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lieux communs (et autres fadaises)

4 janvier 2012

deux bouts de rêve

 

un

On doit rejouer une pièces qu'on avait déjà jouée auparavant. Il s'agit d'un spectacle avec deux personnages, deux marionnettes. Ma partenaire a apporté la sienne, et, quand je lui demande si elle a aopprté la mienne , me répond par la négative.
Je repars chez moi, paniqué, pour aller la chercher, je la retouve, ouf! , heureusement, quasiment sans chercher, au fond du garage, rangée dans un pot (c'est une marionnette type marotte, avec un bâton et une tête au bout, de clown me semble-t-il.)
Je tente obstinément de me rappeler au moins les premières lignes du texte, en me disant que peut-être une fois sur scène, le reste va revenir tout seul.
D'ailleurs, à un moment,  Dominique me montre son texte, photocopié, et tout le reste du rêve je vais passer mon temps à chercher le texte en question (le mien) que j'ai semble-t-il rangé dans un tiroir mais que les machinos ne peuvent pas m'aider à (ou m'empêchent de) retrouver.
Le temps passe inexorablement, l'heure de la représentation s'approche (d'ailleurs, j'entends déjà le présentateur qui l'annonce) je répète fébrilement les tout premiers mots de mon texte, mais il me semble bien que je ne vais me souvenir de rien d'autre.
Je me dispute avec Dominique (je l'engueule, plutôt) parce que je lui ai demandé de (me prêter son texte ?) (de retrouver le mien dans le tiroir ?) et qu'elle a refusé.

... et je me réveille, avec le coeur qui bat à toute vitesse, et en me disant que c'est pas possible que je m'impose des situations de stress pareilles dans mes rêves...

 

deux

Je suis en ville avec Manu, pour faire des achats. A un moment, elle me demande de lui donner mon portefeuille pour qu'elle aille le déposer à la caisse du magasin où elle veut aller, pour éviter de (je ne sais plus la raison exacte). elle traverse la rue, et rentre dans un magasin un peu plus loin...
Au bout d'un moment, je décide d'aller dans le magasin en question pour récupérer mon portefeuille, je m'aperçois que je ne sais même pas dans quel magasin exactement elle est entrée, et, d'ailleurs, ce magasin que je pensais être une librairie a été coupé en deux dans le sens de la longueur, et, dans la partie où je suis (très étroite et toute en longueur, on vend désormais des tissus). Je demande à la personne à la caisse si je peux récupérer mon porte-feuille noir, elle me dit oui oui, qu'un a en effet été déposé plus tôt, je me réjouis, je suis rassuré, elle farfouille sous le comptoir et ressort un gros porte-monnaie noir qui n'est pas du tout le mien. Mon sourire disparaît. Je lui explique que le mien est beaucoup plus petit, elle farfouille encore et en sort un deuxième, qui n'est toujours pas le mien. Je commence à m'affoler, je sors du magasin pour retrouver Manu, pour qu'elle me dise exactement dans quel magasin elle l'a déposé. Quand je les rattrape (elle est avec d'autres personnes), elle me fait un signe vague "par là-bas", je repars en courant, et quand j'arrive, il est trop tard, c'était l'heure de fermeture, et tous les magasins sont désormais fermés.
Mon moral est au plus bas, je comptabilise tout ce que j'ai perdu, mon porte-feuille, ma carte bancaire, mes papiers, je n'ai pas un sou en poche, et il va me falloir tenir tout le week-end (on ne pourra pas revenir en ville le lendemain...)
Je suis furieux. On rentre en bus, il y a d'abord énormément de neige sur la route, puis il fait soleil, elle a fondu, les conditions météo changent extrêmement vite. Quand on arrive à (Authoison ?) je vois Manu, à l'avant du bus, qui avant de decendre a vers moi un bref regard malheureux, (comme si elle se sentait coupable), puis elle descend et rentre chez elle sans même se retourner...

2 janvier 2012

pense-bête pour 2011

Quoi donc c'était qu'est-ce ?

un merci pour 2011 :
à Emma, pour l'agenda 2012 (qui n'aurait jamais vu le jour sans elle)

un film (français) pour 2011 :
LES BIEN-AIMES de Christophe Honoré

un film (étranger) pour 2011 :
IL ETAIT UNE FOIS EN ANATOLIE de Nuri Bilge Ceylan

un vieux FAQV (enfin re-découvert!) pour 2011 :
PROSPERO'S BOOKS de Peter Greenaway

un début de film pour 2011 :
ABSENT de Marco Berger
LE CHEVAL DE TURIN de Béla Tarr

une fin de film pour 2011 :
MELANCHOLIA de Lars Von Trier
DERNIERE SEANCE de Laurent Achard

une chanson de générique de film pour 2011 :
celle de IMPARDONNABLES, d'André Téchiné (dont j'ignore tjs le titre!)

une séance de cinéma privée  pour 2011 :
la deuxième projection de NE CHANGE RIEN de Pedro Costa

une actrice pour 2011 :
Chiara MASTROIANNI (sublimissime dans Les Bien-Aimés)

un acteur  français pour 2011 :
Frédéric PIERROT
(autant aimé dans Polisse que dans La guerre est déclarée)

un acteur étranger pour 2011 :
JOAQIN PHOENIX
(pour sa prestation "énorme" dans I'm still here)

un groupe pour 2011 :
THE NATIONAL

un album pour 2011 :
BOXER
, de THE NATIONAL

un concert pour 2011 :
THE TING TINGS aux Eurocks
Florent MARCHET, à Luxeuil

un spectacle vivant pour 2011:
IDEAL CLUB , par les 26000 Couverts

une B.O de film pour 2011
celle des BIEN-AIMES, par Alex Beaupain

une soirée privée pour 2011 :
la soirée-lecture(s) chez les Parmentier

un auteur de polars pour 2011 :
John HARVEY

un personnage de flic pour 2011 :
Charlie RESNICK

un jeu de société pour 2011 :
TIME'S UP!

un aliment pour 2011 :
les tomates du jardin de Jean-François

un somme pour 2011 :
celui, au petit matin, sur un parking entre Lure et Vesoul, en rentrant des Eurocks avec Manu

un déménagement pour 2011 :
celui de Marie!

un "évènement pluricul-mutimed" :
Back to the trees (le samedi 24/09 à Besançon)

une soirée-jeux pour 2011 :
la soirée Time's up! chez Marie, avec Manu et Pépin

une désaffection pour 2011 :
les parkings (mon dieu je n'y mets plus les pieds du tout ou presque)

un mot médical pour 2011 :
coloscopie!

un repas pour 2011 :
la choucroute de Christine et la tarte Tatin de Jean-Fran, en rentrant de la clinique, le 06 décembre

une question (existentielle) pour 2011 :
"On a le droit de faire caca ? " (Zine Eddine, début décembre)

un cinéma pour 2011 (oui, encore mieux que "mon" MK2 Beaubourg!) :
Le Nouveau Latina

une rétrospective ciné pour 2011 :
celle de KUBRICK

un écrivain pour 2011 :
Georges HYVERNAUD

un livre pour 2011 :
LA PEAU ET LES OS de Georges Hyvernaud (oui oui, encore et toujours j'y reviens)

un "beau livre" pour 2011
Le très gros Nicolas DE STAEL acheté grâce aux chèques-cadeaux des amis et à la réduction de la libraire

une librairie pour 2011 :
MONA LISAIT!

   

1 janvier 2012

micro100

(pour la 100ème : "et moi et moi et moi")

*

je laisse souvent la cafetière allumée

*

j'ai gagné 100€ grâce à un pingouin

*

je suis mauvais perdant au scrabble, mais je m'améliore

*

je me couche (presque) chaque soir en soupirant d'aise

*

j'ai une petite prostate, c'est mon docteur qui me l'a dit

*

j'ai perdu 4 kilos en arrêtant de manger du fromage

*

je n'ai vraiment pas beaucoup de deuxième degré quand il s'agit de moi

*

je pourrais vivre dans une nuit d'été

*

je ne supporte pas les portes fermées à clé

*

 j'ai regardé avec intérêt (et un peu d'envie ?) un couple de mecs qui faisaient leurs courses

*

"je voudrais que tout revienne alors que tout est passé..."

*

 j'envisage régulièrement de faire un catalogue de "choses et de lieux qui ont disparu"

*

je suis soupe-au-lait ?

*

j'aime faire plaisir

*

je suis bon spectateur

*

je suis assez content d'être "bientôt" à la retraite

*

je suis avec grand intérêt la saison 6 de Dexter

*

je tente inlassablement (en vain) de faire une compilation de mes 100 chansons préférées

*

je suis un piètre jardinier

*

je suis un encore plus piètre bricoleur

*

j'appréhende l'hiver

*

j'ai eu droit à une séance privée de Ne change rien

*

j'ai laissé un peu partout des débuts de listes, de classements, d'énumérations

*

je vaux 9600, pas plus (j'ai trouvé ma limite)

*

 non, maintenant je vaux 9700

*

j'ai une ouverture buccale inférieure à la moyenne

*

 je sens parfois du vent sur mon visage quand je me couche

*

je m'endors très régulièrement au cinéma, de préférence au début des films, après ça va mieux...

*

j'adore me recoucher, le premier matin des vacances

*

je pense avoir mérité un certain pot de fruits secs au miel

*

je me sens très différent, intérieurement et extérieurement

*

je me sens très différent des autres mecs de mon âge, comme inachevé

*

je viens encore de cramer une poêle

*

je manque cruellement de confiance en moi

*

j'ai tout de même réussi à finaliser cet agenda 2012

*

je me sens parfois hébété

*

je fais semblant de croire que ça va changer, alors que je suis intimement persuadé du contraire

*

j'ai réussi à m'assoupir en prenant un bain

*

je vous souhaite une bonne année 2012

*

31 décembre 2011

top combien

Zvezdo m'ayant envoyé un lien vers un monsieur qui fait son top 136 de l'année, l'idée m'a effleuré d'en faire un du même genre (pourquoi en effet s'arrêter à un certain nombre, et comment -sur quels critères- définir ce nombre ?)

Les premières listes rédigées m'ont montré que, finalement, 2011 n'était pas, cinématographiquement, une si grande année que ça,(peu de films "complètement sublimes") mais que, finalement, aussi, il y a avait eu pas mal de "bons" ou "très bons' films

Qu'est-ce qu'un "très bon " film pour moi ? D'abord quelque chose qui me touche (là, c'est facile, je suis, je l'ai déjà dit, plutôt bon spectateur), ensuite quelque chose qui m'intéresse -ou, mieux, me passionne- (formellement, narrativement, plastiquement, etc.), quelque chose qui m'apporte du plaisir, (du bonheur, voire de la jouissance) et quelque chose qui apporte "sa pierre à l'édifice " au cinéma en général.

Les deux premiers films (un français et un étranger, tiens) me semblent vraiment indiscutables, à l'aune du plaisir que j'y ai pris pendant toute la projection, et qui me fit d'ailleurs y retourner quasiment illico dans les deux cas. Première marche.

Deuxième marche. Le film suivant pourrait quasiment se hisser à la hauteur des deux premiers, si ce n'est que je m'étais un peu endormouillé à la première projection, et que ce n'est qu'à la deuxième vision que le film m'a semblé encore meilleur que la première fois. Le quatrième m'avait fait tellement jubiler à la première vision qu'il aurait pu figurer sur la première marche, si la deuxième vision ne m'avait pas fait redescendre mon appréciation d'un imperceptible petit cran.(Pas de hiérarchie entre les deux).

Troisième marche. Ca commence un peu à se bousculer, et les critères de sélection un peu à se flouter. Un film français que j'ai énormément aimé mais qui a peut-être un peu pâti de l'énorme battage médiatique qui a accompagné sa sortie. Un film américain que les critiques ont quasiment tous dédaigné, qui me semble pourtant être un des meilleurs de son auteur, mais qui avec le temps s'est un petit peu trop effacé, et un autre film américain dont j'aime beaucoup la réalisatrice, que j'ai énormément aimé sur le coup mais qui m'avait toutefois laissé un peu sur ma faim (sur ma fin ?)

Bon je ne vais pas faire un million de marches, voici la quatrième, et basta. 8 films, ici (mais j'aurais pu en mettre 50). Deux films français avec un titre en un seul mot, et qui parlent d'enfance, chacun à sa façon, un film danois dont j'adore le début et la fin mais dont le milieu m'agace parfois tout de même un peu, un film portugais (j'ai avec son réalisateur des rapports compliqués de je t'aime/je te hais), un vrai-faux documentaire américain passé tout de même scandaleusement inaperçu, et dont j'aime énormément l'acteur-sujet, un film belge au réalisateur chéri et aux paysages bien plus sublimes que ses personnages, et, enfin, deux films entrés ici in extremis puisque vus à Paris à la toute fin décembre : un hongrois que j'appréhendais un peu mais qui m'a laissé sans voix, et un autrichien en trois parties (mais que je suis obligé de compter comme un seul.)

et allez, pour faire mon malin, comme dans les Cahiais, je vais rajouter, pour faire bonne figure : un documentaire sorti l'année dernière, en noir et blanc sublime, un moyen-métrage,  au noir et blanc d'ailleurs tout aussi sublime, et, tiens, un film argentin vu en avant-première, et qui sortira début janvier, mais tellement aimé que je ne pouvais pas attendre

en images, et à l'envers :

mon malin :

19190734 19448994  19832884

quatrième marche :

19787873 19697284 19771826 19679273
19488877 19762456 19840106 19841228

troisième marche :

19766000 19791384 19730269

deuxième marche :

19706160 19746116

number one :

19733608 19819716

et voilà le travail... c'est finalement un top17 !

(drôle d'année ciné, tout de même, sans film roumain, sans film palestinien ou israelien, sans film nordique, sans film asiatique..., non ?)

30 décembre 2011

cancan

DERNIERE SEANCE
de Laurent Achard

Tant d'avis contraires, sur ce film, qui bien que sorti il ya une quinzaine ne passait déjà plus qu'au compte-goutte dans quelques salles parisiennes... Et quelle meilleure façon de de quitter l'année ciné que cette "dernière séance" ? Un film "petit" par la forme (peu de personnages, en-deça presque de la limite du vraisemblable, pour une économie narrative quasiment drastique. plusieurs critiques l'ont déjà fait, et je ne m'en priverai pas, d'évoquer Paul Vecchiali (et les fils de Diagonale) pour cet aspect simple, "populaire" de l'histoire et de la matière filmique, et en même temps, à sa manière, terriblement rêveuse.Nostalgique. D'une réalité grisâtre opposée à la splendeur technicolor (ou au noir et blanc glamour) de la splendeur passée du cinéma et de ses icônes. Le film regorge (raffole ?) de ces fenêtres sur l'ailleurs (beaucoup d'affiches, et autant de clins d'oeil me semble-t-il, du "Last days" en devanture du cinoche au "Playtime" sur la porte de la cave, en passant par le "Femmes femmes" dans la caisse), tout est signe et tout fait sens.
Histoire d'un projectionniste trop lisse et inexpressif pour être honnête (Pascal Cervo, vraiment impressionnant) employé dans un cinéma qui ferme (lambeaux de souvenirs du splendidissime Goodbye Dragon Inn, de Tsai Ming Liang, avec le même point de départ), projectionniste/caissier/homme de ménage le jour, et serial-killer la nuit (lorsque le cinéma, justement, ne l'occupe pas). Il tue des femmes à qui il découpe ensuite une oreille. qu'il affiche dans son musée secret, derrière justement l'affiche de Playtime.
Le pourquoi de l'affaire étant tout de même un des points faibles du film, je n'en parlerai donc pas ici.  Le réalisateur a un peu trop chargé la barque psychanalytique, en même temps qu'il dégraissait jusqu'à l'os la matière cinématographique.
A l'arrivée, un film curieux, pas aimable, un "film de genre", aussi maîtrisé dans ses cadrages qu'inégal dans sa forme, mais dont la majorité des critiques (y compris votre serviteur) a vanté la flamboyance émouvante de son ultime scène.
Le genre de scène à laquelle aucun cinéphile ne peut rester indifférent...

19841072

25 décembre 2011

from Paris

De nombreuses déflagrations émotionnelles et cinématographiques de ces quelques jours :

- historiques et autrichiennes, avec la trilogie WELCOME IN VIENNA, d'Axel Corti
- esthétiques et hongroises avec LE CHEVAL DE TURIN de Béla Tarr
- poétiques et franco-finnoises  avec LE HAVRE d'Aki Kaurismaki
- complexes et asiatiques avec THE TERRORIZERS d'Edward Yang
- drôlatques et jouissives (et irish) avec L'IRLANDAIS de John Michael Mc Donagh
- péruviennes et barbues avec CONTRACORRIENTE de Javier Fuentes-Léon
- djeunz et guérilla avec DONOMA de Djinn Carenard

Du vrai, beau cinéma, quoi... J'y reviens si possible dès que de retour!

(je suis obligé de mettre un peu en quarantaine L.A ZOMBIE, de Bruce la Bruce, film le plus dégueulasse -au sens propre (!)- vu depuis longtemps... mon petit repas de falafels a d'ailleurs failli repartir à l'air libre et reprendre sa liberté! Du gay gore, à la fois triste, grotesque, et répugnant).

20 décembre 2011

forbidden

ce blog sera closed jusqu'au 27 décembre (PetitNoëlàChamplitteàParis oblige...)

P1760084
(mais quelqu'un en a-t-il seulement quelque chose à faire ? hihihi)

19 décembre 2011

lever le voile

NOCES EPHEMERES
de Reza Serkanian

Bonheurs : on avait le film, il y avait une cinquantaine de spectateurs dans la petite salle, et on avait la chance d'avoir le réalisateur!
Il y a deux choses qu'on n'avait encore jamais vues, à ma connaissance, dans un film iranien : un tableau de Bruegel et un personnage féminin "en cheveux" (qu'elle a fort jolis, d'ailleurs), sans son voile. Les deux sont dans le film de Reza Serkanian, (homme délicieux qui parle excellemment le français), ainsi qu'une foultitude d'autres petites choses, plus ou moins compliquée à comprendre / à accepter pour un occidental moyen, et qui constituent pourtant le quotidien de tout iranien moyen : la circoncision, la religion, le mariage, la religion, les funérailles, la religion, la mosquée, la religion, le mariage temporaire, la religion,le vinaigre alcoolisé, la religion,  le voile, la religion, les autorités religieuses, les mille et uns interdits et diktats religieux, et les mille et une façons de contourner (ou tenter de) en toute discrétion lesdits interdits et diktats.
Le film pourrait n'être que quasiment documentaire (et ce serait déjà très bien), si ne venait en plus s'y greffer  une histoire d'amour en sourdine, en taille-douce et en extrêmes pointillés entre nos deux héros : un jeune homme qui rentre du service militaire et doit se marier plus tard avec sa promise, qu'il connaît depuis l'enfance, jeune homme donc en qui on sent bouillonner les hormones de la mâlitude et de la jeunesse (on pourrait le définir comme chô-bouillant!) mais qui n'a hélas aucun exutoire autorisé et/ou légal pour évacuer les dites hormones (comme on dit chez nous, il n'a donc plus qu'à se la mettre sous le bras), avec, en face de lui, une jeune femme (une belle-soeur) qui se trouve dans une situation délicate parce que veuve de fraîche date, et donc seule, et donc elle-aussi soupirant au clair de lune comme la biche dans la poésie, sans pouvoir assouvir son besoin de tendresse et de câlinous... Dur dur (si je puis me permettre).
On va donc les suivre, eux et le reste de la famille, pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'on revienne au tableau initial, et qu'un détail alors nous mette les points sur les i.
C'est très tendre, très joliment filmé -le réalisateur est aussi chef-op' et ça se voit, par son indéniable sens du cadrage de la composition et de la couleur-, très attachant. Un film "fragile" au tournage mouvementé comme beaucoup de films iraniens , avec tours et détours censuresques obligés, autorisations et refus, etc.
A défendre, donc, en applaudissant haut et fort, et en attendant avec intérêt le prochain film de Reza Serkanian...

19822448

18 décembre 2011

les yeux dans le rétroviseur

Journée de grève (oui oui dans notre école on est des rouges...)  qui coïncidait, ô heureux hasard, avec une de prévisionnement à Dijon. Nous voilà donc partis, avec les B., arrivés juste à temps pour un café rapide avant hop! de démarrer quasiment illico (jamais vu autant de monde à l'Eldo, et entassé dans la petite salle qui plus est...

9h30

19832884

On démarre très fort... Hervé nous en avait certes déjà parlé, mais là (vu de mes yeux vu), je confirme : ce film est une MERVEILLE. Me semble me rappeler d'un article dithyrambique dans Libé suite à la projection cannoise... Un camion rouge un peu déglingué, un routier taciturne un peu grincheux, une dame un peu encombrée avec un bébé et quelques sacs, et un voyage ensemble jusqu'à Buenos Aires (1500 bornes, tout de même)... Que demander de plus ? Une texture filmique simplissime pour un rendu émotif exponentiel... larmes aux yeux plusieurs fois, et là fin alors je vous raconte pas... (non, non rien de plus). Caméra d'or à Cannes, au fait...

11h

19860698

Un film avec visiblement plus de moyens, plein de bonne volontés et de bons sentiments, mi didactique et mi fleur bleue (excellent pour midinet, bref) sur la relation  entre Tal, une jeune française à Jérusalem et Gazaman, un jeune palestinien de Gaza, d'abord épistolaire puis progressivement davantage... Conflit(s), attentat(s) , représaille(s) pourquoi tant de haine et réciproquement, interrogations et candeur(s) adolescentes... Oui oui j'ai versé ma petite larme, mais c'est incontestablement plus fabriqué que Les acacias précédents (mais pas forcément moins sincère ?)...

14h

19856895

Prix du Jury à Cannes pour ce film aussi anxiogène que remarquablement réalisé. un américain moyen (marié, une fillette sourde, un travail sur les chantiers de forage) se met à faire des cauchemars commençant tous par une tornade (le film commence quasiment au moment précis où s'achevait A serious man, opus chéri des frères Coen), et lesdits cauchemars vont l'amener à avoir un comportement de plus à plus zarbi à l'égard de ses proches, dans un effet de contamination du plus stressant effet. Ami-chemin entre Les moissons du ciel, disons, et, euh... Bug ? Très impressionnant.

16h

louisewimmer

Et on termine la journée avec une belle baffe belfortaine (Prix du Public au Festival Entrevues), le portrait d'une femme "au bout du rouleau" affectif et social (plus de mec, plus d'appart', job de merde, voiture en panne, etc.) qui ne baisse pas les bras et se bat farouchement. L'actrice principale est époustouflante et son énergie irradie ce beau film qui aurait pu n'être qu'un genre de Rosetta 2, mais qui grâce à elle irradie soudain d'une belle humanité touchante. Le réalisateur (premier film, me semble-t-il) évite habilement la plupart des pièges qui guettent ce genre de scénario  et auraient pu le faire tomber dans le misérabilisme voyeuriste le plus grotesque, alors que là, pas du tout. Bravo!

ps : tous ces films sortiront en janvier, me semble-t-il...

17 décembre 2011

typographie

BONSAI
De Chritian Jimenez

problème d'éthique : a-t-on décemment le droit de chroniquer un film lorsqu'on a dormi comme un gros butor pendant une bonne moitié d'icelui ? oui, dans la mesure où "ce n'était pas un sommeil hostile"... Et pas de séance de rattrapage : le film ne passe plus dans le bôô cinéma, c"était la dernière séance (de trois).
Ce qui fait qu'à la sortie je n'arrêtais pas de poser des questions car il s'avérait que je ne comprenais rien. Et les autres charitablement de tenter de me répondre. Un jeune homme et une jeune fille, et le spectateur dès le début est prévenu qu'à la fin le jeune homme sera vivant, la jeune fille morte, et que tout le reste n'est que fiction... il est question, de façon récurrente, de Proust, et notamment des célèbres premières phrases de la recherche...
Et ce que j'en retiendrai, c'est un objet cinématographique à la facture impeccablement littéraire : le générique de début, puis les titres de chacun des chapitres, sont très élégamment composés et imprimés à la main (et c'est un vrai bonheur pour l'oeil que cette qualité typographique...)
Des regrets, donc. Le sentiment d'avoir manqué quelque chose qui aurait pu me plaire énormément. Peut-être pourrais-je me rattraper à paris la semaine prochaine ?

19825349

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