Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

lieux communs (et autres fadaises)

9 février 2009

du pied gauche ?

(philosophons Café du Commerce...)
Encore expérimenté ce matin le matin qu'il vaut mieux se lever de pas trop bonne humeur (sans toutefois de raisons vraiment particulières, peut-être juste le fait qu'on est épuisé parce qu'on a beaucoup - trop ,- rêvé ?) Bref, quand on arrive sur le lieu de son travail, on n'a pas vraiment un sourire qui va d'une oreille à l'autre, ni on ne chante dans les couloirs des cantiques comme un sachristain sous amphètes ou des vieilles chansons de Régine qu'on a d'ordinaire tant de plaisir à grasseyer, mais on n'a pas non plus le point au plexus, les larmes aux commissures, embusquées, ou le souffle très court qui régulièrement vous pousse à soupirer ; non, on est juste un poil ronchon, comme ça, sans exactement y trouver de cause (c'est lundi matin ? on part travailler ? la journée va être longue ? il reste encore deux semaines ?)
Et puis, c'est là que ça devient un peu -et toujours aussi inexplicablement- plus agréable, un peu par ci, un peu par là, comme si chaque personne rencontrée vous caressait avec une plume, et chaque minute qui passe (comme la médaille d'amûr) vous fait un peu plus joyeux (qu'hier) et moins malheureux (que demain). Et voilà qu'il se met à neiger, et que tout le monde colle son nez à la fenêtre, dans un brouhaha joyeux, et qu'on en est secrètement tout attendri, même si en apparence on fait les gros yeux et qu'on dit qu'on n'a pas que ça a faire, regarder la neige tomber (mais on ne se prive pas de la regarder aussi,  quand même, du coin de l'oeil...)
Et puis voilà, on réalise soudain qu'on n'est plus du tout grinchouillou, que le nuage nocturne s'est désagrégé, et qu'on a envie, dans la cour, avec les collègues chéries (bien qu'il faudrait dorénavant ôter le e final mais c'est dur de changer les habitudes) de faire l'idiot avec la capuche du manteau qui vous transforme en gogol, et même qu'on le fait, et qu'on se marre comme des baleines...

8 février 2009

questionnaire de proust

La dernière question en est, me semble-t-il
- Etat présent de votre esprit ?

Voilà, à peu de chose près, le mien :

DSC04925

6 février 2009

micro57

*

"le noir c'est plus cher que le blanc..." (entendu, derrière moi, à une virile tablée)

*

j'oublie, de plus en plus (pourtant j'exerce ma mémoire)

*

"Je ne suis pas social" ou "Je ne suis pas sociable" ?

*

On vient de me piquer (sur le parking de la Maison des Assoc') le bouchon de réservoir de ma (vieille) 306. Je trouve ça mesquin.

*

Je n'avais pas réalisé à quel point la musique de L'étrange Noël de Mr Jack était belle.

*

Au rayon boulangerie, une mamie tâte longuemnt et scupuleusement chacune des baguettes emballées, comme pour découvrir la baguette idéale.

*

le mot albañil, aussi est très joli.

*

un spectacle un peu alangui (comme une durasserie sud-américaine)

*

le jeune serveur rebeu avait au bout du doigt un pansement attendrissant

*

C'était un Kévin qui a cuit les beignets...

*

DSC04838
Il y avait ce matin-là un éclairage orange, étrange, quasi surnaturel
(comme de fin du monde ?)

*

2 février 2009

grace and danger

J'ai appris dans Libé la mort de John Martyn.
Ca m'a fait tout chose...
Ca m'a rappelé l'année 85, ou un certain adorable barbu me fit découvrir cet autre non moins adorable barbu... Ce mec avait une voix superbe. Et un sacré caractère!

John_Martyn_In_Session_At_The_367230

31 janvier 2009

thé glacé

BETTER THINGS
de Duane Hopkins

Ma copine Zabetta ayant désormais des relations dans le milieu ciné m'a prêté le dvd de la boîte de prod pour un visionnage canapé. Les échos a priori étant variés, je savais juste que ce n'était pas joyeux joyeux. Et c'est rien de le dire! C'est bien simple, tout le monde ici  est malheureux, l'affiche et le revendique : jeunes et vieux, filles et garçons, moches et beaux/belles, oui, tous les anglais sont malheureux, et tristes, et tirent la tronche (à juste titre, on les comprend), du début à la fin. Il me semble qu'il y a une esquisse de sourire, et bout d'une heure et douze minutes, mais comme il est à contre-jour, on n'est pas vraiment sûr.
Question mouise, on serait quasiment chez Loach, question yoplaboum entre Bresson et Dreyer, autant dire que ça vous frigorifie sérieux les zygomatiques (et qu'au bout d'un moment, on se dit, que, quand même, ça finit par bien faire). Ados junkies, overdose, enterrement, histoires de cul et d'infidélités, baises tristes, traitement psy, rapports inter-générationnels difficiles, couple qui bat de l'aile, hôpital, mort, disputes, autre overdose... Et basta! Ah si, quand même, une toute petite lumière minuscule, une des histoires semble-t-il, se finit bien. (mais bon, pour le peu qu'il eur reste à vivre...)
C'est, bien sûr, un choix délibéré du metteur en scène, comme le fait de ne choisir que des non-professionnels, comme celui de filmer souvent la campagne britannique, comme celui d'avoir choisi une musique étrange et atmosphérique. Mais (surtout au début), le filmage déstabilise : tout est uniquement frontal (alternance personnes / objets/ paysage, avec le sous-texte "mais il s'agit toujours d'une nature morte" ), le montage semble raide, hâché, faisant souvent s'entrechoquer  des plans successifs plutôt que de les enchaîner.
On sort de là, incontestablement le moral dans les chaussettes. On a envie de dire, pas "pourquoi tant de haine?" mais plutôt "pourquoi tant de désespoir ?". C'en serait presque complaisant de noirceur et de glauquerie.

19027555_w434_h_q80

29 janvier 2009

playlist

(mon dieumondieumondieu JR ne va peut-être plus jamais me parler de toute ma vie mais tant pis j'assume, voilà ce que j'ai écouté ce matin et qui m'a rempli d'un curieux mélange d'exaltation et de larmes aux yeux...)

Ibhola Lethu (Johnny Clegg & Savuka) / Cold song (Klaus Nomi) / From the air (Laurie Anderson) / Matrice (Gérard Manset) / Bleu comme toi (Etienne Daho) / True faith (New Order) / Les fontaines du casino (Yves Simon) / The radio (Kat Onoma) / Marie-Jeanne (Jean-louis Murat) / L'hôtel des insomnies (Alain Chamfort) / Jeudi pop pop (Mickey 3D) / Feel (Robbie Williams) / Di doo dah (Jane Birkin & Charlotte Gainsbourg) / Pose ton gun 2 (Joey Starr) / L'horloge (Mylène Farmer) / O Superman (Laurie Anderson) / Precious (Depeche Mode) / Tant de belles choses (Françoise Hardy) / Enola gay (OMD) / Quand j'étais chanteur (Michel Delpech) / Oui (Zazie) / Mes nuits sans Kim Wilde (Laurent Voulzy) / Same old scene (Roxy Music) / Blashemous rumours (Depeche Mode) / Mourir à plusieurs (Arno) / Adelaïde (version longue) (Arnold Turboust & Zabou) / Ask the mountains (Vangelis & Stina Nordenstam) / Les regrets (Alain Souchon) / La part des anges (Jacno) / Puisque tu pars (live) (Jean-Jacques Goldman) / Vénus (Alain Bashung) / First light (Harold Budd) / Comme de bien entendu (Arletty, Michel Simon and co...) / I know you are but what am I (Mogwai) / Les gens absents (Francis Cabrel) / La fée de la forêt (Tanger) / Moments in love (Art of Noise) / Ca (Bourvil et Jacqueline Maillan) / Love will tear us apart (Honeyroot) / La drague (Guy Bedos et Sophie Daumier) / Trois nuits par semaine (Indochine) / The real slim shaddy (Eminem) / La maison où j'ai grandi (Françoise Hardy) / False flags (Massive Attack) / Marly Gomont (Kamini) / Juste un baiser (Saule et les Pleureurs) / Same time tomorrow (Laurie Anderson) / Suzanne (The Flying Lizards) / Siffler en travaillant (Blanche-Neige) / Au Louxor (Philippe Katerine) / Où sont tout mes amants (Berthe Sylva) / Something in the way she moves (James Taylor) / Struggle for pleasure (Wim Mertens) / Le sport (Jacno) / J'traîne des pieds (Olivia Ruiz) / Chocolate salted balls (South Park) / La ligne droite (Barbara/ Moustaki) / Come out (Steve Reich) / Speed of sound (Coldplay) ...

Oui oui je sais,je sais... resté un peu coincé en quatre-vingt, hein ? mais pas que quand même, hé!

28 janvier 2009

so happy birthday

Un petit truc (mathématique) rigolo :

dimanche soir, j'arrive chez mes amis du dimanche soir, Christine et Jean-Fran. Etait déjàinstallé un autre couple, Isabelle et François. Nous commençons à boire l'apéro. Arrive un autre couple, Elisabeth et Jacques, avec une bouteille de champagne. C'est pour l'anniversaire de Jacques, qui vient d'avoir 64 ans. Le premier couple sourit alors, car c'est également l'anniversaire de François. Il a 45 ans. Jacques rigole alors, puisqu'il est né en... 45, et François en rajoute une couche puisque, si Jacques a 64 ans en étant né en 45, lui a bien 45 ans, puisqu'il est né en... 64!
On se dit que ça pourrait faire un joli problème de maths dont il faudrait trouver la formulation de l'énoncé, puisqu'on en a déjà le résultat, mais, comme on est déjà la deuxième bouteille de champ', on préfère continuer à rigoler...

26 janvier 2009

la machine à lire

(Le rêve ne progresse qu'en réinventant sans cesse sa propre réalité, il n'existe qu'au présent.)

Des bribes de cette nuit...

Dans un appartement (plusieurs personnes), quelqu'un (un homme) avec un document assez volumineux et rébarbatif à lire (format A4 à l'italienne, pas pratique du tout à manipuler). Il dit qu'il va le lire et le place sur une machine qui ressemble à un pupitre pour partition, placée tout en bas d'une étagère, et part faire la sieste. Je ne comprends pas bien l'utilité de la "machine", qui tourne automatiquement les pages l'une après l'autre. Va-t-elle lire le document à sa place ? Je l'arrête et je ne sais plus comment la remettre en marche. Je tâtonne, ah si un gros bouton plat, là tout en bas à droite. J'appuie, ça redémarre. Est-ce que l'interruption que j'ai causée dans sa "lecture" va rester en mémoire ?

C'est une école (ou une colonie de vacances ?) nous sommes tous réunis dans une pièce avec un mec (un "responsable") qui nous explique les travaux auxquels ils vont procéder (la scène s'est effacée) Je suis allongé sur une table rouge, et le mec en question vient s'asseoir devant moi en continuant son speech (il est question de matériel informatique ?) Je pense qu'il fait semblant d'être sympa, qu'il justifie ses choix en faisant comme si on l'avait, (le choix) mais qu'en réalité on ne l'a pas.

Ca y est je m'installe (à la colo ?) Je suis dans une chambre individuelle, un lit, une table de nuit et une grosse armoire. Je ne sais pas pourquoi, j'ai les affaires de la précédente occupante (en même temps une prof d'histoire à la retraite que je connais dans la réalité, et aussi une bonne soeur), notamment un lourd crucifix sur pied en (bronze ? mais ça ressemblerait plutôt à de l'argent vieilli), que je pose sur la table de nuit (avec un certain souci de provocation ado.) Il y a aussi une boîte en bois, genre boîte à cigares, qui, quand on l'ouvre (elle s'ouvre à deux battants, comme une armoire miniature) contient tout un fouillis d'images pieuses et de chromos entassés. J'ouvre l'armoire (la grande) en faisant glisser la porte pour y ranger la boîte, et j'y découvre, à l'intérieur, sur l'étagère du dessus (il s'agit plutôt d'une penderie) un invraisemblable fouillis, que je vais devoir ranger...

Intervient alors mon ancienne voisine de G., qui habite une maisonnette, juste à côté de ma chambre (qui est "ouverte"). Je la vois  sortir de sa maison et disparaître par une ouverture dans le mur (qui prolonge ma chambre "à l'extérieur"), ouverture que je n'avais jamais vue, mais qui doit donner sur un parc.

Je suis assis dans la cuisine de ma voisine, avec un jeune homme (son neveu ?) que je connais depuis très longtemps (depuis qu'il était enfant ?) mais qui est maintenant adulte. Nous sommes assis sur deux chaises côte à côte, devant la table de la cuisine, et je comprends qu'il a envie d'essayer (de faire l'amour avec moi). Nous nous tripotons, à cause des deux chaises ce n'est pas très pratique, on est obligé de se contorsionner, il se laisse caresser mais a l'air un peu mal à l'aise, il rit bêtement, commente, hésite. Je suis d'autant plus mal à l'aise que je sens que la voisine est toujours debout derrière nous, à observer l'action...

(la voisine a disparu comme dans Mulholland Drive).
Nous sommes à présent sur le lit (il y a dessus un couvre-lit vieillot), on continue notre affaire. C'est comme si en même temps je faisais et je me regardais faire. J'ai le sentiment qu'il ne me touche pas beaucoup. A un moment, je me félicite intérieurement pour avoir réussi un changement de position (nous étions allongés, je l'ai pris, une main de chaque côté du dos (qu'il a bizarrement coloré, un peu brun, sablonneux) ,relevé et nous sommes à présent à genoux, face à face, torse contre torse. Je me penche vers son sexe, et c'est à ce moment-là qu'il éjacule, copieusement (il a un sperme épais et un peu jaunâtre) en disant avec un certain étonnement "J'me suis joui..."

25 janvier 2009

société en crise

Je ne sais pas si ça peut servir...
Reçu un message de ce jeune homme qui pense que je peux l'aider (avec mes douze lecteurs et demi ?)
Lisez sa triste mésaventure .

24 janvier 2009

l'inspecteur de derrick

THERE WILL BE BLOOD
de Paul Thomas Anderson

Je ne l'avais pas vu à sa sortie parce qu'il n'était passé ici qu'en VF, dans le bôô cinéma. J'ai donc profité du Festival Télérama pour combler cette lacune, en VO cette fois, et pour 3€! Et alors ? Alors, rien. Ca ne m'a pas plu, ça m'a agacé, quasiment énervé (je sais, je sais, en ce moment j'ai facilement tendance à.)
Histoire de pétrole, donc, success story d'un homme détestable (joué par un acteur que j'aimais beaucoup à ses débuts -Ah, My beautiful Laundrette...- mais qui, là, fait tout son possible pour justifier son Oscar) dont le destin croisera plusieurs fois celui d'un jeune prédicateur illuminé (pendant tout le film, je me suis demandé où je l'avais déjà vu, sans trouver la réponse. Et le nom au générique de fin, Paul Dano, ne m'apporta aucune révélation, mais, merci allociné point freu, j'ai eu la réponse : c'était l'ado mutique de Little Miss Sunshine!), cause de plusieurs scènes (en ping-pong) que je qualifierais de pénibles, mais que certains de mes voisins eurent l'air de trouver... drôles.
Daniel Day Lewis en fait beaucoup, le réalisateur (qui ne m'avait, déjà, pas totalement convaincu dans Magnolia, et encore moins dans Punch-Drunk Love) tout autant, et quant à la musique, c'est encore deux fois plus! Les cordes à tout-va, à toutes les sauces, ça stridule ça pizzicate ça grince et ça grandiloque, et que je te surligne les scènes à grand coup de fluo orchestral, trop, c'est TROP! (tiens voilà que je me mets moi aussi à hurler!) une musique originale, certes, mais  une musique trop m'as-tu-entendue...
Bon, ne nous méprenons pas, je ne dis pas que c'est une daubasse immonde, je dis que, bon, je n'ai pas envie de hurler au génie ultime, et quand je lis la pleine page d'étoiles critiques dans allociné point freu, je me sens bien seul ! Ce ne sont pratiquement que des quatre étoiles tout du long... Hé ho faudait pas ebzagérer tout de même! Tiens, pour une fois, je serais d'accord avec mon Sergeounet Kaganski des Inrocks (qui d'habitude m'énerve un peu), lorsqu'il parle de "faux chef-d'oeuvre"...

18887932_w434_h_q80

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 845