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lieux communs (et autres fadaises)

29 octobre 2013

péchés mignons 15

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(manif, 15 mai 2008)

27 octobre 2013

péchés mignons 14

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(in extremis, 15 avril 2008)

26 octobre 2013

micro126

*

les serial-killers ont souvent des camionnettes

*

un truc est venu me vrombir près de l'oreille puis a disparu

*

ce n'était pas de la goutte, c'était une fracture de fatigue (!)

*

 l'intensité de la déflagration émotionnelle que produit sans qu'il en ait conscience
la chaleureuse étreinte  -en guise d'au revoir- de cet aimable barbu

*

 23 octobre, 7h39 : il fait encore nuit noire

*

 "les poules de réforme"

*

"je n'ai pas que ça à faire, entre autres"

*

(salle d'attente)

la mère, penchée sur ton téléphone, à sa gamine,
quasiment grimpée sur le bureau de la secrétaire
"Viens t'asseoir! "
la gamine : "Non"
la mère, toujours sur son téléphone
"Bon. Fous pas le bordel alors..."

*

un pont thermique

*

oui, c'est malheureux :
quand quelque chose d'agréable m'arrive, en fait, ça me rend malheureux...

*

 

26 octobre 2013

péchés mignons 13

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(concert Comelade , 08 mars 2008)

25 octobre 2013

péchés mignons 12

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(Besançon, 05 mars 2008)

24 octobre 2013

péchés mignons 11

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(parking, 2008)

23 octobre 2013

et pouis...

LE GRAND'TOUR
de Jérôme Le Maire

(suite)

... Comment réagiriez-vous si vous vous trouviez soudain face à celui qui est à l'origine de (et qui joue dans) ce qui est sans doute votre film préféré de l'année, et qui de plus s'avère être un délicieux et souriant barbu ? Et le seul personnage du film, en plus, dont on n'a plus vraiment de nouvelles, ou c'est tout comme. Là, il était là. (Je suis timide) J'ai dégluti, j'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis approché, pour lui dire tout le bien que je pensais du film, ça a eu l'air de lui faire plaisir et il m'a remercié (avec le sourire...)

Ça c'était avant le film, et je suis donc rentré dans la salle pour retrouver mes copines (Catherine, Marie, Manu), salle qui était tout de même un peu remplie (une cinquantaine, alors qu'ils avaient fait, la veille 250 à Chaumont). J'ai revu le film avec tout autant de plaisir (voire même peut-être plus) que la première fois, et, tout en le regardant, j'essayais de préparer et de mettre en forme la question que j'allais poser -alors que vous n'êtes pas sans savoir que je ne pose quasiment jamais de questions- puisque j'étais décidé à. inutile de préciser que le film m'a tout autant enthousiasmé que la première fois. Bref, à la fin, j'ai retrouvé la très très jolie musique du générique signée Philippe Kissling, qui monte délicieusement en puissance, mais je n'ai pas pu poser de question tout de suite puisqu'il fallait sortir chercher les fournitures  pour installer le bar (on offrait la bière aux spectateurs).
Le monsieur s'appelle Vincent Solheid, et il était aussi passionnant à écouter que fascinant à regarder, arpentant les travées, montant, descendant, s'asseyant à côté de la vieille dame qui avait posé la première question (toujours la même, depuis trois soirées qu'on organise). Et ce monsieur en question, non content d'être à l'origine du projet du Grand'Tour (c'est lui qui a fourni l'idée au réalisateur)a plein de cordes à plein d'arcs : s'il  dirige et joue dans la vraie fanfare  qu'on voit dans le film,  tout ça n'est que le dessus de l'iceberg, comme je l'ai appris d'abord avec la présentation d'Hervé, puis un peu plus pendant la discussion et le reste, ensuite, chez Zabetta, dans le bouquin qu'il lui a offert. C'est un artiste protéiforme : dessin gravure sculpture installations peinture musique et j'en passe...
La fanfare du film (le Rwayal Printen) est la vraie fanfare, lui est le vrai Vincent, ses potes sont ses vrais potes, alors j'ai posé la question du vrai, à savoir jusqu'où dans le film les choses étaient vraies (oui c'est troublant tout de même cette frontière ténue entre le réel et le fictionnel (ou plutôt le réel fictionnel et le fictionnel fictionnel) fermez la parenthèse) et il a très bien expliqué tout ça, la part de scénarisation et celle d'improvisation, comment les choses se sont faites, et j'ai rebondi sur la justesse du jeu de chacun des comédiens, alors qu'ils se définissent tous comme des "non-professionnels"...

Le temps passait, on a proposé aux spectateurs de boire une chope (Jupiler ou Chimay, l'alternative était simple, pour rester dans la note belge), en continuant d'échanger à propos du film, et j'ai été touché (dans tous les sens du terme), après avoir rangé et commencé a se dire au revoir, qu'il m'ait soudain serré chaleureusement contre lui après que je lui aie redit combien le film me plaisait et me touchait...

Puis, rdv chez Zabetta pour l'habituel after, et il s'est avéré que Nicolas D., non seulement était belge comme Vincent S., mais que tous deux étaient quasiment natifs du même coin, ce qui provoqua une visible joie de retrouvailles et de grands échanges émus et riants, joyeux  tout deux comme de grand gosses... Évidemment j'ai eu envie de le prendre en photo, évidemment, je n'avais pas pris mon appareil, évidemment mon téléphone que j'ai pris alors en secours m'a annoncé que sa batterie était déchargée... évidemment.

C'est au moment de partir (le syndrome dit "de la volée de moineaux"), qu'il nous a expliqué que justement il avait du mal quand les gens se levaient et partaient, que les choses s'arrêtaient, lorsque je lui tendais la main, il l'a serrée, mais m'a attiré contre lui pour une chaude accolade (un "hug") qui m'a un peu chamboulé, j'avais le contact de sa barbe contre ma joue, et les quelques mots échangés alors, chacun les disant carrément dans l'oreille de l'autre, n'ont fait qu'entretenir ce chamboulage, ce qui a fait remarquer à Zabetta, qui m'a vu lorsque nous nous sommes désétreints (ça a duré en même temps pas longtemps et peut-être que j'avais pas envie que ça s'arrête) que j'étais "un peu rouge...". Vue l'émotion générée, c'était tout à fait compréhensible. Ça faisait assez longtemps  que je n'avais pas été tenu / serré par quelqu'un, et que ce soit, là, précisément par quelqu'un d'aussi adorable avait de quoi m'émouvoir... Alors que ce ne devait être pour lui qu'une façon normale, habituelle, de manifester son contentement, de dire au revoir... (Renseignement pris quelques jours plus tard auprès d'Hervé, qui, bien qu'ayant été étreint de la même façon, n'en a pas conçu une émotion spécialement démesurée...)

n'empêche que j'ai eu un peu de mal à dormir, le reste de la nuit, une fois rentré chez moi... (oui oui je sais, je carbure à l'émotion, un peu trop sans doute, et là il y en avait, c'est tout, et je peux pas m'empêcher d'être tourneboulé, alors que oui à mon âge et oui oui je sais, ce n'était qu'un au revoir particulièrement chaleureux, point barre. Mais qu'est-ce que j'ai aimé ça.)

22 octobre 2013

péchés mignons 10

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(paris, 27 décembre 2007)

21 octobre 2013

grands chaperons rouges

LE GRAND'TOUR
de Jérôme Le Maire

Un film jupilatoire.
C'était programmé dans la semaine belge, et j'aurais pu attendre la 2ème projection, celle de la soirée de clôture, à 20h30 en présence du réalisateur, avec la bière offerte à la fin, mais un pressentiment m'a poussé à aller à la première, au cas où... et le cas était bien là. Plaf! le genre d'évidence qu'on se prend en plein dans la tronche. Un film qui démarre comme une bonne blague potache : les membres d'une fanfare, tous habillés en rouge, décident de couper à travers bois pour rejoindre un carnaval, à 20km de là. "Passer par les bois". Le début du voyage est très festif, très alcoolisé, très fêtard, très cocaïne et autres adjuvants psychotropes. Imaginez dix mecs qui s'en vont, qui lâchent tout pour partir comme ça, faire la fête, entre potes, à pied. C'est bien, c'est tellement bien qu'ils décident de ne pas s'arrêter en si bon chemin, et vont donc continuer vers Munster, où les rencarde un fêtard germain croisé par hasard dans une rue la nuit. Lorsqu'ils y arrivent, pas de teuf mais un symposium d'art contemporain. Pas grave, ils vont alors profiter des ressources locales. Puis de là repartent vers un autre carnaval, dans le village natal d'un d'entre eux. Et repartent encore. Et ainsi de suite.
Le film m'a enchanté (au sens propre, comme dans les contes). Parce que ce qui se présente au début comme un documentaire, (des mecs témoignent face caméra et a posteriori sur ce que l'on peut (re)voir, en même temps, en live (une joyeuse troupe braillarde, enrougée, une fanfare dissonante, des litres de bière...) il me faut là une deuxième parenthèse de fermeture...) va se révéler au final un projet bien plus malin -et grandiose- qu'il n'en a l'air.
Où est-on, où en est-on ?
Au début, nulle part. Pour vous donner une vague idée, euh... sur la forme, on pourrait évoquer une version rigolarde  du Projet Blair Witch (des gens sont filmés en train de crapahuter dans les bois, mais c'est filmé vrai/faux) avec énormément de tout à fait autre chose qu'on aurait du mal à nommer (oh cette folie, cette folle liberté, cette simplicité et à la fois cette justesse, non, vraiment, ça ne ressemble à rien de connu ou presque) ou bien -tiens- une version à la fois enfantine et alcoolisée de Dix petits nègres pour le fond et la structure (le groupe initial va progressivement et inéluctablement se réduire) ou bien le début de Monty Python Sacré Graal (les mecs qui marchent en cognant les noix de coco) sauf que pas du tout.
Sous des dehors fêtards, sous les oripeaux -rouges- de fiction à la va-comme-je-te-pousse (ou plutôt comme je te filme), le réalisateur met en place une fausse/vraie histoire autour d'une communauté virile (hmmmm), qui part comme ça sans savoir où ni trop comment et surtout sans se demander jusqu'à quand (comme chez les AAA : juste un jour à la fois) qui, s'élaborant hors des sentiers battus , sort ainsi d'une réalité rassurante et réglée, et dérègle aussi par la-même la mécanique de la fiction et du film qu'on aurait pu attendre, ou qu'on aurait cru qu'on allait voir.
Et il s'agit peut-être bien finalement d'un doc, mais pas sur ce groupe d'hommes qui marchent, ou plutôt d'un genre d'état des lieux de la masculinité (j'allais écrire masculinitude, tant il faudrait peut-être créer un terme pour désigner cette condition d'homme(s), ce que Jérôme Le Maire nous montre, nous donne à voir, ou veut nous dire.) Des hommes normaux, comme vous et moi (encore que) qui à un instant donné font un pas de côté. Puis un autre. Et un autre encore. Hommes qui marchent, mais, surtout, qui marchent ensemble, "dans l'amour et l'amitié", comme le dit Pinard. C'est cet état qui m'a particulièrement séduit et fait gamberger, cette collectivité mâle rêvée, fantasmée, pourtant à partir d'éléments disparates et banals
Au départ, ils vont d'un point à un autre. Mais "en passant par les bois". Cette dénomination devient presque une contrée fantasmatique à elle seule, tandis qu'ils sillonnent la Belgique en laissant autour d'eux (derrière eux) des traînées de confetti comme des petits poucets fanfarons et vacarmeurs. Et c'est vrai que ce sont pour moi les moments les plus forts du film, les crapahutages, les campements sylvestres (aussi joyeux qu'utopiques), les instants de vie commune, idéalisés quasiment (oh ces attendrissants réveils enchevêtrés), les bivouacs, les rencontres, les discussions...
Car, mine de rien, le film prend soudain une nouvelle respiration (et la façon de filmer aussi), lorsque Vincent annonce qu'il arrête la présidence et qu'il "continue son Grand'Tour", et que certains décident de le faire avec lui. On est moins dans la grosse rigolade, la poudre aux yeux et la fanfaronnade. On repart, mais pour quoi ? On y va, mais où ? Les conversations se font plus posées (la caméra aussi), et les questions aussi, que justement chacun se pose, à sa manière, comme s'il faisait le point -personnel- sur ce fameux Grand'tour (sur soi-même et un peu plus loin.) Il y a alors un genre d'épuisement progressif. Plus rien à sniffer/fumer, plus rien à boire ou presque, de moins en moins de certitudes... C'est à ce moment que les personnages sont de moins en moins filmés de près, mais de plus en plus comme insérés dans un cadre naturel qui prend de plus en plus d'ampleur de respiration et de majestueuse beauté (de réalité), au fur et à mesure qu'eux rapetissent dedans...
Et certains continueront jusqu'au bout, même si d'autres s'arrêtent. A la presque fin, ils sont encore trois (hirsutes et barbus) et s'engueulent pour une histoire de carte, de direction à prendre, de détour, de délais. Deux routes, trois mecs. A ce moment, chacun a fait ce qu'il avait à faire, changé, un peu, beaucoup, ça dépend des gars, et chacun finissant par trouver quelque chose qu'il n'avait pas forcément cherché...
Oh le beau, le délicieux, le merveilleux film
(à suivre, probalement, après la soirée du 22)

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21 octobre 2013

péchés mignons 9

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(sur le toit / 21 novembre 2007)

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