligeant du coup à aller en ville) il y en avait déjà entre 5 et 10 cm, une sacrée bonne couche. comme moi en ce moment, d'ailleurs, il se trouve que j'ai sacrément tendance à en tenir  une bonne couche. (pour me mettre au diapason hivernal, sans doute ? ) bref, le ciel est opaque, le soleil n'est plus qu'un lointain souvenir (existe-t-il encore, d'ailleurs ?), seule la neige partout infiniment

beurk beurk

du coup c'est comme si moi aussi j'étais  enseveli, recouvert, immobilisé. le poids de la chape. trop lourd pour bouger ne serait-ce qu'un petit doigt alors un neurone pensez. j'ai des choses à faire, pour les bozarts, pour dominique, pour claire, et je ne peux même pas envisager la possibilité d'étentuellement pouvoir peut-être me dire que je pourrais commencer à... non, pas le courage. me suis fait un chocolat, comme dans les films nunuches ou les romans victoriens mais c'est trop épais c'est trop sucré. je regarde par la fenêtre on dirait que ça empire encore. je sais je sais je perds pied assez facilement mais j'estime que j'ai des excuses

beurk beurk beurk

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28 février 2006

vous reprendrez bien un peu d'hiver ?

(Où comment les joyeux frimas et tutti quanti viennent , de façon plutôt inopinée, en quelque sorte au secours de votre narrateur.)

Ce matin il neigeait (comment disait Victor H.? On était vaincu par sa conquête, non ? ) et j'ai donc résolu, pour me rendre aux Bozarts (où je n'avais pas vraiment cours ce matin mais rdv à midi avec Bernard pour manger) de ne pas prendre la voiture (s'il y a une chose que je déteste et qui me terrorise, c'est bien de conduire sur route enneigée ! ) mais le bus : j'ai déjà essayé, c'est idéal, une heure gagnée à l'aller (et donc une autre au retour) où on peut au choix, dormir, rêvasser, lire le journal, bouquiner, discuter avec ses voisins, grignoter, téléphoner, bref tout ce qu'on nous interdit de faire d'habitude en voiture parce qu'on nous dit que c'est mal, et ce sans souci de radar ou autre contrôle fliquesque et énervant.

J'arrive donc à la gare routière avec 10 minutes d'avance, perfect, j'ai même trouvé une place au parking d'à côté pourtant toujours plein (le genre de chose qui vous donne envie de crier yesss! vous savez, vous arrivez, la queue basse, tout les places ont l'air prises, et plutôt deux fois qu'une, avec des voitures garées en merde sur des non-emplacements, vous avez quasiment la langue levée pour ronchonner avec énergie, il y a même une autre, voire deux, bagnoles qui tournent derrière vous, mauvais signe, quand SOUDAIN juste devant, vous apercevez les phares de recul d'une bagnole qui quitte précisément sa place au moment où vous arrivez, et  et donc cqfd la place alleluïa est pour vous)

A la gare, tiens, pas de bus. Renseignement pris auprès de la dame derrière son guichet, il arrivera, mais avec beaucoup de retard, il est coincé à hauteur de V. J'attends un peu, je laisse deux SMS à Bernard, mais assez rapidement excédé par un vieux beau à chapeau "d'aventurier" (et regard concupiscent sur les jeunes filles) qui n'arrête pas de se plaindre à haute voix sur l'incompétence des pouvoirs publics en général et l'imprévoyance des services municipaux de déneigement des villes concernées et que c'est toujours pareil qu'on nous prend pour des cons et qu'on pourrait au moins nous tenir au courant et ragna et ragna et ragnagna. J'ai envie de lui faire avaler ma carte magnétique de bus (et le cache plastique rigide inclus) mais,  au bout d'une demi-heure d'attente (j'en ai profité pour prendre quelques tofs), je préfère m'en aller que de mettre mes projets cartophages à exécution.

Retour donc au parking, où je rends la politesse qui m'a été faite précédemment (au moment où je démarre, une voiture arrive juste derrière et prend ma place (je n'ai pas vérifié, peut-être était-ce moi-même, comme dans The Twilight Zone...) et je rentre à la maison.
Coup de fil de Bernard qui confirme qu'à Besac il neige il neige il neige, je choisis donc de faire l'impasse sur l'ARC de cet aprèm'.
Je travaillerai à la maison.
(Merci l'hiver!)

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27 février 2006

la confrontation

La fin des vacs, la rentrée, tout ça, c'était du pipeau...
Je l'ai réalisé ce matin. Il y avait une chose, une seule qui me foutait un peu les jetons : Comment est-ce que j'allais réagir en le revoyant ? Et je peux vous dire que même si dehors ça ne se voyait pas trop (je l'ai joué plutôt rions fort et grande gueule plutôt que profil bas) là-dedans je peux vous dire que c'était un peu noué, que je n'en menais pas large.
Je pensais que j'avais le temps de toute façon, qu'en général le lundi matin il y a peu d'étudiants, et qui plus est un matin de rentrée... C'est d'ailleurs pour ça que je suis venu tôt.
Machine à café, premier café avec Pierre, on discute, arrivants et salutation, puis se pointe  Bernard, deuxième café. On a cours à l'auditorium. On croise F. (sa copine) qui me gratifie d'une bise plutôt distante. Aïe. Premier niveau. En arrivant devant l'amphi, je suis pris au dépourvu, les deux classes sont là, et lui aussi par la même occasion. On s'aperçoit, on se serre la main, formules de politesse ad hoc. Normal. Comme avant. Comme si de rien. Rien ne s'était passé, il ne savait rien. Comme si.

Je suis en même temps content que ça se passe comme ça et, on est compliqué tout de même presque un peu... déçu. J'envisageais, comme dans ces émissions médicales en macro et sans concessions que mon coeur n'allait peut-être pas tenir le coup. Oui, c'est ça. J'avais eu trois semaines pour cicatriser, d'accord, après cette opération malheureuse, mais là, p't'être que ça n'allait pas tenir le coup, que les sutures allaient péter violemment, du sang partout, éclaboussures gore, giclures rouges très graphiques et puis couic!
Ben non. Rien de tout ça. J'me suis tenu, mon coeur a tenu aussi.

C'était en apparence exactement comme avant. Sauf que là je m'efforçais de le voir quasiment de la même couleur que les autres, de la même importance (ni plus ni moins bien au contraire) fondu dans la masse, anonyme quoi. Presque. Bref, on a parlé comme avant comme d'habitude, cinéma, appareil photo numérique, informatique... Il est venu s'asseoir à la table où j'étais installé avec Bernard (mais je n'y ai vu aucun signe, rassurez-vous) Et je ne pouvais pas m'empêcher (c'est pas très bon signe) de me sentir comme partagé, dédoublé : j'étais en même temps celui qui parlait (l'apparence) et celui qui le regardait faire (l'intérieur). J'ai du faire un effort mental pour que les deux se superposent, fusionnent. Lui était tout à fait normal. Comme d'hab'.

On jouait le jeu, quoi.

Il y a là quelque chose de faussé, mais ça vient de moi, je le sais.
Comme disait mon copain M., "si de son côté c'est OK, s'il est prêt à continuer à te voir comme avant, c'est à toi de faire en sorte que les choses s'arrangent."
C'est ce que je fais. Mais c'est... pas pareil, quoi! Je sais qu'il sait. et il sait que je sais qu'il sait.
Finalement ça tombe plutôt bien que je parte bientôt...
Dans un mois exactement, j'aurai repris.

Je suis passé ce soir à l'école, et à l'improviste, voilà qu'a (re)surgi le bord des larmes. Merde il ya quelque chose de coincé mais je ne sais pas quoi. Comme qui dirait en travers de la gorge ?
Je suis allé faire le con sur un parking, pour penser à autre chose.

"Je peux très bien me passer de toi..." chantonnais-je, cet après-midi...

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26 février 2006

zygomatiques

1

(petite expérience rigolote : enregistré ce mix en deux versions : celle-ci (dans l'ordre alphabétique des morceaux), et la version à l'envers, avec morceaux enchaînés dans l'autre sens. C'est la version à l'envers que je préfère...)

AH QUE LA VIE EST BELLE (Brigitte Fontaine)

BIPEDE A STATION VERTICALE (H.F Thiéfaine)

BLANCHE-NEIGE (Brigitte Fontaine)

C'EST COMME CA (Rita Mitsouko)

COMMENT TE DIRE ADIEU (Françoise Hardy)

DESTROY ROCK & ROLL (Mylo)

DIXIT DOMINUS (G.F. Haendel)

DON'T FORGET THE NITE (Rita Mitsouko)

GOOD MORNING (The Dandy Warhols)

HELLO AGAIN (The Cars)

HMM HMM HMM (Serge Gainsbourg)

I LOVE YOU SO (Les Thugs)

JESUS BUILT MY HOTROD (Ministry)

L'ARRIVEE DU TOUR remix (Alain Bashung)

LA GRANDE ZOA (Régine)

TOMBE POUR LA FRANCE (version maximum) (Etienne Daho)

TV GLOTZER (Nina Hagen)

parce qu'on ne peut pas se traîner comme ça ad vitam aeternam entre guimauve et limace, entre invertébré et décérébré, et que c'est bon, de temps en temps, de sauter dans tous les sens comme un moustique sur une plaque chauffante, avec les cheveux tout droits sur la tête... (mais bon je tiens plus très longtemps, à mon âge, à sauter comme ça!)

2

Et faire d'une pierre deux coups en associant à ce mix ( dont j'ai déjà ajourné la publication plusieurs fois déjà...) les quelques lignes que j'ai eu envie d'écrire hier soir (mais il était trop tard, ou bien j'étais trop naze...) enfin j'avais juste écrit le titre en gros sur un post-it pour ne pas l'oublier et c'était "RIGOLER" Oui je rentrais d'une soirée où on a fêté les 50 ans d'une copine, et il se trouve que, pendant le repas (et surtout vers la fin, l'augmentation du taux d'alcoolémie aidant ? ), on a effectivement beaucoup ri. Le genre de délire bénin et joyeux qui monte progressivement, où chacun apporte son grain de sel, fait grimper d'un cran l'absurde, le dérisoire, le n'importe-quoi, et où on finit, à un certain moment, à avoir mal aux joues à force de fou-rirer. Oui, on a beaucoup ri, et qu'est-ce que ça fait du bien, c'est ce que je me disais en rentrant, et je réalisais, que, ces dernières semaines justement, je n'avais pas souvent eu l'occasion (où je ne me l'étais pas donnée souvent !), l'occasion disais-je justement de RIRE un bon coup. De rire aux larmes. Simplement. Et que ça m'avait manqué, que j'en avais besoin. Et du coup je suis parti me coucher avec le sourire,  en me promettant que, pendant les semaines à venir, il faudrait justement que j'en aie le plus possible, de ces occasions de rire.

Car c'est là que les autres sont importants. Incontournables, indispensables. (C'est quand même rare de se mettre à rire tout seul, comme ça, dans le noir....) Oui, rire est un acte profondément social, collectif. Et qui dit collectif dit avec les autres, y a pas à tortiller...

Alors, rions. (Partageons !)

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25 février 2006

poste restante

Une autre semaine de vacances (la dernière) se termine.
En mode mineur.
Sur ce blog, no comment depuis une semaine (soit tout le monde est en vacances aussi, soit personne n'a rien à dire sur ce que j'ai dit, ce que je peux d'ailleurs  tout à fait comprendre), une fréquentation bizarroïde (pourquoi trois fois plus de visiteurs il ya trois jours qu'hier ?)
Vox clamans in deserto (ça vient des pages roses du PLI, ça fait chic, non ? ) Comme quand il m'arrive (oui oui je l'avoue je le reconnais et même j'assume) chez moi de (me) parler tout seul (à voix haute, le discours intérieur, ça ne rentre pas dans cette catégorie).
Vaut-il mieux un blog "je parle tout seul" ou un blog "je pense tout seul" ?

C'est rien, c'est le manque de soleil (smiley angélique : "et de magnésium" ?) Un peu tout comme ça, à marée basse.
La boîte aux lettres ? Idem : lundi rien, mardi rien, mercredi un peu heureusement, jeudi rien, et vendredi pas grand-chose.
Le portable ? Niet nada nothing
Le fixe ? Idem
Les emails ? juste le minimum vital pour que ça ne soit pas à sec.

Comme on dit : Pas de nouvelles, bonnes nouvelles

imgp7665 (je ne l'ai pas déja mise, cette tof ? )

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