Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

lieux communs (et autres fadaises)

25 novembre 2011

à la sainte catherine...

"A la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine"

 

"A la Sainte-Catherine, tout pâté prend terrine"
"A la Sainte-Catherine, tout beurre tourne à la margarine"
"A la Sainte-Catherine, tout Youri sent Gagarine"
"A la Sainte-Catherine, tout pain manque de farine"
"A la Sainte-Catherine, toute Viard s'appelle Karin"
"A la Sainte-Catherine, tous les gars sont dans la Marine"
"A la Sainte-Catherine, toute la coke est dans les narines"
"A la Sainte-Catherine, tout pèlerin prend sa pèlerine"
"A la Sainte-Catherine, toute femme se sent chagrine"
"A la Sainte-Catherine, toute bouche est purpurine"
"A la Sainte-Catherine, toute confiote est en verrine"
"A la Sainte-Catherine, toute servante était Perrine"
"A la Sainte-Catherine, tout foie aspire à la Boldoflorine"
"A la Sainte-Catherine, toute russesse se sent tzarine"
"A la Sainte-Catherine, toutes les grandes sont Catherine..."

(c'est idiot, je sais, mais je n'ai pas pu m'en empêcher...)

 

19 novembre 2011

l'armistice est signé

50/50
de Jonathan Levine

Celui-là, j'aurais pu le voir en proj' de presse aux vacances de la Toussaint, si l'attaché de presse de la boîte en question avait daigné répondre à mon mail. J'avais envie de le voir pour une seule et unique raison (oui oui j'assume) : Seth Rogen, gros nounours découvert dans les films de Judd Apatow, et dont c'est rien de dire qu'il me fait de l'effet...
Un jeune homme apprend qu'il a le cancer (ah, ça rigole déjà moins, hein ? s'il y en a un qui dit "encore ?", je lui colle une gifle) et doit donc suivre le parcours obligé : l'annonce aux proches, la chimio, les effets indésirables, la thérapie, l'opération, mais comme c'est d'après une histoire vraie, on sait déjà que ça finira bien.
Le jeune homme, c'est Joseph Gordon-Levitt, déjà (agréablement) vu dans maints films indépendants et/ou sundancesques. Il a une copine mais leur relation vacille, et voilà-t-y pas que sa nouvelle thérapeute s'avère être tout aussi mimi qu'inexpérimentée (professionnellement), et qu'entre les deux son coeur aussi vacille. sans oublier que sa maman est Anjelica Huston, et que c'est rien de le dire... et que son meilleur pote, c'est donc Seth Rogen.
Le film se laisse voir, plan-plan, ne force pas trop sur les lacrymales mais ne sollicite pas outrageusement non plus les zygomatiques. Seth Rogen fait  -heureusement ?- son Seth Rogen à donf (le genre "adorable bourrin" comme j'aime) il est là pour dire bite couille pipe et branlette, et il remplit  son office, un peu sans surprise quand même.
Le film est sympathique mais aussi maladroit (et je pensais, en le regardant, que si Intouchables est racoleur, celui-ci pourrait tout aussi bien quasiment être qualifié de putassier, non ? ou bien je n'ai rien compris ?) en déséquilibre, quoi, des fois agaçant et des fois mou-mou d'ailleurs je me suis un peu endormouillé au milieu (smiley confus).
Alors, Seth Rogen ? Autant revoir Funny People, Zack et Miri tournent un porno ou 40 ans et toujours puceau! (non, c'est vrai, il n'est pas gâté par les titres de ses films)

 

19830639

 

14 novembre 2011

plus une goutte

BEAUTY
d'Oliver Hermanus

Celui-là, j'avais souhaité qu'on le programme, mais finalement je ne savais plus jusqu'à quel point j'en avais envie, l'avis de Zvezdo m'ayant encore un peu refroidi, car, glacial, le film l'est, et même aussi glaçant parfois (pourtant on est en Afrique du Sud et tout le monde transpire).
C'est le portrait d'un beauf 100% pure beef (comme dirait Libé "tout en poils et en muscles"), le bourrin moyen : moyen beauf, moyen raciste, moyen père de famille... normal quoi, en apparence. Sauf que. Il a un léger problème dont il ne peut parler à personne : il aime  coucher avec des messieurs ; il le fait d'ailleurs régulièrement (et assez lugubrement, d'ailleurs). Le reste du temps, il ment. A sa femme, à ses employés, et à lui-même surtout.
Deon Lotz, l'acteur qui l'incarne, est vraiment saisissant dans ce rôle -on penserait presque parfois à James Gandolfini, des Sopranos- une montagne virile comme avec une petite souris qui la rongerait de l'intérieur. Un mastard soudain pris de vertige lorsqu'apparaît dans son champ de vision un jeune et joli bellâtre, le fils d'un ami de la famille, d'ailleurs, pour qui il va illico nourrir des sentiments, inavouables bien évidemment pour ce parangon de virilité hétéromorphe qu'il est censé (réduit à) incarner.Invivables.  Il va se mettre à mentir un petit peu plus, pour tenter de se rapprocher du jeune homme, pour vérifier si leurs comportements sont compatibles.
Le côté "je le désire, je ne sais pas ce qui m'arrive, qu'est-ce que je peux faire, je sais pas quoi faire" est assez fidèlement et finement rendu (en plus, c'est un mode de fonctionnement que je connais bien puisque je le pratique -pratiquais- régulièrement). Les regards, l'attente, les gestes, les frémissements. l'équivoque. La suite est plus éprouvante (notamment lors d'une scène de climax quasi insupportable.)
C'est peut-être le traitement qui pose problème. Le montage un peu languissant, les plans de coupe paysagers (c'est saisissant, juste après avoir vu Il était une fois en Anatolie, où les images de paysages, justement,  étaient partie intégrante du récit, ici elles ne sont qu'illustrations plates et un peu vides, extérieures, en tout cas), des choix de montage et de mise en scène discutables. Une tristesse profonde et irrémédiable. Et les ambiguités et les ellipses, plutôt brutales, du récit.
Un beau portrait d'un homme dévasté (de deux, en fait) mais des promesses hélas non complètement tenues. Frustrant  (c'est le cas de le dire).

19810861

 

13 novembre 2011

"celui qui tient le pot de miel...

IL ETAIT UNE FOIS EN ANATOLIE
de Nuri Bilge Ceylan

... il se lèche les doigts..." C'est un proverbe local, entendu dans le film (et recopié à tâtons dans le noir pour ne pas l'oublier), et c'est ce que j'ai fait pendant deux heures trente, tellement j'ai aimé ce film. Bon, certes, je ne suis peut-être pas tout à fait impartial, et, si ce film se fût passé, au hasard, en Nouvelle-Zélande ou au Burkina-faso,  je l'aurais peut-être reçu avec moins d'enthousiasme gourmand (ou de gourmandise enthousiaste) à propos de ses autochtones. Que voulez-vous, j'ai pour ces beautés moyen-orientales un appétit certain, (je devrais mettre "beautés" au masculin, pour être plus exact), et c'est vrai que, pendant toute la première partie du film (il y en a, grosso-modo, deux, qu'on pourrait nommer "la nuit" et "le jour"), pendant la nuit, donc, on va voyager sur des routes cahotantes et anatoliennes en compagnies de divers spécimens de la faune virile locale standard : des rondouillards, pileux et mal rasés, bref, juste comme je les aime (sauf le "héros", qui, s'il est aussi moustachu et mal rasé, est juste beau).
Beau, le film l'est aussi, incontestablement, considérations pileuses mises à part, et j'avais tellement envie de ne pas en perdre une miette que j'ai résisté à l'envie d'aller aux toilettes pendant la projection. Oui, déjà, plastiquement, c'est une merveille. Les scènes d'ouverture (un gros plan à travers une vitre sale, puis un extérieur crépuscule devant un garage) m'avaient déjà "harponné", et les suivants ne font que confirmer. Le cinéma de Nuri Bilge Ceylan me fascine et me comble. Les paysages anatoliens y sont pour quelque chose, certes, mais pas que.
Toute la première partie  est une forme de road-movie turc nocturne et minimal (3 voitures, dans lesquelles sont entassés : des sommités  (un procureur, un commissaire, un médecin -c'est lui le "héros"-), des flics, des hommes à tout faire, et un meurtrier) à la recherche d'un cadavre enterré par le susdit meurtrier qui ne se rappelle plus où. Lumière des phares, pénombres, visages fatigués, conversations fractionnées, arrêts répétitifs, interrogations, exaspérations... C'est plus que la recherche d'un cadavre qui se joue, ici, quelque chose de plus profond, de plus ample, et à la fois de plus simple. Juste des hommes ensemble, et, comme écrivait Léo Ferré "avec des problèmes d'hommes, des problèmes de mélancolie"...
Dans la nuit les voitures tournent un peu en rond (ils n'auront fait au matin qu'une trentaine de kilomètres) et ainsi font dans les bagnoles les petites ritournelles existencielles de chacun. Le procureur bonhomme, le commissaire sanguin, le docteur tristounet, chacun s'entr'ouvre un peu à l'autre, les histoires se frottent, les demi-mots flottent, c'est mystérieusement et continuellement passionnant (comme dirait Dominique, "avec un sujet pareil, on aurait pu/dû s'ennuyer, mais pas du tout...") On allume des cigarettes, qu'on fumera ou pas, on s'arrête pour pisser, on rigole... Choses simples, c'est la vie. Le réalisateur à partir d'un matériau de base plutôt brut, presque trivial, façonne on ne sait comment une étoffe narrative lyrique dans sa simplcité. Fascinante.
Les hommes vont alors faire une pause et s'arrêter dans un village pour casser la croûte. Belle scène de repas, conversations croisées, leur hôte est aussi une sommité, c'est le Maire du village, dont la fille venant servir le thé à la fin du repas va fournir au film une scène sublime (c'est le premier personnage féminin qui apparaît dans le film, et c'est vraiment, au sens strict, d'une apparition qu'il s'agit.)
Le jour s'est levé, mais le film n'est pas terminé, et entame sa deuxième partie, d'abord autour du corps du défunt (qu'on a enfin retrouvé) lors d'une scène curieusement en équilibre entre le cocasse et le flippant, puis retour en ville où il sera surtout question du médecin. (C'est lui le héros). Tout seul, puis avec le commissaire, puis en salle d'autopsie. Là encore, à partir de pas grand chose, la narration de Nuri Bilge Ceylan fait des merveilles...
J'ai presque tout raconté, mais ça n'a pas vraiment d'importance, le récit est presque un prétexte, c'est à un autre niveau que les choses se jouent. Les scènes se suivent et s'agencent fluidement, superbement, (j'avais envie d'écrire "s'enchâssent", pour le sentiment admiratif, presque religieux qu'elles provoquent, comme des objets précieux qu'on manipulerait avec précaution, alors que non, justement, il n'y a là-dedans rien que de très simple, de profondément humain.), on écoute, on regarde, on perçoit, on reçoit (on tente de reconstituer ce qui manque, ce qui n'a pas été dit, on se fait sa propre histoire, on cherche son pourquoi). Ce qui compte, peut-être, c'est ce rapport très particulier au temps qu'induit le réalisateur : sans vraiment dilater la durée, il prend le temps, il prend à chaque fois le temps spécifiquement nécessaire à chaque plan. C'est difficile à expliquer, mais le plaisir qu'on éprouve tient à cette qualité, à cette justesse-là.
On les a accompagnés, on a du mal à les quitter... On a envie de les revoir, oui. (Ca sera dans le bôô cinéma, mais pas avant décembre, hélas.)

Oui, ce film m'a fait forte impression.
Top 10

19819716
(le titre est trompeur, mais l'affiche aussi, je trouve...)

 

12 novembre 2011

"je suis toxique"

MON PIRE CAUCHEMAR
d'Anne Fontaine

Celui-là aussi, je suis allé le voir le premier jour (presque) à la première séance, parce que j'avais envie de le voir, et en même temps la bande-annonce me faisait un peu peur... Eh bien je peux vous dire que, pour une fois, la bande-annonce en question est très futée pour harponner le pékin et ne déflore pas pas le film qu'elle fait mine de vous raconter en deux minutes chrono. Plutôt que de vous dévoiler  l'histoire et les trente-cinq répliques qui font mouche, elles ne va vous en conter que les prémisses, et ça c'est plutôt malin (et ça change, par les temps qui courent...).
C'est une bonne idée de mettre face à face la puissance réfrigérante d'Isabelle Huppert et celle, destroy, de Benoit Poelvoorde (avec, entre les deux celle, bonhomme, d'André Dussolier, qui fait un sacré retour ces derniers temps en vieux beau démondemidisé...). C'est vrai que, une semaine après Intouchables (qui s'achemine, dixit libé vers une carrière à 8 millions d'entrées.. L'aimerais-je moins ???) le canevas  fait un peu déja-vu : la bourgeoise et le zonard, la morgue et la démerde, la condescendance et les grosses vannes (plutôt que "et", je devrais plutôt écrire "contre"), bref les deux univers que tout oppose mais dont, au vu de l'histoire le spectateur moyen sait bien qu'ils vont terminer dans le même lit ou devant le maire (ou les deux). Mais là où Intouchables joue toujours sur le même registre, Mon pire cauchemar la joue plus fin.  D'une situation de comédie pure, que la bande-annonce fait présentir pouêt-pouêt, le film vire vers quelque chose de bien plus personnel, qui peut être défini comme "un film d'Anne Fontaine"... De Nettoyage à sec à Entre ses mains (avec déjà un excellent Poelvoorde mais cette fois-là quasiment à contre-emploi) on connait le talent de la dame pour instiller un certain malaise, une perversion douce (?) mais indéniable dans une trame narrative en apparence lisse et immaculée.
Il y a beaucoup de dialogues aiguisés et de réparties assassines dans Mon pire cauchemar (une de mes préférées étant "dès que je suis devant une femme de plus de 80 de Q.I, mon charme n'opère plus..."), surtout dans la première partie, qui serait un peu le match aller entre Isabelle et Benoit, où chacun y va franco pour balancer qui les pires vacheries qui les vannes les plus douteuses, sans pitié pour l'adversaire. Dans la deuxième mi-temps, quand les équipes changent de côté, on passe un peu à autre chose, heureusement un peu plus apaisé, et c'est là qu'on apprécie vraiment l'étendue de la palette de jeu des deux tourtereaux/adversaires (La Huppert, est, à ce jeu, sublimissime, pouvant exprimer précisément quelque chose d'un simplement battement de cils ou mouvement de chevelure, mais Poelvoorde ne laisse pas sa part au chat, et se défend bien aussi, cf la scène du "je suis toxique" qui donne son titre à ce post.)
Petit plaisir pervers pour la scène belge et le numéro de jean-luc couchard en demi-frérot, et retour à la case parisienne, pour un dénouement en deux (voire trois) temps, qui vous laisse ému, déboussolé, attendri, énervé, re-ému, re-agacé, et j'en passe.
On sort de là avec le sourire (on est midinet ou on ne l'est pas), en se disant tout de même que, décidément, l'art moderne comme transcendance  du pékin moyen, ça fait deux fois en deux films, coup sur coup...

19819686

 

10 novembre 2011

aimons-nous

Ca, c'est la plus belle couverture de Charlie-Hebdo... :

charlie

8 novembre 2011

les dalton (et un cousin venu leur rendre visite)

P1720080

(Averell -à gauche- en a vraiment une belle...)

7 novembre 2011

jab, jab!

BOXING GYM
de Fred Wiseman

Le premier film de notre programmation du Mois du Doc, dans le bôô cinéma, qui ne passera hélas que deux fois (et on était 3 dans la salle, autant dire une franche réussite !) Ahlala! Dommage pour les ceusses qui ne sont pas déplacés, ou qui sont allés voir autre chose. C'est du beau cinéma, du très beau cinéma. Wiseman a une réputation de grand documentariste, mais d'austérité aussi, voire d'ascèse. Là, pas du tout. Une caméra curieuse, attentive, amicale, attentionnée, aux aguets, à l'affût, se promène (virevolte) dans une salle de boxe, ou de gym, ou les deux, le Boxing Gym du titre. Des gens de tous horizons, hommes femmes, jeunes, vieux, blancs, noir, latinos,  qui viennent là pour s'entraîner (s'entr'aider un peu, aussi) "pour 50$ par mois, payables en liquide, ils peuvent y venir autant qu'ils veulent..." (c'est le patron qui nous l'apprend).
C'est un film sonore, musical, percussif, qui joue sur les répétitions, les enchaînements de coups, les respirations, c'est un film, aussi, éminemment chorégraphique, lorsque un, deux, voire trois corps viennent s'y inscrire dans l'espace de l'écran, qu'ils soient sur le même plan (sur le ring, par exemple) ou pas (dans le lointain, dans un miroir, ou au contraire très près, en amorce).
Une journée au Boxing gym, une journée average, qu'on suppose comme les autres, avec son quota de coups, d'échanges, de confidences, de gestes parfois aussi simples que touchants (le monsieur qui va toucher les pieds de son bébé du bout de ses gants de boxe), bref, son quota d'humanité, et rien que ça, c'est énorme.
On applaudit des deux gants.

19631088

5 novembre 2011

roses en novembre...

P1720953

P1720952

...quoi donc en décembre ?

3 novembre 2011

les oreilles rouges

INTOUCHABLES
d'Olivier Nakache et Eric Toledano

En sortant de la salle (j'y suis allé dès la première séance, j'ai tout de suite voulu vérifier les sons de cloche sur le ouaibe. Bingo ! Pierre Murat, dans Téléramuche est contre (il en profite pour remettre une couche sur La guerre est déclarée et sur Polisse), Libé l'espédie du bout des lèvres en quelques lignes ("autres films") et les Inrocks qualifient le film de "repoussant". Ce qui n'a fait, bien sûr, que me conforter dans mon opinion : j'ai adoré! Oui, oui, ne chichitons pas et appelons définitivement "plaisir" cette sensation que j'ai éprouvée, même si c'en est un de midinet. J'ai toujours eu énormément de sympathie pour François Cluzet (et peut-être que sans lui, en effet, je n'y serais pas forcément allé), et je ne connaissais pas plus Omar Sy que ça (j'avoue ne pas être a priori un grand fan de son SAV des émissions) mais là, incontestablement, leur duo fonctionne, et dès le début (le film démarre, vraiment, sur les chapeaux de roues). Le ton est juste, et ça fait mouche.
L'argument est connu : le tétraplégique riche et le djeun de banlieue, L'ISF et le RSA, le noir et le blanc, bref l'eau et le feu, le chaud et le froid, les contraires, les antipodes, comme dans les films d'amour ou opposite attracts (sauf qu'ici il n'est question -en tout bien tout honneur- que d'amitié) : tous les oppose et pourtant  ils sont ensemble et ça fonctionne bel et bien. Le choc des cultures, le fossé entre les générations, the gap, l'incomptabilité d'humeur, les différences, toutes les différences, et pourtant...
Ca fonctionne, incontestablement, et on y croit, tout aussi incontestablement. Et on les aime, ces deux-là, et on kiffe... Comment ? On kiffe grave!
Le film est alternativement drôle et émouvant, et parfois même les deux en même temps. Je me suis régalé, en ayant tout de même en tête (il faut bien que je prenne un peu de distance, que je me protège, que j'intellectualise) la sensation de savourer un gros chamallow, un truc tout doudoux, un brin régressif, mais tellement agréable, même si on y ingurgite parfois un peu trop de sucre. C'est vrai que tout ça est sans doute un peu (trop) idyllique, un poil (trop) rassurant, un rien (trop) souligné, mais, au bout du compte ça fait tellement de bien, oui, tellement de bien, une jolie et tendre  histoire comme ça (surtout quand on apprend que tout ça est basé sur des faits réels.) Je sais, Pierre Murat dirait sans doute que ce n'est pas forcément le but du cinéma, de faire du bien, et pourtant...
Bon c'est vrai qu'on est tous différents (oui oui, je sais, cette phrase semble stupide, mais n'oubliez que ce blog s'appelle Lieux communs...) et que c'est ça qui est bien finalement (la preuve, même dans cette salle, il y avait des moments où des gens s'esclaffaient alors que j'aurais plutôt eu la larmichette, et le contraire aussi à d'autres fois) mais les sourires de tous à la sortie ne faisaient pas de doute : même si on n'avait sans doute pas tous vu exactement le même film (et les mêmes sous-textes), on en a tous profité, exactement de la même façon!
Une belle et tendre comédie.

 

19806656

 

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 568