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lieux communs (et autres fadaises)

19 mars 2014

l'hôpital

J'ai rendez-vous à l'hôpital cet après-midi.
(en fait, je suis venu la veille, et, à présent, je suis à pied dans les rues de la ville, cherchant la direction de l'hôpital et où est-ce que j'ai bien pu garer ma voiture, la veille…)
Je vois le temps passer, mais j'ai toujours espoir d'être à l'heure. J'ai retrouvé le chemin de l'hôpital (et ma voiture aussi, semble-t-il puisque je suis en train de conduire, en me demandant si la veille j'étais entré ou non dans ce parking privé (il faut attendre que la barrière se soulève, mais quand elle va se baisser, je ne suis pas sûr de pouvoir en sortir…)
Je tente de faire demi-tour avec ma voiture (qui est peut-être devenu excessivement longue et encombrante
Je suis à présent dans l'appartement de Mme el B., je lui explique ma situation (en fait, je veux me rendre au bâtiment où a lieu ma consultation, mais elle me dit que l'hôptal est scindé en deux blocs, et me montre par la fenêtre un bloc d'immeubles assez lointains, m'expliquant que c'est là-bas que je dois aller, et que je n'aurai pas matériellement le temps de m'y rendre
d'autant plus qu'en sortant de chez elle je réalise que j'ai oublié mes lunettes dans sa sa salle de bains, je reviens pour les prendre, et me trompe une nouvelle fois : j'ai pris les lunettes bleues de sa fille (dont les verres sont d'ailleurs assez sales) alors que les miennes sont "bleues et blanches". Je les récupère.
En sortant, je monte dans un ascenseur qui ressemble à un monte-charge, il n'y a sur la paroi (en métal gris foncé) qu'un gros bouton rouge marqué "stop", sans doute pour les arrêts en cas d'urgence.
C'est alors que je réalise qu'au lieu de se déplacer verticalement, ça se déplace latéralement : je suis en fait monté dans un bus, où un tram, je suis en Belgique, de retour au centre-ville où je marchais au début, et je me dis que, décidément, il me sera impossible d'être à l'heure à mon rendez-vous, que je vais être obligé de l'ajourner, que je n'ai pas le numéro du docteur, que ça va encore prendre des mois pour en obtenir un nouveau…

18 mars 2014

albums

Ces derniers temps, on a pas mal écouté les albums suivants :

3521383427149_600 Arab_Strap-The_Last_Romance-FrontalMalcolm-Middleton-5 14-Fluoxytine-Seagull-Alcohol-John-Nicotine CS1621557-02A-BIG Suzanne-Vega---Tales-From-The-Realm-Of-The-Queen-Of-Pentacles-COOKCD600malcolm-middleton-lp-lst063405a3162451379_1026813

 

 

 

 

 

 

 

15 mars 2014

listes et fragments

"Les hasards de la programmation" (de la vie) font que, quasiment au même moment, je me suis retrouvé à lire 3 livres qui se ressemblent :

 

 

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Le premier m'a été conseillé (et prêté) par Pépin, qui le tenait de Loulou
Les deux autres me furent, à une semaine d'intervalle, conseillés par Libé (le Piccolo, c'est sûr, peut-être le pagès m'est-il parvenu aux yeux par d'autres pistes ? téléramuche ? je ne sais plus trop).
Il est, à chaque fois, question d'un petit livre (par l'épaisseur) consistant en une accumultation de fragments, plus ou moins longs, ayant trait à la mémoire et/ou au plaisir
Françoise Héritier écrit à un ami, et se prend a énumérer toutes les "petites choses" de la vie qui font, que cette vie-là, justement est agréable et mérite d'être mémorisée
Francesco Piccolo (ça fleure bon le pseudo, non ?) recense, lui, aussi des "petits moments de bonheur", à la taille très variable (de quelques lignes à quelques pages, ce qui fait que quelque autre, plus puriste, plus à cheval sur la définition, l'aurait sans doute ôté de la rubrique)
Yves Pagès se tient stricto sensu à la formule des "je me souviens", en ayant juste malicieusement modifié la formule initiale qui se répète. Si le titre est "Souviens-moi", chaque fragment débute par "de ne pas oublier".

3 livres (je les ai achetés tous les trois) que j'irai pieusement ranger sur l'étagère dite "des livres qui disent que je (me souviens)" (j'ai fusionné la liste des "je me souviens" et autres variations avec celle des "je quelque chose" (je pense que, j'aime, je n'aime pas, je sais, j'ai peur de...), mettant ainsi sur le même rayon tous ces livres, en général de petite taille mais d'une grande densité, le plus chéri d'entre eux  étant, bien évidemment, le I remember de Joe Brainard, que Georges Perec a honteusement copié (si, si! tsss).

 

 

14 mars 2014

chaussons

Je suis parti à pied à travers champs (dans la montagne ?) je suis un vague sentier, par endroits il est submergé par un ruisseau

j'aperçois une maison, je rentre dans la maison, il ya un homme qui parle une langue étrangère (hollandais ?) je marchais en charentaises me semble-t-il, je les ôte pour ne pas salir partout. le mec me fait signe qu'il doit partir (je dois partir aussi ?) mais non je peux rester, puisqu'il sort, ferme la porte (je l'entend tourner la clé, et, en regardant par la fenêtre je vois qu'il est monté sur sa mobylette pour partir travailler (il a déplié en travers un genre de bout de mur recouvert de papier peint, sans doute pour se protéger), et il démarre , avec son chien qui le suit

me voilà seul dans cette grande maison, mais pas enfermé, la porte s'ouvre quand j'essaye de l'ouvrir, pour lui dire quelque chose avant qu'il parte, mais trop tard il est n' a pas entendu (attendu) il est parti

je me dis que je vais juste un peu visiter la maison, et peut-être lui prendre juste un slip, avant de m'en aller, de reprendre mon chemin

la maison est très grande, il y a une grande pièce centrale de laquelle montent, à droite et à gauche des escaliers en bois qui ménent aux étages supérieurs (on voit des mezzanines)

à ce moment là apparaît, sur l'une d'elle, une femme, suivie d'un ou deux enfants, qui regardent en bas, puis descendent alors (ils n'ont pas du tout l'air étonné de me voir là) et je comprends que, pendant que l'homme est là, ils restent dans les étages, et ils descendent dès qu'il est parti

un des gamins m'explique que c'est à partir de sa naissance que son père les a confinés là-haut, et qu'il n'a du manger avec son père que très rarement , une ou deux, pour Noël ou son anniversaire il qualifie son père de "tyran domestique"

il y a soudain plein de monde dans la maison, beaucoup de filles (Christine, notamment, et peut-être Dominique) je voudrais prendre une douche avant de repartir, mais elles se succèdent dans la salle de bains (une grande pièce très vaste, dont je n'entrevois que la buée et le bruit de la baignoire qui se remplit en entrouvrant la porte, c'est manu qui se lave)

je me suis déshabillé dans une pièce (la cuisine?) et le fils revient en me tendant un tube de quelque chose pour me soigner (visiblement, je viens de lui en parler, mais j'ai oublié) je me cache le sexe avec un genre de pochette en plastique blanc rectangulaire

ça ressemble à un tube de piment, et il m'explique que c'est extrêmement efficace

Christine explique qu'elle attends une copine qui va venir la chercher en voiture, moi je dois repartir à pied parce que j'ai laissé ce matin ma voiture en partant, à..., à... je ne me souviens plus mais la maîtresse de maison me précise "Monthureux les baulay" et j'acquièsce (?), oui oui c'est là

je vais reprendre mes chaussons, et repartir

11 mars 2014

pas forcément

ARRETE OU JE CONTINUE
de Sophie Fillières

Fillières + Devos = allons-y le premier jour dès la première séance ! Un bien beau mercredi pour un bien goûteux film aussi (où la délicieuse couche de sucre glace de l'humour qui l'enveloppe cacherait en fait une combinaison de saveurs beaucoup plus typées (âpres, acides, amères ?) dès qu'on y porte un peu la dent).
Comme ces photographies hyper-réalistes en très gros plan dont on s'aperçoit soudain, en s'en rapprochant qu'il s'agit en réalité de  vraies peintures, qui cachent très bien leur jeu. Jeu, apparences, c'est bien la démarche mise en place par la réalisatrice, qui semble nous vendre une aimable comédie alors qu'il s'agit en réalité d'un objet beaucoup moins souriant.
Un couple : Emmanuelle Devos / Mathieu Amalric (on les a bien déjà vu chez Desplechin, par exemple, il s'agit de leur cinquième film en tant que, déclare la réalisatrice, mais pour la première fois, ils ne s'aiment plus tant que ça...), qui s'égratigne et se chamaille durant la première partie du film, des agaceries hyper-dialoguées et extrêmement bien écrites, l'univers qu'on connaît (des films précédents) et qu'on aime, l'univers donc de Sophie Fillières est bien là. Je me suis pris régulièrement à rigoler devant ce festival de vacheries semi-amicales pour de faux ou semi-agressives pour de vrai (ou le contraire), bercé quasiment par un rythme  plaisant et connu, lorsque soudain, au hasard d'une randonnée sylvestre, Emmanuelle Devos prend la tangente, et le film aussi du coup.
Pomme (c'est son prénom) fait de la résistance, et refuse de rentrer. Et la voilà qui va passer jour après jour dans les bois, avec son petit sac à dos (heureusement ils avaient prévu un pique-nique copieux), oxygénant ainsi le récit filmique, qui va connaître une curieuse expansion due à cette parenthèse chlorophyllienne, à ce poumon narratif. Ca continue d'être drôle, mais on serait à présent quasiment sur un autre terrain (de jeux, de chasse, de sport?), sans que jamais pourtant la réalisatrice n'en rajoute dans le pathos. Voilà notre Emmanuelle face à elle-même, entre l'omniprésence de la végétation et celle, plus discrète, des animaux qui la peuplent. On reste toujours sur un registre de réalisme /réalité (sensations  : l'humidité, le froid la fatigue, et de besoins : boire, se nourrir, dormir, se laver) mais avec ce regard particulier (de la réalisatrice) sur le comportement particulier (de son héroïne), qui rend le tout si attachant (j'ai toujours adoré les héroïnes de Sophie Fillières, qu'elles soient jouées par Hélène -sa soeur-, Emmanuelle, comme ici, ou Chiara, dans le précédent. Ce genre de double fictionnel -on suppose- qu'elle se crée et pour lequel elle envisage des chausse-trapes, en observant attentivement comment elle va faire pour s'en sortir, ou pas.) pendant une bonne partie du film, on va s'attacher surtout à elle, les interventions d'Amalric ne devenant qu'un contrepoint plaisant mais relativement accessoire.
"Elle s'en va" certes, mais elle revient -un peu, jolie scène de l'hôtel- puis repart encore -encore plus belle scène de la route dans le brouillard au petit matin- , trois pas en avant, trois pas en arrière, jusqu'à cette encore plus belle dernière scène, où tout un(e) chacun(e) aurait espéré, plaidé pour, mis en place la "réconciliation" qui conclue habituellement -et sans surprise- dans la majorité des cas ce genre d'escapade "chérie je pars / chéri je reviens".
Sauf qu'on est chez Sophie Fillières, et que, même si on y met les formes, et avec quelle prestance, quelle force, le fond (du problème ?) et le coeur n'y sont plus vraiment. Et l'affiche est très juste.

 

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10 mars 2014

calendrier de vacances

 

samedi 22
?

dimanche 23
mangé chez Pépin à midi
joué chez les voisins et mangé un chili dont je me souviendrai plusieurs jours

lundi 24
mise sur pied téléphonique de la prochaine soirée tarot
THE CONNECTION au cinéma avec Manu

mardi 25
IDA au ciné avec Emma
anniversaire Dom à Ecole le soir

mercredi 26
Coup de fil de Brigitte : la succession est réglée! je vais acheter du champagne...
RDV à l'hôpital à 14h (garé dans l'allée 14) pour cette histoire d'apnée du sommeil : j'y retournerai dormir la nuit du 14 mai
Soirée tarot à la maison avec Marie Manu et Pépin : gratin savoyard

jeudi 27
je reçois un courrier m'informant que j'ai été tiré au sort pour être juré
Mise en forme programmation semaine latina et affiche

vendredi 28
achat et écoute de Painkillers and alcohol de Judah Warsky
LE VENT SE LEVE au ciné avec Catherine
les Césars à la téloche (barbant)

samedi 1er
je dors le matin, je dors l'après-midi
posté le bouquin de P.Handke
livre-photos continué
le routier turc et la carte sim...

dimanche 2
traîné sans m'habiller jusqu'à très tard
mangé du magret (sans pommes mais avec des châtaignes)
fait un gâteau-cocotte
Commencé Nécrologie
coup de fil de Dominique pour demain

lundi 3
repas midi hermitage besançon avec dominique
WEEK-ENDS avec Dominique
GRAND BUDAPEST HÔTEL tout seul ensuite (un régal)

mardi 4
repas avec Catherine au FJT
beaucoup de courrier, mais pas encore le fameux chèque
finitions programmation semaine latina et affiche

mercredi 5
repas au Pixel avec Dominique
ARRETE OU JE CONTINUE avec Dominique

jeudi 6
porté la programmation à reprosystem
repas FJT avec Catherine
Après-midi jeux à Cuse
repas du soir à Cuse

vendredi 7
repas midi à Gy
Après-midi jeux à Gy
repas du soir aux Bâties (anniversaire de francette)

samedi 8
traîné tard le matin
reçu plein de films ...
fini Nécrologie
lu Souviens-moi

dimanche 9
fin de mes dernières "vacances de février" (hihihi)

 

8 mars 2014

lobby boy

THE GRAND BUDAPEST HOTEL
de Wes Anderson

Je sortais donc de Week-ends, que j'avais plutôt beaucoup aimé, et je suis donc entré dans la salle, un peu inquiet : ce film-là allait-il tenir les promesses, à la fois générées par le bonheur éprouvé au précédent Moonrise kingdom, et l'unanimité des échos de ceux/celles qui l'avaient déjà vu ?
Et hop! ça a démarré, et hop! j'ai retrouvé instantanément cette sensation d'extrême plaisir, qui ne m'a absolument plus quitté jusqu'à la toute fin du film!
Je place Wes Anderson plutôt très haut dans ma cinéphilie personnelle, mais je dois dire que c'est venu très progressivement, marche par marche, au fur et à mesure que je voyais -et revoyais- ses films (qui, au tout début, ne m'avaient pas plus intéressé que ça...) les uns après les autres, et que j'y trouvais de plus en plus mon compte, peut-être encore davantage, d'ailleurs, dans la façon de filmer que dans l'histoire ou les personnages.
Il est indéniable qu'il y a désormais une "patte" Anderson, un univers personnel, dans cette façon de voir -et de montrer- millimétrée, mais si joyeusement foldingue -frivole ? - en apparence, dans ces agencements de couleurs, ces mouvements d'appareil géométriques, ces cadrages à tomber, ces dialogues hyper trop bien écrits, ces références à la bande-dessinée, cet humour, cette utilisation gourmande de la musique, cette richesse, cette générosité... Ce Grand Budapest Hôtel, je l'ai savouré in extenso, d'un bout à l'autre sans défaillir (j'allais écrire "sans débander", c'est vous dire si j'étais joyeux!).
Il s'agit d'un film -et d'une histoire- "multi-couches", on part de notre époque, pour à travers le récit d'un des protagonistes, remonter en arrière, puis, dans ce nouveau  récit, faire encore un saut dans le temps, jusqu'aux années trente et quelques. Il est question d'un hôtel bien sûr, de son propriétaire, de son concierge ("Monsieur Gustave") et de son grouillot (son "lobby-boy", Zero), de différents clients (clientes, plutôt, en majorité, des vieilles richissimes avec qui le sieur Gustave noue les plus tendres liens) jusqu'à ce qu'une de ces vieilles excentriques, justement, décède, et que l'ouverture de son testament coincide avec celle des hostilités.
Un meurtre, un tableau volé, un cuisinier français disparu, un policier entêté, un tueur buté et impitoyable, vont ainsi se courser et joyeusement court-circuiter, dans une farandole à la fois très graphique, délicieusement drôle, et au sous-texte moins léger, puisqu'il ne s'agit rien moins que du début de la nouvelle guerre. (On est légèrement surpris d'apprendre, au début du générique de fin, que le film doit beaucoup à Stefan Zweig, que le réalisateur remercie publiquement.)
On peut, en plus des péripéties diverses et cocasses qui s'enchaînent à un rythme riens moins que soutenu, s'amuser à reconnaître, sous leurs déguisements divers, les différents acteurs (et la liste est fort longue, qui défile au générique de fin!) qu'on identifie plus ou moins d'ailleurs (heureusement qu'on sait qu'il s'agit de Tilda Swinton, par exemple).
Le rythme est alerte, la musique aussi, qui fait merveilleusement corps avec l'action (Alexandre Desplats a encore une fois fait un excellent job)
Un grand grand bonheur de cinéma, voilà. un film gourmand, qui appelle, avec un sourire en coin, à en reprendre un petit morceau... (tss,en ce moment,  je ne vois que des excellents films!)

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7 mars 2014

à la renverse

WEEK-ENDS
de Anne Villacèque

J'avais trouvé la bande-annonce sympathique (Viard, Lvovsky, Gamblin)et comme Dom avait déjà vu le Anderson (que je suis donc allé voir tout seul ensuite), nous y sommes donc allés à la première séance...
je n'en connaissais rien, juste cette bande-annonce, et l'affiche, jue avant d'entrer. Promenade dominicale, cirés, bottes en caoutchouc, hum hum.
L'histoire de deux couples amis et voisins le week-end (ils ont acheté deux maisons face à face au bord de la mer ou quasi où ils viennent justement, les week-ends -on ne saura d'ailleurs rien ou presque de leur vie en semaine), où l'une des épouses (Karin Viard) va assez rapidement venir annoncer au couple de voisins (Noémie Lvovsky et Ulrich Tukur) que son mari (Jacques Gamblin) vient de la quitter pour une autre femme. Et le film va raconter, accompagné par une voix-off que j'ai cru être celle du réalisateur (mais, manque de bol, j'ai appris à la fin qu'il s'agissait d'une réalisatrice) et scandé par des très très belles images "météorologiques" (ou plutôt saisonnières) inter-chapitres du temps qui passe et du temps qui change (crépuscule, neige, brouillard etc.), le devenir de ces deux couples, et de quelques autres personnes (les enfants, la nouvelle copine, plus un jeune futur-ex-copain à la toute fin), avec un joli sens de l'observation, et surtout une façon plaisante de cataloguer, mine de rien, tous les moments de malaise(s) qui peuvent ainsi surgir, à l'intérieur d'un couple, mais aussi dans ses relations avec les autres. C'est plutôt finement observé, et tout aussi délicieusement rendu. L'interprétation y est sans doute pour beaucoup, tenue par un quatuor d'acteurs qui jouent leur partition avec conviction et un bel ensemble. Musique de chambre(s) mais pas que. On pourrait ainsi avoir deux guitares : une classique (Noémie L.), dans les harmonies folk, paisible,  et une électrique (Karin V.) à la partition plus rythmée, plus emportée parfois, avec des riffs rageurs, et des soli vengeurs. Côté hommes, Ulrich T. serait une contrebasse ou un violoncelle (un instrument dans les basses, placide, rassurant, harmonieux, tandis que Jacques G. serait parfait en saxophone (dont il est d'ailleurs supposé jouer dans le film) : décalé, mystérieux, mélancolique... Quatuor impeccable pour un film auquel d'aucuns pourraient reprocher son "classicisme", sa simplicité, mais c'est justement ça qui fait son charme, cette guirlande a priori placide de week-ends où Sophie Fillières en tant que co-scénariste a su apporter sa petite dose de venin indispensable.
Et la fin est magistrale. Une belle baffe que cette avant-dernière scène nocturne entre Gamblin et Tukur, avant une pirouette solaire et accordéonnisée Où sont tous mes amants ?

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4 mars 2014

true faith

"True Faith"

I feel so extraordinary
Something's got a hold on me
I get this feeling I'm in motion
A sudden sense of liberty
I don't care 'cause I'm not there
And I don't care if I'm here tomorrow
Again and again I've taken too much
Of the things that cost you too much
I used to think that the day would never come
I'd see delight in the shade of the morning sun
My morning sun is the drug that brings me near
To the childhood I lost, replaced by fear
I used to think that the day would never come
That my life would depend on the morning sun...

When I was a very small boy,
Very small boys talked to me
Now that we've grown up together
They're afraid of what they see
That's the price that we all pay
Our valued destiny comes to nothing
I can't tell you where we're going
I guess there was just no way of knowing
I used to think that the day would never come
I'd see delight in the shade of the morning sun
My morning sun is the drug that brings me near
To the childhood I lost, replaced by fear
I used to think that the day would never come
That my life would depend on the morning sun...

I feel so extraordinary
Something's got a hold on me
I get this feeling I'm in motion
A sudden sense of liberty
The chances are we've gone too far
You took my time and you took my money
Now I fear you've left me standing
In a world that's so demanding
I used to think that the day would never come
I'd see delight in the shade of the morning sun
My morning sun is the drug that brings me near
To the childhood I lost, replaced by fear
I used to think that the day would never come
That my life would depend on the morning sun...

j'ai enfin pensé à rechercher et recopier les paroles de cette chanson de New Orderque j'écoute depuis... oh... 30 ans, découverte via un clip de philippe decouflé je crois (des danseurs avec des costumes funny qui se donnent des baffes en rythme), visionnée à la brasserie de battant, -entre Luka de Suzanne Vega et la balade de Jim de Souchon pour situer-,  il y a ... ooooouh très longtemps...

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3 mars 2014

arête de maquereau

LE VENT SE LEVE
de Hayao Miyazaki

Passait pas beaucoup de fois en vo dans le bôô cinéma, ce fut donc à la séance de vendredi que j'y rencontrai Catherine, sans l'avoir planifié...
Le dernier Miyazaki, donc, dans tous les sens du terme. Un quasi-doc en dessins, à propos d'un ingénieur aéronautique nippon dans les années 20, et de sa bien-aimée tuberculeuse. Emotion, engins volants, maladie, nature, on retrouve tous les ingrédients qui font (ne parlons pas au passé) le charme des précédents chefs-d'oeuvre(s ? ) du maître. Et aussi beaucoups de rêves (j'adore) et de vent (idem) sans, heureusement la moindre grosse créature dégueulasse (ouf!).
Miyazaki aime beaucoup parler d'avions, et les dessiner surtout, ce n'est pas forcément mon sujet privilégié, mais laissons-lui ce plaisir, d'autant qu'il parle aussi d'amour , et que cette partie-là me touche bien plus. sans parler de l'émotion que suscite ces merveilleux paysages (arghh voilà que je parle comme un pectateur moyen d'un "certain festival"...) et surtout la sidérante façon dont le réalisateur nous les restitue (j'ai eu maintes fois envie de faire oooh et aaah).
L'histoire individuelle de Jiro, l'ingénieur, est insérée dans celle du Japon (dont Miyazaki retranscrit plusieurs épisodes importants avec son regard particulier, dotant par exemple le tremblement de terre d'un grognement de bête furieuse). On s'émeut en s'instruisant, et vice-versa. Magnifique.

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(et moins plein d'allégresse et de légèreté que pourrait le faire penser la tout aussi magnifique affiche.)

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