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lieux communs (et autres fadaises)

13 mai 2022

cigarette roulée

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GREAT FREEDOM
de Sebastian Meise

J'ai finalement fait le déplacement jusqu'à Besac pour -enfin- voir ce film que j'attendais depuis un certain temps. Encore une fois, merci au Kursaal de l'avoir programmé! Un film allemand, qui traite du fameux et honni paragraphe 175, et de la façon particulièrement dégueulasse dont furent traités les homosexuels, particulièrement à partir de 1945...
Le film va s'échelonner sur une vingtaine d'années, presqu'uniquement  en prison (à part son épilogue), et le héros en est joué par Franz Rogowski, acteur que j'aime beaucoup (et que je trouve incroyablement séduisant...)
On y apprend notamment que les homosexuels qui avaient réussi à survivre aux camps de concentration (où ils étaient affectés d'un triangle rose), quand ils ont été libérés (des camps), ont illico été réincarcérés (au titre du fameux et infamant paragraphe 175) pour finir de purger leur peine... Et hop!
On va donc suivre Hans au fil des années. (Le film est peut-être handicapé par un construction un peu complexe de flashes-back enchâssés) Toujours de retour en prison (comme dans la chanson de Cloclo "Ca s'en va et ça revient...") à cause de son besoin d'amour (comme tout un chacun mais pas de bol lui il est gay, alors paragraphe 175 et bingo retour à la case prison, d'autant plus que -la scène d'ouverture l'atteste- la polizei est assez perverse pour installer des caméras derrière des glaces sans tain dans les toilettes publiques!)
Film de prison, donc, mais film d'amour aussi. Car Hans, avec sa belle petite gueule (je ne suis pas objectif, c'est Franz Rogowski) a repéré un autre "paragraphe 175" (un jeune instituteur!) avec lequel il va tenter de roucouler avec les moyens du bord (relativement réduits, mais l'ingéniosité humaine est sans limite quand il s'agit d'obtenir des calins...).
Avec une autre histoire, finalement d'amour elle-aussi, avec Viktor, un camé homophobe et assez violent (au début), incarcéré pour longtemps, que Hans va retrouver assez régulièrement au fil de ses ré-incarcérations successives, histoire qui va courir tout au long du film.
Jusqu'à une scène finale plutôt inattendue (surprenante) qui voit Hans, après un parcours dans des caves et souterrains dignes de l'Enfer de Dante (sur, ironiquement, "l'amour toujours l'amour" de Mouloudji) se rouler tranquillement une clope assis sur le trottoir en attendant...
Vous ne passez pas par la case départ, vous ne recevez pas 20000 francs...

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12 mai 2022

et si tu n'existais pas

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LES PASSAGERS DE LA NUIT
de Michael Hers

Memory Lane en 2010, Ce sentiment de l'été en 2016, Amanda en 2018, j'ai suivi ce cinéaste (et son oeuvre délicate) depuis son premier long-métrage, et j'étais très content de le retrouver en Film A de cette cemaine, en sortie nationale, avec tout plein de séances, dans le bôô cinéma. Catherine et Emma étaient allées à celle de 13h30 (j'ai croisé Catherine à la sortie qui avait les yeux mouillés, et m'a confirmé qu'Emma était dans le même état), tandis que j'arrivais à la suivante...
Etrangement il n'y avait que des vieux (enfin des très vieux, puisqu'ils l'étaient plus que moi) pour cette séance-là... dont trois vieilles qui jacassaient tout au bout de mon rang et auxquelles j'ai été forcé de dire Chut! au début du film...
Précisons tout de suite qu'un film qui démarre le 10 mai 1981 et au debut duquel on entend Rattle Snakes de Lloyd Cole me met illico dans les meilleures dispositions... D'autant plus qu'il s'agit d'une histoire de famille, que la maman de cette famille (un fils, une fille, un papy) est jouée par Charlotte Gainsbourg, donc meilleurs auspices bis. Le film est construit en trois strates temporelles (81, 84, 87), où l'on suit l'évolution des personnages (la petite famille plus une visiteuse, Tallulah, qui va aller et venir au fil des années...)
Comme dans les autres films de Mikhael Hers, il est -d'abord- question d'amour : amour que l'on donne, qu'on reçoit, qu'on attend, qu'on refuse, qu'on espère, le doux le tendre le merveilleux amour (je cite Brel même si on ne l'entendra pas du tout dans le film, pourvu, comme d'habitude, d'une très riche bande originale ; étonnamment ça sera une chanson de Joe Dassin (Et si tu n'existais pas) qui générera pour moi le pic émotionnel du film, oui là j'ai un peu pleuré (c'est toujours bouleversant pour moi une famille qui s'étreint), mais juste là, oui. Pour une fois j'aurai beaucoup moins eu la larmichette que mes copines, sans doute parce que c'est plus un film "de mères" (et je n'ai pas vraiment, désolé, la fibre maternelle...).
Un film doudou, réconfortant (beaucoup plus convaincant qu'Amanda, par exemple) qui a en plus la bonne idée de mentionner Les nuits de la Pleine lune, qui est quand même pour moi "le" film français des années 80 par excellence (et de faire du personnage de Tallulah une sorte de reflet lointain de la divine Pascale Ogier (la voix, surtout)... Ah, cette très chère Louise!).

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10 mai 2022

demetrius

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RESIDUE
de Merawi Gerima

Un film fort, d'autant plus qu'inattendu. Et d'autant plus efficace que réalisé avec peu de moyens. Jay retourne dans sa ville natale de Washington D.C, dans le quartier où il a passé son enfance, ne reconnaît plus grand-chose, et n'est pas reconnu non plus. Il est à la recherche de Demetrius, son ami d'avance, sur lequel personne ne peut / ne veut le renseigner... Débutant comme un documentaire explosif sur les mouvements blacks, le film prend ensuite les chemins de tangente de la fiction, autour de Jay, son retour, sa quête, son film (il est revenu pour tourner un film), ses souvenirs, ses rêves, au fil d'une série de rencontres, dont la plus belle est celle de Dion, son pote emprisonné, où une simple recontre au parloir réussit une évasion dans les bois, extrordinaire (et j'ai pensé à une situation équivalente dans Rectify, la série magnifique que Catherine m'avait fait découvrir).
Un thème est abordé de manière cruciale : la gentrification, ou la façon dont les Blancs se sont progressivement approprié ce qui était au départ un ghetto Black, dont ils ont chassé leurs occupants...
Une poésie urbaine, sociale, poltique.
Un film touchant.
Complètement passé sous les radars à sa sortie.
Merci au Kursaal de Besac de l'avoir programmé...

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9 mai 2022

colza 38

vendredi 6 mai 2022 à 19h
au bord du champ, commune d’Andelarre près du bois de La Longère
(non loin de la départementale 474)
Long. 47.58
Lat. 6.09
Alt. 323 m

Il y avait deux voitures garées l'une derrière l'autre dans un chemin de champ, entre un champ de colza et une forêt (l'orée)

il y avait six participants (trois d'origine, et trois invités)

il y avait une (des) toile(s) posée(s) sur les troncs  le long de la sente (pour qu'on ne se salisse pas les fesses)

il y avait des moustiques (moucherons ?) en grappes au-dessus de nos têtes

il y avait beaucoup de circulation sur la nationale départementale  en contrebas

il y avait du champagne, une bouteille, puis autre encore (qu'on a été obligé de finir puisqu'on l'avait débouchée)

il y avait un monsieur qui est passé, qu'on a salué, qui a continué mais qu'on n'a plus revu ensuite ("il devait faire une boucle")

il y avait donc six personnes, qui ont lu, chacune leur tour, "à voix haute dans le champ" (enfin, plus précisément, devant le champ)

il y avait des textes (ou des extraits de texte) de Orhan Pamuk, de Georges Brassens, de Charles Juliet, de la maman de G., d'Alexeï Salnikov, et last but not least, de Hubert Mingarelli, qui bouclait particulièrement bien la boucle puisqu'il y était question d'un champ de colza dans lequel son propriétaire interdisait formellement aux randonneurs d'aller chier

il y avait Emma, Geneviève, Didier, Fran, Philou, et votre serviteur

il y avait des gressins au sésame avec du tatziki, des tomates-cerises, des radis, de la quiche (faite maison), des charcutailles variées, du comté d'anthologie, du très bon pain

il y avait l'oscurité qui progressait lentement, et nous a poussés à plier bagage

il y avait enfin, au chaud chez les Soria, de la glace pour le dessert (menthe / pépites de chocolat pour certains, vanille pour d'autres) avec boisson chaude d'accompagnement (café / tisane) pour ceux qui le souhaitaient

il y avait, ce 6 mai, une soirée d'autant plus délicieuse qu'elle était unique (je pense que personne d'autre dans le monde ne devait être en train de lire au bord d'un champ pour célébrer l'anniversaire du colza...)

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6 mai 2022

50 revu et corrigé

(j'ai retrouvé ce vieux post et je l'ai un peu dépoussiéré...)

1) la fin de Cria cuervos, depuis le moment où Irene raconte son rêve à Ana, puis sur les mots "Y cuando me iban a matar, me desperté...", travelling arrière sur les fillettes qui sortent dans la rue, et on enchaîne sur la petite rengaine tant aimée du film... "Hoy en mi ventana ..."
2) la scène finale de Certains l'aiment chaud, dans le bateau, quand Jack Lemmon finit par ôter sa perruque ("... But I'm a man!")
3) les fantômes, et les singes aux yeux rouges de Uncle Boonmee
4) le mec à poil qui courait dans Les mille et une nuits, de Pasolini (c'était le premier!) en criant "Zoumouroud!" (transcription phonétique de mémoire)
5) Celui qui, patiemment, peint -ou plutôt tente de peindre- un cognassier (Antonio Lopez), pendant tout Le songe de la lumière, de Victor Erice
6) la façon "aérienne" de se déplacer de Forest Whitaker dans Ghostdog de Jim Jarmusch
7) Paul Meurisse qui se relève de la baignoire, avec les yeux blancs, dans Les Diaboliques de H-G Clouzot
8) Bruno Ganz dans L'Ami américain de Wim Wenders (son bonnet, son écharpe, sa moustache, sa mèche, sa voix...)
9) la scène devant la maison, à la campagne, dans Buffet froid, de Bertrand Blier avec Blier, Carmet et Depardieu (et le remake qu'on en avait fait à Membrey sous la direction de Pépin "On avait dit que si le temps se levait on irait faire une cueillette...")
10) le très long plan, en temps réel, dans le cinéma vide, où l'ouvreuse boîteuse monte d'un côté, traverse toute la salle  au balcon, puis redescend de l'autre côté, de cour à jardin, dans Goodbye Dragon Inn  de Tsai Ming Liang
11) Suzy Banner (Jessica Harper) qui sort de l'aéroport, au début de Suspiria de Dario Argento (les portes automatiques, l'orage et la musique des Goblins  simultanément)
12) la soudaineté (la brutalité) de la dernière image de Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain
13) la scène finale d'Au travers les oliviers, de Kiarostami (un jeune homme suit une jeune femme, jusqu'à n'être plus qu'un point qui suit un autre point)
14) les jeunes gens en slip qui dorment côte à côte (en tout bien tout honneur), dans Plan B de Marco Berger
15) le personnage de Cookie Figowitz (et son interprète, John Magaro) dans First Cow de Kelly Reichardt
16) Jeanne Balibar et Rodolphe Burger en train de répéter en studio dans le noir et blanc sublime de Ne change rien de Pedro Costa
17) la scène du rêve, par Salvador Dali, dans La maison du Docteur Edwardes d'Alfred Hitchcock et son décryptage ("la Vallée de l'Ange...")
18) la scène finale de Tenue de soirée, avec Miou-Miou, Depardieu, et Michel Blanc au bar, en putes, puis le raccord maquillage et le clin d'oeil-caméra du même Michel Blanc
19) Kathleen Turner qui dit "Woof!" à Michael Douglas qui la complimente sur son fameux pâté, dans La guerre des Rose de Danny DeVito
20) Stéphane Rideau qui propose "Et si on se branlait ?", (avé l'assent), à Gaël Morel, dans Les roseaux sauvages
21) la scène finale de 2 automnes, 3 hivers, de Sébastien Betbeder, avec Vincent Macaigne, assis dans le métro, son bonsaï sur les genoux, et Maud Wyler assoupie la tête sur son épaule
22) la scène de bal dans la gare, et celle de la déclaration amoureuse, en sortant du restaurant chinois, dans Fisherking (avec, à chaque fois, Robin Williams)
23) le mec assis face à l'écran d'un télévision éteint, au beau milieu de la steppe, dans Urga de Nikita Mikhalkov
24) le générique (de début) de Lost Highway (sur I'm deranged de Bowie) de David Lynch...
25) ... et celui  de Seven de David Fincher
26) la scène du train (de la draisine, plutôt), et son rythme hypnotique, dans Stalker de Andrei Tarkowski
27) l'extraordinaire plan-séquence dit "de l'écrivain" dans La fièvre de Petrov, de Kiril Serebrennikov
28)... et celui, parfaitement insensé (une heure, quasiment!), de Un grand voyage vers la nuit, de Bi Gan (qu'on aurait dû voir en 3D mais non finalement dommage tant pis)
29 Richard Dreyfuss, dans Jaws, dans Rencontres du troisième type, dans Inserts, dans The big fix... (et dans les années 70/80!)
30) David Morse dans The crossing guard, dans La ligne verte... (dans les années 90)
31) le vieux couple au lit, dans Fast Food Fast Women d'Amos Kollek, où le journal lu par l'une a été humidifié pour ne pas déranger l'autre
32) Dead man, de Jim Jarmusch, dans son ensemble  (et en particulier l'indien Nobody)
33) le premier sexe (masculin, est-il besoin de le préciser ?) en érection,  dans Deep Throat (je venais d'avoir 18 ans, et, dans ce cinéma de Marseille, l'ouvreuse m'avait demandé ma carte d'identité)
34) l'affiche du Mariage de Maria Braun, avec la divine Hannah Schygullah
35) le personnage de fliquesse enceinte  que joue Frances Mc Dormand dans Fargo (et la tendresse des relations avec son mari, aussi)
36) le jamais vu en entier Out one : spectre de Jacques Rivette
37) le jamais revu Qui trop embrasse , de Jacques Davila
38) "Je n'étais jamais allé voir la tombe de Pasolini..." et la séquence qui suit, dans Journal intime, de Nanni Moretti, en scooter sur du Keith Jarrett
39) Baloo qui chante "Il en faut peu pour être heureux" à Mowgli dans Le livre de la Jungle
40) les nombres de 1 à 100 cachés dans Drowning by Numbers, de Peter Greenaway
41) l'utilisation du son, qui rend véritablement terrifiante l'ambiance (dans la salle) de L'échelle de Jacob d'Adrian Lyne
42) la musique au piano (d'Arvo Pärt) qui accompagne l'errance des deux mecs du Gerry de Gus Van Sant
43) Le passage de la Mer Rouge, dans Les dix commandements
44) Une salle entière qui applaudit silencieusement, mains en l'air, dans Le pays des sourds
45) La scène finale de Barton Fink (assis sur la plage à regarder la pin-up de la photo)
46) et celle de De l'autre côté (de Fatih Akin) qui m'y a beaucoup fait penser (le fils attendant son père)
47) Dans The hours de Stephen Daldry, la scène du suicide (de Virginia W.), et celle de la confection du gâteau (qui m'avait déjà bouleversé en lisant le bouquin)
48) Les chorégraphies de Psaume rouge et de Vices privés vertus publiques de Milos Jancso
49) Tous les personnages de Milagro de Robert Redford (avec un faible pour les fantômes et Joe Mondragon)
50) la toute fin de Mortelle randonnée  de Claude Miller : "alors, il poussa la porte, et il entra dans la photo...."
51) le Finale de Cabaret, avec la musique plutôt joyeuse qui se clôt sur un roulement de tambour, suivi d'un coup de cymbales tandis qu'on discerne le reflet flou -mais reconnaissable-  d'une croix gammée...
52) le plan d'ouverture de Vitalina Varela de Pedro Costa (les murs, le ciel noir, la procession...)
53) Laurent Laffite et Vincent Macaigne qui se déshabillent sur le canapé et montrent leurs zigounettes dans (le pourtant pas très bon) L'origine du monde du même Laurent Laffitte
54) la scène de chambrée dans le deuxième segment de Le diable n'existe pas de Mohamed Rasoulof
55) Istanbul sous la neige dans Uzak de Nuri Bilge Ceylan
56) Vincent Price qui (sur)joue de l'orgue dans l'Abominable Docteur Phibes ("Nine have killed, nine will die...")
57) Le remake du Chaperon Rouge où Agathe Bonitzer  rencontre  le loup (Benjamin Biolay) dans Au bout du conte d'Agnès Jaoui
58) Le plan d'ouverture d'Ali et Ava de Clio Barnard (l'homme qui saute surle toit de la voiture)
59) Les plans en couleur qui surgissent dans Heimat d'Edgar Reitz
60) la scène du bal dans La meilleure façon de marcher de Claude Miller (avec Patrick Bouchitey en danseuse espagnole, Patrick Dewaere en torero et Christine Pascal en dompteur
61) la scène de Rosemary's baby où Mia Farrow, paniquée, se refugie dans son appartement dont elle verrouille la porte, se croyant en sécurité, et où on voit, tout au fond du couloir, quelqu'un traverser furtivement
62) les yeux du diable, dans ce même Rosemary's baby
63) la chanson Le tourbillon, chantée par Jeanne Moreau, dans Jules et Jim, de François Truffaut,
64) la scène finale de La revanche des crevettes pailletées, sur Heroes de Bowie
65) le générique de début de Halloween 3, avec la "construction" de l'image de la citrouille
66) la scène où un personnage féminin disparaît soudain, dans Mulholland Drive, de David Lynch, et le même escamotage dans Sils Maria d'Olivier Assayas
67) la scène où Marie-France Pisier a enfin trouvé (grâce à Depardieu)  une cigarette, et du plaisir de fumer, visible, qui s'ensuit, dans Barroco d'André Téchiné
68) ... et celle où la même Marie-France Pisier lance son grandiose "Foutaises!" à la sortie du cinéma, dans Souvenirs d'en France du même André Téchiné
69) la scène d'ouverture de Valley of love, avec la musique de Charles Ives (The Unanswered Question), où la caméra suit Isabelle Huppert, de dos, avec sa valise à roulettes, qui va vers sa chambre
70) la musique du Mépris
71) et celle de Barocco, reprise dans Passe-Montagne (et ça y fonctionne presque mieux...)
72) la façon de passer insensiblement, mine de rien, de l'agitation de la rue new-yorkaise au texte de la pièce de Tchekhov dans Vanya, 42ème rue de Louis Malle
73) Virginie Ledoyen dans La Fille seule, de Benoît Jacquot
74) la scène ou Jay va voir son pote Deon en prison, dans Residue de Merawi Gerima


5 mai 2022

escaliers

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CONTES DU HASARD ET AUTRES FANTAISIES
de Ryusuke Hamaguchi

Je l'avais vu au Victor Hugo dans de pas très bonnes conditions, et en plus je m'étais copieusement endormi lors du dernier segment. C'est donc en partie pour lui que je suis retourné dans le bôô cinéma. Avec Emma à la séance de 18h. Si j'ai trouvé les deux premières histoires plaisantes et toujours aussi... bavardes, j'ai été enchanté par la troisième, tout simplement. Si la première histoire tendait plutôt vers Rohmer (ou peut-être Mouret, pour cette triangulation amoureuse), la deuxième avait un petit côté délicieusement (cérébralement) pervers (un "guet-apens sexuel" en tant que vengeance, un petit je-ne-sais-quoi des Liaisons dangereuses), la dernière histoire évoquerait plutôt Pirandello (ou le peu que j'en connais) : deux anciennes camarades de classe se croisent par hasard (dans un double escalier qui monte et qui descend...), se retrouvent, se reconnaissent, vont même prendre le thé chez l'une des deux, pour finir par s'apercevoir qu'il y a eu erreur sur la personne, mais vont en profiter pour essayer de dire ce qu'elles n'ont pas réussi à dire, avant, à la personne absente, que chacune va alors s'employer à joueur pour l'autre, et c'est juste magnifique (et je n'y ai pas dormi du tout!!!)

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INEXORABLE
de Fabrice du Weltz

On dit "gros comme une maison", (pour qualifier un truc fracilement prévisible, grossièrement évident) c'est le cas ici et celle d'Inexorable est énorme... Ca démarre un peu comme un Shining bis, avec écrivain en panne d'inspiration, femme et enfant, qui arrivent, donc, dans cette demeure gigantesque (d'ailleurs la voiture du héros, Benoît Poelvoorde, est filmée à l'identique, du dessus, comme celle de Jack Nicholson dans le film de Kubrick...) Mais c'est une fausse piste.
La famille s'est installée dans la (grosse) maison du beau-père tout juste décédé, chacun(e) prend ses marques dans cette demeure disproportionnée (avec une insistance manifeste du réalisateur à nous montrer qu'il y a un problème avec les escaliers (comme dans La maison du Diable, de Robert Wise ?), et d'autre part que les plombs ont tendance à y sauter souvent, et qu'il faut donc régulièrement (clic clic comme dans tout film d'horreur qui se respecte) aller à tâtons dans le noir pour remettre le compteur en marche,  avec le risque de croiser un serial killer ou autre personne mal intentionnée...)
Les parents ont acheté pour leur fille un beau chien blanc, adorable, qui va être le début de tous les problèmes qui vont leur dégringoler dessus  en cascade. C'est une mystérieuse jeune fille brune (qu'on a vu auparavant arriver et s'installer dans un hôtel du voisinage (tenu clic clic ce qui n'est pas bon signe chez Du Weltz, par Jackie Berroyer, mais c'est une fausse piste.)) qui va le leur ramener un jour où ils croyaient qu'il s'était sauvé (alors qu'on a l'impression qu'il était simplement assis là et qu'il l'attendait, la mystérieuse jeune fille, comme s'il la connassait déjà. Mais c'est une fausse piste.), mystérieuse jeune fille qu'on soupçonne illico (allez donc savoir pourquoi) de nourrir de noirs desseins (surtout après une séance d'auto-remodelage facial à la Titane, mais c'est -encore- une fausse piste) et qui va -tout aussi illico- les mettre à exécution pour foutre le bordel dans la grande maison et dans la jolie famille. Et ça va partir en sucette, grave. La jeune fille sympathise avec la gamine, évince l'employée de maison, se fait engager à sa place, fouine partout, chauffe le père, énerve la mère (il n'y a guère qu'avec le chien qu'elle se comporte de façon normale), vole des lettres, ment tout ce qu'elle peut, provoque, se mord, délire... Tout ça, de plus en plus gros comme une maison. Insupportable plutôt qu'inexorable.
Le pauvre Marcel (Benoît Poelvoorde) n'en peut mais, et ce de plus en plus, et tout ça le devient -de plus en plus- embarrassant pour le pauvre spectateur pris en otage dans le film, alors que les choses deviennent (de plus en plus) confuses, et violentes, et paroxystiques, et n'importe quoi... à tel point que j'ai fini par quitter la salle en levant les yeux au ciel (trop c'est trop), avant la toute fin du film (je subodorais un truc avec les escaliers, vu l'insistance du réalisateur, mais Les Fiches du Cinéma, dans leur résumé exhaustif ne l'évoquent même pas...) en me disant que tout ça c'était quand même du temps et de l'argent gâché(s), et avec le rouge de la honte qui me montait aux joues quand je me suis soudain rappelé que c'était  moi qui l'avait proposé  pour notre programmation.
Ouch! Pas taper!

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3 mai 2022

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A PLEIN TEMPS
d'Eric Gravel

Tambour battant. Plein pot. A toute berzingue. Le parcours d'une combattante (Laure Calamy, proprement stupéfiante), mère célbataire de deux jeunes enfants qui habite à Pétaouchnok mais travaille dans un palace parisien, en tant que femme de ménage-chef, et fait la route chaque jour, en courant, aller et retour, matin, soir, ce qui est déjà éprouvant en temps "normal" mais va devenir proprement invivable les quelques jours que durent le film, à cause de grèves qui paralysent les moyens de transports parisiens.
Mythologique. C'est en même temps le rocher de Sysyphe et le tonneau des Danaïdes  (il y a un moment où on n'a plus assez de doigts pour boucher tous les trous) mais Julie a la force et la volonté (la trempe) de, justement, une héroïne mythologique, et va faire le forcing, courageusement, obstinément, (aveuglément) dans cette avalanche de catastrophes, cette course d'obstacles (on serait plus proche d'un marathon que d'un 110m haies) qui représente, hélas, le combat quotidien de miliers de femmes, valeureuses héroïnes).
Le film est tendu, éprouvant, les nappes répétitives de la  belle musique électro d'Irène Drésel rythment superbement les courses (et la détermination) de son héroïne, jusqu'à une fin à double détente.
Le réveil le petit-déj' la nounou le voyage aller le taf la pause re-le taf le voyage retour re-lanounou le repas du soir coucher les enfants et dring le réveil qui sonne et c'est le lendemain et tout recommence. Au mieux, à l'identique ou au pire, en encore plus speed. laure Calamy est excellente, dans ce qui pourrait être encore un rôle à César (elle a déjà obtenu le prix de la Meilleure actrice à Venise), et montre une nouvelle fois  la qualité et la finesse des nuances de son jeu

 

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(tiens, j'ai pensé à Virginie Ledoyen dans La Fille seule, de Benoît Jacquot (1994))

2 mai 2022

in extremis

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HIT THE ROAD
de Panah Panahi

J'avoue que tout tout au début, j'étais un peu inquiet du syndrome "fils de". Papa Jafar nous a déjà ravis à maintes reprises (dernières nouvelles  en date, pour mémoire, Trois Visages (2016) et un des segments de Celles qui chantent (2020). Alors, quid de son fils ? Mais ça, c'était bien avant de voir le film.
Et puis il y a eu l'avis très enthousiaste d'Hervé qui l'avait vu au FICÂÂÄ 2022 (dont je me suis  prudemment (sanitairement) dispensé) et j'ai donc couru (enfin j'ai pris le bus) à Besac, dès la première projection (mercredi à 13h20) pour le voir.
Dès la première scène (dans une voiture, un gamin pianote sur le plâtre de la jambe de son père où est dessiné un clavier, en jouant, exactement les notes de piano qu'on entend au même moment.), et on se dit tout de suite qu'on va être heureux de faire ce voyage-là.*
Une voiture, donc. Et une famille : maman à l'avant, sur le siège passager, papa à l'arrière, avec sa jambe plâtrée, et deux fils : le petit, qui n'arrête pas une seconde (limite saoulant, c'est lui qui est sur l'affiche), et le grand, qui conduit (et ne parle, lui,  que parcimonieusement), plus un chien, un vieux chien, qui aurait dû être euthanasié avant le voyage, mais que le papa n'a pas eu le courage de.
Une famille donc, une voiture, un trajet, des paysages admirables, et nous spectateurs, passagers clandestins, observateurs silencieux  embarqués de ce périple familial,  au sujet duquel on se pose plein de questions, dont les réponses seront données (égrenées) au fil du film...
Ca parle beaucoup, ça se chamaille, ça s'apostrophe, ça se titille, ça s'invective avec une certaine tendresse bourrue, et le film file, merveilleusement mis en espace, en lumière, en matière, cadré, scénarisé par Monsieur Panahi Junior avec un talent superbement bluffant.
On est bien dans un film iranien, c'est incontestable, et pourtant on est ailleurs (et le réalisateur épure parfois son image jusqu'à l'abstraction...), avec, régulièrement, des images posées (composées) qui déboulent  au milieu d'images plus réalistement normales, et qui font à chaque fois comme un doux clin d'oeil cinématographique. Et de la même façon, ça et là des embardées loufoques (de dialogues ou de situations) qui m'ont fait éclater de rire.
J'ai pensé à la fois à Little Miss Sunshine (de Jonathan Dayton et Valérie Faris) et à A bout de course (de Sidney Lumet), et pensé aussi à deux anges gardiens tutélaires : Hitchcock (pour le récit entre soupçons et paranoïa) et Kiarostami (pour l'évidence graphique des paysages iraniens) on pourrait rêver pire parrains....
De la même façon que le récit semble tiraillé entre la nostalgie (vieilles chansons-loukoums iraniennes qui interviennent à intervalles régulers) et la modernité, voire l'anticipation (2001 Odyssée de l'espace), et c'est ça qui fait sa force, sa nouveauté.
Un grand bonheur de film. Qui fait son petit bonhomme de chemin. Vers un ailleurs jamais nommé, un espoir sûrement.

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* "films en voiture" (ou en camion) : je repense en vrac à Thelma et Louise, Taxi Téhéran, Ten, Il était une fois en Anatolie, Le plein de Super, Little Miss Sunshine, Au fil du temps, Le goût de la cerise, Personne ne m'aime, Holy Motors, Night on earth, Drive my car, Eldorado...

1 mai 2022

avril 2022

vendredi 1

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marronnier : le désherbage à la Bibliothèque Municipale (manquent sur la photo 4 bd)

samedi 2

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marronnier !a neige du coucou

dimanche 3

Capture d’écran (907)

En Thérapie c'est reparti : j'essaie d'y aller "raisonnablement" mais j'en ai quand même vu 7 d'affilée la nuit de samedi à dimanche (j'en suis donc à 10 sur 35)

lundi 4

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j'ai passé la journée à la fenêtre, l'appareil-photo à la main, pour observer un événement "exceptionnel" (qui n'est donc pas près de se reproduire) : le changement du revêtement de la chaussée, de 7h30 à 18h, (et pour m'instruire,aussi, bien sûr) et je me suis régalé...

mardi 5

"Je n'ai jamais voulu d'enfant, pour la simple raison que les enfants sont des créatures ingrates, d'une innocence frôlant l'inconscience, qui n'ont aucune espèce d'idée de l'angoisse qui vous étreint chaque fois que vous les regardez partir pour l'école avec leur sac à dos en forme de chat ou de canard, et qui ne savent pas, lorsqu'ils ont grandi, que c'est encore cette image qui s'impose à vous quand ils prennent le chemin de l'université dans l'auto chargée de bagages, l'image d'une petite silhouette maladroite emportant ses crayons de bois et son cahier ligné dans le ventre d'un canard dont le bec barbouillé sourit au soleil d'un passé qu'ils s'apprêtent stupidement à rayer de la carte du ciel.
Je ne voyais d'ailleurs pas l'utilité de mettre un enfant au monde si c'était pour lui crever dans les bras, se tirer à bout portant quand il avait encore les plumes mouillées ou l'envoyer paître dans une famille comportant déjà trois autres gamins n'ayant jamais connu le nom du salaud qui avait baisé leur putain de mère."
(Lazy Bird, Andrée A. Michaud)

mercredi 6

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c'est une bouchée de blanc de dinde qui aura causé l'élimination de ce très cher Wilfried. Dommage. mais du coup je ne sais pas si j'aurai encore envie de regarder T*p Chef (ou bien faut que je me trouve un autre poulain...)

jeudi 7

"Y en a qu'ça excède, d'autres que ça vexe,
Y en a qui exigent que j'revienne dans l'axe
Y en a qui s'exclament que c'est un complexe,
Y en a qui s'excitent avec tous ces X dans l'texte..."
(Carla Bruni, eh oui)

 vendredi 8

Capture d’écran (389)

commencé un nouveau livre de photos, avec juste des captures d'écran concernant des travailleurs (ici, russes) en train d'exercer leur métier, plus ou moins vêtus...

samedi 9

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Printemps au parking (Isembart) (il ne restait plus qu'une seule place libre) avant d'aller au cinéma (x2)

dimanche 10

(premier tour des élections, et tiens, justement, je lis ça)

"Où se trouve-t-elle donc, cette majorité ? Tout le monde sans exception vote ? Non, tout le monde ne vote pas! Le mécanisme actuel des élections, c'est une illusion de participation à la vie du pays, et en plus beaucoup de gens ne veulent même pas y participer, à cette illusion. De toute façon seule une partie de la population vote, sur cette partie seule une partie vote pour un candidat précis. Où est-elle donc cette majorité ? L'émergence des pouvoirs entre les mains d'élites illusoires, n'est-ce pas une illusion ? La sacralisation du pouvoir, n'est-ce pas un immense tour de passe-passe ? Elever la redistribution des revenus de l'État au niveau de la connaissance divine, ça dépasse l'entendement. Qu'est donc ce fameux parlement ? Une plate-forme de discussion entre gens élus dans différentes régions qui se soucient idéalement du bien-être de leurs administrés. En réalité le bien-être de leur région ne les préoccupe que de manière idéale, c'est le lobbying de je ne sais quelle connerie qui les intéresse, le combat pour la moralisation et le populisme. Ce n'est pas une division régionale qu'il nous faut, mais un échantillonnage de différentes couches de la population, il est grand temps de réformer de fond en comble ces chiottes, sinon Dieu seul sait où tout cela nous mènera."
(Les Petrov, la fièvre, etc. de Alexei Salnikov)

lundi 11

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(le pauvre Libé) oh oh  le facteur avait l'air d'être un peu énervé, non ? (on se demande bien pourquoi)

mardi 12

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(libé, suite) encore un peu énervé, mais ça va mieux quand même...

mercredi 13

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affiche(s) électorale(s) (détail), devant le Victor Hugo

jeudi 14

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oh oh hier soir la surprise (pourtant j'avais dit que je ne regarderais sans doute plus) du retour inopiné de ce cher Wilfried dans T*p Chef (ici photographié comme Mac Cartney sur la pochette d'Abbey Road, avec le "signe des morts")

vendredi 15

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une triste nouvelle : mon vaillant appareil-photo Sony cybershot hx50 n'est plus, et a rejoint le cimetière des éléphants vaillants appareils-photo, voici l'utime photo qu'il a prise avant de rendre l'âme ("éteignez puis rallumez" s'affichait  et re, désespérément sur l'écran de contrôle)

samedi 16

Capture d’écran (1316)

Capture d’écran (1315)

En Thérapie, c'est fini! (regardé cet aprèm' toute la dernière semaine...)

dimanche 17

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Ding ding donc (c'est Pâques) un charmant cycliste pascal, juste sous mes fenêtres

lundi 18

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lundi de Pâques à Cuse : les provisions

ou bien

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lundi de Pâques à Cuse : les jeux

ou bien

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lundi de Pâques à Cuse : la visite au cimetière

mardi 19

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Pris avec mon téléphone ! Sans appareil-photo (et surtout sans zoom x30) je me sens comme empêché, dépossédé, décontenancé... A quoi bon observer si je suis dans l'incapacité de conserver ? (Heureusement, le nouveau est annoncé pour jeudi...)

mercredi 20

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Comme d'hab' je suis allé à la réunion des ADC à pied (facile, c'est toujours tout droit...)

jeudi 21

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profité du grand soleil pour aller faire un tour, et pensé très fort à mon ami Philou...

vendredi 22

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(juste pour faire la circulation, à cause d'un camion à double remorque qui s'était imprudemment engagé dans les ruelles du vieux centre et bloquait toute la circulation) (mais il était mimi)

samedi 23

les fruits de la passion en provenance du Vietnam se choisissent en fonction de leur poids (et non de leur aspect fripé) m'a confié la vendeuse du marchand de primeurs, qui le tenait elle-même d'une ressortissante du pays en question (donc, bien placée pour en parler...)

dimanche 24

pour faire passer le temps en attendant les résultats, j'ai fait une montagne de crêpes (un montón, en espagnol) parfumées au rhum, (en discutant avec les ami.es sur whats*pp) crêpes que j'ai ensuite mangées goulument, accompagnées d'une Guinness, (soyons fou) juste après l'annonce des résultats : ouf la GGS est battue, mais bon c'est reparti pour 5 ans avec l'autre paltoquet

lundi 25

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force de la volonté : être là devant et ne pas ouvrir le bocal

mardi 26

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dix jours ou presque que je n'étais pas allé au fjt : en plus Catherine a répondu favorablement à mon invite, et, re-en plus, il y avait du foie de veau! (et beaucoup de travailleurs/plaisir des yeux : ça méritait bien une petite "composition artistique"...)

mercredi 27

Pourtant je suis parti à pied, pourtant je me suis arrêté à la poste pour expédier un paquet, pourtant j'ai pris le temps d'échanger avec Madame L. qui m'a annoncé rosissante qu'elle prenait sa retraite fin juin, pourtant j'ai encore discuté, devant la poste, avec une autre nana (une copine de Christine), qui déplorait le manque de qualité des films projetés dans le bôô cinéma, même ceux programmés par "comment s'appelle déjà votre assoc' ?", conversation que j'ai cavalièrement écourtée en expliquant que je devais aller prendre mon bus, pourtant je me suis arrêté à la gare pour acheter le Canard, pourtant malgré tous ces "pourtant" je suis tout de même arrivé à la gare routière (pardon, au"pôle multimodal") avec 35 minutes d'avance!

ou bien

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en sortant de "Au chocophile heureux" (4 barres pralinées, 11,80€), et avant d'entrer à "L'Intranquille" (Petit Eloge du bleu, 2€)

jeudi 28

Capture d’écran (1440)

le film n'est pas très bon, je confirme, mais bon,  juste pour cette scène, je lui pardonne hein...

vendredi 29

Enfin ça y est! le remplaçant de mon valeureux appareil-photo est arrivé! j'ai réussi à retrouver exactement le même, sur eb*y et j'en suis ravi... et je l'ai donc testé illico :

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sur le terrain

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sur mon canapé...

samedi 30

Capture d’écran (1449)

 un petit café bienvenu chez les Soria, pour chasser les mauvaises vibrations, après le crématorium et la visite à Maryse...

30 avril 2022

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(les mois d'avril sont meurtriers...)

21 avril :

Jacques Perrin
(1941/2022)

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Je n'étais pas fou des films de Jacques Demy (je ne le suis d'ailleurs toujours pas très) donc ni le jeune marin (des Demoiselles de Rochefort)  ni le Prince Charmant (de Peau d'Âne -à ce propos je vous renvoie illico pour un délicieux "Peau d'Âne en 6 minutes" de Blow-Up) ne m'ont vraiment chaviré, je n'ai pas vu Le Crabe-Tambour, il n'y a donc guère que Cinéma Paradiso qui m'ait fait venir une larmichette...
Mais l'homme est touchant,et  le producteur respectable... Honneur à lui!

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23 avril :

Arno
(1949/2022)

"je ne suis pas une communiste
je ne suis pas une cycliste
je ne suis pas une catholique
je ne suis pas une footbaliste

allez allez circulez
avec ton cul de pédé
j'aime les femmes
j'aime les garçons
et comme j'ai déjà dit
j'aime les zizis"
(Putain putain)

J'avoue, j'y suis venu assez tard, il y avait pourtant ses disques chez Régis & Emma, mais je craquais juste pour une chanson par ci par là, j'admirais l'homme de loin, et il a fini par m'apprivoiser sur le tard, et je suis d'autant plus content d'avoir assisté à son magnifique concert de 2018, dans le cadre de Détonation (un sacré beau concert du feu de Dieu) , oui l'homme est touchant, dans sa belgitude flamboyante, sa prestance cabossée, son humanité et sa voix, sa voix... Honneur à lui!

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Arno

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et puis je l'avais beaucoup aimé dans son "duo" avec Bashung dans le vénéré J'AI TOUJOURS RÊVE D'ÊTRE UN GANGSTER de Samuel Benchetrit

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26 avril :

Klaus Schulze
(1947/2022)

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C'est surtout pour moi  l'homme d'un disque, mais quel disque! TIME WIND (1975) mes 19 ans... (waouh c'est loin mais finalement pas tant que ça), à l'époque je ne sais pas encore ce que c'est que de fumer des pétards (j'y viendrai sensiblement plus tard) mais il y a ce disque-là, musique électronique, que des synthés, dans la lignée du Phaedra de Tangerine Dream que j'ai juste découvert l'année précédente, deux faces monumentales de 30 minutes chacune (Bayreuth Return et Wahnfried 1883) -et voilà que j'apprends par wikiped que le disque est ressorti avec trois morceaux bonus que je vais m'empresser d'aller écouter...- Honneur à lui!

 

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