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lieux communs (et autres fadaises)
13 novembre 2008

micro53

Ni mon père ni ma mère n'ont encore leur tombe.

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J'ai réussi, je viens de manger mon seizième et dernier Fjord.

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Arbres jaunes que le vent furibard déshabille (dénude ? dépoile ?)

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Toussaint : des gens se tuent en voiture en allant fleurir des tombes (ou en revenant)

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la désobéissance civile, enfin ?

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"Reviens quand t'es mort."

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la mémoire enfantine et le contenu des rêves

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Emu quand une salle entière chante Frère Jacques en canon (la version de Malher)

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Je n'arrive pas à obtenir de devis pour l'agenda 2009. Serait-ce un signe ?

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Réveillé l'autre nuit par l'arrêt du chauffage

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8 novembre 2008

soif

(WOMAN ON THE BEACH
de Hong SangSoo)

Je ne sais pas ce qui s'est passé, c'est rare que ça m'arrive ce genre de choses. A ce point-là, en tout cas.... J'hésitais à y aller parce que je me sentais crevé et que le film était long. Je me suis fait violence (sortir dans le froid, etc.) et j'ai quand même pris ma place.
Le film a commencé, je trouvais ça plutôt sympa (les coréens parlent beaucoup et boivent idem). Et puis, très vite, la fatigue (insidieusement) aidant, voilà que je me surprend à piquer du nez plusieurs fois... je tente de lutter mais peine perdue : j'ai ainsi des "blancs" (ou plutôt des black-out) sur des moments importants dont l'absence nuit à la compréhension (ou à l'appréciation) du film. Je finis par reprendre conscience, et c'est là que ça dérape : je n'arrive plus du tout à être "dans le film". Je ne sais pas comment m'asseoir, je gigote, je change de position, je soupire, j'ai les jambes lourdes, j'ai soif, je pense à autre chose, j'envisage de quitter la salle pour aller boire, je regarde ma montre, je rechange de position etc. Si j'avais été assis à côté de moi, je me serais levé pour aller me gifler, je pense ... (heureusement, on n'était que 5 dans cette salle de 200 places...) Bref, "j'en vois plus le bout"...
Je me dis que, en temps ordinaire, j'aurais dû beaucoup aimer ça, et voilà que ça me laisse de glace, même que quasiment ça m'agace. Syndrome dit "des fins successives" (tiens, là ça aurait pu s'arrêter... raté... et là aussi, tiens... caramba encore raté! and so on...) Pourquoi donc suis-je resté si étrangement extérieur à tout ça ? Mystère.
Restent (heureusement) quelques très beaux plans, de jolies scènes à la fin (je suis -quand même, heureusement!- resté jusqu'au bout), et beaucoup d'interrogations (Mais où donc est passé le copain de la fille ? Et comment rencontre-t-il la deuxième ? ). Sans oublier la question lancinante qui taraude l'héroïne : l'a-t-il enjambée ou pas ?  Et voilà.

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7 novembre 2008

combat de coqs

KHAMSA
de Karim Dridi

Le titre s'est imposé de lui-même. Car si c'est une des préoccupations des protagonistes du film, c'est aussi une métaphore idéale pour ces affrontements permanents entre arabes et gitans qui constituent la base du film. Khamsa, le jeune héros du film, c'est aussi Marco, qui se trouve tiraillé des deux côtés en même temps, puisqu'il est gitan par son père et arabe par sa mère. Au début du film, il revient "chez lui", chantonnant au bord de la route. Chez lui ? disons qu'il vient encore une fois de fuguer du foyer où il est placé, et revient pour voir sa famille. Sa famille ? Plus de mère, un père alcoolo et ferrailleur (Simon Abkarian, vraiment très impressionnant...) une belle-mère qui ne veut ni le voir ni le laisser voir ses frères et soeurs, et, (surtout ?) une grand-mère, que visiblement il aime énormément mais qui ne tient plus à la vie que par un maigre souffle...
Alors Marco va voir ses potes, et les potes de ses potes, et se démène pour survivre... Vols de sac à main à l'arraché, petites combines (il faut bien s'acheter des baskets) avec, derrière, un vague espoir de s'en sortir ("On va gagner les combats de coqs, et avec la thune on ira en Espagne..."), et, encore plus irréaliste, un voeu d'intégration, de "normalisation" : Marco voudrait être boulanger...
Le film a la force de l'urgence. Karim Dridi a filmé tout ça en décors naturels, dans le vrai camp, avec les vrais gens (beaucoup jouent leur propre rôle ou quasiment). C'est fort, âpre, brut, brutal, inondé de soleil (et de bière). Pas de temps pour l'attendrissement ou la pleurnicherie. Une histoire en flux tendu, un portrait sans concession (le jeune Marco, qui joue Marco, est tout simplement extraordinaire), où l'on est sans cesse  emporté de l'avant par un genre d'incroyable énergie. Portrait de "déshérité(s)" en battants magnifiques. même si le combat est, finalement,  dérisoire, et son issue connue d'avance. C'est seulement en sortant de la salle que je me suis soudain arrêté et un peu fondu en larmes.

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6 novembre 2008

betty balloon

DE L'EFFET DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES
de Paul Newman

Ce titre à rallonge, je dois reconnaître qu'il m'intriguait depuis sa sortie, en 1973 (oh la la comme j'étais jeune en ce temps-là!), quand je ne connaissais encore le cinéma que par les reproductions d'affiches qu'on trouvait dans les journaux ou par le résumé qu'on en faisait à Monsieur Cinéma (oui oui, j'étais un fervent de l'émission, tout petit déjà...) et c'est donc finalement quasiment la réalisation d'un fantasme (le mot est peut-être un peu fort, parlons plutôt d'une curiosité de gamin...) Dommage qu'il ait fallu attendre la mort de Paul Newman pour que son film soit (enfin) tiré des limbes de l'oubli où il reposait fort injustement, semble-t-il.
Une histoire familiale, encore, (je l'ai vu juste après Home), celle d'une femme américaine des années 70, une veuve qui vit avec ses deux filles (dont l'une mène une expérience pour le lycée à partir de semences de marguerites plus ou moins irradiées -d'où le titre-), une femme donc avec juste ce qu'il faut d'originalité et de je ne rentre pas tout à fait dans la norme pour que ses voisins et les autres lui fassent les gros yeux (j'ai pensé à Une femme sous influence, en plus light...) C'est adapté d'une pièce à succès dont Paul avait acheté les droits parce qu'il pensait que le personnage féminin était si complexe que jamais sa femme ne pourrait le jouer (sources : allociné.fr) réusltat des courses : elle l'a bluffé en lui prouvant le contraire (et nous aussi!)
Le film était hélas présenté dans un format bizarre, quasiment carré (après discussion avec le projectionniste il s'avéra que l'objectif requis pour ledit format (1.37) n'existait pas (ou plus) depuis belle lurette dans le cinéma en question, et donc qu'on voyait plus que l'image originale (plus en haut et plus en bas) à la projection) ce qui, plutôt incorfortable, nécessita un habituage dans un premier temps...
Le film a plutôt bien vieilli (quel plaisir de voir Betty fumer comme une pompière !), les dialogues et les situations font mouche (parfois vers le rire et parfois vers les larmes...) et on sent bien que Paul Newman l'a conçu comme une forme d'hommage amoureux à sa femme (qui obtint le prix d'interprétation à Cannes, tout de même!), ce qui ne le rend que plus touchant...

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(affiche originale américaine)

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(nouvelle affiche française)

5 novembre 2008

autoroute

HOME
d'Ursula Meier

La bande-annonce (qui est hélas peut-être un peu trop explicite) m'avait donné envie. Olivier Gourmet et Isabelle Huppert, voilà qui était plutôt alléchant. Le problème, avec Isabelle Huppert (et dieu sait si c'est une actrice que j'apprécie énormément), c'est qu'elle tourne rarement dans des comédies légères légères et désinvoltes et qu'on sait déjà que, même si le film débute sous ces auspices-là, "ça" ne va pas durer et la situation risque de rapidement se gâter. Ce qui ne manque pas d'arriver... Au départ ? Une famille gentiment loufoque, installée au milieu de nulle part (une autoroute dont la construction a été interrompue),genre "la petite maison dans la prairie" mais en beaucoup plus rigolo : papa, maman, deux filles et le fiston. Si, entre parties de rigolade et jeux collectifs, tout a l'air d'aller plutôt bien dans le meilleur des mondes pour cette famille doucement foldingue, elle s'insère pourtant dans une réalité sociale et contemporaine (Olivier part travailler tous les matins, les deux petits vont à l'école, Isabelle fait des lessives...)
Jusqu'au jour où... Les travaux reprennent, le tronçon d'autoroute est raccordé (chez nous on dirait raponcé mais je crains que tout le monde ne comprenne pas...) et tout va singulièrement se compliquer pour les pauvres : pour aller travailler, pour aller à l'école, il faut traverser... La grande qui passe son temps à bronzer sur un transat en écoutant du métal provoque des émois klaxonnants chez les routiers qui passent, Isabelle, quand elle met sa petite lingerie à sécher idem, la cadette fait une fixette sur les risques d'empoisonnement au plomb, le chat doit être attaché pour ne pas se faire écrabouiller... bref la résistance va s'organiser.
Car c'est bien de résistance dont il est question : contre le bruit, contre le changement, contre l'envahissement, contre les autres, bref, contre le monde entier, dans un cadre de vie qui va devenir de plus en plus tendu (le Huppert syndrome, je vous l'avais bien dit...), pris dans un processus inéluctable d'auto-défense et de repli jusqu'à en devenir carrément étouffant, voire mortifère (à ce moment-là, je vous avais prévénu, on ne rigole plus vraiment... pour situer,  on serait à mi-chemin entre Bug, de Friedkin, et Le septième continent, de Michael Haneke, tous deux  de joyeuse mémoire...)
Mais la fable, heureusement, ménage une issue de secours (une respiration ?) à ce huis-clos, et, comme le chat de la famille, sait retomber sur ses pattes. Plus ou moins. Ouf! (?)

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31 octobre 2008

palettes

DERNIER MAQUIS
de Rabah Ameur-Zaïmèche

Suite donc de l'après-midi des films que j'attendais, et voici le second (à 18h, et toujours sous la pluie!). Trosième film donc de Rabah Ameur-Zaïmèche (après Wesh Wesh et Bled Number One). Dès son premier film, le bonhomme m'avait plu, il a confirmé haut la main avec le second, et voilà qu'il met encore la barre plus haut pour le troisième, c'est dire. Pourtant a priori les histoires de religion ne m'intéressent pas plus que ça, et la prise de conscience politique prolétarienne n'a rien de folichon. Et pourtant...
Le réalisateur joue le rôle de Mao, le patron (d'une usine de palettes et d'un garage de camions.) Il nous fait rentrer tête baissée dans cet univers humainement et socialement "défavorisé" mais plastiquement (et graphiquement) extraordinaire. Un monde uniquement masculin (tiens c'est vrai, il n'y a absolument aucune femme dans Dernier Maquis) avec des gars en bleu de travail qui évoluent au milieu de piles de palettes rouges...
La construction, un peu lâche en apparence, (qui pourrait sembler presque désinvolte,) présente une série de vignettes, de chapitres qu'on pourrait nommer ("l'entreprise", "la circoncision", "l'imam", "le ragondin", "la grève"...), articulés dans une narration plutôt fluide et aérée, mais qui progresse inéluctablement jusqu'à son ultime plan. (Il me semble que, à l'époque, j'avais été un peu déboussolé par le rythme du montage de Bled Number One, qui n'hésitait pas à couper les plans très sec, en plein élan. Ici, au contraire, Rabah Ameur-Zaïmèche n'hésite pas à les étirer, à les distendre, à parfois les suspendre, avec  des effets alors quasiment lynchiens...) Si le visuel (le décor du labyrinthe rouge des palettes, les mouvements d'appareil souvent montant vers le ciel...) est prégnant, l'audio n'est pas en reste, entre les zébrures sonores du passage  des avions et les chocs sourds d'une musique quasi industrielle, en tout cas plutôt virilement répétitive.
Il est donc question de pouvoir (celui du patron, celui de la foi, celui de l'argent) et de complexité dans les rapports humains (surtout ceux du travail et de la religion), sans que jamais le didactisme du discours prenne le pas sur l'approche poétique, stylistique, humaniste. Comme le personnage qu'il joue, le réalisateur ne hausse quasiment jamais la voix (qu'il a petite et calme) ni ne se départit de ce demi-sourire qui, même quand la situation se tend, peut-être indifféremment perçu comme apaisement ou provocation. Et le film tient sa note, sans jamais hurler lui-aussi. Brute, originale, industrieuse, intense, mais en même temps fragile, heurtée, retenue. On part du sol, du terrain, les mains dans le cambouis, et comme souvent la caméra, on s'élève (la tête dans les nuages ?).
Rabah Ameur-Zaïmèche fait partie de ces gens, pas si nombreux, qui, mine de rien, ont su se réapproprier le cinéma, le vrai. Comme acte de création, mais aussi comme prise de parole. En mettant les deux sur un pied d'égalité. Et ses films sont à l'image des palettes de cette usine : des objets simples, solides, fonctionnels, qui pourraient sembler primaires, rudimentaires, mais sont juste à la fois utiles et beaux. Très utiles et très beaux.

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(top 10, idem)

30 octobre 2008

djembé

THE VISITOR
de Thomas Mc Carthy

Le hasard (de la programmation) a fait que deux des films que j'attendais le plus cette année étaient ensemble à l'affiche. Puisque Dernier maquis ne passait déjà plus qu'à 18h (en deuxième semaine!) j'ai donc amené mon amie  Emma voir celui-ci. J'avais adoré le premier film du bonhomme (The Station Agent, ça vous dit kèk'chose ???) et bien, remettons les pendules à l'heure : celui-ci aussi!
C'est, au départ, encore une fois, le portrait d'un solitaire : Walter Vale, (Richard Jenkins, le pater familias mort de Six feet under) la cinquantaine, veuf, prof d'éco, pas spécialement porté sur la rigolade ou l'épanchement, qui, de retour à New-York pour une conférence, va découvrir dans son appartement un couple de jeunes squatteurs (Tarek est syrien, Zeyneb nigériane) involontaires, puisque s'étant fait louer l'appart' en question par un certain  indélicat Ivan.
C'est, ensuite, le récit de cette cohabitation, et de la façon dont elle va faire revenir en douceur notre ami Walter dans le monde des humains. Un monde où on éprouve des vrais sentiments envers des vrais gens. Walter a sympathisé avec Tarek (mais qui ne sympathiserait pas avec Tarek ?), joueur de djembé, qui va l'initier à son instrument... Et tout commencerait à aller pour le mieux dans le meilleur des, jusqu'au jour où Tarek, (en situation irrégulière), va se faire arrêter lors d'un contrôle dans le métro, et se faire placer dans un centre de rétention. Walter (au nom de cette amitié naissante ?) lui y rendra quotidiennement visite (d'où le titre) et  va tout faire pour le faire sortir. Mais rien n'est facile. et l'arrivée de la mère de Tarek (Hiam Abbass) ne va pas simplifier les choses...
C'est un film merveilleux. Quand la lumière s'est rallumée, je n'étais pas le seul à avoir les yeux rouges et à faire nrff nrff (bon les autres c'étaient des filles, mais n'empêche...) C'est un film humain, un film doux, un film généreux. Autant dire un ovni, une utopie, une hallucination, mauvais pour le moral des troupes (au front bas et au plus bas) et donc à reconduire immédiatement à la frontière manu militari non mais ouste sans rire ! Dehors les sentiments, dehors les états d'âme, dehors l'attention, dehors le respect des autres, dehors la colère justifiée contre des "lois" absurdes et des fonctionnaires "zélés". Dehors!
Voilà, je ne voudrais pas en dire trop, (je ne vous parlerai sûrement pas de la fin.) mais, des films comme ça, on en aurait besoin plus souvent. C'est tellement mieux d'assister, sans roulements de tambour (euh ben si, là, un peu, justement) ni trompettes de la renommée, au processus de ré-humanisation d'un homme alors que bien souvent (dans la vraie vie ?),  hélas c'est plutôt le contraire.
Le film met le doigt là où ça fait mal (les séquestrations arbitraires "d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire national" ne sont pas l'avantage des Etats-Unis, et nous avons chez nous certain ministère à cet usage dont je ne prononcerai même pas le nom tellement ça me dégoûte et ça me fout la honte.) mais sans s'apesantir ni faire à l'excès vibrer la corde... sensible.
Allez voir The Visitor. et retournez-y avec vos amis. et les amis des amis... Un peu d'humanité n'a jamais fait de mal à l'humanité, justement.  Et si des fois ça pouvait devenir contagieux...

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(et hop, top 10!)

29 octobre 2008

c'est bleu c'est rouge c'est broadway!

HELLBOY 2
de Guillermo Del Toro

J'avais trouvé le 1 plutôt sympathique (c'était il ya longtemps, on n'était pas encore dans le bôôô cinéma), surtout pour l'originalité du personnage-titre. Ben pour çui-là disons que j'ai changé d'avis, hein... Guillermo aime
1) les créatures inhumaines (avec les yeux pas à la bonne place)
2) les tentacules, les dents pointues
3) les bonnes grosses bastons viriles
4) les engrenages, les mécanismes d'horlogerie (avec les rouages qui s'enclenchent, qui tournent et qui broient)
5) les bêêêlles histoires d'amour,
alors il a mis tout ça dans un seau, il a bien touillé et ça donne ça :33 % de baston, 33% de monstres, 33% d'effets spéciaux, et le 1% restant c'est pour le scénario. On est à mi-chemin entre le Seigneur des anneaux et les X-men et, à part une scène de beuverie entre super-héros que j'ai trouvé plutôt sympathique, le reste est plutôt désolant et je m'y suis assez ennuyé. Mais ça devrait plaire aux djeunz et rapporter suffisamment de brouzoufs pour que l'opus 3 soit mis en chantier.

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28 octobre 2008

entretien(s)

LES BUREAUX DE DIEU
de Claire Simon

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C'était l'ouverture de saison de notre assoc', dans le bôôô cinéma, en avant-première, et, en plus, en présence de la réalisatrice ! (Et moi je pouvais faire un peu mon malin, puisque je l'avais déjà vu en avant-avant-première cet été, grâce à Zabetta... qui était d'ailleurs l'instigatrice de cette soirée!) Il y avait pas mal de monde (une bonne centaine de personnes, en tout cas, dont très peu ont quitté la salle avant la rencontre avec Claire Simon (qui venait d'arriver au train de 22 heures, et qui, au début de l'échange tout du moins, semblait un peu fatiguée et donc tendue (peut-être que ça doit casser les pieds à la longue, de devoir répondre cinquante soirs de suite à cinquante fois la même question) mais tout s'est très vite adouci, et l'échange fut, comme on dit dans les journaux, "fructueux", puisqu'il y a vraiment eu dialogue et partage. (non non je n'ai pas posé de question, puisque, le temps que je me décide, la question en question me fut quasiment ôtée de la bouche par Zabetta, comme quoi les grands esprits...)
Ce le fut plus encore, à la fin de la rencontre, lorsque Zabetta invita quelques happy few (dont je, votre rosissant serviteur) à passer à la maison pour partager quelques pâtes à la bonne franquette (plutôt à la bonne italiennette, la connaissant...) Les orechietti étaient parfaites, et le vin blanc, et le vin rouge aussi, et la tarte aux pommes, donc... tout en continuant d'échanger avec Claire Simon, qui semblait incontestablement plus décontractée (et qui, dans la conversation, m'a dit des choses très gentilles sur mon métier, d'ailleurs...)
Et voilà pourquoi je me suis couché aux alentours de trois heures du mat' (mais bon comme c'était le changement d'heure, ça n'a pas été trop gênant, j'ai dormi une heure de moins de plus...)

26 octobre 2008

tasse de thé

LE CRIME EST NOTRE AFFAIRE
de Pascal Thomas

J'hésitais, je louvoyais, je tergiversais... et c'est finalement Zvezdo qui m'a décidé... Autant L'heure zéro m'avait moyennement emballé, autant celui-ci se laisse voir avec grand plaisir... (comme dit Dominique "c'est exactement la même chose que le premier".) Mais c'est normal : dans L'heure zéro, il n'y avait ni Dussolier, ni, surtout, Catherine Frot. et c'est ce qui fait toute la différence... (Surtout Catherine Frot, ajoute-je.)
On est bien dans l'univers cossu feutré victorien britannique old-fashioned et tout ce que vous voudrez d'Agathie Christie, et pourtant. Une imperceptible distance ironique, des réparties taillées sur mesure, des gags peaufinés, une  indéniable  énergie frotienne (ça se dit, pétulance ?) , des rebondissements et chausse-trapes divers, des acteurs aux petits oignons, et voilà une délicieuse soirée ciné. Même si, sans doute, dans quelques mois, comme pour Mon petit doigt m'a dit, j'en aurai quasiment tout oublié, mais qu'importe, hein...

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(et l'affiche donne je trouve une image assez juste du film...)

J'aurais juste des remarques d'ancien lecteur d'Agatha C. à la mémoire défaillante : cette intrigue n'est-elle pas celle du Train de 16h50 ? Et pourquoi donc les Beresford ont-ils changé de prénom(s) ? (il me semblait que c'etait Tommy et Tuppence...) Et quand donc Pascal Thomas va-t-il adapter N ou M ? (dont je me souviens que la lecture (à l'époque mon dieu j'étais adolescent...) m'avait spécialement captivé...

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