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lieux communs (et autres fadaises)
11 juin 2012

arrière-boutique

UNE SECONDE FEMME
de Umut Dağ

Je l'ai déjà dit et répété , j'ai un faible pour les trucs de turcs... Ici, pour peu qu'on trouve "normal" le principe de base du film (: en bon père de famille, vous arrangez le mariage de votre fiston avec une juvénile beauté que vous êtes allé chercher "au pays", puis vous ramenez la famille à la maison, sauf que pour la nuit de noces le marié va se coucher tout seul, vu que la beauté juvénile, vous vous l'êtes réservée pour vous, en tant que deuxième épouse..., enfin ce n'est pas vous qui avez manigancé tout ça, c'est votre première épouse, qui s'est inquiétée de votre avenir, et de celui de la maison, des fois qu'elle casserait sa pipe, tout ça on le voit partant d'un bon sentiment, même si c'est plutôt dur à avaler), on suit sans vraiment s'étonner tout ce qui vient après, qui n'est pas d'une gaîté folle vous vous en doutez, avec remous familiaux inévitables (le père, le fils, la mère, les trois soeurs, le beau-frère, le benjamin... ça fait du  monde comme interactions) en amont et en aval de ladite situation.

Ce qui aurait pu déraper dans le mauvais mélo s'échafaude en chronique à la redoutable acuité (sociale et cinématographique), où tout un aréopage de femmes s'agitent, s'engueulent, se réconcilient, s'agressent, se rabibochent (les mâles n'ont -paradoxalement- ici pas  "voix au chapître", ou si peu, jste des faux-bourdons). C'est sous les foulards et les froufrous des jupes que se trament -se tissent- toutes les histoires, des plus touchantes au plus inhumaines -en apparence-.

Et le film nous mène par le bout du nez (enfin, pour les mâles, c'est plutôt le bout d'autre chose mais passons...) le long de ses rebondissements plus ou moins (in)attendus, vers un final qui l'est totalement, inattendu... Rupture de ton, de rythme, de forme... un rayon de lumière surnaturel qui viendrait tout apaiser, pour une happy-end aussi improbable que réjouissante (vu où on en était du conflit, la guerre nucléaire semblait une des seules issues raisonnablement envisageables, mais non).

De la belle ouvrage donc (et avec des bravos pour toutes les actrices du film...)

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3 juin 2012

tlès tlès vite

LE POLICIER
de Nadav Lapid

C'est le nom du réalisateur qui m'a rappelé cette vieille blague idiote de potache, et fourni par la même occasion le titre de ce post. Dès que j'entends "israélien", j'y cours. Rien que pour les entendre parler, j'en ai déjà parlé. Là, j'avoue, j'ai eu un peu de mal pendant la projection, j'ai été mal à l'aise plusieurs fois (en me disant "Non là c'est vraiment trop, il ne va pas faire ça..." et si, il le faisait), et je me rappelle l'avoir qualifié (le film) plusieurs fois, pendant ladite projection, de "déplaisant". Maladresses formelles ou volonté de déstabiliser le spectateur, toujours est-il que ça fonctionne (des scènes qui durent ou trop longtemps ou pas assez, des plans qui durent et nous font attendre une chute qui ne vient pas...) Film en deux parties, qui se rejoignent à la fin -dans la troisième !- (en trois parties donc, hihi).
Un : on suit le quotidien d'un beau macho qui fait partie d'une unité d'intervention (un groupe de super-flics, quoi), dans son boulot, et dans sa vie privée. Sa femme est enceinte, il lui masse les cuisses sur le canapé en regrettant (avec ses super-potes), de "ne plus pouvoir la baiser". Avec les super-potes, justement, c'est entraînement à vélo, barbeuqu' parties, bières en terrasse, tout ça en débardeur qui laisse voir les gros muscles, et à grand renfort de claques viriles qui sont comme surlignées dans la bande-son, renforçant la lecture homo-érotique et le côté "pages centrales de magazine gay". (ça tourne -sonorement- à l'entrechoquement d'escalopes).
Deux : on passe, (après une scène-charnière de cassage de bagnole par un goupe de punks) à une demoiselle blondinette et diaphane (genre Julie Delpy dans ses premiers rôles) qui fait partie d'un groupuscule "terroriste " (des gosses de riches qui se mettent à prôner la révolution) qui prépare un mauvais coup, et va d'ailleurs le mettre à exécution. Flingues, otages, revendications, porte-voix... Hstoires de famille et d'affection(s) diverses (un mariage, un père et son fils, A qui aime B qui aime C qui n'aime personne etc.). Des djeunz fragiles, tout freluquets, à la physionomie rimbaldienne (le genre os de poulet) et probalement aux chimères idem. (Le romantisme de la révolte).
Trois : Huis-clos ; c'est là qu'intervient l'unité d'intervention du un et que tout ça s'agence, tergiverse, puis se précipite pour finir (mal, on le pressent). C'est peut-être la partie la plus intéressante. parce qu'à la fois la plus prévisible et la mieux traitée... Le montage, cette fois, alterne les scènes des uns et des autres, jusqu'à l'assaut final (filmé dans le noir), et les quelques minutes qui suivent. Qui permettent au spectateur (moi, en l'occurence) de réhabiliter en quelque sorte tout ce qu'il vient de voir... Le conformisme des uns (on est soldat, on s'exécute, on exécute) faisant écho au nihilisme des autres (à quoi bon tout ça, finalement ?).

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2 juin 2012

à table!

APART TOGETHER
de Wang Quan'an

Joli film chinois vu il ya quelques temps déjà et que j'avais omis de chroniquer... Une histoire de famille déconstruite / reconstruite (ou comment un homme obligé de fuir loin de sa femme enceinte retourne la voir 50 ans plus tard, et, évidemment, elle a entre temps fondé sa propre famille...
Que faire ?
L'emmener, et rompre ce qui a été créé avec l'illusion de rebâtir ce qui avait été cinquante ans plus tôt, ou bien ne rien changer, avec la tristesse de voir se désagréger les projets fous qu'on avait échafaudés ? Réunion(s) de famille(s), donc, argumentations, discussions, explications, cris(et un peu de chuchotements, aussi). Mais qui dit famille + film asiatique dit scènes de repas interminables et salivantes... en sortant de là, on n'a qu'une envie c'est d'aller se taper un chinois (le restaurant, je veux dire, bien sûr!) 
Un film très plaisant, à l'image de la cuisine qui y est longuement montrée : simple mais savoureux, épicé mais pas trop, parfumé, quatre-épices, cinq-parfums, délices de Bouddha et j'en passe...
Miam miam!

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27 mai 2012

very much

COLONEL BLIMP
de Michael Powell & Emeric Pressburger

Tentative de programmation d'une soirée "patrimoine" dans le bôô cinéma... Résultat : une quinzaine de spectateurs, et une centaine d'euros "de notre poche", puisqu'il y avait un MG (minimum garanti) sur le dit film, MG sans doute mérité puisqu'il s'agissait d'une re-sortie en copie neuve et d'une qualité irréprochable...
Je connaissais les "tubes" de Michael Powell (Narcisse noir et Chaussons rouges, sans oublier Le voyeur que par contre je n'aime pas du tout...) mais je dois avouer que j'ignorais complètement celui-ci, et que fut donc immense mon  plaisir que de découvrir, dans cette copie flamboyamment neuve, cette histoire de l'amitié sans faille d'un officier anglais pour un officier allemand (qui tombent amoureux de la même demoiselle, jouée par Deborah Kerr, qui joue d'ailleurs deux autres rôles dans le film), et vice-versa, de la guerre de 14 à celle de 39/45...
Un grand beau film, touchant, humain, attendrissant, impeccablement mis en scène, amoureusement restauré, que dire de plus, sinon courez-y s'il passe près de chez vous!

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22 mai 2012

c'est le temps de l'amour

MOONRISE KINGDOM
de Wes Anderson

Un grand moment de pur plaisir cinéphile.
Une histoire acidulée d'enfants-adultes (et d'adultes enfants). Avec des vrais acteurs, mais traités dans le même esprit et avec le même soin (et le même humour) que dans Fantastic Mister fox. J'ai adoré, voilà. D'un bout à l'autre et sans restrictions. Dès le début, avec son générique calligraphié sur fond de maison de poupée so british à laquelle ne manquerait pas un bouton de théière, on sait qu'on va en prendre plein les yeux, et qu'il faut bien parcourir tout l'espace de l'écran pour n'en pas perdre une miette.
Oui, un régal, une friandise, un bloc de bonheur où une pléiade d'acteurs (re)connus s'amusent à jouer, et à jouer qu'ils jouent, (ils sont d'ailleurs quasiment comme tracés sur la pellicule -pas juste esquissés, non non, plutôt gouachés, aquarellés, retravaillés- , c'est du cinéma façon ligne claire) sur cette île où cohabitent scouts et autochtones et où l'un des premiers a fait une fugue pour rejoindre la fille d'un couple des seconds.
Un castor junior à lunettes sérieux comme un papounet,  avec tout l'équipement du parfait scout, en virée avec une mini bimbette en chaussures du dimanche avec toute sa panoplie de la parfaite petite fugueuse (y compris le chat dans sa mallette et le mange-disques sur lequel ses frères écoutaient le Britten du générique de début). C'est ça,  Anderson, le sens du détail qui fait mouche, qui fait fondre ou éclater de rire c'est selon.
Oui, vraiment, j'ai a-do-ré.
Allez, Nanni, la Palme ?

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20 mai 2012

opé?

DE ROUILLE ET D'OS
de Jacques Audiard

Vu donc le même jour que les Cannois (sourire bête). A la première séance même (celle de 13h40, à quelle heure était-il donc projeté au Festival ?) A la sortie, étrangement les yeux secs (mais il m'est arrivé de les mouiller pendant le film). J'en connaissais les acteurs principaux, quelques morceaux du pitch, et c'est tout...
J'ai avec les films de Jacques Audiard (excepté Regarde les hommes tomber, pour qui j'ai une immense tendresse -est-ce à cause du trio Yanne / Trintignant / Kassowitz ou du roman de Teri White dont le film est tiré ?- et Un héros très ordinaire, que j'ai complètement oublié) le même problème : pendant la projection, je suis happé, bouleversé, par sa façon de filmer, mais je ne peux m'empêcher d'être gêné aux entournures par ce qu'il raconte, plus précisément  par le rapport qu'il entretient avec la violence, le sang, la force brutale (oui je sais, je suis une chochotte). Audiard fait des films d'homme(s) (ce qui a priori devrait plutôt me plaire voire m'enchanter), des films virils, des films avec des couilles, mais ce rapport à la virilité, justement, sonne parfois pour moi de façon dédagréable, trop prévisible (ou trop stéréotypée ?) Être un homme, ça se traduit,  plus ou moins rapidement, par la baston, par les rapports de force, un peu comme dans ces films de truands des années 50, ultra codés et référencés, avec amitié virile entre mauvais garçons, cigarettes, whisky... et torgnoles pour les nanas (qui étaient en général des putes ou des nunuches).
Audiard, c'est toujours VVV (variations sur les vertus viriles).
Ceci étant posé, le film est, effectivemen,t constamment magnifique dans sa facture (direction d'acteurs, cadrages, lumière, montage), entremêlant destins personnels ("intemporels") et problèmes "sociaux" très contemporains (handicap, chômage, réinsertion, exploitation... "Le droit ? mais t'as vu ça où ?" demande l'un des personnages, qui joue d'ailleurs pour la première fois un salopard et que ça m'afflige un peu mais bon...) en les accommodant -ou les éclairant- avec ce regard particulier qui est la patte du réalisateur.
Marion Cotillard me réconcilie avec elle, et Matthias Schoenaerts confirme l'impressionnante impression qu'il avait provoquée dans Bullhead. mais tout le reste de la distribution est également idoine (comme on dirait dans Libé, mais l'adjectif me ravit).
Une histoire, donc, encore une fois, plutôt très noire (vengeance, revanche, amours, désamour, ramour, (in)dignité, et j'en passe), flirtant à la fois avec le mélo, le film-choc, la chronique sociale, mise en images de façon suffisamment éblouissante pour que j'en aie conçu un plaisir incontestable, tout en me disant, à la sortie, que, comme d'habitude,  je ne reverrais probablement pas le film (comme la majorité des films d'Audiard, à part, je l'ai déjà dit, Regarde les hommes tomber dont je en me lasse pas...). Trop raide, trop dur, trop tendu... Vertus viriles, je vous disais...

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19 mai 2012

au lance-flammes

BELLFLOWER
de Evan Glodell

Problème d'éthique : a-t-on le droit de chroniquer un film quand on a quitté la salle avant la fin ? C'est vraiment rare que ça m'arrive, et c'est d'autant plus agaçant que celui-là, j'avais vraiment envie de le voir, au lu des critiques énergiquement dithyrambiques qu'il avait provoquées. (Il semblerait qu'on n'ait pas vu le même film, ou peut-être que la dernière demi-heure était vraiment génialissime, puisque c'est le bout qui manque) mais ce que j'ai vu m'a suffi. Peut-être, si j'avais été tout seul, serais-je resté jusqu'à la fin, pour voir. Mais, dès le début, je me suis dit "ohlalala c'est mal parti, ça va m'énerver...", et surtout j'étais sûr que Dominique, à côté de moi, était dans le même état d'esprit, sinon pire... , un bref échange verbal me l'a d'ailleurs confirmé, et à ma question "tu veux qu'on s'en aille ?" elle a acquiescé.
On a quand même tenu une heure avec des potes qui essayent de construire un lance-flammes et une super-bagnole (Medusa ?) en prévision de la fin du monde, mais passent surtout du temps à se biturer la gueule entre potes, vous savez le genre rades glauques avec clients qui le sont tout autant, genre je dégueule partout, je t'en colle une si tu mate ma meuf et je gagne 500$ en bouffant des criquets vivants.. Et ? Et c'est tout! OK c'est filmé avec un filtre orangeasse et des cadrages grave fun mais bon, c'est moche, frimeur, démagogique et c'est tout. La Sundancite a encore fait une victime. C'est grave docteur ?

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18 mai 2012

marseille(s)

L'AMOUR ET RIEN D'AUTRE

Rien ne jouait vraiment en sa faveur (du film) : ni le titre français imbécile et creux, ni les créneaux de projection pas optimaux, ni le fait qu'il arrivait après d'autres films allemands (Barbara, Pour lui)... Eh bien, bonne pioche! J'ai vraiment beaucoup aimé ça. Parce que le film est peut-être moins "tenu", moins impeccablement filmé, moins rigoureux dans sa narration que, par exemple, les deux précédents cités.
C'est sans doute ça qui m'a plu, cette façon de bifurquer plusieurs fois en cours de film, de zigzaguer, d'obliquer, de repartir là où on ne l'attendait pas vraiment (comment c'était déjà , ce film avec Trintignant ?  Ah oui "La course du lièvre à travers les champs"...) Passer de la peinture d'un couple jeune beau uni youp la boum au portrait d'une femme (soudain) seule, puis à la façon de cette femme de tenter de régler son passé et de mettre en place son avenir (ça fait très technique, décrit comme ça, mais je ne veux pas non plus trop en dévoiler pour ne pas gâcher le plaisir du spectateur). Déconstruction, reconstruction ? Voire...
Les acteurs sont excellents, et le réalisateur leur a fait la part belle (surtout à la demoiselle, qui a gagné plusieurs prix d'interprétation me semble-t-il), et ça fait plaisir ma foi de se faire ainsi ballader entre chronique sentimentale, portrait plus ou moins psy, enquête vaine, recherche obstinée d'un possible bonheur... Oui, finalement, juste une histoire de possible bonheur.
Joli!

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9 mai 2012

a bicyclette

BARBARA
de Christian Petzold

Vu avec trois copines, ce troisième film (pour moi) du réalisateur germain (après les très réussis Jerichow et Yella) et toujours la même (et très réussie) actrice principale : Nina Hoss. Ici elle joue une pédiatre, berlinoise, dans les joyeuses années 80 en RDA, mutée dans un hosto de campagne après avoir tenté de fuir à l'étranger.
Le film s'attache à ses pas, (dès le début, elle nous est montrée comme un personnage sous surveillance) et décrit son quotidien, entre sa logeuse qui tire la gueule, les visites régulières et humilantes des petits nazillons de la Stasi locale, et son boulot à l'hôpital, où elle montre à la fois un professionnalisme certain et un tirage de gueule tout aussi affirmé, sous les yeux d'un joli collègue barbu qui essaie en vain de l'apprivoiser. (Le nounours en question s'appelle André, et, en ce qui me concerne, je n'aurais pas hésité une seconde pour céder à ses avances...)
Ajoutez à celà des rencontres clandestines avec son amant (de l'ouest), qui lui fournit de l'argent à cacher en vue d'une prochaine nouvelle tentative d'évasion, plus quelques cas douloureux à l'hôpital (une jeune fugueuse enceinte, un jeune homme souffrant d'un traumatisme crânien et d'un dépit amoureux), et vous comprendrez aisément que notre Barbara n'ait pas vraiment envie de sourire...
Le film progresse suivant l'axe double de la préparation de la tentative d'évasion de Barbara, et, au contraire, de son enracinement progressif dans les intérêts locaux. Ce qui la pousse vers l'extérieur, et, dans le même temps, ce qui la retient. Sous le regard de tout un chacun, espion potentiel.
Un superbe portrait de femme dans un film incontestablement maîtrisé (qui a tout à fait mérité son prix de la mise en scène à Berlin), sur un univers clos, anxiogène et asphyxiant (heureusement qu'il y a le vent, omniprésent, pour apporter un peu d'air). Le récit, au départ sec comme un constat clinique, va imperceptiblement prendre de la chair, de la densité, au fil des conflits moraux de l'héroïne, pour évoluer vers le (mélo)drame romantique, se permettant même le luxe d'une -paradoxale- "happy end" (les guillemets sont de rigueur).

 

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(l'affiche est très juste...)

6 mai 2012

je me souviens

OSLO, 31 AOÜT
de Joachim Trier

Je me souviens que le film commence par une série de "je me souviens" sur Oslo, qui m'avaient mis, dès la première vision et la première minute, les larmes aux yeux

je me souviens d'une tentative de suicide avec des pierres dans les poches, comme dans The hours

je me souviens que son copain s'appelle Thomas

je me souviens d'Iselin

je me souviens de bribes de conversations perçues à une terrasse de bar

je me souviens d'un scène où il évoque ses parents

je me souviens qu'1g coûte 800

je me souviens d'une soeur qui ne vient pas au rendez-vous

je me souviens que le bar s'appelle Le robinet

je me souviens que le morceau du générique de fin est de The white birch

je me souviens d'avoir eu les larmes aux yeux, régulièrement, plusieurs fois pendant le film

je me souviens que pendant la dernière scène j'avais les yeux parfaitement secs, et que les larmes sont arrivées d'un coup, sans prévenir, avec les premières notes du générique

je me souviens d'un trajet à bicyclette

je me souviens de "c'est demain qu'ils vident la piscine"

je me souviens d'une série de plans fixes de lieux vides

je me souviens qu'on dit "brusquetta" et non pas "bruchetta"

je me souviens que, à l'instant où il prend la première flûte de champagne, on sait qu'il est mal barré

je me souviens que j'ai vu le film le premier jour à la première séance du matin, à l'UGC Les Halles, et qu'ils offraient le café

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