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lieux communs (et autres fadaises)
20 septembre 2022

sédation

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PLAN 75
de Chie Hayakawa

Je suis allé à Besac spécialement pour le voir, parce que le sujet m'intéressait. un film japonais très japonais, avec des courbettes, des excuses, des arigato et des moshi moshi, pour une histoire située "dans un futur proche" (donc, potentiellement bientôt) où le gouvernement a mis en place ce fameux "Plan 75" qui est un plan de suicide assisté, d'euthanasie, pour les personnes de plus de 75 ans qui le souhaitent. Où on signe un contrat, où on touche une prime, où des jeunes gens en costume assis derrière leur bureau vous informent avec force sourires et hochements de tête... Où on peut se dédire jusqu'à la dernière minute, aussi.
Le spectateur va suivre plusieurs personnages, plusieurs "cas de figure" (après une scène d'ouverture (très floue) que j'ai particulièrement appréciée.) Une vieille dame, qui envisage de s'inscrire au fameux plan, une jeune fille, qui s'occupe des personnes en fin de vie et s'occupe de leurs affaires après leur décès, un jeune homme (qui fait signer les contrats, et son vieil oncle...
La force du film c'est qu'il est traité quasiment comme un documentaire, et, donc, plausible... Dans un même temps le procédé permet de tenir le spectateur à une certaine distance, lors de certaines scènes qui pourraient évoquer d'autres moments spécialement épouvantables de l'histoire mondiale (la récupération, -le "dépouillage" des affaires des défunts).
On s'intéresse (et on s'attache) beaucoup au personnage de la vieille dame, qui constitue la colonne vertébrale du film, mais les autres personnages sont tout aussi dignes d'intérêt.
Il s'agit du premier long-métrage de cette réalisatrice.

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19 septembre 2022

réparation

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REVOIR PARIS
d'Alice Winocour

Un film qui suscite le débat, en tous cas la diversité des opinions (entre le catégorique "de toute façon je n'irai pas le voir" de D., le "il y a des scènes où je me sentais de trop, où je n'avais pas envie d'être là" d'E., le "j'ai trouvé ça fade" de F., et le "absence totale de ressenti et d'émotion" de P., tout un arc-en-ciel de, justement, ressentis).
J'y suis allé lesté d'un a priori très négatif (dû à l'avis de P. qui venait justement de le voir), avec Catherine (et un certain nombre de dames, dans la salle à part moi il n'y avait qu'un seul autre monsieur) et j'avoue, dès le départ,  m'être laissé embarquer par le film, par Virginie Efira, par l'évocation de l'attentat, et des conséquences produites sur ceux qui en avaient fait partie, par la recherche d'un inconnu en guise de tentative de reconstruction, par l'intéressant travail sur le son, par l'attention portée aux personnages.
Plus le film avançait et plus j'étais dedans (et moins je comprenais les réticences de P.), et quand les lumières se sont rallumées, les yeux de Catherine m'ont confirmé ce que j'avais perçu, qu'elle avait pleuré, je lui ai dit que je l'avais entendue, et elle m'a dit que non seulement elle m'avait aussi entendu renifler (la scène finale, c'est vrai) mais qu'elle avait aussi entendu son voisin (l'autre monsieur) sangloter...
Visiblement, de l'émotion, il y en avait...
Il est donc question d'une jeune femme, à moto, qui à cause de la pluie (et de son compagnon qui l'a plantée là fort peu diplomatiquement, tiens revoilà Grégoire Colin, dans un rôle pas vraiment plus sympathique -ni souriant- que celui qu'il tenait dans AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT) est entrée dans un bar-restaurant  pour boire un verre de vin en attendant que ça cesse (la pluie), et va être prise dans un des fameux "attentats" terroristes du 13 novembre 2015.
On a déjà eu un aperçu -terrifiant- de l'attentat contre Charlie-Hebdo, raconté -de l'intérieur- par Philippe Lançon dans LE LAMBEAU. Alice Winocour tente une reconstitution "vécue de l'intérieur" via le personnage interprété par Virginie Efira, un moment de confusion et de terreur,  qui va la laisser amnésique (comme Sara Giraudeau au début de LA PAGE BLANCHE, mais pas pour les mêmes raisons.), une amnésie partielle, un black-out complet sur ce qu'elle a vécu lors de ces minutes-là.
Le film se déroule après, et l'histoire se reconstitue par bribes et fragments, minutieusement, au fil d'images qui resurgissent accompagnées souvent des bruits qui les accompagnaient (je l'ai déjà souligné, le travail sur le son est remarquable...) Tout ça est bien construit, une genre d'enquête personnelle avec recherche d'indices, le film qui se structure au fur et à mesure que la jeune femme se reconstruit, et Virginie Efira est excellemment au service de son personnage (impressionnante...). mais la réalisatrice nous montre qu'un certain nombre d'autres personnages sont eux-aussi inverstis dans le même genre de quête... (et qu'il est parfois difficile de conjuguer deux traumas individuels...
Le seul reproche que je pourrais faire au film, c'est l'histoire d'amour avec Benoît Magimel qui n'était pas vraiment indispensable (et n'apporte rien à l'histoire), mais bon, un peu de romance vient juste ajouter ce qu'il faut de sucrosité pour compenser l'amertume du récit...

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16 septembre 2022

gett

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CAHIERS NOIR 1 : VIVIANE
de Shlomi Elkabetz

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CAHIERS NOIRS 2 : RONIT
de Shlomi Elkabetz

Remarque préalable : Il vaut mieux voir les deux films dans l'ordre (ce que la programmation dans le bôô cinéma ne facilite pas (vendredi, il passait le 2 à 13h40 et le 1 à 18h!). J'étais très heureux (et très fier) qu'on puisse le programmer mais aussi plutôt déçu par le peu de spectateurs intéressés (d'autant plus que je suis prêt à parier qu'au prochain FICÂÂÂ ça fera salle comble et même qu'on refusera du monde...).
Ronit Elkabetz et son frère Shlomi ont réalisé ensemble trois films entre 2004 et 2014 : PRENDRE FEMME / LES SEPT JOURS / LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM, mais on avait déjà eu l'occasion de découvrir la superbe Ronit dès 2001 dans le non moins superbe MARIAGE TARDIF de Dover Koshashvili , on l'avait revue (et toujours autant aimée) dans MON TRÉSOR (2004) puis dans LA VISITE DE LA FANFARE (2007).
Ronit Elkabetz est morte en 2016, et son frère a entrepris de lui rendre hommage à travers deux films qui sont un montage très impressionnant d'archives publiques et privées (Shlomi filmait sa soeur beaucoup, souvent, depuis très longtemps) le premier évoquant "les débuts", (la famille, comment le disent les inetertitres : LA MERE, LE PERE, LA FILLE, LE FRERE) jusqu'au film LE PROCES DE VIVIANE AMSALEM, le second évoquant plutôt la maladie, en revenant beaucoup plus en détail sur le tournage de ce même film, puis la vie de l'actrice avec cette maladie, attentivement, jusqu'au bout (on apprend qu'un nouveau film basé sur le personnage de la Callas était prévu...)
Un très beau portrait de femme forte (jusqu'au bout, là aussi), doublé d'un portrait de famille touchant aussi (les 3 films co-réalisés racontent l'histoire de la mère de Ronit et Shlomi) avec en filigrane  le récit d'une relation forte entre un frère et une soeur, retranscrite à l'écra avec une "romantisation" de leur histoire (via l'utilisation de la musique de Bernard Herrmann, notamment pour le VERTIGO de Hitchcock). Shlomi Elkabetz nous montre tout ce qu'il a pu filmer de sa soeur, professionnellement (les films, leurs tournages, leurs sorties, les rushes, les affiches, les campagnes de promo, même les projections refilmées depuis la salle), mais tout autant ce qui relève de la sphère privée (les "films de famille") intime et familiale (le frère et la soeur, mais aussi les parents, et, surtout leur mère) dans un travail de montage fascinant (30 ans d'archives, tout de même!).

 

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15 septembre 2022

PLS

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ANATOLIA
de Ferit Karahan

Brrrr... on frissonne, et pas uniquement parce qu'il neige tout le temps dans ANATOLIA, ni parce que le chauffage est en panne dans ce pensionnat de garçons, ni parce qu'on impose à certains garçons des douches froides pour les punir, ni parce que "la région Kurde n'existe pas", ni encore parce que les adultes de l'équipe qui encadre (on ne peut pas parler d'"éducative"..) rivalisent d'incompétence, de bêtise, de mauvaise foi, de veulerie, non, on frissonne, surtout, parce que le combat est par trop inégal, et que c'est toujours le plus grand (le plus con) qui a le plus de pouvoir, qui a le dernier mot, et qui gagne à la fin (la dernière image est glaçante).
Le film suit le jeune Yusuf, voisin de lit (et ami) du jeune Mehmet, qui un matin ne peut pas se lever parce qu'il est malade, et Yusuf va passer le film au chevet de Mehmet, tandis que face à lui défilent les adultes de l'équipe (plus ou moins responsables), pratiquant la politique du "c'est pas moi c'est lui", et du fusible (chacun cherchant à chaque fois celui sur qui rejeter la faute), bref comme un grand vivier d'autruches turques (de sexe mâle), et un superbe festival de faux-culs (ça m'a évoqué un certain gouvernement par rapport à la gestion d'une certaine crise sanitaire...). Et au milieu, un gamin qui s'inquiète pour son copain.
Le film est basé sur l'expérience personnelle du réalisateur, qui a passé six ans dans ce genre d'internat. Un film plutôt sombre, qui commence et finit dans les douches, et le reste du temps, il neige. Et pas de la neige d'opérette. Avec de temps en temps des scènes ou des images (des détails) qui font sourire (les gens qui glissent systématiquement en entrant dans l'infirmerie, le directeur obligé de se percher sur une chaise près de la fenêtre pour avoir du réseau...) histoire d'alléger un peu ça et là la tension...

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13 septembre 2022

et mes affiches tu les aimes ?

JLG est mort à 91 ans, ça va faire encore une belle une pour Libé (je parierais bien sur "à bout de souffle" ?)
Je voulais juste préciser que je n'ai jamais été un godardophile excessif (godardolâtre) mais si je ne devais garder qu'un film du monsieur, ce serait LE MÉPRIS (merci Pépin!)...
Et en cherchant une repro de l'affiche pour la mettre ici j'ai trouvé ça :

le mùépris

aff le mépris

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mais aussi

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Ah, cette Brigitte, ah ce Michel, ah ce Jean-Luc, ah cet Alberto, ah ce Fritz, ah ce Jack...

11 septembre 2022

44 ans en l'an 2000

une nouveau bloc cinématographique de ma jeunesse qui s'éboule tout d'un coup et s'écroule et disparaît dans les limbes : Alain Tanner est mort ce jour, à 92 ans, et même si ça faisait un certain temps que je n'avais pas vu un de ses films, il y en a pas mal qui me reviennent comme ça...

jonas tanner

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années lumière

1981

fourbi

1996

flamme dans mon coeur

1987

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1973

noman's land

1985

vallée fantome

1987

encore un porteur de flambeau qui aura éclairé (et contribué à) l'épanouissement de ma jeune cinéphilie, à qui je revendique mon attachement, auquel j'envoie mes plus sincères remerciements...

8 septembre 2022

françois françois

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AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT
de Claire Denis

C'est une d'autant plus belle surprise que d'être ravi par un film dont on n'attendait pas forcément grand-chose sur le papier (Denis + Angot + Binoche = ouais pourquoi pas faut voir). Leur première collaboration UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR ne m'avait pas pleinement convaincu (je vais retourner voir ce que j'en avais dit, tiens c'est , et tiens finalement c'est plutôt positif...), enfin c'est le vague souvenir que j'en avais, l'autre film avec Binoche (et Robert Pattinson), HIGH LIFE, m'avait plutôt mis mal à l'aise. Quant aux collaborations Lindon /Denis, c'était quasiment le grand écart entre le très beau VENDREDI SOIR (d'il y a très longtemps) et le détestable LES SALAUDS (surtout pour une scène dégueulassement injustifiable)... Donc en y allant ,je demandais à voir...
Peut-être est-ce -enfin- le grand film de la réconciliation entre Claire et moi ? (Et, pour moi, de la reddition totale et sans conditions...) Alors que, souvent, dans ses films, il y a le caillou dans la chaussure, de taille plus ou moins conséquente, qui fait plus ou moins claudiquer, eh bien pour celui-ci je n'ai absolument aucune réserve. Tout est divinement au diapason : les acteurs, le filmage, la musique(la voix de Stuart M. Stapples me bouleverse toujours autant...) et j'y ai même trouvé une des plus magnifiques scènes au cinéma cette année, celle dite "du nouveau bureau". (Une scène que j'ai trouvée sublime).
Binoche et Lindon composent une couple parfaitement vraisemblable, aussi touchant dans la roucoulade (la scène du début) que dans l'engueulade (le début de la fin). Vraisemblables aussi, et d'autant plus touchants, leurs échanges (avec, bon, peut-être un minusculissime bémol sur les voix-off de Juliette Binoche -notamment le François François... du titre qui m'a immanquablement fait penser aux mêmes mots, chuchotés et pâmés, par la divine Danièle Lebrun à propos de Vidocq, dans le feuilleton du même nom- qui sont -peut-être- un petit peu trop sur-écrits, mais bon je n'en suis pas tout à fait sûr...)
Soit donc un couple, elle et lui, qu'on découvre, superbement amoureux, au début du film, dans la mer, se câlinant et se disant des mots tendres, et qu'on quittera, à la presque toute fin, autour d'une baignoire, (elle dedans et lui dehors), plus tout à fait exactement dans le même état d'esprit (quoique). Car est venu se planter entretemps dans le talon de leur belle histoire l'épine du troisème homme, le précédent amour d'elle, qui réapparaît brusquement. Et précipite (chimiquement) la réaction. Le fameux, donc, François (ce cher Grégoire Colin, qui a bien grandi, qu'on a vu grandir, d'ailleurs, au fil des films de Claire Denis (j'ai compté 7 occurences), depuis son apparition dans Nénette et Boni (1996)
L'amour, toujours l'amour... Ce film a pour moi quelque chose de miraculeux dans son (dés)équilibre, dans sa justesse, dans la façon de le filmer, de le regarder, le montrer, le dire (ou pas), oui quelque chose de miraculeux. Pour parler de l'amour(de sa naissance, de sa résurgence, de sa rémanence), comme dans ces formules que j'adore ("C'est donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas") . J'ai lu je ne sais plus où que Claire Denis avait envisagé d'adapter au cinéma les Fragments d'un discours amoureux, de Roro Barthes, mais que cela n'avait pu se faire à cause des ayant-droit(s)...) et ce film pourrait avoir quelque chose à y voir...
J'ai pleuré deux fois, deux belles fois, la première fois lors de la scène évoquée plus haut (que je ne préciserai pas davantage), où la savante progression du montage débouche sur un climax qui m'a fait venir les larmes aux yeux à la fois de surprise et de ravissement, et la seconde, presque à la toute fin, un extérieur nuit urbain sur elle, de dos, moins fiévreux, plus distant, et là c'est  la voix de Stuart Staples qui en a été le déclencheur.
Top 10.

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j'avoue que l'affiche ne me donnait pas particulièrement envie...

7 septembre 2022

y laisser des plumes

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DODO
de Panos H. Koutras

C'est le genre de film dont je raffole. Soit le réalisateur de L'ATTAQUE DE LA MOUSSAKA GEANTE, qui nous a offert ensuite STRELLA puis (surtout) XENIA, et qui nous revient (enfin! 8 ans c'est longuet, on se languissait) avec un film choral autour d'un mariage, genre, tiens,  celui de Robert Altman du même nom (UN MARIAGE, 1978!), mais, à la grecque (par contre je ne peux pas comparer avec MARIAGE A LA GRECQUE, film américain de 2002, puisque je ne l'ai pas vu...)
Bon, dans un film choral, plus il y a de personnages et plus il y en a à mémoriser (il faut au moins deux choses, le nom, et le statut, et ce qui est rigolo, dans ce film-ci c'est qu'on a rarement les deux en même temps : soit on connait le nom mais on ignore le statut, soit le contraire.) Mais on va apprendre à les connaître peu à peu, et les choses vont se clarifier progressivement.
D'abord, le dodo, donc. Un volatile disparu depuis trois cent ans (exterminé par les Hollandais, le film nous l'apprendra via une animation didactique en noir et blanc -et rouge-) qui apparaît, poursuivi par le chiens, au tout début du film, se réfugiant dans le jardin d'une luxueuse propriété, celle où va se tenir, quelques jours plus tard, le mariage de Sophia, la fille des proprios, lui c'est Pavlos (qu'on découvre se faisant un claquage au squash avec son jeune ami Alexis) et elle Mariella (une belle bourgeoise blonde qui va donner un peu de son temps (et se racheter une conscience) dans les camps de réfugiés).
Il est assez vite question d'argent (argent qu'on veut, argent qu'on doit, argent qu'on attend, argent qu'on doit récupérer) et on comprend assez vite que les parents de la future mariée sont quasiment sur la paille (et doivent donc donner le change, le temps que Pavlos touche un pactole que doit lui transmettre Alexis.) 
On est chez l'ami Koutras, et donc côté SSTG, ça y va : dès la scène d'ouverture quasiment, on assiste à une étreinte aussi furtive que virile (et passionnée), entre deux mâles que je n'ai pas identifiés sur le champ (et qu'on ne reverra d'ailleurs plus ensemble! -ah ces Grecs...-), puis apparaît le -traditionnel chez Koutras- personnage de transexuel(le) qui est très bel(le) (remember STRELLA, là aussi ça dépotait...), la flamboyante Eva (dont la spécificité est d'être "non binaire"), que Pavlos va ramener à la maison (enfin c'est elle qui le ramène tellement il est bourré...) pendant que Mariella, elle, va ramener -et héberger- le jeune Khalil (un réfugié syrien qui parle français, et sa fille Amira). La même nuit on fera la connaissance de Florian -façon de parler puisqu'on l'a déjà vu brièvement avant- (celui qui va découvrir le dodo dans la remise et appeler à l'aide Aggelos, un vieil acteur grande folle mais attendrissant qui passe son temps à déclamer des vers...) Et, last but not least on découvre ensuite le jeune et mimi Socratis, -façon de parler puisqu'on l'a déjà aussi entraperçu furtivement avant- qu'on verra bientôt s'endormir en slip sur le canapé de la jolie Tina, qui l'héberge pour la nuit -mais sans sexe- en écoutant une chanson ukrainienne accompagnée au ukulélé (Tina est l'assistante de Katia, l'organisatrice -survoltée- du mariage à venir (ce qui m'a soudain rappelé que, dans le film d'Altman, c'était Géraldine Chaplin qui tenait ce rôle...)
Evidemment chacun(e) a ses soucis, dont chacun(e) des autres peut bien sûr faire partie, et le réalisateur empile un peu ses historiettes, certaines un peu au détriment des autres (comme un empilement un peu brinquebalant de cartons de pizzas, dont chacun renferme une spécialité (une garniture) différente, mais dont on doigt goûter au moins un morceau... Et comme chacun a ses soucis, chacun a aussi sa langue (DODO est un film joyeusement polylotte : grec, français, anglais, albanais, ukrainien et j'en passe. Polyglotte est à la langue ce que pansexuel est à l'orientation sexuelle), et Panos H. Koutras ne s'en prive pas -ô toujours très chastement-, mais pas mal de cas de figures seront évoqués...)

C'est... charmant (les critiques ont dit camp et queer, nous, restons simple), dommage juste que si peu de gens se soient déplacés pour venir s'ébrouer dans cette joyeuse fantaisie...

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6 septembre 2022

bonne nuit, doux prince

07/08/22

Donc on est allé(s) à Bussang passer la journée
Emma nous avait pris des (très bonnes) places en ligne, au rang K, (où on peut étendre ses jambes) et on est arrivés tôt pour grignoter sur place et profiter du parc avant le pestacle
RDV sur le parking du FJT, Dominique arrivant de Besançon (mais m'ayant en bas de chez moi pris au passage), Emma & Régis de Gy, Catherine de Vaivre, on part à deux voitures, c'est mieux (à 5 on aurait été sans doute un peu serrés... il y a vingt ans, on l'aurait fait, hein, mais bon...)

avec Catherine on est arrivés les premiers, suivis de peu par la voiture de Dominique, on s'est -rituellement- garé en marche arrière, comme instamment recommandé, et on est partis à pied vers le théâtre, tout aussi rituellement (non sans avoir salué Pépin qui passait par là en vélo pour aller boire son café)

on récupère les places (la sixième est pour Annie, une copine de Dominique, qui nous rejoindra plus tard), on achète de quoi grignoter, Emma nous dégotte deux tables rondes avec les cinq chaises vertes autour, qu'elle a placées à l'ombre accueillante d'un gros arbre qui n'attendait que nous, et on casse la croûte (j'ai pris une "formule" : pan bagna / bière / tarte aux myrtilles)

Pépin nous rejoint pour le café, puis nous laisse pour aller se faire coiffer maquiller et costumer, et on zone encore un peu en attendant l'heure de début

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(...)

nous y voilà, on est effectivement très bien placés, je suis en K10, à côté de moi la K8 est libre, et les deux places du bout sont occupées par deux charmantes vieilles dames qui m'annoncent que la K8 restera vide car elles n'ont pas réussi à la revendre... Joie ; SAUF QUE arrive un mec, un vieux, avec à la main  justement la place en question (il avait une autre place mais la dame de la billetterie lui a proposé celle-ci), qui ronchonne et fait tout un barouf (et se déplacer tout le rang) parce qu'il estime qu'il n'a pas assez de place en K8 pour caser ses augustes fesses ; tout le monde s'exécute, il s'installe,  et je murmure à Catherine qu'il m'a déjà gâché la moitié de mon plaisir

les portes se ferment, le metteur en scène s'avance fait son laïus d'introduction, (et chacun de vérifier que son portable est bien coupé) les lumières baissent... et c'est parti!

première scène devant le rideau fermé, et quand il s'ouvre je vois enfin le fameux décor qui a tant plus à René  : une enfilade de parallélépipèdes blancs, des deux deux côtés de la scène, ménageant un espace central et permettant des entrées et sorties latérales, et voilà qu'apparaît un chien (qui évoque fortement un loup) -qui s'avèrera, Pépin nous l'apprendra ensuite, être une chienne-louve - qui traverse de jardin à cour, en trottinant avec une certaine majesté (cabotinage ?), suivi par un spectre, (le papa de Hamlet) qui disparaît lui-aussi sur ses traces

c'est à la fois très simple et très impressionnant, monumental, tout ce blanc, d'autant plus que tous les personnages sont vêtus de noir (excepté la douce Ophélie qui est en rouge), oui, ce noir et blanc est très classieux, et voilà que tous les divers personnages entament des traversées du plateau (les traversées, ça le fait toujours...) multiples, fiévreuses, pour que nous fassions un peu leur connaissance visuellement avant qu'ils ne prennent la parole...

entretemps (assez rapidement) mon horrible voisin (j'exagère à peine) a commencé à toussotter, puis tousser plus franchement, puis se moucher (je suis enchanté d'avoir gardé mon masque), et finira -soulagement- par quitter la salle (je lui laisserai tout de même libre la place K8 jusqu'à l'entracte, pour rien) ouf!

la langue de Shakespeare est toujours... shakespearienne, les formules ampoulées, les tirades grandiloquentes, les images et les périphrases mais c'est ici la plupart du temps un bonheur de l'entendre, je réalise que je ne connais pas vraiment -en entier- toute l'histoire de Hamlet : je me souviens d'Elseneur, je me souviens du spectre, je me souviens d'Ophélie, je me souviens de "Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark", de "Hélas pauvre Yorick", de "dormir rêver peut-être", et bien sûr de "être ou ne pas être" (que l'interprète d'Hamlet, Loïc Corbery, fera passer comme ça, mine de rien, sans effet, en toute légèreté...), je me souviens de Rosencrantz et Guildenstern, de Polonius caché derrière le rideau et pris pour un rat et couic!, je me souveins aussi qu'Ophélie couic! aussi, à cause du vers de Rimbaud (c'est wikip*dia qui m'a confirmé de qui c'était) "la blanche Ophélia flotte comme un grand lys" (je ne connaissais pas le -très beau- premier "Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles"), bref je savais qu'elle mour(r)ait,  mais je connaissais moins la suite (et j'ai honte je l'avoue) pas vraiment la fin, cette ribambelle de meurtres, cette (excessive ?) hécatombe (le mot est justifié)...

Bussang, c'est un rituel, instauré de longue date, mais là c'est spécial, on est venus ici aussi pour voir le sacre en quelque sorte de notre ami Pépinou, dans le rôle de Claudius (l'oncle qui a tué le père d'Hamlet et épousé sa mère), un fieffé salopard sacré personnage (et un sacré rôle!) et il faut reconnaître que c'est vraiment... impressionnant : on le regarde évoluer, avec une certaine admiration (et peut-être aussi, soyons honnête, un peu d'envie aussi) , comme tous les autres acteurs certes (la distribution est irréprochable) mais avec un petit pincement au coeur spécial

(c'est ça aussi Bussang, le mélange des professionnels et des amateurs, mais bon avec ce rôle, notre Pépinou il passe incontestablement dans la cour des grands...)

comme on est en bas installés commes des princes (du Danemark) il n'est hélas pas question de sortir le moindre appareil-phoo, et j'en suis un peu tristounet, mais bon...

à la fin de la première partie (1h45) je suis sorti très enthousiaste (Emma aussi l'était tout autant que moi, et Catherine aussi) et j'ai couru aussitôt -trivialement- m'acheter un coussin parce que, il faut le reconnaître, les bancs sont durs et sans pitié pour nos royaux séants.

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La seconde partie apporte une nouveauté de taille sur la scène : un énorme crâne (qui va constituer, avec une toile peinte descendue des cintres, une saisissante  vanité, en taille réelle, modifiant crânement l'espace, accentuant encore le caractère relativement ... solennel de la représentation. Vanitas vanitatum, certes, mais le fait de faire jouer les acteurs au milieu de ce tableau (le crâne occupe vraiment beaucoup de place), d'inverser l'échelle,  casse soudain la perspective, et modifie (module) astucieusement (subtilement) la lecture un peu austère qu'on aurait pu être tenté d'en faire a priori (ne vous inquiétez pas, il y a des moments drôles, si si si).

Je suis vraiment admiratif de la finesse de la mise en scène de Simon Delétang, alliant le respect du texte, de l'habituel mélange shakespearien de trivial et de sublime, à la rigueur d'un décor très épuré, minimal, janséniste, presque. tous les excès de l'âme humaine, passions, violence, jalousie, folie, meurtre, empaquetées dans ce décor furieusement blanc, et muet, et impassible. Les murs de l'asile ? (Ce qui préfigure peut-être, en pointillés, en clins d'oeil, clic clic, le HAMLET MACHINE qui va suivre, bientôt, le soir...)

je ne me suis pas ennuyé une seconde, j'étais dedans, j'étais bien, j'essayais de mémoriser les noms fonctions et relations de chacun(e) des personnages (c'est bien sûr avec Ophélie que ce fut le plus facile!)

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Il y a bien sûr le moment tant attendu où le fond du théatre s'ouvre (il le fera, d'ailleurs, à deux reprises), de façon particulièrement approprié : la forêt, qu'on connaît, mais peuplée de crânes, avec à l'avant un fossoyeur en train de creuser une vraie tombe (je ne vous spoilerai pas laquelle hihihi) tandis que sur scène, désormais ouverte à tous les vents,  ça complote, ça éructe, ça fomente, ça ferraille, ça empoisonne, ça invective, et ça décime! Un, deux, trois, quatre hop! hop! hop! hop! ça dégomme ça décime ça décarre...

et quand presque tout le monde est mort, ne reste qu'Horatio, le pote d'Hamlet,  pour sa dernière réplique, d'ailleurs coupée en son milieu (il me semble que les essaims d'anges ont disparu, non ?), la pièce se termine et (ça m'a toujours posé un léger problème d'éthique, au théâtre, quand les morts se relèvent et viennent saluer...) les applaudissement -mérités- se déchaînent...

oui, j'en suis sorti enchanté

après on a pris le temps de se poser, (on s'est payé des glaces, avec Catherine et Emma) on a trouvé un banc en attendant le retour de ce fieffé salopard de Claudius notre héros Pépin du jour, ça aussi ça fait partie du rituel de Bussang, lui la bière, nous le cône trois chocolats, tout en devisant et sans oublier de prendre  des photos (tiens, notamment, allez savoir pourquoi cet alerte barbu en kilt, tout là-bas... ah quel bonheur d'avoir un gros zoom!) oui tout ça fait partie du plaisir aussi...

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02/09/22
Donc on est retourné(s) à Bussang pour voir HAMLET MACHINE
(Catherine, Emma, Manue et moi, sur une impulsion de Manue qui voulait savoir à quoi ça ressemblait, et c'est Emma qui nous y a conduits).
Gros changement : l'après-midi, il avait PLU! (un bon gros orage), qui avait bien rafraîchi l'atmosphère (et laissé des énormes falques à l'entrée du parking).
Comme l'autre fois, on a récupéré nos places (cette fois-ci on était au balcon), puis on a acheté à manger, on a discuté un peu avec Pépin qui, tiens tiens, passait par là, on a devisé avec Yvain et Marie-Claire, et on est allé s'installer.
Le premier rang du balcon, c'est aux petits oignons (surtout quand il n'y a pas trop de monde et qu'on n'est pas serrés comme des sardines. J'ai échangé au dernier moment ma place avec Manue (AA7 contre AA10), et j'étais du coup... encore mieux!
Je savais très peu de choses en fin de compte sur HAMLET MACHINE et j'ai donc eu le plaisir d'une totale découverte. TOUS les acteurs de la pièce de l'après-midi mais en "civil", sauf, en tout début, s'avancent en costume et saluent (sous des applaudissements factices qui s'interrompent brutalement).
Le metteur en scène, Simon Delétang, a pris la parole, sur scène, pour nous parler du texte qui va être joué, de son auteur, et introduire le "spectacle", détaillant les différentes parties, les nommant, et va jouer les Maîtres de cérémonie, les Monsieur Loyal, car ce spectacle -là c'est tout de même bien sa créature à lui...
D'après ce que nous a dit Pépin ensuite, le spectacle a été "monté" relativement vite (je n'ose plus dire "pièce" depuis que Marie-Claire m'a fait les gros yeux parce que j'utilisais ce terme, commettant visiblement un crime de lèse-Muller) mais bon de théâtre il est question tout de même, puisque de scène, d'acteurs, de décor (et de texte(s) et de didascalies aussi, même si souvent -la plupart du temps- cotoyant la folie furieuse...)

les acteurs débarquent s'installent  se démènent se bousculent s'apostrophent, ils déclament ils vitupèrent ils contextent (avec souvent de plaisants effets de choeur), on retrouve les parallélépipèdes blancs et mobiles du décor, on retrouve les costumes, on retrouve le(s) couteau(x) (une chorégraphie extraordinaire), on retrouve le(s) crâne(s), on retrouve aussi -bien sûr- l'ouverture des portes (sur la fraîcheur -conséquente- de la nuit, j'ai remis ma petite laine...) au service d'un texte qu'on ne comprend pas forcément (mais Simon Delétang nous a prévenus), on a le grand plaisir d'entendre du Einsturzende Neubauten (j'ai pensé à Régis, qui m'a fait découvrir le groupe il ya au moins trente ans, quand ils étaient encore, justement, fous-furieux) et déjà la -sublime- scène finale arrive trop vite

Une "belle énergie", oui, une incontestable, formidable pulsion de vie, de jeu, pour ce groupe (ce n'est pas souvent dans l'histoire de Bussang que les acteurs amateurs sont aussi conviés pour la pièce la représentation du soir...) cette meute, plurielle et soudée, dans une puissante déflagration émotive et sensorielle qui finit soudain dans un doux clair-obscur, prend son temps pour rayonner, briller de mille feux sous ce sidérant crâne à facettes, nous associant mentalement, nous autres spectateurs, commeà venir danser avec eux, à les tenir, à les étreindre, parce qu'on a envie de rester là, parce qu'on n'a pas envie de partir...

oui Loulou avait raison dans son sms en me précisant que l'incipit et la conclusion étaient particulièrement extraordinaires...

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(toutes les photos ci-dessus sont d'Eric Thiébaud, de Vosges Matin)

moi, je garderai ça

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(au salut on avait le droit de sortir l'appareil!)

et, tiens, ça aussi

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et voilà

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 bonne nuit, doux prince...

31 août 2022

serpent

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DANSE AVEC LA POUSSIERE
d'Ashgar Farhadi

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... Et, encore une fois,  un grand merci à MUBI (qui me prévient aimablement avant que les films ne disparaissent de son site, et m'a permis de découvrir ce tout premier long-métrage d'Ashgar Farhadi, dont je ne savais même pas qu'il existait...) Le film date de 2003 (avant LES ENFANTS DE BELLEVILLE, dont je croyais qu'il était son premier) et s'intéresse à Nazar, un jeune homme tout mimi (iranien, quoi...) qui rencontre une jeune fille dans un bus, coup de foudre, l'épouse, et doit ensuite divorcer sous la pression de ses parents, car la rumeur dit que la mère de la demoiselle "en serait une " (prostituée). Il s'est endetté déjà pour payer le mariage et doit s'endetter encore plus pour le divorce (de complaisance, puisqu'il continue d'aimer sincèrement la jeunette).
Et là le récit oblique et change de direction : Nazar se cache dans le camion d'un vieux chasseur de serpents taciturne et mutique (et peu aimable), se réveille dans le désert, se fait chasser une première fois à coups de bâton, revient, re-coups de bâton, et il va user de toute sa tchatche et de toute son énergie (qui ont l'air d'être sans limite) pour que l'autre vieux ronchon (il ne connaît pas son prénom, alors il lui a attribué le prénom de son père) finisse par accepte de se laisser approcher et lui enseigne l'art de chasser les serpents (il faut de l'opium, une petite chanson et un bâton, ça n'a pas l'air trop difficile, finalement, cette histoire), mais, bien entendu, rien ne va se passer comme il avait espéré (je tire le rideau -hospitalier- sur le troisième acte de cette histoire...). Encore plus difficile d'apprivoiser le vieux que d'attraper un serpent. mais à Nazar vaillant rien d'impossible... (bon c'est vrai que j'ai trouvé ce jeune homme très mimi et que je ne suis pas complètement objectif...)
Un "film de jeunesse" donc (le réalisateur a alors 31 ans) , "un petit film", diront certains, mais moi j'aime bien... une (belle) histoire, d'amour, puis d'amitié, puis re-d'amour,  qui nous montre une fois de plus combien les choses sont compliquées en Iran... Quelques mois après le délicieux HIT THE ROAD de Panah Panahi, un nouveau road-movie qui nous fait sillonner des espaces hallucinants de l'Iran et qui, comme le serpent fait sa mue, se transforme soudain en buddy movie, mais à l'iranienne... (avec du thé, un bâton et des billets crasseux).
Et puis cette scène délicieusement ambigüe où le jeune parle au vieux de l'amour, et qui, pour le décodeur pervers de SSTG* que je suis, pourrait tout à fait être interprété comme une déclaration d'amour (vous imaginez ? entre deux mecs ? dans un film iranien ?? hihihi)

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deux affiches

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