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lieux communs (et autres fadaises)

12 septembre 2009

sam'di soir de célibataire (à taire)

Tiens, je vais me préparer un p'tit quelque chose à manger (c'est exceptionnel, c'est fête, cet élan, depuis quelques temps je n'ai m^me pas l'énergie suffisante pour soulever une queue de casserole -no comment please-,  alors cette subite envie de cuisiner c'était quasiment Byzance!)
J'ai donc opté pour des moules-frites, mais sans frites (comme ça au moins c'est diététique, et comme la portion est calculée pour deux, j'en aurai encore un p'tit rab pour midi...). J'ai tout bien fait, le bouquet garni, le vin blanc, et j'ai même rajouté, comme à Quimper, une Granny coupée en fines tranchettes (ça remplace les frites, finalement, et ça fait hmmm millions de calories en moins...)
Pour le dessert, j'ai opté pour une Poire Belle-Hélène sans Belle-Hélène (oui je m'occupe de mon corps), c'est à dire juste une poirette coupée en tranchettes et lesdites tranchettes trempées une à une dans un mini-verre de fondue au chocolat préalablement passé au micro-onde (une fondue au chocolat de célibataire, quoi, c'était tellement ridicule ce verre minuscule  que ça en devenait drôle!)
Tout ça en prenant mon temps (d'hab' le repas c'est un quart d'heure chrono), et arrosé d'un sympathique petit muscadet-sur-lie.
Quand j'ai eu fini tout ça, je suis passé à l'ordi, et vu que le répondeur clignotait... Un message ? Oui, c'était Christine qui me rappelait que, comme prévu ce samedi 12, il y avait cette soirée de théâtre en appartement chez des amis à F., à laquelle j'étais invité (j'avais même confirmé mon accord téléphoniquement à la maîtresse de maison) et à laquelle, sans nouvelles de moi (le message était daté de 19h, heure à laquelle j'étais justement ressorti pour acheter le muscadet-su-lie qui me manquait). Les amis en question  habitent à une vingtaine de kilomètres.
Et paf! Me suis senti très con.
Il était déjà (bien trop) tard, et mon ami Al Zheimer venait encore une fois de frapper...
J'ai la mémoire qui flaaaaanche...

9 septembre 2009

micro67

*

le froid réapparaît, comme une anomalie

*

certaines chansons me précisent ce que je dois penser

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j'ai beaucoup de mal à gérer les états intermédiaires ou transitionnels.

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beaucoup de gens ne lisent plus (ni n'écrivent, d'ailleurs)

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"tu n'es qu'un chromosome Y sur pattes! "

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Il suspend son blouson de cuir à une grille du métro, enlève ses chaussures  et  va relayer son collègue qui faisait la manche nonchalamment, assis par terre un peu plus loin

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discursif, incursif ou récursif ?

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après avoir été deux, même avec quelqu'un qu'on n'aimait pas tout à fait,
on se pose des questions, en se retrouvant tout seul

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"I stand in front of you, I take the force of the blow, protection "

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8 septembre 2009

"des gros nuls comme moi..."

SOMERS TOWN
de Shane Meadows

Encore un film court (1h11!) mais, qui, je trouve, faisait vraiment bien la paire avec Adieu Gary. Une histoire d'amitié entre un ado anglais et un autre, polonais. Le british étant joué par Thomas Turgoose, déjà vu (et apprécié) dans This is England, un blondinet joufflu à la peau pâle et aux yeux d'épagneul. Touchant.
Un film "léger", un film trois fois rien, un film simple et juste, un film en noir et blanc joli (sauf une scène en couleurs à la fin, genre 16mm gonflé à gros grain) un film qui constate que l'England d'aujourd'hui c'est pas joli joli, mais sans le crier sur les toits, sans se couvrir la tête de cendres, sans s'arracher les cheveux de désespoir. Ok on est dans la mouise, on le sait, mais on va pas se laisser abattre pour ça...
Oui, entre le polonais placide et le britton ronchon,  c'est juste une histoire de potes, de chaleur humaine, entre humour et désespoir, (comment dit-on faire les quatre-cent coups en anglais ?) à qui, pourtant, comme dans Old Joy, il manquerait juste un petit je ne sais pas exactement quoi pour laisser une empreinte encore plus mémorable.

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7 septembre 2009

matin

....et je me suis recouché!
(oh le bonheur retrouvé du samedi matin, enfin du premier samedi matin de l'année scolaire : on n'a pourtant travaillé que deux vrais jours, et pourtant on se sent déjà comme si on avait deux semaines dans les pattes)
Je m'étais réveillé comme d'hab', vers 6h et des brequilles, comme d'hab me suis levé, ai allumé l'ordi, préparé le petit-déj, puis pris le petit-déj, et alors, c'est comme si la lampe de chevet sur la table de nuit me faisait un clin d'oeil complice, et le lit entr'ouvert, avec la couette et les deux oreillers qui devaient être encore tièdes... il était huit heures, c'était samedi matin, (merci Xavier D.) et je me suis recouché. Et rendormi. Voluptueusement.
Et le dimanche aussi, j'ai fait pareil.

5 septembre 2009

cité blanche du teil

ADIEU GARY
de Nassim Amaouche

Les séances se suivent... Avant-hier une déception bretonne et ce soir un grand bonheur ardéchois. Grand bonheur cinéphile s'entend. J'avais relevé dans la très belle critique du Monde que le film se situait entre Ce vieux rêve qui bouge et Dernier maquis, et c'est tout à fait ce que j'aurais eu envie d'écrire.
Un fils qui revient chez son père, un vieux syndicaliste désappointé. Un autre fils qui attend immobile, assis dans la rue, le retour de son père à lui. Une amie du père, la mère de l'autre fils, qui teste des médicaments. Un frère du premier fils, qui remplit des rayons au supermarché local avec un costume de souris.  Un voisin qui joue aux cartes contre un ami imaginaire. Et la fille de ce voisin qui n'est pas indifférente au charme du premier fils...
Tout ça dans une cité ouvrière (une friche industrielle ?) ardéchoise, écrasée de soleil, au bout du bout de nulle part, où l'histoire s'est un jour comme arrêtée, où tout s'est figé, immobilisé, comme dans les westerns,  juste avant qu'il se passe quelque chose. Sauf que rien n'arrive, ici, justement. Il s'agit de survivre, petits boulots, petits espoirs, petits trafics, mais, attention, personne ici ne s'en plaint. On vit, un peu en marge, un peu au ralenti... Où le modèle sociétal alternatif trouverait son écho dans la cellule familiale dite "reconstituée", aux limites un peu floues, et dans le (re)tressage des liens et brins affectifs qui vont avec.
A la différence du film d'Honoré vu hier, les personnages existent, de l'intérieur, sans être de simples porte-voix. Ils sont, justement, dans une réalité, une simplicité. Une authenticité. Sans affectation ni pleurnicherie (moi par contre, j'avoue, j'ai eu plusieurs fois la larme à l'oeil).
A la réalité désespérément anesthésiée du quotidien répond le contrepoint fragile des illusions, qu'elles soient cinématographiques, ou juste sentimentales. Où le cinéma permettrait, d'une certaine façon, de mieux faire passer la pilule du réel (tiens tiens...)
c'est difficile d'expliquer comment, avec a priori si peu de choses, le réalisateur parvient à faire résonner autant d'émotions. Du drôle, du tendre, de l'inquiet, du doux...
Un premier film enthousiasmant.
Top 10.

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(et, j'y repense en voyant l'affiche, le frère du héros a des yeux immenses et doux (de gazelle du désert ?) ... Ce jeune homme m'avait déjà touché dans Zim and co...)

4 septembre 2009

endives braisées

NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER
de Christophe Honoré

Une chose est sûre : mieux aurait valu que je voie ce film un autre soir, en tout cas pas la veille de la rentrée, mon jugement en eut peut-être été autrement nuancé... Je savais que l'ambiance ne serait pas légère légère, mais bon, Les chansons d'amour + Chiara Mastroianni, ça faisait quand même deux belles raisons d'y aller, non ?
J'adore Chiara Mastroianni (et sa voix tout particulièrement), qui est me semble-t-il meilleure à chaque film (dernièrement elle était excellente dans Un chat un chat de Sophie Fillières), mais là, (me semble-t-il encore une fois), elle avait une tâche quasiment insurmontable, celle de défendre un personnage plutôt énervant, exaspérant, même de par ses atermoiements, son indécision perpétuelle, son incapacité à faire des choix, et qui plus est, pas aidé par le scénario, qui n elui permet pas d'évoluer, et fait  hélas assez vite du surplace et tourne en rond.
Les autres acteurs pourtant sont très très très bien aussi (Marina Foïs en frangine et Julien Honoré en frangin (doublement), Jean-Marc Barr en ex-mari, Marie-Christine Barrault et Fred Ulysse en parents, Louis Garrel en amant, Martial Di Fonzo Bo en beau-frère... aux petits oignons je vous dis), hélas eux aussi pris en otage de cette histoire qui n'en est pas vraiment une, de cette chronique familiale détricotée lâche où chacun existe seul, fait son numéro indépendamment des autres,  de ces fragments bout-à-boutés qui se transforment parfois en grumeaux et d'autres fois retombent quasiment en poussière.
On ne saisit pas (enfin, je) de quoi exactement il retourne, où est-ce que le réalisateur veut en venir...
Et la petite bretonnerie bretonnante en costumes sise en plein milieu du film ne sert à mon avis pas à grand-chose, sinon  hélas à agacer encore un peu plus.
Et le gamin est, ( me semble-t-il toujours), plutôt horripilant, non ?
Et l'accroche sur l'affiche ("VIVEZ LIBRE") résonne aussi putassièrement que ne l'avait fait en son temps, par exemple, le "PUTAIN DE FILM!" sur celle de Tenue de soirée.)

Mais bon, même si je ne suis pas rentré dans la danse ce coup-ci (j'ai préféré garder le sac de ma copine), je continue d'aimer beaucoup Chiara Mastroianni, et j'irai sans doute voir le prochain film de Christophe Honoré (même si, somme toute et tous comptes faits, celui-ci m'agacerait plus qu'il ne m'enthousiasme, finalement...)

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31 août 2009

interstice

"SE DETACHER. v pron. 1. (concret) Cesser d'être attaché. Le chien s'est détaché. 2. Se séparer. Fruits qui se détachent de l'arbre. Coureur qui se détache du peloton (en allant plus vite). 3. Apparaître nettement sur un fond : se découper, ressortir. Le portrait se détache sur un fond sombre. 4. (Personnes) Ne plus être attaché par le sentiment, l'intelligence à (qqn, qqc). Ils se détachent l'un de l'autre. Ils s'aiment de moins en moins. Se détacher des plaisirs, y renoncer : se désintéresser. / contr. s'attacher."
MICRO ROBERT nouvelle édition.

... Oui, bon, je recopie le dictionnaire, ça a l'air un peu facile et genre j'me casse pas trop la tête pour remplir des lignes, mais sachez que c'est tout à fait justifié dans mon cas et la situation qui nous intéresse (ou pas, justement...)

Histoire peut-être de mieux comprendre le processus en question. Entré détachant et détachement. Entre coupure et nettoyage, (nettoyage de la coupure ? Il s'agirait donc de désinfecter, alors, afin que ça cicatrise ? (Comme quoi les mots on peut toujours les triturer pour leur faire dire ce qu'on veut.)

Couper les ponts ? Larguer les amarres ? Mettre les bouts ? Terminer quelque chose, se rassurer bravement en se disant que finalement c'était un genre d'illusion, de sa part autant que de la mienne, d'un mirage, d'un faux-semblant, que tout ça, finalement,  n'avait peut-être jamais réellement commencé... (ce qui complique singulièrement les choses pour l'arrêter, non ?)

Tenter de faire un parallèle avec la fin des vacances, qui attriste, certes, mais quand même, et se dire aussitôt non mais ça va pas que c'est plutôt stupide -et assez complaisant- comme comparaison (Oui, le choix ne semble pas très heureux, s'pas ? Il n'y a pas que lui d'ailleurs, va... Oups, j'arrête)

Relire ce machin et se dire que, finalement, ça n'est pas si incompréhensible qu'il y ait si peu  de gens intéressés pour tenter de venir lire ces (mes) abscons bavassages.

Oui c'est demain la rentrée, et pourtant à mon âge il serait temps que je ne ressente plus ce soudain et abyssal démoralisage... Et pourtant.

(Allez, hop! demain matin, tout sera reparti!)

29 août 2009

garanti sans bisounours

(le titre de ce post a été honteusement piqué sur le blog de Swâmi Petaramesh...)

UN PROPHETE
de Jacques Audiard

 Je suis rentré dans ce film en étant sur mes gardes, vu la cohorte de louanges unanimes qu'il avait suscitée(s) à Cannes, vu le genre du film "histoire de prison", et vu la prudence que je manifeste vis à vis de son réalisateur, Jacques Audiard, qui réalise des films très forts mais qui me laissent toujours un petit arrière-goût de malaise (oui je sais c'est voulu...).
Et j'en suis sorti sidéré.
C'est un film qui perdure, qui vous reste longtemps après la projection, de par son histoire (un jeune blanc-bec, en prison pour six ans, se transforme), de par la violence reconstituée du monde carcéral (celle des lieux et celle des hommes), de par la force de l'interprétation (Tahar Rahim est saisissant, Niels Arestrup est parfaitement terrifiant) et, surtout, de par le biais que Jacques Audiard a choisi de donner à cette histoire, en y ajoutant un "point de vue" autre, un contrepoint fantastique  (il y a un fantôme, il y a des chevreuils...) qui vient (dés)équilibrer le triste "réalisme" nauséeux de ce qui n'est finalement que l'ascension d'un caïd.
Il y a toujours, chez le réalisateur, la même fascination (que je ne partage pas) pour la violence considérée comme l'expression de la virilité, pour les rapports père/fils (quoique pour celui-ci il s'en soit défendu, et préfère parler des rapports maître/esclave) et ce regard froid, hivernal, glacé/glaçant sur ce zoo désormais sans espoir qu'est devenue notre humanité, et tous ces (mauvais) garçons dans leurs cages.
Il ne reste plus qu'a se taper la tête contre les murs suffisamment fort, en espérant que quelqu'un vous entende.

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28 août 2009

micro66


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"ce soir j'ai le coeur un peu lourd (un peu comme tjs)"
(sur msn)


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"c'est un caillou qu'a du se mettre dans le disque" (au garage)

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"toi tu dois te souvenir, moi je peux oublier" (au cinéma)

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"il existe de mauvais choix qui entraînent des résultats positifs
et de bons choix qui entraînent des résultats néfastes"
(dans une nouvelle)

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"je suis piquée de framboises" (dans un jardin)

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"le aplastas, gordito" (en cam)

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"oui, je sais, les relations à distance ne fonctionnent pas. Même dans les films..." (dans une série tv)

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"ça jargonne parfois velu (et inutilement) mais il y a de quoi faire son miel"
(sur un blog ami)

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"dis-moi que tu m'aimes même si c'est un mensonge j'ai besoin de romance"
(dans une chanson)

*


27 août 2009

last days

J'aime bien cette période, finalement. Les derniers jours du monde des vacances... Les jours qui passent  impassibles, le compte à rebours qui est lancé... dernier lundi, dernier mardi, etc. Le temps des rangements des tris des constats  des bilans. J'ai fait j'ai pas fait j'aurais du j'aurais mieux fait de pas. Ca ne sert pas à grand-chose mais ça occupe. (et pendant ce temps-là, on ne fait pas ce qu'on devrait vraiment faire.)

Ces vacances-là furent globalement agréables, comme des vacances se doivent en principe de l'être. On n'est pas censé être malheureux, pendant les vacances, hein ? (Quoique.)  On voyagea, on défit ses bagages, on séjourna, on refit ses bagages... on revint, on repartit. La Bretagne, Vesoul, Bussang, Paris, Vesoul... On fut à quatre, à deux, tout seul, à quatre-vingt... bref, on varia les configurations.

C'est l'heure des derniers jours d'août, les plus précieux peut-être, l'heure de prendre quelques photos nostalgiques comme qui dirait de fin d'été : fleurs, bord de piscine, travailleurs torse-nu, framboises, cieux...
De regarder les autres aussi (photos), celles prises auparavant, tout au long de ces deux mois, l'occasion de sourire, de se rappeler, d'être ému, de soupirer, mais pas de regretter, non pas de regretter.

Ce qui a été a été, par définition (ce n'est pas pour rien que ce blog s'appelle Lieux communs...) Chaque situation donnée fuit suivie par une autre, en rupture ou en continuation, ou en autre chose encore, sait-on jamais. On appréhende toujours mieux une situation donnée, en plan d'ensemble, lorsqu'on en est extérieur, et qu'on peut la regarder, avec un certain détachement, comme on regarderait une photographie, heureuse (en général, on prend surtout des photographies heureuses, non ? des gens qui sourient, des situations qu'il fera bon se rappeler, des gestes de la main face à l'objectif, des photos de groupe, des instants fixés avant le départ ou la fin de quelque chose...)

Il y a quelque chose d'un peu mélancolique, certes, dans l'égrènement de ces derniers jours (oui oui bien sur on pense à ceux qui ont déjà repris, et à ces autres qui n'ont qu'un seul mois, mais bon ça n'aide pas vraiment à franchir le cap). On aimerait que ça ne s'arrête jamais, tout simplement..

P1000194

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