je te prépare une ampoule et après j'appellerai le cerf-volant
LE CONGRES
d'Ari Folman
Je dois dire que j'en avais entendu tellement d'échos plutôt négatifs que j'y allais, disons, par acquis de conscience, quasiment par militantisme... Et ce fut donc plutôt une excellente surprise. On a vraiment deux films pour le prix d'un, dans Le congrès, un en "vrai cinéma" et l'autre en animation. bob, il faut reconnaître que la partie animation est vraiment hideuse (volontairement ,) et que ça dessert incontestablement le film, par contre, le reste, j'adore. (ce qui fait une moyenne, et un film qu'au final on aime plutôt bien, même si on aurait adoré l'adorer.)
Le film réel raconte l'histoire d'uen actrice "réelle" (Robin Wright), qui a joué dans des films "réels" (Princess bride, hmmm... ) de dont, à la quarantaine, la carrière semble un peu patiner... cette actrice a un agent (joué par Harvey Keitel, dont on sait que ça ce n'est pas vrai, et que c'est de l'ordre de la fiction) qui lui conseille d'accepter la proposition du directeur de Miramount (ça aurait pu être Paramax, c'est presque vrai) de "céder son image" aux studios en question , de se faire scanner pour créer son clone virtuel qui pourra rester éternellement jeune et tourner dans toutes les merdouilles dont le public raffole et que le studio pondra à la chaîne, sans qu'elle-même (Robin Wright la vraie, enfin, la vraie du film) n'y puisse rien trouver à redire, ayant de plus signé une clause s'engageant à ne plus jamais rien tourner ni jouer elle-même, et ce pour une durée de 20 ans. Comme elle a deux enfants dont le plus jeune est visiblement atteint d'une maladie rare qui le condamne à devenir progressivement sourd et muet, elle finit par se résoudre à accepter, et à signer ledit contrat, exigeant également de se faire scanner illico (ceci nous donnant le bonheur d'assister à une scène en or, avec un Harvey Keitel grandiose et une Robin Wright merveilleuse...)
20 ans plus tard, c'est ainsi que débute la deuxième partie, où Robin Wright est invitée à un Congrès organisé par Miramount, dont la particularité est qu'il se déroule dans un endroit où tout est "en animation" (moyennant le sniffage d'une ampoule de drogue quelconque) et c'est à ce moment là que les choses deviennent à la fois très laides et de plus en plus complexes (plus ça avance, et moins on comprend). Robin Wright (en vieille animée) y rencontre des personnages de la première partie qu'on reconnaît, "animés" eux aussi (le producteur, notamment) mais aussi un mystérieux Dylan dont on ne saura jamais l'identité réelle... (ah mais qui c'est donc son amoureux ?) Ca fait she bam! plop! blop whizzz! (Oui oui c'est assez genre psychédélique..., avec couleurs qui flashent et machins qui se déforment, qui s'étirent et s'enroulent) et c'est donc plutôt moche (mais comme dit Hervé "mais c'est fait exprès..." mouais) et surtout c'est loooong!
Robinchounette finit par revenir dans la réalité (via une gélule) pour retrouver son fils : las! c'est tout moche et tout le monde est malheureux et mal habillé comme dans le clip de Mylène Farmer Désenchantée. Manque de bol, lui explique le gentil docteur (qui prononce la phrase qui serte de titre à ce post), le fils en question, après l'avoir attendue presque 20 ans (j'ai oublié de vous dire, elle a été congelée pendant tout ce temps là) est reparti dans le monde "animé", et elle fonde donc le dessein (animé hihi) de repartir pour l'y rejoindre... Et la fin est très belle (j'ai l'air de ricanasser, comme ça, mais c'est vraiment le cas...), vraiment.
Un film qui rate donc un top classement à cause d'une partie animation qui laisse vraiment à désirer (déception d'autant plus grande qu'on avait vraiment a-do-ré son Valse avec Bachir)
Allez, Ari, reviens, on t'aiiiiiiiiiime!