Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

lieux communs (et autres fadaises)

29 mars 2020

CCCC13

c'est le ouiquinde, mais ça change rien (c'est tout pareil) -tiens c'est peut-être le(s) jour(s) où on peut éventuellement s'autoriser à traîner en pyjama, non ?

 

6e85e4f8b2667678e0aeb73c8bfff6d3

*

"Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement (et tout sera réparé) que vous n’avez fait qu’un somme, pendant que ces visions vous apparaissaient. Ce thème faible et vain, qui ne contient pas plus qu’un songe, gentils spectateurs, ne le condamnez pas ; nous ferons mieux, si vous pardonnez. Oui, foi d’honnête Puck, si nous avons la chance imméritée d’échapper aujourd’hui au sifflet du serpent, nous ferons mieux avant longtemps, ou tenez Puck pour un menteur. Sur ce, bonsoir, vous tous. Donnez-moi toutes vos mains, si nous sommes amis, et Robin prouvera sa reconnaissance." (Le songe d'une nuit d'été, William Shakespeare)

*

Ce moment que j'adorais, la toute fin de la pièce, tandis que je/Puck déambulais, parmi tous les acteurs endormis, et où je terminais en funambule, sur le rebord de la scène... 

*

ohoh j'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux ce matin (on est samedi), mais des larmes aux yeux de joie, pas de chagrin ni de  tristouillerie, non, des larmes de "bonne" émotion, d'abord avec Emma au téléphone, puis en m'aventurant à faire les courses (chaque fois que je sors ça me prend à la gorge), puis en lisant les mails de René, puis en découvrant Cinétek* (j'en reparle plus bas), puis en lisant les commentaires de Blaireau 58 sur le blog... une matinée lacrymalement riche (ou richement lacrymale ?)

*

je me sens assez à vif (mais comme une orange qu'on a épluchée ainsi plutôt que comme un supplicié moyen-âgeux ou du genre qu'on aurait écorché vif, hein)

Peler_a_vif5_bis

*

* j'adore le cinéma, j'adore aussi les listes, alors imaginez mon bonheur en découvrant () CinéTek, qui a, entre autres, demandé à des cinéastes de donner la liste de leurs 50 films préférés : quel bonheur de parcourir ces listes et de découvrir que Nanni Moretti aime Les roseaux sauvages, L'Ami Américain, et la Trilogie de Terence Davis comme moi, que Pascale ferrand aime L'Homme à la caméra, Le sixième sens et Yi-Yi comme moi, que Corneliu Porumboiu aime Khroustaliov, ma voiture! comme moi, que Raymond Depardon aime Au fil du temps comme moi, que Riad Sattouf aime Uzak et Nuages de mai comme moi, que Céline Sciamma aime Rencontres du troisième type et Un jour sans fin, comme moi, et tutti quanti... allez-y jeter un oeil, ça devrait vous plaire (onglet "les listes") De quoi bien sûr me donner envie illico d'aller la faire moi aussi, cette fameuse liste de 50 films (affaire à suivre, donc)

*

comme si de rien n'était...

*

barbe

la barbe de cet homme a un côté anxiogène je trouve, non ?

*

Pascal m'envoie de Bellou et par mail le compte-rendu de la  visite d'une pyramide, en compagnie de Malou et de Rebecca (que j'aurais sans doute trouvé, justement, un peu anxiogène  -je crains un peu hihi le confinement-), où je l'ai  imaginé en Indiana  Pascal (à qautre pattes dans le noir, à reculons, avec le télephone entre les dents) mais qui a le mérite de nous faire voyager sans bouger  et de nous dépayser agréablement

*

le plaisir de manger une salade endives / noix / pommes / comté (ça croque ça craque ça crountche) qu'on a passé un certain temps à préparer on pourrait presque dire, amoureusement (ça faisait quelques jours que je n'avais plus de légumes frais)

*

Wh*tsApp sur mon téléphone fonctionne par intermittence, par éclipse, ça m'énerve, et j'ai donc fini par l'installer sur mon ordi...

*

et c'est cette nuit qu'on change d'heure!

*

29

J-36?

28 mars 2020

CCCC12

(mon morceau de bravoure de la journée d'hier)

Tadam! Hier je suis sorti! Je suis allé voir mon médecin, à pied (faisant d'une pierre deux coups , consultation et exercice physique, en plus il faisait beau, le bonheur), ma NNA (nouvelle nouvelle attestation clic clic Philou) en poche, j'ai fait mon petit kilomètre virgule cinq dans des rues parfaitements désertes (en piétons, par contre il y avait quelques bagnoles).
J'avais appelé le matin pour avoir une consultation, et donc j'étais là à 11h30 comme annoncé (on frappe et la secrétaire -masquée- vient vous ouvrir, ça fait un peu club privé : un patient avec et le médecin et un autre en salle d'attente.) C'est drôle -et inhabituel- d'être assis seul dans cette salle d'ordinaire surpeuplée et où il m'est parfois arrivé d'attendre carrément une heure...
Je voulais être fixé, j'étais conscient que ces problèmes respiratoires qui m'affligent étaient davantage des trucs dans la tête, j'ai expliqué mon cas au médecin, mes petits tracas (j'ai d'ailleurs même pleuré un peu, je suis un hyper-émotif, mais me suis vite repris),  il m'a écouté, a jeté un oeil sur mon dossier dans son ordi, et m'a ensuite examiné,  a pris ma température (devant à droite à gauche 36°6), écouté ma respiration, pour conclure que je n'avais rien de grave, juste une petite rhinite saisonnière...
Ah bon
Et voilà pourquoi je me sentais beaucoup plus guilleret en sortant de son cabinet... c'était bien ce que j'avais supposé mais j'avais seulement besoin de l'entendre, et par mon médecin surtout.
Je lui ai demandé s'il pouvait me prescrire un petit truc contre les moments de flip, il a dit bien sûr et il m'a donné une boîte de cachetons ("c'est très léger") à utiliser au cas où...
A la pharmacie, on sentait que c'était la guerre et que tout un tas de mesures de précautions avaient été prises, plaques de plexi avec juste un petit guichet pour passer la main pour introduire soi-même sa carte verte dans la machine, et, à la fin de la transaction, récupérer ses médicaments. "Ma" pharmacienne était jeune souriante et masquée... Combien je vous dois ? Zéro euro, merci madame au revoir madame (les autres clients attendent à distance respectable).
Me voilà rassuré, un peu plus tard, repartant avec à la main mon sac en papier de la pharmacie contenant mon petit assortiment... une  voiture de flics est passée mais ne s'est même pas arrêtée, je me sentais... joyeux léger léger, en repartant chez moi, il faisait soleil, comme quoi parfois  ça ne tient pas à grand-chose, hein...

*

Le Montmarin était désert, comme vidé, pas de gamins en vélo, pas d'ados qui "tiennent la Poste" en se roulant -et en fumant- des pétards, pas de kakous en bagnoles avec la musique à fond, pas d'ado(te)s en groupes bruyants penchés sur leurs téléphones, pas de mamans flanquées de leurs moutards, pas de papas qui roulent les mécaniques, pas de papys assis en terrasse à siroter un thé et qui fument pensifs non rien de rien, personne, ça c'était étonnant, et je n'ai même pas eu envie de prendre de photos

*

Est-ce que ça vous arrive d'avoir des chansons dans la tête ? Moi oui, très, souvent, et, encore plus souvent des chansons idiotes (tiens il faudra que je fasse un jour une Liste des chansons qui me passent par la tête (et j'avais été très content de rencontrer chez Carl Hiaasen, dans Jackpot je crois, une héroïne avec le même problème (qui n'en est pas vraiment un, mieux vaut ça qu'avoir des acouphènes) sauf qu'elle avait en général deux morceaux différents en même temps, qui se mélangeaient...

*

J'ai relevé à moitié  le petit store merdique (mais bon c'est moi qui l'ai posé) de la petite fenêtre de la chambre, en face de mon lit, pour avoir chaque matin le (grand) plaisir de voir le jour se lever, ce moment de bascule où ce n'est plus tout à fait la nuit et pas encore tout à fait le jour

*

façons de mesurer le temps qui passe :
- rouleaux de PQ : j'utilise les "U nature / papier toilette compact / 4 rouleaux = 12 rouleaux / Ecolabel", un rouleau me "fait" environ une semaine, et j'ai 9 rouleaux sur l'étagère du bas dans la salle de bains, ce qui devrait me mener à peu près à la fin du cococonfinement...
- médicaments : un comprimé d'aerius (antihistaminique) à prendre chaque matin pendant 30 jours / la boîte contient 30 comprimés, quand elle sera vide nous serons le 27 avil (yesssss!)

*

subtilités de la ponctuation :
la différence entre laisser aller et laisser-aller
(étonnant, non ?)

*

trouvé un tuto pour les filles sur "pas de laisser-aller pendant le confinement" (se maquiller se parfumer s'épiler se pomponner) elles doivent rester ni-ckel, quelles que soient les circonstances, mais bon que pour les filles (les mecs, eux, ben c'est pas prévu, ils ont le droit de traîner toute la journée, en slip, sur le canapé, pas rasés, à regarder la téloche en fumant et en sifflant des bières etc.

tumblr_99be7bfedec994ee78ab7c937c695cb8_006c5dfd_640

*

La Haute-Saône fait partie de la quarantaine de départements "moyens" qui n'ont pas aucun décès (comme les Alpes-de-Haute-Provence, les Ardennes, l’Ariège, le Cantal, la Charente-Maritime, la Creuse, la Dordogne, le Gers, le Jura, les Landes, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, la Guyane, la Réunion et Mayotte), mais, au 26 mars, en comptent néanmoins moins de 10

 

*

appels
- entrants : Brigitte (ma soeur), Evelyne (qui semblait en pleine forme), Marie (pour le scrabble), Babeth (en verve aussi), Dominique (pour notre échange quotidien) , Christine P. (après le repas),
(remarque : je suis un pédé qui n'a quasiment que des filles dans son répertoire téléphonique)
- sortants : Marie, Babeth, Dominique, Christine

28

 J-36?

27 mars 2020

CCCC11

(on a un peu tendance à se perdre un peu dans les jours, hein...)

*

je lis

Cocovirus : l'aéroport parisien d'Orly sera temporairement fermé à compter du 31 mars, annonce la direction
... et tout de suite dans ma tête ça chante

"Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
La pluie les a soudés,
Semble-t-il, l'un à l'autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire «Je t'aime!»
Elle doit lui dire «Je t'aime!»
Je crois qu'ils sont en train
De ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et brusquement, il pleure
Il pleure à gros bouillons
Tout entourés qu'ils sont
D'adipeux en sueur
Et de bouffeurs d'espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L'exploit de les juger

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c'est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud!"
(Jacques Brel)
(c'est Emma qui me l'avait fait découvrir, et rien qu'en relisant les paroles, j'ai eu les larmes aux yeux...)
*
rythme de croisière (j'ai l'esprit traversé de métaphores maritimes, dieu sait pourtant si je n'ai pas vraiment le pied marin (même si je n'ai jamais eu le mal de mer) : l'arche de noé l'autre jour, et maintenant la croisière, oui c'est là que nous sommes, tous embarqués sur le même bateau (pour une croisière dont ne connaît ni la destination ni la durée). Tous ensemble, mais chacun dans sa cabine, avec interdiction d'en sortir sous peine de mort d'amende de 135€, mais des fois on entr'ouvre la porte et on penche la tête et on jette un coup d'oeil sur la coursive déserte Coucou y a quelqu'un ?

barton-fink-2

(c'est exactement l'image que j'avais en tête...)

Croisière donc, trajet au long cours, et cabines individuelles, où chacun(e) est plus ou moins bien loti(e), comme dans la vraie vie, comme dans les vraies croisières, tout pareil.

t-thamespic1

(non-respect de la distance règlementaire 1)

il_fullxfull

(non-respect de la distance règlementaire 2)

il_794xN

(la distance règlementaire)

*

et pour continuer de filer la métaphore maritime : écrit ce matin sur un petit papier en prenant mon petit-déj'
"tenir le bon bout / Tiens bon la barre et tiens bon le vent hisse et ho..."

*

appels :

entrants : Emma, Christine, Catherine P., 2 appels masqués (tiens, ça recommence ?)
sortants : le cabinet de mon médecin, Emma, Catherine P., Dominique

*

J-37 ?

26 mars 2020

CCCC10

début de la deuz' semaine

(le monsieur interviewé à la téloche sur le b.a.ba du confinement dans un sous-marin insistait sur le fait de la nécessité d'un emploi du temps rigoureux ("on ne fait pas n'importe quoi n'importe quand") et d'une spécificité assignée à chacun des espaces...)

*

suite à la remarque de Pépin, je me suis occupé un certain temps ce matin à chercher encore des images de perroquet chez Hergé... Bon an mal an, j'ai des provisions jusqu'au 24.04 ... pas mal non ? avec des recadrages, des traductions, des variations, des un peu hors-sujet mais pas tant que ça finalement... et je réalise que je trouve le Capitaine Haddock très sexy... peut-être que je finirai avec lui... (pour illustrer cette CCCC, je voulais dire, bien sûr)

*

on démarre la deuxième semaine, on monte d'un cran (et les contraintes et l'espoir). Dehors aujourd'hui  il a fait très beau (mais encore, je le perçois quand j'ouvre la fenêtre, très froid), et j'ai vu, par la fenêtre, que ma proprio m'avait sorti un fauteuil de jardin... j'irai bientôt. ("eh bien, j'irai demain..." comme disait la soeur d'Antigone)

*

ohohoh (pour rebondir sur le sujet)  je l'apprends à l'instant, aujourd'hui (mercredi 25) est la journée mondiale de la procrastination... et ça m'a fait penser à ce tote bag qu'Emma m'a offert, il y a quelques temps déjà (à Coulevon) en me disant "je ne pouvais pas ne pas te l'offrir..."

74c6e20bb8902a4e58b9b207cacc6af3

*

retrouvé un semblant de normalité (le "comme avant") et donc  en début d'après-midi rejoint Marie via internet sur scrabble pro (deux parties, avec la voix de l'autre au bout du fil, c'était presque comme les fois  (le lundi le mardi le jeudi) où on jouait chez moi (dans la cuisine...) rdv vendredi!

*

et, histoire de continuer à se projeter dans l'avenir, Catherine m'apprend que Bertrand Belin sera le parrain du prochain Festival Jacques Brel à Vesoul... bonne nouvelle!

*

sans rapport avec ce qui précède : "Etre philosophe n'empêche pas d'être con..." (Babeth)

* appels

entrants : Emma / Brigitte (ma soeur) / la dame de l'hôpital qui me prévient que mon rdv chez le (joli) dermato (barbu) du 14 avril est reporté / Dominique
sortants : mon médecin traitant (qui ne consulte pas le mercredi après 11h) / Brigitte / Marie / Catherine P. (répondeur)

*

un regain d'énergie

*

26

J-38 ?

25 mars 2020

CCCC9

Quarante jours (et quarante nuits...) bon sang mais c'est bien sûr! L'Arche de Noé! (enfin, le temps du Déluge, mais bien aussi celui que le petit père Noé a passé enfermé sur son bateau! ) Et après il s'est arrêté de pleuvoir et il est descendu de son fichu bateau... Nous avons encore de beaux jours devant nous! Naviguons...

*

(tiens trouvé ça  ici je me dis que ça pourrait en intéresser certains (j'ai pensé à Pépin) : le journal (sonore) de 'finement (comme dirait Philou, j'ai désormais du mal à utiliser le vrai mot) de Wadji Mouawad (Théâtre de la Colline)

*

par la fenêtre j'ai salué ma proprio, en bas dans la cour en train de tailler la haie contre le mur dont les branches désormais hautes bougent et au moindre coup de vent, la nuit, font fonctionneur le détecteur de présence, qui passe alors la nuit à s'allumer et s'éteindre comme un petit fou, (et la fenêtre de ma chambre est juste en face), elle m'a -très gentiment, proposé de me sortir un fauteuil dans la cour pour que je puisse venir y prendre un peu l'air (et le soleil), et, surtout, m'a proposé l'accés à son (magnifique) jardin, quand je le souhaitais, il suffisait que je lui envoie un sms pour la prévenir pour qu'elle ouvre la porte... cette gentillesse me touche beaucoup

*

Dom m'envoie ça en me prévenant que c'est "un peu limite et qu'elle a quand même bien rigolé" ... je confirme ! (j'adore...) Ca vient de ce blog

*

les grandes découvertes : pour moi qui suis plutôt un inactif (ENaP au test de personnalité de Mr Luc à l'EN en 1974), je découvre que quand on fait, eh bien on pense moins. L'action toute simple, banale, quotidienne (prendre une douche, changer les draps, laver le sol, trier les chaussettes, etc.) permet , (me) permet en tout cas de débrancher provisoirement le cerveau, et donc de l'empêcher ainsi, provisoirement de gémir, de conjecturer, de se lamenter, de radoter, de pleurnicher, et, par exemple de ne plus faire attention à ma respiration. (le reste du temps, si j'y suis trop attentif, je flippe en guettant si je vais m'asphyxier ou pas, ce qui est totalement idiot et irraisonné je le sais, mais voilà parfois ça me panique) donc je vais faire, faire tout ce que je peux faire, ce que je n'ai pas eu le temps de faire, pas eu envie de faire (parfois même pas eu l'idée de faire : par exemple j'ai lavé mon fer à repasser, qui en avait bien besoin, et qui brille désormais à nouveau de mille feux...)
Faisons, faisons, faisons...

*

ré-installé scrabble pro, et retrouvé mon profil et mes scores de 2014! Mais je ne veux plus jouer que contre l'ordi ou avec des amis  (on va s'organiser pour jouer avec Marie, et peut-être Catherine P. aussi)

*

appels :

entrants : Anne-Marie, mon aide-ménagère (qui devait se faire opérer aujourd'hui, mais dont l'opération est reportée, Les Soria, Catherine
sortants : Catherine P., Marie, Pascal et Malou (bon anniversaire Pascalou) Dominique

*

UN PERROQUET FAIT CROIRE QUE LE BATEAU COULE

 J-38 ?

 

24 mars 2020

CCCC8

bon, là, c'est vrai, je l'avoue, ça rigole moins...

*

"Bébé qui pleure, bébé qui rit
comptant les heures vides de son lit,
ca passera..."
(Alain Chamfort)
*
phrase du jour : "Je m'en lave les mains..."
office_propaganda_wash_your_hands_poster-r4852f06bbc06408a92e0178d812dc410_2t7d_8byvr_324

tumblr_c81256a324bdc2b2d6efcf35ff924c68_c1f56e77_1280

handwashing-propaganda-posters-8

 

il_fullxfull

default

(on n'a pas forcément tous les jours envie de parler hein)

*

Tintin-bande-dessinée-Hergé-perroquet-comportement-conflit-psittacidé-oiseau-animal-animaux-compagnie-animogen-7

 

J-39 ?

23 mars 2020

CCCC7


mon ami Philou est un observateur, je serais plutôt juste un chroniqueur

*

deux jours avec la boîte aux lettres vide : where is my téléramuche ? where are my two Libé ?

*

chaque jour ça change : les gens qu'on appelle et les gens qui vous appellent
(et dimanche relâche / à part mon appel quotidien avec dodo)

*

j'ai fini par me décider et je suis sorti à 8h et quelques pour aller faire des courses de malade au Monop* (j'avais prix deux gros sacs, mais bon quand on est à pied les sacs ça pèse lourd (surtout avec 6 litres de lait d'un côté et quelques kilos de patates de l'autre...) suis rentré (en m'arrêtant fréquemment et en soufflant comme un phoque) en m'arrêtant chez le boucher-charcutier-traiteur du coin, et revenu jusque chez moi en ahanant et en soufflant et en pestant. Scrogneugneu (Marie, ceci est, je viens de l'apprendre, une déformation de sacré nom de dieu, proféré par un vieux militaire bougon)
PUIS ayant posé mes courses à la maison, muni toujours de ma fameuse attestation dûment datée et signée, je me suis dit "tiens pourquoi pas en profiter ? " et suis ressorti pour aller chez le boulanger (deux baguettes encore toute chaudes et... des madeleines faites maison), en passant -de loin- par le marché (aussi désert que tristounet).

* au Monop, scène prise sur le vif : une vieille chieuse, restant, pour bien exprimer son mécontentement et sa désapprobation,  à au moins 5m de distance des clients précédents, trois jeunes serrés l'un contre l'autre, qui passaient en caisse avec des grandes bières (et, probablement, beaucoup de petites pièces car l'opération a pris des plombes)

*

sfr de merde : il semblerait que quand je suis à l'intérieur, je ne reçoive quasiment aucun sms mms ou autre whatsapp, du coup quand je sors, comme ce matin, dès que je mets le pied dans la rue j'en reçois vibreur vibreur vibreur etc. au moins 20 d'affilée

*

changer la déco intérieure :

remplacé

DSC04136

par

DSC04138

(qui est a priori plus sybillin : non non je n'ai rien contre la haute-couture (quoique) ni contre les films d'animation ricains (re quoique) mais bon vous m'avez compris (puisque d'aucuns ont parlé de guerre...)

* dimanche :

"Les enfants s'ennuient le dimanche
Le dimanche les enfants s'ennuient
En knickerbockers ou en robes blanches
Le dimanche les enfants s'ennuient

Vienne, vienne
La semaine
Lundi, mardi, jeudi
Car la rue est toujours pleine
De lumière et de bruit!"
Charles Trénet
mais Dimanche c'est aussi un super morceau des Limiñanas avec Bertrand Belin, et un beau clip en noir et blanc avec les mêmes, + Emmanuelle Seigner et un beau barbu en costard, visible sur youtubemuche
*

orei12a3

J-40

22 mars 2020

CCCC6

le mot du jour, tiens , "hygiène" : physique (se laver) mentale (positiver, être zen -faire de la relaxation ?-) sociale (entretenir du lien : téléphone, sms, mails) et voilà que s'y rajoute (téléramuche ou les zinrocks)  l'hygiène numérique (seposer des limites)

*

paradoxalement, je me rends compte que, finalement je lis (très) peu, je vois (très) peu de films... justement, je suis un peu beaucoup collé à mon écran d'ordi, mais c'est "pour la bonne cause" (ma bonne cause, en tout cas)

*

(vu sur mubi)
FUITE de Jules Cruveiller (20')
(et trouvé ça vraiment très bien)

fuite-jpeg_orig

Deux mecs assis sur un tronc d'arbre, le premier attaque "je pense que l'époque nous submerge, le monde est devenu trop compliqué..." , le second renchérit, et ils décident de quitter la ville et de disparaître dans le maquis... (le deuxième énumère alors la liste de tout ce dont ils auront besoin, ça m'a beaucoup lu...) Les voilà au milieu de nulle part, dans le maquis corse donc, on suit leur quotidien jusqu'au jour où l'un des deux disparaît... l'autre le cherche, mais (où il est, c'est montré dans le dernier plan, que j'ai trouvé magnifiquement surprenant...). Le film a obtenu le Grand Prix au Festival Côté Cort et le prix André S.Labarthe

*

hier soir nouvelle expérience multi-média (il faut savoir s'étonner -soi-même-, je le redis) : au salon, dans mon dos, la télé était allumée sur Koh-Lanta (pourtant cette année je n'y crois plus du tout, tellement toutes ces péripéties sont surscénarisées, trop de surprise tue la surprise, j'attend juste que le fourbe Ahmad soit éliminé c'est tout le reste je m'en fiche...) donc ça me braillait un peu par derrière, tandis qu'assis à mon ordi (dans la pièce du fond qui est donc mi-chambre mi-bureau) je re-regardais le one-man-show de Kyan Khojandi, Pulsions, dispo en libre-accès et en intégralité sur youtube (ici) -c'est Téléramuche, je crois, qui m'y a re-fait penser, à moins que les Zinrocks ?- ,  spectacle que je trouve toujours aussi drôle, touchant, tendre, juste, et bien fichu. Ce mec-là (le "mec de Bref") c'est une vraie perle, et son spectacle fait du bien.

*

en italie on dit isolamento c'est plus joli que confinement

*

on ne dit plus  quarante cinq jours, on dit quarante cinq jours au minimum (sur mon calendrier hebdomadaire j'ai même compté, ne soyons pas chiches, dix semaines, pour faire comme en Chine, comme le disait un spécialiste -c'est fou ce qu'on croise comme spécialistes de tous poils- ce matin, je ne sais plus où)

*

870x489_tintin_recadre

J-41

21 mars 2020

CCCC5

quand la télé est éteinte le silence me siffle aux oreilles

*

se surprendre : apprendre à se surprendre soi-même, c'est important

décider à l'improviste, (à brûle-pourpoint, au débotté, au dépourvu, abruptement, sauvagement,  de façon imprévue, de façon inattendue, de façon inopinée, merci les dicos de synonymes en ligne) ce qu'on va faire (ou pas) hop! Tiens aujourd'hui je ne vais pas rester en pyjama! ou bien Tiens, aujourd'hui je vais rester au lit toute la journée! (les deux n'étant pas forcément incompatibles)
il y a dans chaque journée une certaine routine, une certain canevas, un certain ordonnancement a priori qu'il convient de parfois respecter, ou bien, au contraire, de bousculer (oui, l'effet de surprise)
et c'est là l'inappréciable avantage d'être seul (je prêche pour ma paroisse, dirais-je, même si, vous me connaissez, tout ce qui touche à la religion me rend extrêmement circonspect) c'est qu'on a absolument toute latitude à le faire. Vraiment toute latitude, puisqu'on n'a (provisoirement, J-43), plus de compte à rendre à personne. On est libre. Libre dedans, libre dans ses soixante-quinze mètres carrés mais libre tout de même.

*

visionnages :
Mubi (ici) offre un abonnement à 1€ pour 3 mois (ça laisse le temps de voir venir, après ça sera 9,99€ par mois) avec une offre cinéphilique de (très) haute volée : une trentaine de films proposés dont la liste change chaque jour (un film ajouté, et un film supprimé, chacun des films ayant la même durée de visiblité), mais, également, ô bonheur pour les cinéphages pointus (et gloutons), une offre de vod plus qu'alléchante : par exemple, possiblité de voir quatre ou cinq films de Lav Diaz, pour 2,20€ chacun (ce qui ne fait pas cher de l'heure)
Madelen (ici) , plate-forme de l'INA, vous propose gratuitement (pendant trois mois, ensuite ce sera 2,99 par mois) toute une flopée de séries françaises des années 70 (avec des incunables incontestables), de fictions, de documents, qui fait très très envie (nostalgie quand tu nous tiens...)

*

MAIS MAIS MAIS avec tout ça il est un peu passé à l'as me semble-t-il... qui? LE PRINTEMPS bien sûr... j'ai pensé à ce sher rené Bresson et à ses illustrations de livres de lecture :

spring-garden

puis de fil en aiguille (le ouaibe étant, n'est-il pas, le lieu idéal pour serendipiter (isnt'it, Co & Pépin ?) j'ai pensé à ces chères têtes blondes qu'il faut bien occuper (en restant dans le même thème)

Delandre, Locqueneux, Le Livre de français du Cours Moyen-0197

et toujours avec le même illustrateur...

Delandre, Locqueneux, Le Livre de français du Cours Moyen-0196

(ce qui s'appelle chanter à gorge déployée, hein?)

*

(un mail touchant reçu ce matin de Sacha Marjanovic du Centre Image de Montbéliard)

"Chers Amis du cinéma,

j'espère sincèrement que vous vous portez bien.

Le festival Diversité n'aura pas lieu cette année, ainsi va la vie... Voici le communiqué envoyé sur les réseaux sociaux et ailleurs :

"Bonjour,

le Festival Diversité ne soufflera malheureusement pas sa dixième bougie demain soir.

La déception de ne pouvoir vous faire découvrir une programmation éclectique et engagée s'est vite estompée face à la gravité des événements que nous traversons. Faisons preuve de responsabilité et d'intelligence : ON RESTE CHEZ SOI !!! Vous aurez ainsi l'occasion de prendre le temps de dire je t'aime, d'enfin pouvoir faire la sieste avec le chat, de lire tous ces livres qui prennent la poussière, d'écouter de la musique ou de voir Homeland : Iraq Year Zero pour la première fois.

La onzième édition sera encore plus belle et combative et d'ici là nous aurons, espérons le, ouvert les yeux et commencé à construire un autre monde plus solidaire et avec de nouvelles règles du jeu.

Prenez soin de vous chers amis spectateurs et rendez vous l'année prochaine.

Hauts les cœurs !"

Au plaisir d'imaginer de nouvelles séances ensemble.

Amicalement.

Sacha"

*

36c86ae9-18e3-49f1-b0eb-a3878ef23d10_4

J-42

20 mars 2020

CCCC4

(Avez-vous lu la très belle "Lettre aux Français depuis leur futur", signée francesca Melandri, publiée dans le CCCC3?)

*

quevy oeufs

(merci Mr Quévy!)

*

purée c'est que le deuxième jour, et j'ai l'impression que ça en a duré au moins vingt, mais non... "Prendre son mal en patience", gérer, ça en principe je sais faire (on sait faire) mais n'empêche que je sens que ça va être long, très long... A défaut d'espace (mes 3 trois pièces cuis sdb + le grenier + l'escalier du dehors qui descend jusqu'à la boîte aux lettres + (éventuellement la cour (de ma propriétaire) fermée par un solide portail mais dont je possède le code puisque c'est là que je vais mettre mes poubelles + ah oui! la cave de ma proprio, dont elle m'a autorisé l'accès et le rayon du bas pour y stocker mes (quelques) boutanches) c'est bien plutôt le temps dont on dispose ad (plus que) libitum et qu'il s'agit, justement, de passer, d'occuper, de structurer (l'"emploi du temps") différemment selon qu'on est un, deux, ou davantage (une histoire de conventions sociales et d'obligations).
A un, c'est le plus facile (déjà on se dit qu'on est celui qui risque le moins de ce faire coco-contaminer, ce qui est censé nous mettre de meilleure humeur) parce qu'on est libre de s'organiser absolument comme on veut. Complètement. On peut faire ce qu'on veut quand on veut comme on veut (là, en gros, c'est quand même déjà ce que je pouvais faire jusqu'ici, sauf que dorénavant ça doit se faire dedans.
Je n'ai pas encore fait usage de ma belle attestation gouvernementale pour sortir (je me suis attribué (accordé ?) une semaine entière sans sortir (sauf évidemment pour boîte aux lettres / poubelles / pinard, ça ça se fait sans attestation) donc je m'organise dans cet espace du dedans (où, finalement chaque pièce à ses spécificités.)

*

un très beau mail d'Annette, reçu ce matin,qui se termine par "je rêve de la vie d'après qui aura la saveur de la vie d'avant"

*

LE FESTIVAL DU COURT, annulé, qui se transforme en FESTIVAL DU COURT... A LA MAISON et vous propose, du 25 au 31 mars de visionner des courts-métrages chez vous (allez voir )

*

revu sur arte vod, ce matin, le touchant VENUS BEAUTE (INSTITUT), de (et en hommage à) Tonie Marshall, que je n'avais pas revu depuis longtemps (1999) , une incontestable bulle de plaisir nostalgique, un film d'actrices et d'acteurs (le trio Nathalie Baye, Audrey Tautou, Mathilde Seigner parfaites, Bulle Ogier sublime -tout comme, même si on la voir beaucoup moins, Hélène Fillières, que je voyais sans doute pour la première fois-, le défilé des "avec la participation de", et puis, toujours parfait, Jacques Bonnafé, et la première apparition de Samuel Le Bihan, surtout au début quand il a encore la barbe, qui nous la joue berger briard ou apparenté, et qui m'avait, je m'en souviens à l'époque beaucoup... ému)

*

"L'amour c'est un moyen comme un autre de priver quelqu'un de liberté" (Nathalie Baye, in VENUS BEAUTE (INSTITUT) )

*

"J'ai demandé un tranquillisant à madame Buis, et c'est comme les chocolats, t'en prends un et tu finis la boîte..." (Mathilde Seigner  in VENUS BEAUTE (INSTITUT) )

*

 

Tintin-bande-dessinée-Hergé-perroquet-comportement-conflit-psittacidé-oiseau-animal-animaux-compagnie-animogen-8

 

 (J-43)

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 568