(sur MUBI)
096
SUMMER VACATION
de Hofesh Gadol
Un joli court-métrage comme j'aime : Coquillages et crustacés sauce yiddish : la plage, la mer, le soleil, le mari, la femme et l'amant (mais l'amant de qui donc ? huhuhu). Sympathique et ensoleillé.
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(grâce à Zabetta 1)
097
MON AMOUR
de David Teboul
Pour PARLONS D'AMOURS, le Festival LGBT qu'elle organise du 22 au 26 juin dans le bôô cinéma (mon dieu! une quinzaine de films de pédés et de gouines, vous imaginez le séisme ?), Zabetta avait besoin d'un avis sur ce film, pour lequel (entregent...) elle m'avait fait parvenir un lien de visionnage. Par une drôle de coïncidence, c'est précisément la critique de ce film qu'Hervé m'avait fait miroiter à notre dernière réunion, parue dans P*sitif avec la photo ci-dessus (il connaît mon goût pour les QV, le bougre...). MON AMOUR, c'est un documentaire de 2h52 (la longueur est rédhibitoire...). Je pensais ne pas connaître le réalisateur, mais allocinoche me dit que si, que son documentaire Banya, (date de sortie inconnues) m'avait en son temps affriolé (presqu'une heure d'hommes au(x) bain(s), vous imaginez l'émoi...) et il faudrait bien, tiens, que je le retrouve...
Le film démarre dans la neige (c'est magnifique) de la Sibérie, où la voix-off du réalisateur nous apprend que celui-ci est allé s'installer à la mort de son ami/amant (je ne sais pas comment il faut dire). Il est parti là-bas, et y filme les autochtones (des deux sexes), qu'il interviewe en leur posant des questions sur leur couple, leur rencontre, leur désir, bref en les faisant parler d'amour, et en intercalant des séquences plus intimes où il parle de son amour à lui... Ca fait comme deux films en un.
Si le film est très touchant, il est aussi hélas très long, (et il faut un certain temps pour arriver à faire le lien avec la Sibérie (et ses habitants) et l'amour défunt du réalisateur, et j'ai donc livré mon compte-rendu -succinct- et mon avis : pas vraiment adapté pour cette première éditions de PARLONS D'AMOURS (mais tout à fait envisageable, par exemple, hihihi, pour le Mois du Doc!)
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(grâce à Zabetta 2)
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VENT CHAUD
de Daniel Nolasco
Toujours en prospectant pour PARLONS D'AMOURS, j'avais évoqué à Zabetta EL CAZADOR, de Marco Berger (un réalisateur que j'adore et dont j'ai vu tous les films qu'il est possible de voir), annoncé chez Optim*le, distributeur de films LGBT qu'elle a contacté, mais dont le responsable au téléphone n'a pu lui proposer qu'un lien (entregent) vers ce film-là en précisant (oups!) qu'ils demandaient 300€ de MG. Petit poucet curieux, j'ai donc suivi le lien (le film était passé rapidement à Besac -genre une semaine avec uniquement des séances à 22h- et j'avais regretté de ne pouvoir le voir...)
Waouh! C'est brésilien et c'est vraiment chaud, très chaud (le titre ne ment pas!). Le héros, Sandro, est un nounours barbu et poilu (très poilu, même dans le dos) qui travaille dans une entreprise agro-alimentaire, il a un amant (barbu aussi) Ricardo, qui travaille dans la même boîte que lui, et ils s'envoient des sms en service pour se retrouver après le travail dans la forêt d'eucalyptus pour de viriles étreintes (et de tendres -mais énergiques- câlins).
Mais Sandro, à la piscine, est tombé amoureux du beau Maicon (qui ne le regarde même pas), et voilà que non seulement Maicon vient travailler dans la même boîte, mais que Sandro le surprend avec Ricardo en train de se faire du bien, dans "leur" forêt d'eucalyptus... Ah mais, on va voir ce qu'on va voir... Vengeance!
Le réalisateur aime les hommes, et les regarde (les montre) comme des objets de convoitise (gros plans sur des maillots de bains ou des shorts de foot, j'adore), se complaît à traîner dans les vestiaires (ça aussi c'est délicieux, toutes ses zigounettes à l'air en tout bien tout honneur) et sous les douches, et n"hésite pas à nous exposer quasiment tout le catalogue des actes sexuels entre hommes (le film est interdit aux moins de 16 ans avec avertissement) : pelles, pipes, branlettes, sodomies, ce qui fait déjà beaucoup (et aurait été suffisant à mon goût) mais voilà qu'il en rajoute encore dans l'imagerie homoérotique avec une série de rêves que fait Sandro, avec homme-chien arnaché de cuir, maître-chien arnaché idem, bordel d'hommes avec panoplie(s) fétichiste(s) (uniformes, casquettes, pinces à seins, etc.) le film alors -et c'est dommage- en devient carrément too much... Je n'ai jamais été attiré par toute cette quincaillerie... (et Sandro a une facheuse tendance à vouloir lécher tout ce qu'il trouve : joue, blouson, bottes, et même par terre me semble-t-il).
Le film est "rééquilibré" par la présence féminine (limite virile, quand même) de la cheffe d'équipe de Sandro, louvoie par un suicide qu'on n'avait pas vraiment vu venir (vu qu'il s'agit d'un personnage "secondaire") et se conclue par une apothéose virile de gros câlins (et un, et deux, et trois!)
Je ne suis pas sûr que notre bon public vésulien soit vraiment prêt pour ça. Mais ça fait de jolies captures d'écran...