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lieux communs (et autres fadaises)

8 octobre 2020

faire ailleurs

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IL MIO CORPO
de Michele Pennetta

Settima Settimana 4 et 6
Un film à côté duquel j'ai failli passer, et expédier d'un lapidaire "au début j'ai dormi, et après je me suis ennuyé...", mais qui vaut en réalité beaucoup, beaucoup mieux que ça. La réalité, tiens, c'est bien de ça dont il est question dans le film, qui traite de deux histoires distinctes, de deux groupes de personnages distincts, chacun dans son histoire -différente- et avec ses propres problèmes, mais aussi avec leurs points communs. Deux narrations disjointes, parallèles,  qui vont juste se croiser, comme ça, au point de fuite on pourrait dire, presqu'à la fin du film, dans une scène à la fois très simple et très forte (la nuit noire, et deux lumières qui se croisent et se répondent en silence). Et même un petit peu plus que ça encore (à la deuxième vision, où je n'ai pas fermé l'oeil du tout) mais cette fin, ces scènes de la fin, sont -pour le moins- très elliptiques, et je ne suis pas sûr que s'y passe réllement ce qu'on pourrait penser qu'il s'y est peut-être passé...)
Le film faisait partie de la sélection acid au festival (fantôme et masqué) de Cannes 2020, et le distributeur (Nour films) a bien voulu nous le confier en avant-première (le film sort le 11 novembre, il me semble).
Un film âpre (presqu'autant que Una promessa, mais avec tout de même un peu de violence -physique- en moins), avec d'un côté une famille de ferrailleurs (où le père d'ailleurs n'est pas spécialement tendre) et de l'autre un jeune africain qui garde des moutons en espérant obtenir un permis de séjour (à la deuxième vision : en réalité c'est son copain qui espérait un permis de séjour, et ne l'a pas obtenu). Tout le monde est à la même enseigne : mouise, galère, démerde, et petits boulots de merde pour survivre...
Les petits ferrailleurs n'ont pas de bol : en plus de passer leurs journées à trimer, ils ont en plus écopé d'un père qui se pique de prétentions capillaires (la tonsure qu'il inflige à Oscar est proprement immonde -oui oui je sais, j'ai un problème avec les tonsures, et, encore plus, avec les crêtes-, et Hervé m'a fait remarquer, à la sortie, ce qui ne m'avait pas forcément sauté aux yeux : la chronologie capillaire, justement, dans le film, ne serait peut-être pas strictement respectée...) donc on comprend que de temps en temps, les pauvres,  ils ressentent le besoin d'aller voir ailleurs...
Le film avance donc comme en skis de fond, avec ses deux traces parallèles (les gens sont des vrais gens, jouent leur propre rôle, et sont crédités de leurs vrais noms au générique et dans le film...) ce qui aurait pu n'être que deux documentaires voisins devient, par le système de lasagnes que le récit induit, un objet différent, comme si la juxtaposition des deux vérités construisait une méta-fiction ("le tout est supérieur à la somme des parties"...).
Comme si, simplement en écoutant les gens parler, en leur (re)donnant la parole, en les observant, de façon assez neutre, objective, il atteignait une certaine grandeur...
J'étais vraiment très content d'y être retourné le lendemain, et de ne pas en avoir perdu une miette...

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7 octobre 2020

porcellone

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SEXE FOU
de Dino Risi

Settima Settimana 5.
Vu juste après Il mio corpo, un changement radical, d'époque, de sujet, de traitement... Un film a sketches du début des années 70, dans la grande tradition du film à skeyches italien des années 70 : affreux, sales et méchants (et bêtes) pour la gent masculine (représentée principalement par Giancarlo Giannini, qui s'en donne visiblement à coeur joie avec les perruques et les déguisements) et sexy et affriolante pour la gent féminine  -c'est sans doute sur ce point que le film a le plus (mal) vieilli- incarnée ici quasi exclusivement par la belle Laura Antonelli, qui était à l'époque, les critiques l'assurent -moi j'étais trop petit, et pas vraiment apte pour juger de la chose-, un véritable sex-symbol.
Bon, on ne va pas se mentir, tout ça a quand même, dans l'ensemble, pris un sacré coup de vieux (et c'est trop long). J'ai eu un faible pour le sketch du donneur de sperme et de son fantasme sur la bonne soeur (et de l'allemand d'opérette qu'ils parlent), celui-là m'a réjoui... Bon thème, bonne interprétation, bon timing. Pour les autres, il y a toujours un truc qui ne va pas...

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ps (par rapport au titre du post ) j'ai découvert que porcellone (qu'on entend prononcé dans le film) ne veut pas dire gros porc comme je le supposais, mais petit cachottier...

6 octobre 2020

instruments

MUSIQUE, DANGER PUBLIC On ne saura jamais trop remercier la préfecture du Morbihan pour sa lutte hyperactive contre la propagation de la pandémie. Depuis le 29 septembre, un arrêté préfectoral interdit le transport d’instruments de musique. Dans la ligne de mire des autorités, «les manifestations qui font l’objet de diffusion de musique amplifiée dans des lieux non aménagés pour ce type de manifestation». Bing, fini les petits malins qui s’entassent avec leur maladie pour jouer du ska dans des fromageries. Fini aussi les raves sauvages. Celles qui devaient être organisées dans le froid et sous la pluie ce week-end risquent des amendes. 

Face au tollé répandu sur les réseaux sociaux par des musiciens angoissés pensant qu’ils allaient finir en prison car ils transportent une guimbarde dans leur boîte à gant, la préfecture a tout bien précisé ce lundi dans un communiqué: «Cet article vise à interdire les rassemblements de personnes lors de manifestations organisées [sur des] plages, forêts, champs, carrières, espaces naturels, etc.» Franchement, Youen Paranthoen, accordéoniste, membre du groupe Spontus et du collectif Clam, comme le présente le Télégramme, et qui a peur d’être verbalisé car il va répéter, a bien tort de s’inquiéter. La préfecture indique en effet que «les manifestations musicales organisées dans des lieux prévus à cet effet (salle de concert, de spectacle, théâtre, etc. ne sont pas concernées par cet arrêté». Le communiqué n’explique pas si répéter chez soi est inclus dans le «etc.». Il ne détaille pas non plus ce qui peut arriver à moins de dix musiciens masqués et distanciés de deux mètres jouant sur la plage passé 22 heures avec des amplis 10 watts, mais à ce niveau on est tentés de dire qu’entre l’absence de public ou la verbalisation des gendarmes, ils l’ont bien cherché.

C’est très courageux ce que vient de faire la préfecture, sur le plan du totalitarisme. D’une part, elle capture la musique dans la nasse aux mailles toujours trop lâches du contrôle social. Un instrument qui passe devient suspect, et il faut que les pouvoirs publics en sachent plus, questionnent, jugent, contrôlent. Les raves peuvent être interdites, comme l’a fait le Maine-et-Loire en août, mais ce n’est pas assez. L’instrument, source de joie depuis le paléolithique supérieur, devient une menace dans le Morbihan contemporain. Liberticide? Non. Préventif. Avant, le musicien était un drogué potentiel. Aujourd’hui, il est un instrumentiste avéré, c’est carrément louche, allons contrôler sa voiture. Mais d’autre part, cet arrêté offre une formidable avancée concernant la prévention des accidents touchant les musiciens dans l’exercice de leurs fonctions: hier, à Nancy après le spectacle, un membre de l’orchestre de l’Opéra national de Lorraine roulait à vélo avec son violoncelle en bandoulière dans le dos. Il a failli me rentrer dedans. Danger public. Il est bon que ce genre d’inconscience prenne fin dans un Etat de droit comme le nôtre. L’arrêté est supposé courir jusqu’au 13 octobre. Nous appelons de nos voeux qu’il soit inscrit dans la Constitution, au titre des mesures d’urgence.
(Libé Culture du 05/10/20)

5 octobre 2020

chocolats mozart

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LES APPARENCES
de Marc Fitoussi

Un thriller "à rebondissements" plutôt bien goupillé. A Vienne, dans la bonne société des expat's, une femme, directrice de la médiathèque française (Karin Viard, au brushing lissement impeccable) découvre par hasard que son mari, directeur de l'Opéra  (Benjamin Biolay, délicieusement de plus en plus amphibien) la trompe avec la maîtresse de leur fils Malo (Laetitia Dosch, superbe comme d'hab'). Et tombe des nues. Sans rien perdre de son imperturbabilité bourgeoise, ni (con)descendre de son piédestal (mais en surjouant à peine un poilchounet...). Mais voilà qu'elle commet l'erreur, quand elle apprend la nouvelle, de sortir pour aller boire dans un bar, où un jeune homme énigmatique lui paiera un premier verre et l'accompagnera jusqu'au bout de la nuit... (Un jeune homme à visage d'ange dont vous vous doutez bien qu'il n'est pas vraiment ce dont il a l'air, et la suite vous prouvera que vous aviez raison). L'histoire peut démarrer, quand elle (l'épouse, pas l'histoire) se met, de plus, à ourdir une vengeance somme toute un peu irréaliste... (vous savez tous n'est-ce pas ce qu'est une adresse ip, non ?)
Elle, lui, la maîtresse de lui, le soupirant de elle, voilà de quoi danser un aimable quadrille (bon nous sommes à Vienne, une valse s'imposerait, mais en permutant régulièrement les cavalier/e/s) avec en fond, toujours les regards des amies de madame, tout aussi impeccablement brushinguées lisse qu'elle (on penserait vaguement aux Femmes de Stepford, d'Ira Levin), leurs commérages et persiflages, et, un peu plus loin, de leurs maris bien sûr...
Le film est construit musicalement (premier acte : elle et lui, deuxième acte : lui et elle, troisième acte : tous les deux, et coda) et se regarde -s'écoute- sans aucun déplaisir. (C'est quand même un tout petit peu lisse (à l'image du brushing impeccable de ces dames...)
Entre gens bien nés, entre gens bien élevés* chantait, il y a longtemps, la petite France Gall...

les-apparences-2020

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Madame, Monsieur, et une amie de Madame

*chanson "à compléter" (par France Gall) :
"Il m'a laissé tomber à l'eau
C'est un beau petit (...)
D'autant plus qu'il est naturellement parti
Avec ma meilleure amie
Il l'appelle son petit lutin
Et c'est une jolie (...)
Qui a déjà dépassé sur son chemin
La diligence, l'autobus et le train

Oui mais, oui mais
On ne s'est pas fâchés
On est, on est
Entre gens bien élevés

Il va lui faire la vie dure
Car c'est une belle (...)
Ce n'est pas pour elle qu'il a de l'appétit
C'est pour ses économies
Mais après tout si elle écope
C'est bien fait pour cette (...)
Qui avait déjà l'âge de la retraite
Quand je roulais encore en patinette
Oui mais, oui mais
On s'invite à dîner
On est, on est
Entre gens bien élevés

Je l'ai rencontré la rue
Elle m'a traitée de (...)
On voit clairement à ses bonnes façons
Qu'elle a vendu du poisson
J'ai profité qu'on était seules
Je lui ai cassé (...)
Car je ne connais pas de meilleure apprêt
Que le beurre noir
Pour une gueule de raie

Mais je dois l'avouer
Je l'ai regretté
Depuis ce jour là plus jamais
Ils n'ont téléphoné
Mais quelle idée de rester fâchés
Entre gens bien é
Entre gens bien é
Entre gens bien élevés
Ils ne savent pas ce qu'ils perdent
Après tout je les (...)"
mimi, non ?

4 octobre 2020

chi pensa deve agire

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LE DÉFI DU CHAMPION
de Leonardo d'Agostini

Settima Settimana 3.
Le bôô cinéma l'avait déjà programmé, mais uniquement en VF, et on s'est dit que ça serait une bonne idée de le reprendre en VO. Bonne idée. Un film sur les bienfaits de l'éducation ne pouvait pas laisser insensible un ancien instit', fut-il en retraite comme moi. On (= le président du club de foot de Rome) confie à un mec d'un certain âge (le genre de Robin Williams dans le cercle des poètes Disparus, quoi...) le soin de prendre en main et d'éduquer (et de conduire jusqu'au bac) un jeune footeux aussi plein aux as que tête à claques (c'est la vedette de l'équipe, une superstar footballistique qui se la pète grave).
Le prof c'est Stefano Accorsi qu'on a déjà croisé plusieurs fois dans nos Semaines Italiennes me semble-t-il (Tous les soleils, Fortunata) et le jeune footeux, plus vrai que nature,  est interprété par Antonio Carpenzano, tout à fait plausible dans le rôle... Au début c'est un peu difficile, bien sûr : le jeune con le prend de haut, jusqu'à ce que le deal lui apparaisse clairement : s'il ne réussit pas à chacun de ses exams, il ne joue pas le dimanche suivant... Evidemment, les choses vont aller en s'améliorant (il s'agit d'un conte édifiant), chacun va y mettre un peu du sien, et chacun va, donnant-donnant, apporter quelque chose à l'autre, à propos de la façon dont il mène sa vie. Un feel-good movie avec un joueur de foot et un ours ronchon, ça n'était pas joué d'avance, mais ça fonctionne... Même si c'est assez prévisible (on sait qu'il va finir par passer le bac, hein) c'est suffisamment bien fait (et bien construit) pour qu'on y prenne autant de plaisir qu'eux (qui à avoir 8 sur 10 à son exam sur les débuts de la première guerre mondiale, qui à conduire une Lamborghini pour la première fois de sa vie, qui à préférer un gros sandwich de gargotte à des plats chichiteux de restau de luxe, qui à avoir le courage de rappeler son épouse partie), un film dont la pub a raison de dire qu'il fait du bien...
En plus il y est à nouveau question de paternité (et des différentes façons de concevoir les rapports père/fils et ça ça me touche toujours autant...)
Encore une bonne soirée italiana...

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3 octobre 2020

martellino

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UNA PROMESSA
de Gianlucca et Massimiliano de Serio

Settima settimana 2.
On avait démarré, à 18h, en douceur et avec le sourire, (Citoyens du Monde), là on change d'univers, pour la soirée d'ouverture, avec ce film grave en avant-première (sortie prévue le 14 octobre). Au départ, une famille se réveille, mais seule la mamma part travailler, en bus, aux aurores (on comprend assez vite que le père a un accident du travail)  (on comprend aussi qu'il s'agit d'un travail de merde, travailleurs clandestins dans les champs et les vergers,  avec un contremaître dégueulasse qui passe son temps à aboyer sur tout le monde, aux ordres d'un patron encore plus dégueulasse, on l'apprendra assez vite). La maman ne rentrera pas, elle a fait un arrêt cardiaque sur son lieu de travail, et voilà père et fils dans la mouise complète,  qui partent trouver du travail, et vont se faire embaucher sur le lieu de travail de la mère, un travail harassant et mal payé (et (on va l'apprendre vite aussi) dangereux. où des hommes et des femmes se font exploiter sans états d'âme, traiter comme du bétail (voire pire) et on ne peut que penser au mot esclavagisme...
Comme le réusmait Benoït à la sortie "De l'intérêt de consommer bio et local...". Un film dur, et même de plus en plus dur (le propriétaire tout-puissant est en plus un salopard de pervers, ce qui va occasionner, au bout de son fusil, quelques scènes "pénibles"...) et c'est vraiment de plus en plus dans la mouise que se débattent le fiston et son papa. Les brutalités et les désillusions s'enchaînent jusqu'à la très impressionnante dernière scène...
Un film violent, de plus en plus violent, et qui, hélas, ne serait probalement pas très loin hélas  de la réalité.
Brutal, glaçant. Nécessaire.

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2 octobre 2020

rester avec papa

(oups! oublié de le poster en temps et heures requis, celui-ci va après le 085, Ana, du coup je ne sais plus si je me suis equivocado en numérotant les suivants...)

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LES MEILLEURES INTENTIONS
de Ana Garcia Blaya

Les hasards de la programacion ont fait que j'ai vu, le même jour, deux films latinos avec beaucoup de musica, où il était mucho question de familia... Nous voici en Argentine. Une famille avec trois enfants (deux filles, Amanda et Lala, et un garçon, Manu) où les parents sont séparés : le papa fait partie de la famille bien connue des "gentil mais irresponsable" (s) (un musicien fumeur de pétards, un joyeux et sympathqiue branleur, quoi. Attachant.) La maman, Cecilia est bien plus responsable (et passe du coup quasiment pour la psycho-rigide de service alors qu'elle est juste attentive et concernée par l'éducation de ses enfants.)
Le film est double car la narration "normale" (les petites histoires de la famille, aux couleurs légèrement désaturées, comme des souvenirs qu'on serait un peu en train d'oublier) est régulièrement interpolée avec les vidéos réalisées par le papa (des genres de clips "faits maison" avec une musique assez brutale : du punk-rock argentin, ça déménage, en plus comme dans le bôô cinéma le projectionniste facétieux (je l'ai déjà évoqué) a tendance à monter le son, il y a des moments où je me suis bouché carrément les oreilles tellement c'était fort). C'est... agréable, sans véritable enjeu dramatique (le problème qui se pose est que la maman souhaiterait partir au Paraguay avec son nouveau copain, et les enfants si possible, pour y mener une vie meilleure, et voilà qu'Amanda décide qu'elle préfère rester là avec son papa... Partiront ? Partiront pas ? Restera ? Restera pas ?) Et on sort de là d'assez joyeuse humeur, sans être toutefois complètement tourneboulé. Des fois c'est bien de voir un film, comme ça, qui semble juste fait pour vous faire passer un bon moment...

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1 octobre 2020

septembre 2020

mardi 1er (retrouvailles)
premier jour de septembre, presque un jour de rentrée, donc, et surtout le plaisir de se retrouver tous les trois (Catherine Marie et moi) pour manger au FJT (face à une impressionnante rangée de camions de chez R*desch)
mercredi 2 (11h/17h30)
pfouh! masque dans le bus, puis masque dans la rue, puis masque au ciné, puis re-masque dans la rue, puis re-masque dans le bus, et j'étais content de pouvoir enfin  l'enlever en arrivant au local
jeudi 3 (so happy birthday)
juste le plaisir d'offrir simultanément un livre à Catherine et un autre à Marie, à chacune pour son anniversaire, tout ça sur le parking du FJT
vendredi 4 (vanish)
j'étais presque arrivé à la fin de cette part de tarte aux myrtilles, et c'est au moment où je me disais "il ne faudrait pas qu'une myrtille tombe et que je tache mon t-shirt parce que je vais au ciné juste après" que plop! justement une myrtille, une seule!, est tombée (et a taché le t-shirt)
samedi 5 (bienvenue)
trouvé un moyen simple pour éviter de me prendre la tête chaque matin pendant des plombes à essayer de faire redémarrer mon ordi (et à m'énerver beaucoup) : désormais chaque soir je le mets simplement en veille (et ça marche!) et le matin j'ai juste à bouger la souris pour tout retrouver tel que je l'avais laissé la veille
dimanche 6 (ginette mathiot)
je me suis bien souvenu des conseils avisés de Loulou et Pépin concernant la réalisation d'une pâte à tarte "maison", et j'ai ma foi plutôt pas mal réussi cette tarte rustique aux pommes (et au micro-ondes)
lundi 7 (firefox)
cette mise à jour wind*ws de merde n'en finit pas de faire des vagues : j'ai dû désinstaller mon navigateur parce que WDM ne me permettait pas de le choisir par défaut, et lorsque je l'ai réinstallé, quelques secondes plus tard, j'avais perdu tous mes favoris et mes mots de passe archivés (et j'ai passé l'après-midi à récupérer ce que je pouvais...)
mardi 8 (obsolescence)
le très gentil monsieur (dont Marie m'a transmis les coordonnées) que j'ai appelé au secours pour mon ordi m'a dit, après examen,  que le mien avait dû passer à Lourdes avant d'être mis en circulation, car onze ans est une durée de vie quasiment inenvisageable pour un ordi dit "de bureau" (je vais lui en racheter un neuf)
mercredi 9 (dernières heures)
Objets inanimés avez-vous donc une âme... j'ai le sentiment que, comme s'il sentait que ses heures étaient comptées, mon vieil ordi (qui sera remplacé mardi après-midi, après onze ans de -pas si bon et loyaux que ça- services) me le fait particulièrement payer, de toutes les manières possibles
jeudi 10 (en boucle)
depuis quelques jours, plusieurs morceaux sont venus successivement me chatouiller les oreilles (et les yeux aussi, car les clips sont à chaque fois, plutôt réussi : il ya eu successivement Elle me dit de Mika, Partir ou rester de Brigitte Fontaine et Philippe Katherine, et là, je suis complètement accro à Gender Bender d'Acquin
vendredi 11 (apnée du sommeil)
c'était le jour du nouveau rendez-vous pour  la machine à dormir à respirer (le précédent avait été mystérieusement ajourné sans que j'en sois prévenu), il sont arrivés à deux (un damoiseau -le chef- et une damoiselle -la stagiaire qui apprenait le modus operandi-, dument masqués tous les deux), et me voici avec une nouvelle machine, qui me dit exactement, chaque matin, combien dte temps j'ai dormi
samedi 12 (au Lion)
le samedi matin, la nouvelle habitude, ce n'est pas tant d'aller le marché que de faire salon, en terrasse : de 9h à 9h30 avec Christine et les C. (plus ou moins masqués), avec un petit noir et un verre d'eau, puis, à partir de 9h30, à la table voisine, avec Manue (et sans masque) et un grand crème
dimanche 13 (à la fortune du pot)
les hasards de la cuisine : j'ai eu envie de faire du risotto, pourtant je n'avais ni oignons ni vin blanc, alors j'ai improvisé avec des épices à paëlla, plus une préparation en boîte à base d'algues, de potimarron et de châtaignes, et pour le bouillon un cube de bouillon bio aux légumes et un autre à la poule... et le résultat fut divin
lundi 14 (fichiers)
en faisant le ménage dans mon ordinateur (qui va mourir de sa belle mort demain après-midi), j'ai découvert que j'y avais vraiment beaucoup de musique (qui partit dans un disque dur externe) mais aussi de messieurs tout nus (qui partirent sur un autre disque), et je l'ai donc toiletté pour le rendre présentable
mardi 15 (ordi)
il est là, le nouveau est un HP, il démarre en à peine quelques secondes, contient à présent tout mon précédent disque D, mais il me faudra attendre la fin de la semaine pour récupérer celui du C (l'installateur à domicile est très sympathique mais aussi très occupé...)
mercredi 16 (changer de crèmerie)
de trouver ainsi dans le carton pas mal de programmations pliées de traviole (et donc illisibles) m'a un peu... chiffonné (j'étais donc au diapason à la réunion dite "de mizenplis")
jeudi 17 (cotcot)
avant qu'on s'en aille, Manue nous a montré ses deux nouvelles poules blanches, qui n'en font qu'à leur tête : elles étaient toutes les deux installées dans l'arbre, à environ deux mètres de hauteur (c'était la première fois que je voyais ça)
vendredi 18 (baptisé)
le (sympathique) monsieur de l'ordi est repassé en fin de matinée avec la clé usb où se trouvait mon ancien disque dur (C), et pendant que ça téléchargeait, on a bu l'apéro (un Pont), en devisant de choses et d'autres (il m'a donné des raisons de repenser à lui par la suite)
samedi 19 (décroissance)
il faut savoir casser le rythme et les habitudes et donc, ce matin, exceptionnellement, je ne suis pas allé faire mon petit tour de marché (j'avais tout ce qu'il fallait ?)
dimanche 20 (naturisme)
ce plaisir incontestable (et pourtant si simple -naturel-) qu'est de traîner à poil toute la journée dans l'appartement (volets fermés, on en profite tant qu'on peut, hein)
lundi 21 (pour régler nos comptes)
il y avait plusieurs choses à régler (à préciser, à mettre au point) avec la secrétaire de l'imprimerie avec laquelle on a l'habitude de bosser depuis des lustres, et j'appréhendais un peu la confrontation, mais tout s'est finalement plutôt bien passé (chacun(e) y a mis un peu du sien)
mardi 22 (welcome back)
Pépin m'a offert, dans un joli pot bleu, un oxalys qui est en quelque sorte un des fils de celui que Dominique lui avait offert il y a plus de 10 ans, et je l'ai reposé sur le rebord de sa fenêtre coutumière
mercredi 23 (arriverderci)
quel plaisir de (re)voir  une quarantaine de personnes (masquées et à distance règlementaire) assises dans la salle 3 du bôô cinéma, pour la soirée d'ouverture de la Settima Settimana Italiana (j'en étais tout ému)
jeudi 24 (résiste)
le hasard a voulu, ce midi, au café, que non seulement viennent s'asseoir à la table juste à côté de nous un certain nombre de travailleurs, dont, tout près,  le petit que j'affectionne particulièrement (celui qui lisait attentivement le journal), mais que vienne à passer juste à ce moment cet autre que j'affectionne tout aussi particulièrement (celui que je surnomme "mon pain d'épices") et qu'ils se mettent à discuter amicalement tous les deux, tout ça à un mètre de moi, dans l'impossibilité hélas de les photographier
vendredi 25 (au 12)
décidément, même la nuit... alors que je passais devant la fenêtre, j'ai jeté machinalement un coup d'oeil à l'immeuble d'en face, et j'ai un peu flippé : la minuterie n'arrêtait pas de s'allumer et de s'éteindre, et la lumière intermittente, visible à travers les croisillons de la porte fermée, faisait comme un message codé à mon égard
samedi 26 (cuse)
ça faisait un petit moment qu'on ne s'était pas fait un après-midi jeux (scrabble, okey, et re-scrabble) avec Dominique et Catherine après le café (et le gâteau de ménage aux fruits de saison) et avant  le five o'clock tea (avec tuiles aux amandes) -il faut dire que le temps -de merde- s'y prêtait-
dimanche 27 (en cuisine)
voulant faire un plat complet pour ce midi, j'ai préparé une quiche fenouil / épinards / chèvre / bacon (au micro-ondes, que je maîtrise de mieux en mieux puisque j'ai réussi à obtenir une pâte croquante) que j'ai trouvé plutôt réussie
lundi 28 (thermostat)
le temps épouvantable (et les températures très en dessous des normales saisonnières) m'ont conduit à rallumer le chauffage (c'est tôt)
mardi 29 (lien social)
l'après-midi je tiens salon (dans ma cuisine) : d'abord scrabble avec Marie (jusqu'à 15h) en revenant du fjt puis scrabble avec Pépin (à partir de 16h) à sa sortie de prison (ça me fait rire d'écrire ça)
mercredi 30 (aux couleueurs de l'été indien)
les hasards du calendrier et de la météo font que ce dernier jour de septembre aura été un très beau jour (soleil lumière et chaleur), bien sous tous rapports

29 septembre 2020

açores

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CITOYENS DU MONDE
de Gianni di Gregorio

Première séance de la Settima Settimana Italiana, mercredi à 18h avec une salle plus qu'honorablement remplie (presqu'une trentaine de personnes), avec ce film très sympathique d'un réalisateur à qui on a déjà fait appel une ou deux fois, dans le cadre de notre Settimana Italiana... Une comédie du troisième âge (comme souvent chez le réalisateur) avec en plus un chouïa de préoccupations sociales, que demander de mieux pour démarrer, comme ça, tout en douceur, et le sourire aux lèvres.
Trois papys : deux pensionnés (Il professore et Giorgetto) , qui tirent le diable par la queue avec les pensions maigrichonnes, et un troisième, (Attilio), sans pension mais avec beaucoup de bagoût, un antiquaire traficoteur, aqu'ils vont intégrer dans leur projet de quitter l'Italie pour aller finir leur vie ailleurs...
Les conseils avisés d'un quatrème larron, encore plus cacochyme, vont les aiguiller vers les Açores, et les voilà qui commencent à prendre leurs dispositions (des scènes hilarantes avec des fonctionnaires pas dans les meilleures dispositions dirons-nous) avant le fameux grand départ, qui en même temps leur fait envie et leur flanque la frousse...
Une comédie plaisante, ritalissime, où ces papys italiens vont nous faire rire avec leurs problème de papys et d'italiens (ce qui redouble la difficulté), mais aussi réussir nous toucher, en prenant -grâce à Attilio- la décision qui s'imposait...
Une très bonne façon de s'embarquer pour l'Italie, en tout cas, dans la salle 3 (c'est là que, visiblement, ça se passera toute la semaine...)

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les compères

28 septembre 2020

patrick

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ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES
de Caroline Vignal

Un film... charmant. On aime bien Laure Calamy et on la suit, au cinéma, depuis 2011 (Ce qu'il restera de nous, de Vincent Macaigne, et Un Monde sans femmes, de Guillaume Brac) et on est content de l'avoir vue à la télé dans Dix pour cent... Et on l'est encore plus (content) de la voir en tête de distribution dans cette plaisante comédie... (Qui, contrairement à ce qu'annonçait, par exemple Enorme, de Sophie Letourneur, est une vraie comédie). Une maîtresse de CM2 qui en pince pour un papa d'une élève de sa classe (et s'arrange pour l'exprimer à la face du monde -et des parents d'élèves- lors de la fête de l'école et du pestacle de fin d'année), qui se réjouissait de profiter des vacances qui arrivent pour passer quelques jours avec lui, et voilà qu'il lui annonce qu'il part avec femme et enfant dans les Cévennes pour faire comme Stevenson, une rando avec âne... Ni une ni deux l'amoureuse transie réagit en décidant de faire la même chose, espérant l'y retouver, ce qu'elle va illico raconter aux autres randonneurs pendant le repas,  le soir de son arrivée (et on est alors  enchanté, vraiment, de reconnaître, au milieu de l'assistance attablée, en muse tutélaire des sentiments tire-bouchonnés l'exquise Marie Rivière (Le rayon vert), qui a toujours d'aussi beaux yeux, et place bien sûr immédiatement le film dans un sillage rohmérien.
Antoinette va d'abord devoir faire connaissance avec Patrick, l'âne qu'elle a choisi pour faire son périple, et, rien que ça, ça vaut le coup d'oeil... Bon an mal an, elle parvient à apprivoiser l'animal (mais se faire, dans le même temps, apprivoiser par lui) et à boucler plusieurs étapes, même si elle prend du retard, et bien lui en a pris, d'ailleurs, de prendre du retard puisque bingo! le hasard va faire en sorte que l'élu de son coeur  débarque dans le même refuge, avec sa femme, sa fille, son âne...
Evidemment, les choses vont se compliquer... Antoinette c'est Laure Calamy, le chéri c'est Benjamin Lavernhe (ne pas oublier le rituel "de la Comédie française), absolument parfait dans le rôle du petit mâle pris entre deux feux (le conjugal et l'extra-), et l'épouse c'est la toujours plaisante Olivia Côte (j'aime son acidité) ils vont s'en donner à coeur-joie lors des rebondissements scénaristiques et le passage par toutes les nuances de l'arc-en-ciel du tendre : l'amour, le désir, le respect, la tendresse, le refus...)
N'oublions pas non plus l'âne, qui aura son rôle -important- à jouer lors desdits rebondissements (En plus c'est malin cette ombre tutélaire de Stevenson, dont on apprendra au passage pourquoi justement il avait fait ce fameux voyage avec un âne dans les Cévennes).
Un film malin, drôle, touchant, ensoleillé, optimiste... allez-y, quoi!

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