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lieux communs (et autres fadaises)

13 février 2021

poulailler 42

Tiens, petit retour à (détour par) Clermont (les films primés sont visibles encore quelques jours)
et donc vu :

GRAMERCY
de Jamil McGinnis et Pat Heywood

Capture d’écran (1700)

Comme c'était le dernier film du dernier programme, j'y avais copieusement dormi, ne m'en reqtaient qu'un beau visage de mec et une tout aussi belle image de station-service la nuit. Un jeune homme mélancolique revient dans son quartier après 6 mois d'absence. et retrouve ses potes.  Comment "faire son deuil". Un film puissant, racé, sensible, qui mérite sans conteste sa récompense (Grand Prix "Labo")
(dans une interview, Pat, un des réalisateurs, déclare "J’ai vu récemment un film chinois qui date de quelques années intitulé An Elephant Sitting Still. C’était génial. Un film très triste, et un test d’endurance sous certains aspects, mais pour ceux qui ne craignent pas le cinéma un peu ardu, ce sont quatre heures qui sont loin d’être perdues. J’ai vu pas mal de films de Apichatpong Weerasethakul, des films taïwanais des années 1980 et 1990. Cette île a donné naissance à quelques géants tels que Hou Hsiao-hsien, Tsai Ming Liang, Edward Yang. Yi Yi est un des plus beaux films de tous les temps. Il est d’une humanité à vous couper le souffle."
Dans mes bras, Pat)

revu :

LETTERS FROM SILVIRI
de Adrian Figueroa

Capture d’écran (1701)

Revu encore une fois ce plan-séquence tournant panoramique de 1800°. Toujours aussi magistral et bluffant

vu  :

LES ARBRES
de Ramzi Bashour

Capture d’écran (1705)

Celui-là je ne l'avais pas vu venir avant le palmarès, et je suis extrêmement content, grâce à lui, de l'avoir découvert. Ce Prix spécial du jury nous vient du Liban, et son héros, revient dans son village pour l'enterrement de son père (Comment faire son deuil, aussi) et découvre que les oliviers sont malades. Et s'en émeut. Où pourrait passer l'ombre tutélaire (et bienveillante) d'Elia Suleiman. Excellent.

AFFAIRS OF THE ART
de Joanna Quinn

Capture d’écran (1708)

Même chose que le précédent (je ne l'avais pas vu venir). un film d'animation so british, aussi féroce que tendre, autour de la famille de la narratrice, dont les membres (son mari, sa soeur, son fils) sont aussi frappés les uns que les autres... Un film plutôt couillu et surprenant, utilisant un trait plutôt "album de jeunesse'" (un clin d'oeil au Bonhomme de neige, avec lénine à la place du bonhomme en question) pour raconter tranquillement des horreurs...

HILUM
de Don Josephus Raphael Eblahan

Capture d’écran (1712)

Des Philippines, ce Prix Etudiant + Mention spéciale du Jury International, accompagne son héroïne qui veut apprendre à pleurer pour devenir pleureuse professionnelle comme sa mère et va donc voir pour ce (ou plus exactement pour comprendre pourquoi elle n'arrive plus à pleurer depuis l'âge de 6 ans, et, tiens, curieusement, réapparaîtra pour la troisième fois le thème de Comment faire son deuil...)

AL-SIT
de Suzannah Mirghani

Capture d’écran (1715)

(Prix Canal+et Ciné+)
Mariage arrangé (par ses parents) pour Nafisa (15 ans) mais contrecarré par la grand-mère Al-Sit, marabouteuse et fileuse de coton (il sera beaucoup question de coton dans le film. Et de sucre, aussi). Sympathique et optimiste ("L'amour finit toujours par triompher...")

*

Il fait un froid de gueux

*

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Le Finistère est le premier département à repasser en vert (sous la barre des 50). Breizh!

*

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grâce à Priceministruche (le site), Ammareal (le vendeur), et la Médiathèque Florian de Rambouillet (l'établissement où cet ouvrage en prêt est tout à coup passé au pilon), j'ai réussi à me procurer pour quasiment trois fois rien cet opuscule sur lequel je lorgnais en vain depuis un certain temps - à  prix décent j'entends- parce qu'il représente l'unique collaboration entre deux écrivains que j'apprécie  beaucoup quand ils sont seuls, Didier da Silva (le chronopathe de Dans la nuit du 4 au 15) et François Matton (le gribouillonneur -ceci n'est absolument pas péjoratif-  exquis de Autant la mer, découvert par hasard il y a quelques années à la Foire aux Livres - à la quoi ???-) et donc, j'étais curieux de voir ce qu'allait être cette collaboration : eh bien 100 et quelques pages avec des textes de l'un et des petits dessins de l'autre, et cett quatrième de couv' intriguante "J'auscultais le coeur de la nuit et son pouls était faible". A déguster très bientôt (dès que j'aurai fini le très déjanté Franck Sinatra dans un mixer).

*

 

 

 

12 février 2021

poulailler 41

la neige la neige la neige!

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*

Comme le savent celles et ceux qui me connaissent, je l'aime surtout vue de derrière ma fenêtre, en buvant un bon chocolat chaud... Vu de là,  quand elle tombe, je trouve toujours autant le spectacle émouvant (comme chantait Anne Sylvestre "Il neige un peu pour les enfants"...), marcher dedans peut aussi s'avérer un grand plaisir pour peu qu'on soit bien camouflé protégé emmitouflé imperméabilisé  (c'est vrai qu'elle transcende le paysage), mais pour le reste non. Non non non. (Je ne parle pas de ski, que je n'envisage même pas, je parle simplement de conduite.) J'ai rangé ma voiture juste sous mes fenêtres il y a deux trois jours et je regarde désormais, vues d'en haut, se superposer les strates nivales  successives  (à chaque jour suffit sa peine, à chaque nuit suffit sa neige) car il est important à mon coeur que la neige s'entasse ("sur la tête des gens qui passent", c'est bien connu, très private joke) et bien sûr je photographie.

Bon tout ça ne va pas arranger notre socialité (socialisation ? socialisme ? socialitude ?), déjà réduite comme peau de chagrin (ou , mieux, peau de balle, pour être encore plus précis) avec tous ces changements consécutifs à vous savez quoi. Chacun dans sa maison derrière sa fenêtre avec son chocolat chaud à regarder tomber la neige ("avec le moelleux d'un voile qui choit" -mais d'où me (re)vient cette expression ? gouglechounet ne la connaît pas, ce n'est donc pas d'un écrivain célèbre...- mais il me semble que j'ai tout de même ma petite idée...)

(par contre, tiens, (re)trouvé ça, chez amaz*n :

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Incroyable, non ?)

*

(re- la neige)

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Capture d’écran (1676)

Capture d’écran (1677)

*

(presque sans rapport avec ce qui précède, mais si quand même)

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(j'ai trouvé sur twitt*r la photo de ce monsieur-là qui me donnerait envie d'aller me promener avec lui sous la neige (mais on pourrait rester au lit à la maison aussi, à boire du chocolat chaud derrière la fenêtre...)

*

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*


(Claire Simon tourne, avec Swann Arlaud et Emmanuelle Devos, les deux entretiens que Yann Andréa accorda à Michèle Manceaux, à propos de sa relation avec Marguerite Duras)

"Le sujet, c’est donc la passion et la sujétion, mais aussi "une parole masculine à laquelle on n’est pas habitué et qui résonne fortement aujourd’hu", disent de concert Claire Simon et Swann Arlaud. "Yann Andréa parle de sa faiblesse et de sa soumission. De Marguerite qui l’habille comme elle, avec un col roulé, change son parfum, le transforme en personnage, en fait sa fiction. Elle va même jusqu’à lui répéter que sans elle, il n’existe pas. Elle ne supporte pas son homosexualité. Et il découvre l’amour avec une femme, avec elle", remarque son interprète, heureux que Yann Andréa lui fasse le cadeau "de ne pas occuper le terrain de la figure masculine puissante". Swann Arlaud est en train d’essayer une veste en tweed gris à discrètes épaulettes, rappel du tout début des années 80 et parfaite pour l’autre grand moment d’irréalité de la journée : le vernissage d’une exposition, où Yann Andréa ne cesse de se faire rembarrer par les invités qui ne lui prêtent aucune attention. Claire Simon est au cadre, elle demande inopinément à la cantinière de faire l’artiste, et au directeur du cinéma le Lux d’être l’homme qui aborde Michèle Manceaux et ne la lâche pas. Ciel, on a oublié les cendriers, car on a déjà oublié qu’à l’époque on fumait dans les lieux clos. Les figurants sont trop gentils. Ils ne parviennent pas à masquer leur joie de discuter avec lui tout en buvant des coups.

Une prise, deux prises, trois prises. Claire Simon garde son calme : "Il y a une autre solution, on fait un stage d’une semaine avec la troupe de Pina Bausch, pour chorégraphier les mouvements, et on y arrivera", plaisante-t-elle. Le buffet se vide, les verres de (vrai) vin se vident, et Swann Arlaud invente à chaque fois une autre manière de se frayer un chemin jusqu’à Manceaux. Emmanuelle Devos, elle, doit simplement sourire une seule fois, pas deux. "Il y a des journées comme ça, où on prend le train aux aurores, pour s’échiner à ne surtout rien faire et c’est ce qu’il y a de plus épuisant", remarque l’actrice. Claire Simon tente un autre argument pour convaincre la quarantaine de figurants de ne pas être trop friendly avec Swann Arlaud : "Il a le Covid, à chaque fois qu’il veut entrer dans le cercle de la discussion, vous lui tournez le dos. Ça nous arrive à tous, non, de prendre des râteaux dans une fête ?" Le Covid ? On l’avait (presque) oublié, malgré les masques – qu’il s’agit de cacher en même temps que les portables sont dissimulés. Dernière prise – tout le monde est formidable et accepte enfin d’être odieux –, dernière journée pour Emmanuelle Devos qui remet sa doudoune rouge pour courir prendre le train du retour. Applaudissements. Quels rituels inventer pour la fin d’un tournage pendant l’épidémie ?"
(Libé)

*

Neige et verglas : "Le trajet le plus sûr, c'est celui qu'on va éviter de faire" rappelle la Prévention routière.

*

11 février 2021

poulailler 40

César 2021 : l'affiche (x2)

 

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César 2021 : la liste officielle des nominations

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César 2021 : les "principales" catégories :
(avec mes pronostics)

 

César du meilleur film

  • Adieu les cons
  • Adolescentes
  • Antoinette dans les Cévennes
  • Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • Été 85

César de la meilleure réalisation

  • Albert Dupontel, Adieu les cons
  • Maïwenn, ADN
  • Sébastien Lifshitz, Adolescentes
  • Emmanuel Mouret, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • François Ozon, Été 85

César de la meilleure actrice

  • Laure Calamy, Antoinette dans les Cévennes
  • Martine Chevallier, Deux
  • Virginie Efira, Adieu les cons
  • Camélia Jordana, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • Barbara Sukowa, Deux

César du meilleur acteur

  • Sami Bouajila, Un fils
  • Jonathan Cohen, Enorme
  • Albert Dupontel, Adieu les cons
  • Niels Schneider, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • Lambert Wilson, De Gaulle

César de la meilleure actrice dans un second rôle

  • Fanny Ardant, ADN
  • Valéria Bruni Tedeschi, Été 85
  • Emilie Dequenne, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • Noémie Lvovsky, La bonne épouse
  • Yolande Moreau, La bonne épouse

César du meilleur acteur dans un second rôle

  • Edouard Baer, La bonne épouse
  • Louis Garrel, ADN
  • Benjamin Lavernhe, Antoinette dans les Cévennes
  • Vincent Macaigne, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait
  • Nicolas Marié, Adieu les Cons

*

Je fais des rêves surpeuplés. Des gens, plein de gens, des gens partout, qui se pressent dans les couloirs de bâtiments démesurés, (avec des couloirs genre école à 15 classes) qui se réunissent, qui se croisent, qui préparent des spectacles, qui entrent et qui sortent, apparaissent et disparaissent, des ami(e)s , des connus et des inconnus,  d'anciens élèves, d'anciennes amours (parfois même mon père), le plus souvent dans une ambiance -surpeuplée- de complicité joyeuse, de brouhaha, d'effervescence, et qui me laissent en général au réveil exténué presque  mais réjoui.

*

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neige de Catherine

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neige de Manue

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ma neige à moi (c'est toi hihihi)

*

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10 février 2021

poulailler 39

lus en janvier :

L'ANOMALIE
de Hervé Le Tellier

Bien, le Goncourt 2020. j'ai été moins séduit par les divagations philosophicos - scientifiques  au milieu, et par la toute fin que je trouve un peu bâclée...

FLEURS PLANTÉES PAR PHILIPPE
de Dominique A

Bien, et émouvant ce (tout petit) livre écrit par Dominique A. en l'honneur d'un musicien suicidé

LA FOIRE AUX VANITÉS
de Gérard Lefort

Bien, ce livre de souvenirs Cannois où Gérard Lefort n'hésite pas à se lâche (à se déboutonner) et nous en conte les dessous alcoolisés, enfumés, sexués, et festifs...

BROADWAY
de Fabrice Caro

Bien aussi, et très drôle ce bouquin de Fabrice Caro avec plein de petits gimmicks idiots mais irrésistibles, même si j'ai parfois le sentiment qu'il écrit sans se fatiguer ("au kilomètre") avec une intrigue minimaliste mais c'est incontestable, ça fonctionne...

NOS DERNIERS FESTINS
de Chantal Pelletier

Bien ce polar d'anticipation où une fliquesse assez rude sur les bords enquête sur la mort d'un cuisinier (qu'on a fait cuire dans sa gamelle) dans un futur proche où les gens ont un permis à points pour la bouffe...

*

faire l'effort de se lever, de se raser, de se doucher, de se sécher, de s'habiller
juste pour le plaisir de
faire l'effort de se lever, de se raser, de se doucher, de se sécher, de s'habiller
juste pour le plaisir de

(and so on)

*

je ne sais pas comment se

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mais il y a à présent deux jours d'écart entre l'écriture d'un post et sa publication

*

2,3

C'était, en pourcentage, la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France initialement prévue pour 2019 dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Mais l'objectif a été revu à la baisse début 2020, lors de la révision de la SNBC : le gouvernement s'était finalement fixé une baisse de 1,5% des émissions de gaz à effet de serre. Un tour de passe-passe qui aura permis à Emmanuel Macron, hier, de se féliciter. "La France a baissé ses émissions de gaz à effet de serre en 2019 de -1,7%. C’est au-delà de notre objectif !", s'est réjoui le chef de l'Etat, omettant donc de préciser que, sans la modification du plafond en début d'année dernière, l'objectif pour l'année 2019 n'aurait pas été atteint. Avant même ce grand numéro d'auto-satisfaction, Barbara Pompili se réjouissait dans le JDD. "Nous sommes désormais sur la bonne trajectoire et la loi climat est une des briques qui va nous permettre d'accélérer", a indiqué la ministre de la Transition écologique, inventant par la même occasion le concept de brique qui permet d'accélérer."
(Chez Pol / Libé)

*

, un générateur d'affiche "présidentielles" (lien aimablemnt fourni par chezpol/libé)

par exemple

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(on s'amuse comme on peut hein...)

*

 

 

9 février 2021

poulailler 38

Voilà Clermont c'est officiellement terminé, la soirée de clôture  aussi, les prix ont été décernés, rendez-vous a été pris par tout-un(e)-chacun(e) "en vrai dans les salles " pour l'édition 2022, et les heureux possesseurs du pass à 12€ ont encore une semaine pour (re)voir les films (je n'ai pas encore compris si c'était tous les films ou juste les films primés, mais en tout cas je vais en profiter...)
J'aime bien les prix décernés à Clermont, cette volonté d'en remettre le plus possible (on a le prix du jury, le prix spécial du jury, le grand prix du jury, on pourrait avoir aussi, qui sait, le petit grand prix du jury, le grand grand prix, le très grand prix, etc.)

et comme d'hab', je n'avais pas vu les films qui ont été primés (les "grands grands prix"), ni en compétition internationale (SESTRE, de Katarina Rezek, tiens un film de sororité), ni en nationale (MAT ET LES GRAVITANTES, de Pauline Penichout, -tiens un autre film de sororité..., qui a aussi raflé le Prix Etudiant et le Prix du meilleur Documentaire-) ni en Labo (enfin si celui-là je l'ai vu -j'ai vu tous les films en Labo-, mais j'y avais dormi, et même si je m'étais promis d'y revenir je ne l'avais pas fait...), bref (soyons un peu trivial mais disons les choses comme elles sont), il valait mieux ne pas avoir de couilles pour être primé à Clermont cette année, surtout par le Jury national (8 sur 12 des lauréat(e)s sont des femmes), y compris le Prix du Public attibué au délicieux GOD'S DAUGHTER DANCES, avec sa flamboyante héroine transexuelle, mais c'est, finalement, très bien comme ça (sisters de tous les pays unissez-vous), mais par exemple, était-il indispensable de primer deux fois PALMA de et avec Alexe Poukine (comme réalisatrice et comme interprète féminine) alors que, par exemple EVA VOUDRAIT de Lisa Diaz est reparti complètement bredouille ?

Des femmes, oui, mais des gays non, 2021 (à Clermont) fut une année à femmes, et pas à pédés, c'est comme ça (chacun voit midi à sa porte). Les courts avec des gays dedans ont eu juste droit, à chaque fois,  à l'infamante notule en rouge  avertissement : ce film peut contenir des scènes susceptibles de heurter la sensiblité de certains spectateurs (qui était valable aussi pour les films avec de la violence ou du sang)

Les trois films pour lesquels j'avais voté apparaissent néanmoins ça et là, FABIU dans les "mentions spéciales" du Jury International, MALABAR via un prix d'interprétation masculine, et LETTERS FROM SILIVRI avec le prix Etudiants et le Prix Festival-Connections Auvergne-Rhône-Alpes (et LES MAUVAIS GARCONS, que j'avais un moment envisagé, repart avec le Prix Téléramuche).

*

Un petit menu de dimanche sympathique :

- Pain de St jacques et épinards (du restaurant La Guillaume, en dépôt-vente chez Quévy)
- Brochet de saône et écrevisses en lasagnes maraîchère (du restaurant La Guillaume, en dépôt-vente chez Quévy)
- Tarte au chocolat (de chez Azouz "champion du monde")

*

une expression qui revient quoitidennement dans les bulletins-météo : "l'arrivée d'une nouvelle perturbation"...

*

Un-hiver-a-Wuhan

je viens de le lire (ça se lit très vite, il est 16h et je l'avais récupéré en boutique à 11h et quelques (j'ai mangé et j'ai joué au scrabble avec Catherine  aussi, entretemps)

je l'ai acheté chez gibertuche, à prix réduit (30% de réduction), avec trois autres bouquins pour atteindre les 15€ qui génèrent le port gratuit

je l'ai tenu déjà plusieurs fois en main, en librairie, et je l'avais, à chaque fois, inexplicablement reposé

j'avais déjà acheté de la même manière son précédent (et premier) bouquin, Chroniques d'une station-service, qui m'avait en même temps séduit et agacé (séduit parce que constitué de fragments -j'adore les livres en fragments- et agacé parce que ces fragments, contrairement à ce que j'avais cru, ne racontaient qu'une seule et même histoire, donc que la fragmentation en question ne se justifiait pas forcément)

et cet Hiver à Wuhan me met un peu dans le même état duel : séduit et agacé (mais pas pour les mêmes raisons que l'autre livre)

la formule est la même : les fragments, mais, contrairement à ce que je pensais (et que voudrait faire accroire la quatrième de couv')  il ne s'agit pas uniquement d'un séjour à Wuhan au début de l'épidémie de vous savez quoi (ça n'occupe qu'une petite partie du bouquin), on y apprend que l'auteur a séjourné trois fois en Chine, pour des motifs professionnels tellement farfelus a priori qu'ils sembleraient inventés, et de ces trois séjours il a conçu un récit unique (mais pluriel) -contrairement à la Station-service, on a trois récits distincts, (dont celui des trois mois à Wuhan fin 2019 début 2020) avec un fil conducteur unique : Labruffe vs China- (à moins que ce ne soit le contraire)

et c'est d'ailleurs à la toute fin qu'il nous détaillera son modus operandi (pour écrire ce livre)

il parle de la Chine et des chinois, et ce qu'il en raconte est exactement ce qu'on préssentait / ressentait devant un film de disons Jia Zhang-Ké : c'est terrifiant (à tous les niveaux et de toutes les façons) mais tout le monde a l'air de s'y faire

le bouquin est très agréable à lire, l'auteur a le sens de la formule, dose ses effets, et tout ça est assez brillant (un signe, c'est quand j'ai envie de recopier plusieurs fois des paragraphes entiers ), avec entre les lignes juste ce qu'il faut de paranoïa, de sens aigu de l'observation, de science-fiction, de dérision, de délire même parfois, pour en faire une sorte d'objet improbable mais plaisant,

(et ce qui est agaçant, en fin de compte, c'est peut-être juste de constater que l'auteur ait autant de talent -et de facilité pour se faire éditer-)

ce qui est beau aussi, et n'est sans doute pas dû au hasard, c'est que le livre se clôt sur dix pages blanches

*

«Je pense que le problème est qu'on n'arrive plus vraiment à distinguer ce qu'est le mal et d'où il vient. Le mal aussi est devenu plus chic, plus attirant, plus charmant»,

(Lee Chang Dong)

8 février 2021

poulailler 37

(ce soir la soirée de clôture à Clermont)

aujourd'hui donc dernière journée de visionnage "à la carte" (ce que j'aurais éventuellement manqué), en feuilletant -attentivement- le catalogue

Compétition internationale :

GOD'S DAUGHTER DANCE
de Sugbin Byun (Corée)

Capture d’écran (1641)

un(e) transexuel(le) est convoqué(e) pour les examens médicaux précédant le service militaire, et doit "prouver qu'elle est vraiment une femme". Culotté(e) et salutaire

MASEL TOV COCKTAIL
d'Arkadij Kaet & Mickey Paatzsch (Allemagne)

Capture d’écran (1646)

"Nous sommes tous des juifs allemands..." mais le personnage de ce film caustique (à l'humour tout aussi salutaire que le précédent) est ostracisé parce qu'il l'est (juif de Russie mais juif quand même), en butte à toute la mauvaise conscience germanique, qui caractérise tout un peuple...

DALEJ JEST DZIEN
de Damien Kocur (Pologne)

Capture d’écran (1648)

la rencontre entre un passeur solitaire et un clandestin arrivé à la neige, qui veulent communiquer mais ne parlent pas la même langue

AYN LEVANA (WHITE EYE)
de Tomer Shushan

Capture d’écran (1651)

le voleur de bicyclette, version judéo-érythréenne. Impeccable

ACCAMORA
d'Emanuela Muzzuppapa

Capture d’écran (1654)

deux frères (un grand, un petit) vont ramasser des figues pour la dernière fois sur ce qui fut leur propriété

WORKSHOP
de Juda Finnegan (Nouvelle-Zélande)

Capture d’écran (1656)

des jeunes en survêt bleu participent à un atelier pour régler les problèmes qu'ils ont avec leurs parents

DWARF PLANET
d'Adrian Chiarella (Australie)

Capture d’écran (1658)

un ado féru d'astronomie (surtout le système solaire) a payé un prostitué pour venir s'allonger près de lui dans sa chambre...

ESCAPING THE FRAGILE PLANET
de Thanasis Tsinpinis (Grèce)

Capture d’écran (1665)

juste avant la fin du monde (un brouillard rose) la rencontre entre deux mecs, un blond et un brun, et comment ils s'amusent avant...

compétition nationale :

A MARCHE FORCÉE
de Vladilen Vierny

Capture d’écran (1667)

(c'est bizarre que ça soit en compét' nationale parce que le film se passe en Russie et est entièrement parlé en russe sous-titré, mais bon...)

... et on va s'arrêter là pour l'instant

 

*

ce matin la lumière était inhabituelle, vaguement orangée, bizarre (ça pourrait être une lumière de fin du monde... Renseignement pris (météofrancemuche) il s'agirait d'une tempête de sable remontant du Sahra et se dirigeant vers Belfort et Montbéliard...

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(ça c'était la photo du journal)

*

"La vie n'est qu'un éclair de lumière entre deux éternités d'obscurité."
(Vladimir Nabokov)

*

7 février 2021

poulailler 36

Clermont : ça sent la fin. On peut voir les films de la programmation jusqu'au 6, MAIS les films primés seront visibles encore une semaine... J'ai voté ce matin in extremis à 7h54 pour les prix du Public, avec clôture des votes à 8h!, (un film en compét' nationale, un en international et un en labo...), et du coup à présent je suis moins motivé pour en voir d'autres, puisque même si j'en vois un que je trouve génialissime, je ne pourrai plus voter pour.
En plus, en parlant de Festival, j'apprends in extremis et juste trop tard -c'est fini depuis hier- que j'aurais -peut-être- pu aussi assister à celui de Sundance, mais les modalités d'accès avaient l'air plus complexes, et ça aurait été trop cher -pour donner une idée, le mug de Clermont, que je me suis offert -il est joli-, coûte 10€ tandis que  celui de Sundance 20, carrément le double (et il est beaucoup moins joli) argh ces ricains, DONC j'ai encore économisé plein de sous...)

*

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(revenons doucement à la réalité...)

*

du coup je suis allé voir ailleurs... sur arte.tv, pour voir un film qui n'était dispo que jusqu'au 07.02 (et je devais donc faire fissa)

 

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IN MY ROOM
de Ulrich Kohler

que j'avais, en son temps et sans succès, essayé de faire intégrer dans notre programmation (ces temps-là me semblent aussi lointains -et révolus- que si je parlais de l'Age de Pierre...)
Un film allemand d'un réalisateur moins... "présent" que Christian Petzold, mais qui gagnerait donc à être davantage connu, si on en croit ce film-là, que j'ai beaucoup aimé.
Qui commence comme un film "normal, avec l'exposition prolongée- qui nous présente le personnage principal, Armin, avec ses plantages  divers (la premère scène est étonnamment délicieuse), dans à peu près tous les domaines, et la façon dont il semble s'accommoder de cet état de faits. Jusqu'à ce que.
Un matin, Armin se réveille et plus rien n'est comme avant, oui, au bout d'une quarantaine le film bascule dans une dystopie, et Armin avec lui. Et commence un autre film, pourrait-on dire, avec la façon dont notre héros fait face et s'installe dans son nouvel univers (enfin, le même qu'avant, grosso-modo, à un seul et unique détail près...)
Je me suis régalé (et j'en ai encore profité pour prendre quelques captures d'écran supplémentaires (ce truc me fascine, j'ai dû en prendre 500 -c'est bien, elles se numérotent automatiquement- depuis fin décembre, et j'aim expérimenter ce média qui se trouve à l'exact mi-chemin entre photo et ciné) puisque le film a, en plus, l'excellente idée d'être AQV.

Capture d’écran (1610)

Capture d’écran (1617)


(Mais bon je suis désolé, quand vous lirez ces ignes il sera sur le point de n'être plus diffusé...

*

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*

 

6 février 2021

poulailler 35

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*

CLERMONT :

R (Films en Région / Hors Compétition)

LEWIS
de Tanguy Bizien et Julien Mignot

Capture d’écran (1567)

Damien Bonnard est Lewis, et, rien que ça, on en est bien content...

NAVOZANDE LE MUSICIEN
de Reza Riahi

Capture d’écran (1571)

Une très réussie animation de miniature persane, avec de l'amour, de la musique, (un sultan, une favorite, un musicien) et du temps qui passe...

LA JEUNESSE REFUSE DE DORMIR
de Perrine Lamy-Quique

Capture d’écran (1573)

Des jeunes gens, de la tension, de la passion, du théâtre peut-être. La matière en tout cas est très riche (même si on ne comprend pas tout)

JE ME GRATTE
de Chenghua-Yang

Capture d’écran (1577)

Une animation plaisante au service hélas d'un sujet bateau... Dommage

RAPPROCHER LA DISTANCE
d'Antoine Cuevas

Capture d’écran (1578)

Le monsieur avec son sac à dos revient dans un village, et il observe de loin une femme et sa fille (les siennes)

FILLES BLEUES, PEUR BLANCHE
(déjà vu dans le programme C+ et bof et donc non revu ici)

*

"Toute la semaine dernière, le bruit a couru d'un troisième confinement, car comme le dit l'adage, jamais deux sans trois. Avant finalement de renoncer à remettre le pays sous cloche, le gouvernement avait gravement bossé pour trouver une formule de com' destinée à mieux faire passer la pilule. Et vas-y que je te parlais de mesures "hybrides" ou de "modalités de freinage" de l'épidémie. Vous n'aviez pas chômé non plus et proposé tout un tas de formules toutes plus douces les unes que les autres pour remplacer le mot "confinement". Le "cocooning" a été plusieurs fois proposé, avec une mention spéciale à Antoine et son "cocooning solidaire", et Brice et son "coconage résilient". On tient quelque chose là. Olivier nous a suggéré le "Plan temporaire de bridage des capacités motrices et sociales à visée prophylactique". Joueuse, Brigitte a imaginé le "grand cache-cache citoyen" tandis qu'Hélène a inventé la "claustration positive" qui est un enfermement qu'on imagine joyeux. Frédéric a, quant à lui, pensé au "chezsoisinement". On vous laisse avec notre préféré : le "PLACARD", inventé par Nathalie pour "procédure de priorité au labeur avec contacts amicaux réduits et distanciés". C'est validé. On garde tout ça au chaud au cas où il faille être, un jour, re-reconfiné." (Chez Pol / Libé)

*

F4

LE CERCLE D'ALI
d'Antoine Beauvois-Boetti

Capture d’écran (1581)

Un film extrêmment bien construit,  autour d'un jeune afghan qui doit témoigner devant une commission pour obtenir ses papiers... Excellent.

GARE AUX COQUINS
de Jean Costa

Capture d’écran (1585)

Encore une fois avec le bandeau rouge d'infamie "Avertissement : ce film peut contenir des scènes susceptibles de heurter la sensiblité de certains spectateurs", encore une fois à propos de scènes de drague gay en Corse, et des ébats -pudiquement filmés - de deux hommes dans une voiture

PRÉCIEUX
de Paul Mas

Capture d’écran (1587)

Une superbe animation dans l'esprit de Ma vie de courgette. Sur l'univers cruel de l'enfance les différentes formes d'ostracisation Touchant et très réussi.

LE TEMPS D'UNE NUIT
d'Alice Fargier

Capture d’écran (1596)

Au début c'est un peu pénible à cause d'un personnage agaçant de "jeune fille fantasque", puis le film prend véritablement son envol dans une deuxième partie plus intime, avec une montée de l'émotion très réussie

NARVALOS,
de Bilel Chikri

Capture d’écran (1598)

Découverte de la téci par un cousin du bled qui débarque tout juste, visite effectuée par son cousin hâbleur qui connaît tout le monde et lui montre tout... Jovial et -paradoxalement ?- rassurant

 

F7

TU SERAS UN ULTRA
de Maxence Voiseux
(zappé)

PALMA
d'Alexe Poukine

Capture d’écran (1609)

ou "Comment bien foirer un week-end de merde à Majorque pour une jeune femme et sa fille", avec un très joli duo mère (un peu larguée) / et fille (d'un naturel désarmant), sans oublier la marionnette de la classe qu'il faut penser à photographier "en situation"

LES VILAINS PETITS CANARDS
d'Anton Balekdjian

Capture d’écran (1602)

Superbes aussi, ces retrouvailles entre deux frangins, l'aîné qui revient et doit bientôt repartir, et le plus jeune, ado qui fait le désespoir de sa mère (et le mieux dans sa peau des deux n'est peut-être pas celui qu'on pense). Très touchant(s)

LE SANG DE LA VEINE
de Martin Jauvat

Capture d’écran (1606)

William Lebghil (encore un acteur que j'aime beaucoup) dans une fable plaisante, crue et frontale dans un premier temps, mais qui s'avèrera finalement n'être qu'un bloc de tendresse...

5 février 2021

poulailler 34

"Refus d’asile

C'était au mitan des années 90, au pire moment de la guerre civile en Algérie. On escortait jusqu'à Marseille un ancien policier algérien à qui la France avait refusé l'asile. Il devait être expulsé de l'autre côté de la Méditerranée. On était trois collègues et lui dans le break Mondeo blanc de la PAF. Sur "l'autoroute du soleil", comme on dit. Tiens, c'était un jour de soleil blanc d'hiver, comme aujourd'hui où je vous écris. De ma vie de flic, je n'ai jamais été aussi mal à l'aise. Pire que quand on croisait la "faucheuse" sur une scène de crime. On savait tous qu'on emmenait au casse-pipe cet homme, qui n'en finissait pas de contempler les paysages de la Provence. Le silence était plombant comme celui d'une morgue. Le collègue conduisait pied au plancher, sur la file de gauche de l'autoroute. Il m'avait soufflé "Plus vite on ira, plus vite ce sera terminé". Sur le coup, je lui aurai bien foutu mon poing dans la gueule. Mais à sa façon d'épier nerveusement notre homme dans le rétroviseur, j'ai bien compris que le collègue était salement emmerdé.

Cafés

Je ne sais plus sur quelle aire d'autoroute nous nous sommes arrêtés. Nous avons pris de l'essence. Notre "débouté du droit d'asile", comme on disait, a demandé s'il pouvait faire quelques pas. Machinalement, bêtement, je lui ai soufflé : "Tu fais pas le con." Puis les deux collègues l'ont accompagné, tandis que j'allais chercher des cafés. J'ai commandé une crêpe aussi. Avec beaucoup de Nutella. D'emblée, je savais que c'était pour lui. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais toujours pas, et pour tout dire, je n'ai pas envie de savoir. J'ai posé la crêpe sur le bout de la table en bois de l'aire de pique-nique. Notre homme ne m'avait pas vu venir car il me tournait le dos. Il était debout, fumait face à la garrigue que faisait frissonner le vent. Quand il s'est retourné et qu'il a vu la crêpe à sa place, j'ai soigneusement évité son regard et je me suis carapaté pour aller pisser.

Gosse

Quand on est remonté dans la bagnole, il a murmuré "merci". Quelques semaines plus tard, quand on a appris qu'il avait été tué en Algérie, mon collège m'a juste soufflé : "Il avait mangé ta crêpe comme un gosse." Alors oui, je vais faire des crêpes. Mais pas sûr que j'en mange."

(j'aurais dû vous la mettre le 2, pour la Chandeleur, cette belle histoire de crêpe qui m'a mis les larmes aux yeux, dûe à la plume de ce toujours très cher Jacky Durand, in Tu mitonnes / Libé, mais j'ai oublié, alors la voici, juste avec un peu de retard)

*

ce matin Manue est passée boire le café "sur ma terrasse" (= dans ma cuisine), et elle a de plus permis d'entrer à un très joli facteur rebeu qui m'apportait deux paquets : un coffret de 7 dvd de Hang Sang-Soe et un colis en provenance des Ducs de Gascogne, contenant quelques terrines apéritives (comme résumait Manue "comment se faire plaisir...". Merci gentil joli facteur, rapportez-moi donc des paquets chaque fois que vous avez envie...

*

Clermont : aujourd'hui, vu

F2

SOGNI AL CAMPO
de Mara Cerri et Magda Guidi

Capture d’écran (1513)

Un film à l'animation que j'ai trouvée magnifique (pastels ?), l'histoire d'un gamin et d'un chat roux...

LES MAUVAIS GARCONS
d'Elie Girard

Capture d’écran (1519)

En quarante minutes, une histoire de trois potes (dont on verra deux beaucoup plus que le troisième) quie est sans doute le film que j'ai préféré de la journée. Les copains d'abord, en version plus intime. Cyprien et Guillaume se consolent de voir Vincent moins souvent. Leur point de ralliement : Les Mille et une nuits, dont ils semblent être les seuls clients... C'est simple, fort, pudique, touchant, même si ("en principe") très hétéro-normé (clic clic Pépinou) et les deux acteurs principaux sont juste parfaits.

SALEM
de Sophie Beaulieu

Capture d’écran (1520)

Un court grinçant avec des "vedettes" (qui ont leur nom au générique avant les "autres") pour une histoire de famille où deux femmes, "pièces rapportées",  foutent le bordel dans une famille bourgeasse et s'emploient à secouer un peu les vieilles habitudes et les conventions, justement, familiales...

DIEU N'EST PLUS MÉDECIN
de Marion Le Corroller

Capture d’écran (1522)

Un film surprenant, centré sur une jeune stagiaire aux Urgences : au début on croit voir venir un constat sur la surcharge de travail et le manque de moyens en milieu hospitalier, et le film dévie soudain sur autre chose, un genre de fantastique un peu inattendu dans ce mileu médical traité de façon hyper reéaliste (la fameuse 'inquiétante étrangeté"), on pourrait penser, d'assez loin, à Grave, (et on est content, en tout cas, de retrouver Maryline Canto en chef de service...)

L5

SANTIAGO 1973 2019
de Paz Corona (France)

Capture d’écran (1525)

Documents d'archive en split-screen qui tendraient à prouver que, de 73 à 79, de Pinochet à Piñera, c'est toujours la merde au Chili, et les méthodes de la police, ici comme ailleurs, n'ont pas changé non plus...

THE UNSEEN RIVER
de Lân Phạm Ngọc (Vietnam)
Dormi / Pas de photo / à revoir

Capture d’écran (1562)

(Revu ce matin et j'ai bien fait, un film à l'ombre de Bouddha, au fil de la rivière, comme un petit cousin un peu tatoué d'Apichatpong... Hypnotique et méditatif, et véritablement immersif... Fascinant)

PUSH THIS BUTTON IF YOU BEGIN TO PANIC
de Gabriel Böhmer (Royaume-Uni)

Capture d’écran (1535)

Une animation de papier canson, qui, même si virtuose,  m'a laissé un peu froid

MENSCHEN AM SAMSTAG
de Jonas Ulrich (Suisse)

Capture d’écran (1529)

Juxtaposition / Cohabitation de saynètes minuscules mettant en scène des gens. Très "Suisse".

K'S ROOM THE CREATION AND DESTRUCTION OF THE WORLD
de Wei-Lin Hung (Taiwan)

Capture d’écran (1532)

Un intriguant -et très réussi- vrai/faux manuel de conversation, en split-screen aussi. Plaisant.

EMPTY PLACES
de Geoffroy de Crécy (France)

Capture d’écran (1539)

La perle de ce programme, une animation "en boucle" (lignes claires et couleurs franches),  qu'on ne se lasserait pas de regarder sans fin, sur "la mélancolie des objets", partant du détail pour reculer jusqu'au plan d'ensemble. Acidulé et attendrissant.

F1

ABADA
de Jean-Benoît Ugeux

Capture d’écran (1543)

Retrouvailles (et rapprochement) entre père et fils, autour d'une BD réalisée par le fils et qui parle de son père, qu'il lui a envoyée et que son père n'a pas voulu lire

EVA VOUDRAIT
de Lisa Diaz

Capture d’écran (1545)

Le plus long (56', mais on ne voit pas le temps passer) des films vus jusqu'ici en compèt', dont l'héroïne, Eva,  doit aller à Bruxelles faire congeler ses ovules, et va rencontrer des gens sur son trajet, avec une escale conséquente à Boulogne, en fanfare. Très réussi,avec une actrice magnifique, Caroline Ferrus.

JEUNESSE PERDUE
de François Zabaleta

Capture d’écran (1546)

Sur des images qu'on suppose d'époque le réalisateur évoque en voix-off ses vingts ans, quand il est parti à San Francisco... Touchant  mais un peu court.

MARTIN EST TOMBE D'UN TOIT
de Matias Ganz

Oups j'ai dormi. Pas de photo. Je revois c'est promis

Capture d’écran (1556)

(Voilà je l'ai revu et j'ai bien fait (enfin, plutôt "vu" puisque il m'en manquait quasiment les trois quarts, de ce joli film), Martin avec son plâtre et sa copine Jeanne enceinte de beaucoup dans un genre de comptine ironiquement affectueuse (affectueusement ironique) rythmée par des souffles de bandonéon.)

4 février 2021

poulailler 33

"Ce dimanche 31 janvier, vers 16 h 30, des agents de police secours ont été prévenus de la présence d’un homme, rue Saint-Georges, à Vesoul, vêtu dans le plus simple appareil, un foulard noué autour de la taille. Ce dernier, âgé de 52 ans, connu pour des antécédents psychiatriques, lançait du pain sur les voitures qui passaient.
L’homme qui tenait des propos incohérents, a été escorté par les policiers jusqu’à l’hôpital où il devait être pris en charge en psychiatrie."
(L'Est Répu)
C'est mon voisin d'en face!
(et merci à Co qui m'a transmis l'info!)

 *

programme du jour Clermont :


I4

NANTONG NIGHTS
de Leopold Dewolf & Emma Qian-Xu (Chine)

Capture d’écran (1475)

Un chauffeur ramène chez lui un client bourré qui veut absolument qu'on le conduise au commissariat... Le téléphone sonne et c'est la fille du monsieur bourré qui demande au chauffeur de passer auparavant la prendre à la clinique... Un mini-polar impeccable (avec des linges ensanglantés et une porte de coffre coincée...)

THE PEEPUL TREE
de Sondja Feldmeier (Suisse, mais Inde)

Capture d’écran (1480)

J'ai pensé très fort à Auntie Christine devant ce film filmé en Inde, où il s'agit de couper un gigantesque figuier, pris sur le vif, avec tous ces mecs maigrichons et souriants qui fixent l'objectif au fond des yeux et s'affairent comme des fourmis autour du tronc absolument gigantesque de cet arbe a priori sacré (on saura par une note explicative à la fin le pourquoi du comment... Trop forts, ces indiens!)

PAYDOS
de Öykü Orhan (Turquie)

Capture d’écran (1481)

Une fiction (mais quasi-documentaire) réaliste et plutôt tristounette sur la vie d'une mère de famille qui rame au boulot et se débat pour le bien-être de ses enfants...

HAPPY ENDING
de Mei-Liu (Etats-Unis)

Capture d’écran (1483)

Un gros bonhomme tristoune et revêche (et un peu asocial) va se laisser tenter par un prospectus  trouvé et réussir à rentrer dans un salon de massage

SPRÖTCH
de Xavier Serron (Belgique)

Capture d’écran (1485)

On retrouve avec plaisir l'humour très noir de Xavier Serron (Je me tue à le dire, qu'on programma en son temps) avec l'histoire d'un couple gay avec enfant dont l'un des papas -d'où le Sprotch du titre- va en écraser malencontreusement un en reculant avec sa voiture (mais tout est bien qui finit bien âmes sensibles soyez rassurées)


L2

IN THE AIR TONIGHT
de Andrew Norman Wilson (USA)

Capture d’écran (1490)

(la capture d'écran permet de saisir des images quasi subliminales, comme celle-ci, qui n'a pratiquement rien à voir avec le récit, qui est une plaisante élucubration autour de Phil Collins et de sa chanson qui donne son titre au film)

AUGAS ABISAS
de Xacio Baño (Espagne)

Capture d’écran (1494)

Hybride et intime. Un film qui évoque l'histoire d'un personnage de la famille du réalisateur, un grand-oncle qui a fait la Guerre d'Espagne, et dont subsistent des lettres et "une photo mitée", hybridée avec des documents sur des poissons des grandes profondeurs qui subsistent dans l'obscurité totale grace à une petite loupiote bactérienne personnelle qu'ils trimballent devant eux pour y voir un peu plus clair... Complexe, mais intéressant

HIDE
de Daniel Gray (Hongrie / Canada)

Capture d’écran (1496)

Un film dont j'ai vraiment beaucoup aimé le graphisme, l'animation, et la colorisation (juste l'histoire d'un gamin qui se cache dans un placard et qui, par la porte qu'il entrouvre régulièrement, voit passer le temps et la vie...

VAGALUMES
de Leo Bittencourt (Brésil)

Capture d’écran (1499)

Avertissement : ce film peut contenir des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de certains spectateurs disait le texte de présentation. La belle affaire : un parc à Rio de Janeiro et ce qui s'y passe de jour et de nuit (c'est la nuit qui provoque l'avertissement -mais bon pas de quoi fouetter un chat : juste ce qui se passe (enfin, se passait) la nuit dans les parcs (à mon souvenir -Ououououh placer là le cri du loup- une pipounette dans la pénombre et hop! un petit coup pudique debout contre un tronc

GRAMERCY
de Jamil Mc Ginnis & Pat Heywood (USA)

Capture d’écran (1507)

Honte sur moi c'était le dernier de la sélection et j'ai un peu (beaucoup) dormi, je souviens qu'il y avait des jeunes gens, de beaux jeunes gens, et une très belle image finale de station-service la nuit assez Hopperienne. J'essaierai de le revoir promis)

Capture d’écran (1510)

*

Je n'ai pas vu F2 comme initialement programmé (par moi, ce qui est bien c'est qu'avec cette édition "en ligne" on peut voir -et même revoir- les films quand on en a envie) parce qu'à la place j'ai d'abord préféré jouer au tarot en ligne avec Malou, puis après le repas mettre le blog à jour, et finalement faire quelques parties de Scrabble, que j'ai alors perdues avec une belle constance (contre des 9900 méprisants qui ne disent même pas bonjour et gardent toujours la bonne lettre à la fin pour réussir in extremis à vous battre de quelques points, ce qui me donnerait à chaque fois une irrépressible envie de les traiter de noms d'oiseaux et autres joyeusetés) jusqu'à ce que, à force d'obstination je finisse tout de même par en gagner une, et décider que je pouvais alors aller me coucher ce qui est, je le reconnais un comportement assez bêta (il était presqu' une heure du mat)

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